On parle d'un cas de DPJ là...
Pourquoi un cas de DPJ? Tu penses que l'enfant est négligé ou maltraité? Parce qu'à cet âge-là (dans le texte que je viens de finir de lire, elle parle que c'est arrivé quelques semaines après l'accouchement, mentionnant que le bébé était dans son ventre quelques semaines avant), le bébé ne fait même pas la différence entre son corps et celui de sa mère, ce serait étonnant que ça lui laisse une quelconque marque ou traumatisme.
J'ai vu trois idées principales dans son texte:
1- Le fait que des femmes (dont elle) puissent ressentir du plaisir sexuel en allaitant
2- Le fait que la maternité boostait sa libido pour toutes sortes de raison (augmentation du volume de sa poitrine, sentiment de force ou de puissance créé par son statut de nourricière, etc.)
3- Le fait que l'allaitement est tellement intégré et naturel qu'elle est à l'aise d'avoir des relations sexuelles tout en allaitant, mais seulement lorsque bébé est assez jeune pour être "passif" et ne pas comprendre ce dont il est question.
Les deux premiers points ne me semblent pas nécessairement reliés au troisième. Je trouve quand même bizarre l'idée d'avoir des relations sexuelles en allaitant, mais je pense qu'il y a quelque chose de culturel dans le fait que je trouve ça bizarre, parce que dans toutes les cultures où il y a du co-dodo avec les enfants, ça doit arriver (plus qu'on pense). Je n'ai pas vu de passages dans son texte qui disait qu'elle faisait l'amour en allaitant parce que l'allaitement la stimulait sexuellement, donc je ne comprends pas pourquoi les gens en arrivent à cette conclusion en lisant le texte.
Ce que j'ai trouvé plus "problématique", selon moi, c'est le fait de lier le choix de prolonger l'allaitement au fait qu'elle ressente du plaisir sexuel (vraiment? l'allaitement devrait d'abord être un choix de commodité et de "santé", et si en même temps tu ressens une certaine forme de plaisir, tant mieux, mais continuer parce que tu tires du plaisir et non pas parce que tu crois aux bénéfices que ça apporte à ton enfant, ça commence à être un peu too much), ce qui montre une certaine forme de pente glissante, mais honnêtement, je ne peux pas porter de jugement sur la base de ce seul témoignage.
Dans un autre ordre d'idées, parlant de "cas de DPJ"... J'ai une amie très proche qui a été agressée sexuellement par son père, alors qu'elle était très jeune (disons, avant et aux alentours de ses deux ans), et la DPJ a autorisé son père à lui rendre visite (sous supervision, évidemment) parce qu'elle continuait de réclamer son père et ne comprenait pas pourquoi on la privait de contacts avec lui, alors qu'elle avait une affection véritable pour lui et n'avait pas vraiment eu conscience des agressions à l'âge où ça s'est déroulé. Elle a continué de voir son père jusqu'à ses 7-8 ans, mais la cour et la DPJ s'entendaient pour dire que tant qu'elle voulait voir son père, il fallait lui permettre de le voir, que c'était meilleur pour son équilibre mental. Je pense que parfois, les gens comprennent mal la mission ou la philosophie de la DPJ, parce qu'au final, ils vont préférer maintenir des relations dysfonctionnelles entre parents et enfants, tant que l'enfant en retire quelque chose de positif, et l'attachement parental est quelque chose qui est très difficile à remplacer, même quand c'est toxique. Ultimement, ils vont aussi viser à accompagner le parent pour qu'il améliore ses compétences parentales, mais non, je doute que la DPJ considérerait ceci comme un "cas de DPJ".