Ta vision du monde est un leure, un mensonge qui joue tout sur la culpabilité et l'émotion. Et après ce sont les gens comme moi qu'on accuse de jouer avec l'émotion et la peur des autres, vous êtes les roi pour faire du deux poids deux mesures et pour jouer avec les émotions et la peur quand ça sert votre idéologie.
Je me demande bien c'est qui dont la vision du monde est un leurre.
Si on t'annonçait que finalement, tu es d'origine hongroise et que tu n'a aucun ancêtre français, ta vision du monde serait ébranlée, mais si on annonçait ça à Cibiou, ça ne changerait rien.
C'est la tienne qui est chambranlante et qui repose sur des effets d'optique.
Toutefois, je suis également sensible à la perpétuation des héritages traditionnels et à la souveraineté des peuples et des nations et je ne souhaiterais pas que l'humanité soit déracinée, ballottée, sans territoire d'attache. C'est une raison de plus pour s'occuper rapidement du climat et des inégalités économiques.
Des projets comme la grande ceinture verte en Afrique sont des projets qui font tout cela: lutter contre la désertification, tempérer les températures localement, donner de la job et augmenter la fertilité sols et la rentabilité du travail. Les pays riches devraient réduire leurs émissions de GES de moitié d'ici 10 ans et financer massivement ce type de projets prometteurs pour le futur, et accepter que leur niveau de vie et de gaspillage soit fortement réduit (perdre 10, 20, 30% du PIB, ou revenir aux niveaux des années 80 mettons).
Ce serait bien mieux, y compris pour les français franchouillards qui votent à droite, plutôt que le scénario d'une montée des GES et des inégalités, avec une large bande autour des tropiques qui devient impropre à la vie (il y a déjà des températures létales à >55°C actuellement en Australie et de plus en plus partout au monde) des migrations encore plus massives et des coûts faramineux (en énergie) pour empêcher les peuples de pénétrer les frontières des pays riches, des murs ensanglantées et des monceaux de cadavres aux portes des pays qui ne peuvent survivre dans ce cauchemar que quelques décennies de plus encore avant de cramer à leur tour.
Si les européens avaient exploré le monde sans tenter de le dominer (et mon discours n'est pas anti-occidental, d'autres empires et civilisations auraient fait encore pire!) s'ils avaient développé et propagé la modernité mais en laissant les peuples se l'approprier, s'enrichir et se développer, au lieu d'accaparer leurs ressources, ne serait-ce qu'après la deuxième guerre mondiale, nous ne serions pas dans un tel pétrin.
Mais il n'est jamais trop tard pour éviter encore pire.
Il y a grosso modo trois scénarios de bases:
a) réduire les GES et les inégalités et parier sur le "monde commun"
b) ne pas faire les efforts nécessaires à temps, et ouvrir les frontières (accepter leur porosité);
c) ne pas faire les efforts, et accepter des carnages au frontières et partout sur Terre
Ce ne sont pas des options exclusives, on ira probablement avec un mélange de tout cela. En ce qui me concerne, l'option (b) est assez semblable au point (c) à moyen-long terme. On finit globalement par cramer et par réduire drastiquement notre qualité de vie, et l'option (a) est la seule raisonnable.
En maintenant des inégalités aussi extrêmes, on crée un appel d'air, une différence de gradient impossible à maintenir (ou extrêmement coûteuse en énergie et en vies humaines). Le genre de truc qui ne peut pas se perpétuer dans le temps sans provoquer un effondrement.