Pour visuellement représenter le point:
L'Idée que les sécheresses dans le futur sera un plus grand problème pour l'humanité que dans le passé à cause que les changements climatiques vont empirer la situation plus vite que les sociétés deviennent meilleures avec leur environnement, pure spéculation et 180 degrée avec l'actuel tendance observé le dernier 100 ans.
Peut-être vrai, mais je voix pas comment quelqu'un peut commencer juste un peu avoir la moindre idée que ce sera le cas.
Bon j'ai répondu vitement dans mon autre message.
Mais je vais y revenir, parce que ça a pas l'air clair et pourtant c'est primordial.
(A) Dans un cas, on mange un gâteau, et plus on le mange, plus il rapetisse. (B) Dans l'autre cas, on est dans des processus exponentiels, des boucles de rétroactions positives.
A) Le gâteau qui rapetisse. Il était parfait pour nous, bien gros, nourrissant, appétissant! Quand on est sorti de la dernière glaciation, à l'holocène, et qu'on a colonisé le vaste monde, on n'avait qu'à tendre la main. Jusqu'aux années 1900, la plupart des rivières dans le monde étaient encore pures et paquetées de poissons, les arbres étaient gros, le sol était riche, l'air était bon. Et plus on a des outils sophistiqués, plus on découvre des nouvelles ressources, bronze, fer, pétrole, uranium, terres rares, etc.
Quand une ressource n'est pas utilisée c'est un potentiel. Un actif. Mais une fois qu'elle a été transformée en qualité de vie, en espérance de vie, et finalement en pollution, elle n'est plus un potentiel, elle est devenue un problème, un passif.
Depuis 100 ans, on améliore nos conditions de vie, notre santé, etc. en transformant le potentiel en problèmes. Plus on mange le gâteau, plus la marde s'accumule, pas le choix. Ça flotte pas dans le vide.
Des exemples? Les nappes phréatiques sont dans le rouge, sur tous les continents.
source :
http://www.hydrauxois.org/2023/05/considerer-leau-de-surface-et-leau.htmlSur l'image, ce qui est en bleu constitue un cours d'eau ou un aquifère qui se renouvelle encore normalement. Tout ce qui est en rouge est un passif, ça prend des pompes plus puissantes, plus d'énergie, et quand on fait ça, ça assèche les sols, les écosystèmes, l'atmosphère, et ça les empêche de se recharger en eau.
Même chose pour les ressources minérales. Un article du CNRS sur le sujet (2015):
https://ecoinfo.cnrs.fr/2014/03/11/1-epuisement-des-ressources-naturelles/Sa conclusion :
Les ressources naturelles constituent un stock fini et donc pas inépuisable ;
Nous sommes sans doute en train de vivre la fin de l’exploitation des gisements faciles pour de nombreuses matières premières critiques ;
Les gisements futurs seront plus difficiles à exploiter (baisse de la concentration, augmentation de la profondeur d’extraction), ce qui ne sera pas sans conséquences sur l’environnement;Même chose pour les forêts :
Pareille pour la surpêche et les ressources halieutiques :
Tsé... Il y a 100 ans, c'était pas rare de voir un poisson plus gros que le pêcheur. Ou un arbre couché qui fait plus haut de diamètre que le bûcheron. De nos jours, même si la quantité de biomasse prélevée dans la nature est toujours de plus en plus grosse, la taille des individue est minuscule à comparé. Les poissons sont petits, les arbres coupés sont petits...
Le gâteau rapetisse. Et on n'en a qu'un seul.
Et la plupart des trucs qui disent : «haha! Ils avaient prévu la fin des ressources en aluminium exploitable pour 2018 et c'est pas arrivé!» Ou «la fin des stocks de tel ou tel poisson et c'est pas arrivé!». En fait, c'est pas une bonne nouvelle. C'est toujours pelleter par en avant, repousser à plus tard. On a des meilleures technologies pour aller chercher plus loin, là où c'était trop difficile, on pêche avec des satellites, on a robotisé, etc. C'est pas une bonne nouvelle. Le gâteau, il ne grossit pas.
Il y a certains trucs où on arrive à plafonner, et même à réduire les nuisances. Par exemple, un gros effort a été fait pour le poisson justement :
L'industrie est moins insoutenable qu'il y a 20 ans, mais elle n'est pas encore durable. On est encore dans le rouge à 50%, on creuse la fin des pêcheries.
Même là, le gâteau ne grossit toujours pas.
2) Les problèmes dans une dynamique exponentielle.Prend juste la diminution de l'effet d'albédo sur les T°. Moins de neige --> plus de surface foncées --> plus d'absorption du rayonnement solaire --> plus de chaleur --> moins de neige.
C'est valable autant pour la banquise que pour les glaciers continentaux et de montagne. Ça ne suit pas une droite là, qui suivrait passivement l'augmentation de l'effet de serre, c'est un processus à part, exponentiel.
Même chose avec le relargage du méthane dans les permafrost : plus il dégèle, plus il relâche de méthane, et ce méthane est un GES 20x plus efficace que le CO2, dont il participe à réchauffer à son tour. Le permafrost contient 1 700 milliards de tonnes de carbone organique, presque deux fois la quantité de carbone déjà présente dans l'atmosphère. Celui-là, c'était une des rétroactions que les scientifiques voulaient éviter à l'époque de Thunberg. Là on est dans la zone floue entre +1,5° et +2° de moyenne globale. Il est probablement trop tard pour l'éviter.
Même chose avec la question des feux de forêt. Plus il y a de feux de forêt (et c'est déjà mesurable) --> moins il y a de forêt > moins il y a d'humidité --> plus il y a de feux. Il y en a une autre avec l'effet de serre : plus il fait chaud --> plus il y a de feux --> plus les forêts libèrent quantités de carbone --> plus il y a de gaz à effet de serre --> plus il fait chaud.
Tu vois qu'on est dans des dynamiques qui vont aller de pire en pire et qui vont s'alimenter au lieu de tendre vers un équilibre.
Les ressources en eau de tout à l'heure : moins il y a d'eau dans les milieux humides et les sous-sols aquifères --> moins il y a d'humidité --> moins il y a de croissance végétale --> moins il y a de régulation et de rétention de l'eau --> moins il y a d'eau dans les écosystèmes.
Les poissons? Plus on surexploite les poissons --> moins il y a de poissons --> plus l'écosystèmes change en faveur de compétiteurs non commercial comme les méduses ou des espèces introduites --> moins il y a de poissons.
Des fois, on dirait que tu parles comme si on flottait dans le vide, et qu'on n'était pas, nous-même, une partie du monde dans lequel on vit.
Un dernier argument concerne le 2e principe de la thermodynamique. Dans l'univers, tout va vers l'entropie. Sauf la vie. La biologie fait le contraire : elle stocke l'énergie et l'information, elle augmente la complexité, et c'est ça qu'elle fait depuis des milliards d'années. En biologie ces deux principes s'incarnent dans le métabolisme. La partie qui dégrade la matière pour en tirer l'énergie s'appelle le catabolisme (la digestion en fait partie). La partie qui stocke l'information et l'énergie sous forme de molécules complexes s'appelle l'anabolisme (ex: la formation des tissus, la genèse protéique...). La biosphère, pendant des millénaires, à pris une planète strictement minérale et en a fait un monde très complexe, avec plein d'énergie, des macromolécules ultra complexes, organisées en cellules, en organismes, en écosystèmes tous en homéostasie. Notre machine économique et industrielle fait le contraire exact, elle dégrade la matière pour en tirer de l'énergie, dissipe cette énergie le plus possible et le plus vite possible, et elle augmente le désordre et le chaos.
On voit bien que ça n'a aucun rapport de penser que le futur va ressembler aux 100 dernières années, alors que le gâteau rapetisse et que les problèmes sont exponentiels.