Mon expérience est partagé entre le publique et quand je les vois en personne.
Mon ancien voisin est un souverainiste depuis ses 18 ans, il en a 55 environs. Il a travaillé dans le cabinet de Marois, si je me trompe pas sous le ministre du transport. On le voyait jamais, il travaillait toujours, puis finalement , il a pris des vacances, s’est couché sur sa chaise longue devant sa belle piscine. Mais ça, je n’ai pas tout vu, parce que je regardais les images de la tragédie du Lac Megantic. Je suis sorti dehors, il était au téléphone, il a fermé sa chaise et il est reparti. On l’a perdu une bonne semaine. Puis il est revenu. J’étais un peu mal à l’aise de lui en parler mais il l’a fait. Il m’a raconté que comme il ne pouvait pas aller sur les lieux de l’accident et que de toutes façons, ça ne servait à rien qu’il y soit, il est allé à l’urgence. Il m’a raconté que c’est un des pires moments de sa vie. Ils attendaient. Attendaient. Puis encore mais il n’y avait pas de blessé. Rien, tout le monde était prêt mais pas d’ambulance. C’est la qu’il a réalisé que si il n’y avait pas de blessés, c’est qu’ils étaient morts. Et ça lui a pesé sur les épaules, il est revenu courbé.
Il s’est présenté ensuite pour le bloc mais a perdu ses élections. Puis ils s’est présenté pour le partir québécois, pas à la dernière élections mais la précédente. Il s’était préparé avant l’élection. Il s’est acheté un vélo et s’est mis à se promener dans la ville, à parler aux gens. Il était partout. C’est lui qui s’est planté devant la maison du notaire Boileau à Chambly quand le maire a décidé de la démolir. Un citoyen qui ne savait pas quoi faire l’a appeler, il s’est planté devant la maison, a pris son téléphone et a appelé ses contacts. C’était trop tard. Ils a été le seul à présenter des solutions qui était vraiment adapté à nous et non pas une generalité. Il avait appris l’histoire de la région. Mais Roberge s’est présenté et mon voisin a perdu. Je lui ai pas parlé depuis un moment mais je le vois encore se promène en vélo. Ça m’impressionne encore comment il s’engage dans quelque chose qui ne lui rapporte pas beaucoup, il y va avec son cœur.
Le grand-père du mari de ma sœur était un creditiste. Charles Arthur Gauthier. J’ai écouter avec passion mon beau-frère me raconter les histoires son ancêtre. C’est tout d’abord un entrepreneur qui a décidé après avoir vu des funérailles sur une table de cuisine de devenir thanatologue. Ce fut un scandale, l’église s’opposa à ce que quelqu’un maltraite les morts. Il a frôler l’ex communion. Il a constaté qu’il n’y avait pas d’ambulance pour son village, il a agrandi le garage pour acheter une ambulance. Tout ça, en ne chargeant que le minimum. Les gens venaient le voir pour demander des conseils puis avec le temps, il a décidé de se présenter à la ville. Le voilà devenu maire. Mais ce n’était pas assez pour aider son village, il s’est présenté au fédéral et il a gagné.
Chaque dimanche PM, il prenait le train pour s’en aller à Ottawa. Il passait la semaine là bas puis revenait a Dolbeau le vendredi après-midi. Il arrivait à 12:30, rentrait dans son bureau, saluant les gens qui attendaient en ligne, puis les recevait un à un. Il arrivait le samedi matin à la maison, après une nuit blanche, passait du temps en famille. Repartait le dimanche à midi pour Ottawa.
Je sais pas combien de personne de ce genre qui reste encore en politique mais je suis convaincu qu’il y en a encore. C’est dommage que la machine politique les mange.