Ah oui, Huey Lewis a tellement l'air d'une bonne personne. J'ai trouvé qu'il avait un petit air d'un John Ham vieillissant, aussi

Pour Prince, j'ai lu quelque part qu'avant qu'il ne devienne accro aux hallucinogènes vers la fin des années 80, c'était un être très rigide et vaguement paranoïaque, qui ne tolérait pas les groupes, les fêtes, qui interdisait à ses musiciens et ses danseurs de consommer des drogues... j'aurais tendance à dire que c'était quelqu'un de probablement très anxieux qui ne se sentait pas à l'aise dans les grands groupes, et que le concept même de USA for Africa ne lui convenait pas (quand il dit par exemple qu'il viendrait, mais juste pour faire un solo de guitare et pas dans la même pièce que les autres...). Je ne pense pas que ce soit une "rivalité" avec MJ plus qu'un inconfort à participer à ce genre de rassemblement. Je ne sais pas trop que penser de l'histoire de Sheila E. qui s'est sentie utilisée pour que Prince accepte de participer, par contre.
Pour Madonna, c'est vrai qu'ils ont dodgé la question rapidement. C'est comme si ça ne pouvait être qu'une ou l'autre.
Sinon, un de mes passages préférés du film, c'est quand ils expliquent comment Stevie Wonder a réussi à guider Bob Dylan dans l'enregistrement de son solo en imitant le timbre de voix de Dylan et en lui rythmant la phrase avec des intonations qui ressemblent aux siennes pour qu'il soit en mesure de "pogner" le beat et de faire son solo. C'est tellement fou, le talent de Stevie Wonder, mais aussi la bienveillance pour que Dylan (qui est tout un numéro aussi, disons le) se sente en confiance et en mesure de performer. C'était beau aussi de voir la vulnérabilité des artistes, Dylan qui ne comprend pas ce qu'il fait là, Springsteen qui n'a plus de voix du tout mais qui se donne à 100%, Cindy Lauper qui est comme "stop lauging when I'm singin'" avant de se rendre compte que ses bijoux font du bruit dans les micros, Huey Lewis qui est tellement stoked de devoir embarquer après le bridge de MJ, Steve Perry et Lionel Richie qui viennent aider Huey Lewis, Kim Carnes et Cindy Lauper ("the Bridge people"

) à trouver le pitch pour enregistrer la fin du solo en harmonie alors que ce n'était pas prévu ainsi, Paul Simon qui ne tolère pas que Kenny Rogers chante "sa ligne", Stevie Wonder qui se trompe et qui est comme "I'm so flat, how flat is that" en ricanant comme un ado... C'était rafraîchissant de voir cela.
Je n'ai strictement RIEN compris du processus créatif de Lionel Richie et Michael Jackson, chaque fois que Lionel Richie disait "dam dam dam" and "BOOM we had it", je ne voyais pas comment il passait de l'un à l'autre, mais j'ai vraiment aimé l'entendre expliquer le tout quand même.
C'est pas super détaillé mais j'imagine que c'est difficile d'expliquer clairement comment tu as composé une chanson il y a 40 ans avec quelqu'un qui est mort aujourd'hui.
Avec un serpent perdu qui apparaît dans le studio pour les écouter chanter
