Bon, eh bien, il faut croire qu’en plus de ne pas savoir conduire un véhicule terrestre à moteur, nous ne savons pas non plus nous transporter convenablement d’un point A à un point B à pied…
Je crie au complot ! Et d'après mes propres observations non homologuées, je dis que les pires, ce sont les jeunes conducteurs et les personnes âgées (fais attention, Porto, tu es presque sur le point d'entrer dans cette catégorie), voilà ! (Du reste, je suis à peu près sûre de mon coup concernant les piétons et les téléphones :
https://forumdupeuple.com/index.php?topic=1566.msg355363#msg355363.)
J'aimerais beaucoup que tu fasses attention en traversant la rue et que prouves que j'ai tort. Pendant au moins 40 autres années.
Je suis une personne prudente et une bonne conductrice, oui oui : je conduis toujours comme j’ai appris à le faire à l’auto-école. Je suis assez « scolaire », que veux-tu... Cela doit faire 14 ans que j'ai mon permis de conduire et "0 accident", "0 amende", "0 point en moins".
Va donc te faire cuire un œuf, mIsogYne !
Ce sera tout pour moi.
EDIT : Obligée d'aller chercher des chiffres :
« C’est officiel ! Les femmes conduisent mieux que les hommes ! » :
https://www.suzuki.be/fr/blog/cest-officiel-les-femmes-conduisent-mieux-que-les-hommes.
« Femme au volant, mort au tournant ? Le dernier bilan de l’accidentalité, publié le 3 janvier 2018 par l’Observatoire national interministériel de la Sécurité routière (ONISR), met en lumière un criant déséquilibre de genre – allant à l’encontre de l’idée reçue selon laquelle les femmes seraient une population plus accidentogène que les hommes » :
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/01/10/en-finir-avec-les-cliches-sur-les-femmes-au-volant_5239896_4355770.html.
« Femme au volant, vie au tournant » :
https://www.interieur.gouv.fr/actualites/communiques-de-presse/femmes-au-volant-vie-au-tournant.
Bilan 2022 de la sécurité routière en France :
En 2022, 3,5 fois plus d’hommes (2 545) que de femmes (722) sont décédés sur la route. La part des décès varie selon le rôle : parmi les femmes tuées, 48 % étaient conductrices, 26 % étaient passagères et autant étaient piétonnes (respectivement 78 %, 12 % et 10 % pour les hommes).
Les hommes sont surreprésentés dans la mortalité pour toutes les classes d’âge. En revanche, même si elle reste minoritaire par rapport aux hommes, la proportion de femmes dans la mortalité est la plus élevée chez les plus de 75 ans (37 %). Cela peut s’expliquer par la répartition démographique dans cette classe d’âge qui comporte 60 % de femmes.
La répartition du nombre de blessés graves (MAIS3+) selon le genre est semblable à celle des tués (
75 % d’hommes pour les blessés graves et 78 % pour les tués). La part d’homme varie selon l’âge : elle est la plus faible pour les 65 ans et plus, avec 62 % pour les blessés graves et 66 % pour les tués.
En revanche, la répartition des blessés légers et modérés (MAIS1 et MAIS2) est différente : la part d’hommes est plus faible (64 %). Cette différence est plus marquée pour les 18-64 ans (64 % d’hommes blessés contre 83 % pour les tués).
Pour l’année 2022, les ratios pour les hommes sont estimés à 21 tués pour 100 blessés graves MAIS3+ et 8 blessés graves pour 100 blessés légers MAIS1-2. Pour les femmes, ces mêmes ratios sont de 18 et 5. Seuls les 0-13 ans ont un ratio de tués pour 100 blessés graves MAIS3+ défavorable pour les femmes (11 pour les femmes contre 6 pour les hommes).
En 2022, la mortalité moyenne est de 50 tués par million d’habitants. Elle est 3,8 fois plus élevée chez les hommes que chez les femmes (80 contre 21). Deux classes d’âges représentent un enjeu particulier pour les deux genres, il s’agit des 18-24 ans (162 pour les hommes et 37 pour les femmes) puis des 75 ans et plus (117 et 45). Chez les hommes, deux classes d’âges présentent un sur-risque particulier par rapport aux femmes : les 35-44 ans (6,6 fois plus de tués par million d’habitants que pour les femmes) et les 25-34 ans (6,1 fois plus).
84 % des présumés responsables d’accidents mortels sont des hommes. Un quart sont âgés de 18 à 30 ans, 88 % sont de nationalité française. 72 % habitent le département de l’accident, 59 % circulent sur une route départementale, 59 % conduisent un véhicule de tourisme, 50 % se déplacent pour leurs loisirs. Chez les hommes présumés responsables, les cinq facteurs principaux d’accidents mortels sont la vitesse excessive ou inadaptée (30 %), l’alcool (25 %), les stupéfiants (14 %), l’inattention (11 %), et le malaise (11 %). Chez les femmes présumées responsables, les quatre facteurs principaux sont l’inattention (20 %), la vitesse excessive ou inadaptée (18 %), le non-respect des priorités (14 %) et l’alcool (12 %).
En 2022, 3 211 présumés responsables sont identifiés, dont 36 en fuite où le sexe n’est pas renseigné. Parmi les 722 femmes décédées dans un accident de la route, 289 étaient elles-mêmes responsables de l’accident, soit 40 %. Les 1 714 hommes tués responsables représentent quant à eux 67 % des hommes décédés. Sur les 1 264 victimes non responsables, 1 099 sont tuées par un présumé responsable vivant.
Les femmes représentent 16 % des présumées responsables alors qu’elles représentent 34 % des victimes tuées par un présumé responsable.
Si les véhicules de tourisme concentrent la majeure partie des tués, il existe des spécificités selon le genre et l’âge de la personne impliquée.
En 2022, 59 % des femmes sont tuées dans un véhicule de tourisme, avec une part qui s’élève à 75 % pour les 18-34 ans. Les femmes décèdent globalement plus souvent en marchant que les hommes, notamment à partir de 55 ans avec une part de 36 % contre 16 % pour les hommes.
45 % des hommes sont tués dans un véhicule de tourisme. La part des autres modes varie selon les âges. 44 % des 14-17 ans tués sont des cyclomotoristes. Entre 25 et 64 ans, 29 % des hommes sont tués à moto. 21 % des 65-74 ans sont tués à vélo. À partir de 75 ans, 25 % des hommes sont tués en tant que piétons.
En 2022 et quels que soient les modes de déplacement, la part des femmes tuées est toujours plus faible que celle des hommes. Les femmes représentent 38 % des piétons tués, 27 % des occupants de véhicules de tourisme, 14 % des cyclistes/EDP-m et 8 % des usagers de deux roues motorisés.
Lorsque les victimes sont blessées, la part de femmes impliquées diminue lorsque la gravité augmente, soit 1,5 fois plus pour l’ensemble des modes. En 2022, pour les piétons accidentés, la part de femmes présentant des blessures légères ou modérées (MAIS1-2) était supérieure à celle des hommes (56 % contre 44 %). La répartition femmes-hommes était globalement similaire pour les occupants de véhicules de tourisme présentant des blessures légères ou modérées ainsi que pour les piétons présentant des blessures graves (MAIS3+).
La part de femmes cyclistes ou conductrices d’EDPm présentant des blessures légères ou modérées était plus importante que celle des femmes tuées en utilisant ces modes de déplacement (respectivement 27 % contre 14 %).
Les hommes ont 3 fois plus de risque de décéder sur la route que les femmes et 5 fois plus de risque d’être auteur d’un accident mortel (à temps de déplacement équivalent).Ramenés à leur part dans la population, en 2022, les seniors sont surreprésentés dans la mortalité piétonne : 45 % des piétons tués ont 65 ans ou plus, pour une part dans la population française de 21 %.
Parmi les 186 piétons tués hors agglomération, les trois quarts ont entre 18 et 64 ans – proportion similaire aux tués non piétons – et 80 % sont des hommes.
En agglomération, les plus âgés sont les plus touchés. Parmi les 302 piétons tués en ville, la moitié a 75 ans ou plus, et 27 % a entre 55 et 74 ans. Pour les 75 ans ou plus, on constate une gravité (nombre de tués pour 100 blessés) 6 fois supérieure à celles des piétons de moins de 75 ans.
La répartition selon le genre est plus équilibrée en agglomération (51 % d’hommes parmi les tués) que pour les autres modes ou que pour les piétons hors agglomération, mais elle diffère selon l’âge : 44 % d’hommes pour les piétons tués de 55 ans ou plus.
En 2022, parmi les 488 piétons tués, l’alcoolémie est connue pour seulement 265, dont 67 avec un taux supérieur au taux légal (dont 26 avec un taux supérieur à 2 g/L). L’enjeu est particulièrement prégnant hors agglomération : 44 piétons tués.
En agglomération, 4 piétons sur 10 de 12 à 18 ans traversent en utilisant leur téléphone. Cette part diminue avec l’âge pour atteindre 17 % pour les 65 ans et plus.
En 2022, 62 % des piétons tués et 95 % des piétons blessés se concentrent en agglomération (contre respectivement 19 % et 55 % pour les autres usagers). Parmi les 186 tués hors agglomération, 58 le sont sur autoroutes.
En lien avec les vitesses pratiquées, la gravité des accidents piétons est particulièrement élevée hors agglomération. Le nombre de tués pour 100 blessés est de 2 en agglomération, de 13 sur routes hors agglomération et de 26 sur autoroute (d’après l’estimation ONISR-UGE des blessés page 192).
Hors agglomération, l’enjeu principal est de nuit : 76 % des piétons tués sur les routes hors agglomération le sont de nuit ; en particulier, sur autoroute, sur un total de 58 piétons tués, 46 l’ont été de nuit.
En agglomération, la majorité (62 %) des piétons tués l’est contre un véhicule de tourisme. Le nombre de tués percutés par un vélo ou un EDPm est 6 fois moindre que celui des tués percutés par un 2RM (respectivement 3 et 2 tués contre 18 tués).
Hors agglomération, le conflit principal est là aussi avec un véhicule de tourisme (63 % des piétons tués), puis dans une moindre mesure avec un poids lourd.
En 2022, en agglomération, sur les 280 cas pour lesquels l’information est connue, les piétons sont principalement tués sur la chaussée sur un passage piéton (119 cas, soit 43 %) ou à moins de 50 mètres d’un passage piéton (74 cas, soit 26 %).
Hors agglomération, dans 60% des cas, les piétons sont tués sur la chaussée en dehors d’un passage piéton et dans 35 % des cas sur un trottoir ou un accotement ou une bande d’arrêt d’urgence.
En 2022, l’alcoolémie est inconnue pour 46 % des piétons tués (non représentés sur le graphe). Parmi les piétons tués avec un taux supérieur à 0,5 g/L (25 % des piétons avec un taux connu), les 2/3 avaient une alcoolémie supérieure à 1,5 g/L.
Dans les accidents corporels, la responsabilité présumée du piéton est présente dans 19 % des accidents. La part de responsabilité des piétons dans les accidents mortels représente globalement 24 %. Les séniors sont peu responsables d’accidents mortels (16 %). Par contre, les piétons de 18-34 ans sont responsables d’environ un tiers des accidents mortels et ceux de 35-49 ans sont le plus souvent présumés responsables d’accidents mortels avec 42 % des piétons impliqués.
https://www.onisr.securite-routiere.gouv.fr/sites/default/files/2023-10/Bilan%202022%20de%20la%20s%C3%A9curit%C3%A9%20routi%C3%A8re%20version%20site%20internet.pdf (Pages 74-75, 94-95, 124-125)