Quand on ne veut pas être stéréotypés, on exprime son dégoût et on s'oppose aux positions prises par les extrémistes. Le vieil adage qui dit: "Qui ne dit mot consent" s'applique probablement très bien à tes "amis" canadiens. Ça me fait penser à ces hipsters internationalistes du Canada-anglais qui viennent étudier à McGill et qui s'installent aux alentours dans le ghetto ou plus au nord dans le Mile-End et qui agissent comme si Montréal était un satellite de Toronto, Ottawa ou Vancouver où tout se passe en anglais. Je suis prêt à croire qu'une une partie de tes "amis" sont sincères, mais, mets les devant le fait accompli d'un Québec indépendant, une faille politique du Bouclier Canadien, j'ai des doutes sur leur amour de la différence québécoise.
En passant, tes amis, tu leur cause en français tout le temps, à 75? À 50% À 25% ou en bon larbin en anglais all the way?
On dirait que tu nous sort, mot à mot, un discours de la bouche à Justin Trudeau.
Commentaire intéressant, je répondrai à sa forme comme à son fond.
Pour ce qui est du fond, justement, ces personnes dans ces vidéos sont reconnus au Canada comme ayant des idées bien singulières qui ne reflètent celles du reste de la population. Ça n'affecte néanmoins pas leur liberté de parole, ils peuvent bien dire ce qu'ils veulent mais c'est dommage d'en faire un reportage. Vous vous méprenez sur l'amour de la différence Québécoise, c'est plutôt un amour de similarités. Pour ce qui est des différences, nous le sommes tous, très différents. Finalement, j'ai de la difficulté de voir la pertinence de la langue que j'utilise avec mes amis venant d'autres provinces. Surtout, je trouve que c'est un argument plutôt faible pour juger quelqu'un de 'larbin'. Néanmois, je vais y répondre, cela dépend des personnes. Avec certains, je parle 100% français, d'autres 100% anglais. À l'occasion je mélange les 2.
Pour ce qui est de la forme, je remarque un premier message plutôt hostile de votre part. Je remarque l'emploi de guillemets avec les mots ''amis'', comme si vous étiez incapable de concevoir que ces personnes puissent être amical. Je trouve cela troublant, et cela renforce ma théorie sur les conséquences de la division géographique. Mais surtout, ce constat là me fait croire que votre pensée repose au moins en partie sur des préjugés, avez-vous rencontré des personnes de l'Ontario, de l'Alberta, du New-Brunswick? Étaient-ils vraiment si différent? Vous me direz évidemment oui, mais je crois que c'est là une perception. Pour les Européens qui ont visité l'endroit et que j'ai rencontré, ils se rendent compte des similarités beaucoup plus grandes entres les Nord-Américains que les divisions Québec/ROC. Mon argument repose là justement, nous avons affaire à ce que Freud appelait le Narcissisme des petites différences. Pour l'occasion, je vous cite le concept d'un article de Michael Ignatieff, ce qui pourrait aider à la compréhension :
« Freud's analysis focuses our attention on the paradoxical relation between narcissism and aggression. It is precisely because the differences between groups are minor that they must be expressed aggressively. (...) By extrapolating a little from Freud, it becomes possible to think of nationalism as a kind of narcissism. A nationalist takes the neutral facts about a people-their language, habitat, culture, tradition, and history- and turn these facts into a narrative, whose purpose is to illuminate the self-consciousness of a group, to enable them to think of themselves as a nation with a claim of self-determination. A nationalist, in other words, takes ''minor differences''-indifferent in themselves-and transforms them into major differences. »
Mon discours semble Trudeauiste parce qu'il est effectivement Trudeauiste, ce qui est très impopulaire dans un forum francophone Québécois, autant de la part des gauchistes que des droitistes(Davantage des gauchistes pourtant, alors que Trudeau était l'un des PM les plus à gauche). Je dois pourtant aimer la controverse, puisque je suis ici en ce moment.