Les Français qui s’expriment véritablement de manière soutenue (à l’écrit, notamment) n’emploient généralement pas l’expression « du coup » ; pas de manière fautive (
https://www.academie-francaise.fr/du-coup-au-sens-de-de-ce-fait), du moins. Les animateurs de télévision (ils ont généralement plutôt recours au langage courant), etc., qui emploient l’expression « du coup » de manière fautive commettent effectivement un abus de langage et donc une faute de français. Cela résulte parfois d’une certaine ignorance, mais plus souvent (surtout lorsque les personnes en question maîtrisent assez bien la langue française) d’une faute d’inattention. « Du coup » s’apparente alors à un tic de langage, à l’instar de « bah », « euh », « bon », « alors », « donc », « hein », « en fait », « genre », « bref », etc. (Personnellement, je me souviens qu’à cause du stress, je commençais souvent mes exposés oraux en disant « Alors… » Ce n’était ni beau, ni correct ; mais je me lançais - involontairement - ainsi, de manière tout à fait maladroite.)
Après avoir conseillé aux Français désireux de se rendre au Québec de préférer « l’expression familière « fac » » à la locution adverbiale « du coup », la rédactrice d’un article a souligné ceci : « Attention, nous ne sommes pas au-dessus de nos affaires. Nous avons nous aussi nos tics, et un des pires est sans contredi[t] « genre » ».
https://www.authentikcanada.com/fr-fr/blog/10-mots-a-utiliser-avec-moderation-au-quebec-pour-un-maudit-francais Dans la même veine : « Cela vous agace rien qu’à les entendre chez les autres. Les « tsé, genre », ou bien « on va dire, finalement », et autres « faque » . On appelle cela les tics de langage, les mots béquilles, voire les perroquets. Comment les repérer et s’en débarrasser ? […] »
https://www.secretaire-inc.com/avez-vous-des-tics-de-langage/ En somme, nous avons tous des tics de langage, etc., mais les gens ont généralement tendance à préférer les leurs (et à ne pas supporter ceux d'autrui).