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Auteur Sujet: Oscars 2022  (Lu 8689 fois)

MadChuck

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Oscars 2022
« Réponse #100 le: mars 29, 2022, 09:39:17 pm »
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Considérant que les noirs sont maintenant sur-représenté aux Oscars et dans les rôles parlé d'Hollywood depuis un bon bout, ça peut avoir virer un peu vers le woke

Sauf qu'il n'y a pas l'aspect ségrégation qu'on peut habituellement associer aux revendications wokes. La grande majorité des Noirs ne veut pas de rôles en raison de la couleur de sa peau ou au détriment des autres, elle veut des rôles point. En sachant que plus il va y avoir de Noirs devant la caméra, plus ils auront la chance d'être récompensés. Et c'est tout à fait légitime.
[/quote]

Ça ne fit pas avec l'Académie qui change des règles de quota pour que les films se qualifie ni qu'elle change massivement qui vote ce dont tu parles, des gens non pas justes critiquer la qualité ou la quantité des rôles, mais bien comment les académiciens votes aussi et ça se réflete dans les solutions executés.
Aussi ont dirait que ça n'a pas pris en considération qu'ils ont plus de rôles que leur pourcentage de la population américaine et beaucoup plus que le talent pool d'acteur global et gagne beaucoup plus d'Oscar que leur proportion de la population.

Il suffit de regarder cette liste pour constater que la moitié des noms date des 10-12 dernières années, et ce, sur plus de 80 ans d'histoire.
Oui le fait que y'a 80-70-60-50 ans la situation était loin d'être juste, pouvait caché que ça faissait un bout que vraiment pas en 2015-2016

Cinéphile IV

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« Réponse #101 le: mars 29, 2022, 10:04:22 pm »
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Considérant que les noirs sont maintenant sur-représenté aux Oscars et dans les rôles parlé d'Hollywood depuis un bon bout, ça peut avoir virer un peu vers le woke

Sauf qu'il n'y a pas l'aspect ségrégation qu'on peut habituellement associer aux revendications wokes. La grande majorité des Noirs ne veut pas de rôles en raison de la couleur de sa peau ou au détriment des autres, elle veut des rôles point. En sachant que plus il va y avoir de Noirs devant la caméra, plus ils auront la chance d'être récompensés. Et c'est tout à fait légitime.

Ça ne fit pas avec l'Académie qui change des règles de quota pour que les films se qualifie ni qu'elle change massivement qui vote ce dont tu parles, des gens non pas justes critiquer la qualité ou la quantité des rôles, mais bien comment les académiciens votes aussi et ça se réflete dans les solutions executés.

Sauf que t'as beau mettre 100% de Noirs qui votent pour le Meilleur film et plein de films en nomination, ça ne les empêcherait pas de voter pour Schindler's List s'ils considèrent que c'est le meilleur de l'année. Alors que la solution woke typique (dans le sens de "chasse gardée" : seuls les Noirs doivent faire les voix de personnages noirs) serait carrément de mettre sur pied des catégories de Meilleure actrice noire et de Meilleur acteur noir.

Pour le reste, oui y a de "l'overcompensation", mais le balancier va se stabiliser avec le temps.

MadChuck

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« Réponse #102 le: mars 29, 2022, 10:28:53 pm »
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Sauf que t'as beau mettre 100% de Noirs qui votent pour le Meilleur film et plein de films en nomination, ça ne les empêcherait pas de voter pour Schindler's List s'ils considèrent que c'est le meilleur de l'année. Alors que la solution woke typique (dans le sens de "chasse gardée" : seuls les Noirs doivent faire les voix de personnages noirs) serait carrément de mettre sur pied des catégories de Meilleure actrice noire et de Meilleur acteur noir.

Ou carrément mettre des quotas de minorité pour que les films soit éligible à la compétition comme ils ont annoncé (L'académie à habilement créer des règles pour faire en sorte qu'un studio avec de l'argent n'aura jamais de problème, ils peuvent payer des stages à des minorités pour taper le quota, mais les petites production étrangères oui).

Pour le reste, oui y a de "l'overcompensation", mais le balancier va se stabiliser avec le temps.

S'il continue de faire des ratios du genre gagnant noirs / gagnant total versus la population Américaines et non pas quelque chose de beaucoup plus juste comme noir américains qui gagne / gagnant Américains (y,a vraiment beaucoup de mexicain, canadian, espagnol, anglais, australien qui gagne ici, utilisé le ratio de la population américaine pour une industrie super international est manipulé la balance) et que les noirs américains conservent leur superpuissance culturelle et statut spécial je ne vois pas comment.

La mouvance mondiale, ça a été en partie ça:
https://news.sky.com/story/bafta-reveals-rule-changes-following-baftassowhite-diversity-row-12080536
To ensure the work of female directors is considered, movies from 10 male and 10 female directors will be judged by a jury who will then come up with a final list of nominees.

Tout comme pour l'AMPAS, le focus n'a pas purement été dans la production/distribution de film fait par des minorités, mais tweaké le système essayant d'augmenter leur présence dans la soirée des prix à production cinématographique égale.

dalporto

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« Réponse #103 le: mars 29, 2022, 10:44:56 pm »
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Pourquoi ce n'est jamais un réalisateur non-binaire qui gagne l'Oscar du meilleur film?

dalporto

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« Réponse #104 le: mars 29, 2022, 10:45:24 pm »
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Ou un nain cul-de-jatte?

Cinéphile IV

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« Réponse #105 le: mars 29, 2022, 10:56:02 pm »
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To ensure the work of female directors is considered, movies from 10 male and 10 female directors will be judged by a jury who will then come up with a final list of nominees.

Encore là, ce sont des nominations. L'objectif est louable, mais c'est triste à dire, les femmes réalisatrices sont (encore) loin de faire le poids face aux réalisateurs masculine.

Je veux dire, on aurait beau appliquer ce système là aux 80 années précédentes, j'ai l'impression que ça ne changerait pas grand-chose aux résultats. À moins que les femmes sur le comité se mettent à voter aveuglément pour le film d'une réalisatrice. Mais à ce moment-là celle-ci gagne parce qu'elle est une femme et non parce qu'elle a réalisé le meilleur film. Est-ce vraiment ce qu'on veut?

En imposant 10 nominations de films réalisés par des femmes, on prend le problème à l'envers (un peu comme pour l'histoire du collège où on tasse les Asiatiques pour laisser la place aux Noirs). Il ne faut pas prendre 10 films réalisés par des femmes (à l'arrivée), mais plutôt permettre (au départ) à davantage de femmes de réaliser des films.

dalporto

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« Réponse #106 le: mars 29, 2022, 11:00:58 pm »
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Je suggère que pour les 20 prochaines années, les garçons blancs cisgenre doivent aller travailler dans les shops après leur secondaire IV.

Seulement des réalisateurs masculines, comme Ciné dité

Cinéphile IV

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« Réponse #107 le: mars 29, 2022, 11:04:04 pm »
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Pourquoi ce n'est jamais un réalisateur non-binaire qui gagne l'Oscar du meilleur film?

Hmmm... Parce que American Beauty était meilleur que The Matrix? :smiley14:

MadChuck

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« Réponse #108 le: mars 29, 2022, 11:07:41 pm »
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Pourquoi ce n'est jamais un réalisateur non-binaire qui gagne l'Oscar du meilleur film?


Cinéphile IV

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« Réponse #109 le: mars 29, 2022, 11:10:36 pm »
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Ou un nain cul-de-jatte?

Cul-de-jatte je sais pas, mais Leo McCarey (gagnant du meilleur réalisateur en 1937 pour The Awful Truth) était manchot, ça compte-tu?

Edit: c'pas vrai, mais avoue que t'as googlé
« Modifié: mars 30, 2022, 10:04:45 am par Cinéphile IV »

Lisa

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« Réponse #110 le: mars 30, 2022, 07:05:59 am »
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To ensure the work of female directors is considered, movies from 10 male and 10 female directors will be judged by a jury who will then come up with a final list of nominees.

Encore là, ce sont des nominations. L'objectif est louable, mais c'est triste à dire, les femmes réalisatrices sont (encore) loin de faire le poids face aux réalisateurs masculine.

Je veux dire, on aurait beau appliquer ce système là aux 80 années précédentes, j'ai l'impression que ça ne changerait pas grand-chose aux résultats. À moins que les femmes sur le comité se mettent à voter aveuglément pour le film d'une réalisatrice. Mais à ce moment-là celle-ci gagne parce qu'elle est une femme et non parce qu'elle a réalisé le meilleur film. Est-ce vraiment ce qu'on veut?

En imposant 10 nominations de films réalisés par des femmes, on prend le problème à l'envers (un peu comme pour l'histoire du collège où on tasse les Asiatiques pour laisser la place aux Noirs). Il ne faut pas prendre 10 films réalisés par des femmes (à l'arrivée), mais plutôt permettre (au départ) à davantage de femmes de réaliser des films.

On va s'entendre qu'une réalisatrice a plus de chance de gagner s'il y a un film en nomination produit par une réalisatrice que s'il y en a 0, on s'entend là-dessus?
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« Réponse #111 le: mars 30, 2022, 07:18:40 am »
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7 nominées en tout depuis le début des Oscars (1927) pour une réalisatrice:

Lina Wertmüller, 1977, “Seven Beauties”
Jane Campion, 1994, "The Piano"
Sofia Coppola, 2003, “Lost in Translation”
Kathryn Bigelow, 2010, "The Hurt Locker" - GAGNANTE
Greta Gerwig, 2017, “Lady Bird”
Emerald Fennell, 2020 “Promising Young Woman”
CHANGEMENT DE REGLES
Chloé Zhao, 2021, "Nomadland" GAGNANTE
Jane Campion, 2022, “The Power of the Dog”
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Cinéphile IV

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« Réponse #112 le: mars 30, 2022, 10:01:28 am »
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7 nominées en tout depuis le début des Oscars (1927) pour une réalisatrice

Je le sais, c'est épouvantable, t'as pas besoin de me le dire.

Ce que je te dis, c'est que le problème est en amont. Il faut qu'il y ait plus de femmes qui réalisent des films au départ. Il est là le problème. Pas la faute des femmes évidemment, c'est l'industrie, les studios, Hollywood, appelle ça comme tu voudras. Et tant mieux si un jour il y en a tellement qu'il y a plus de films réalisés par des femmes en nomination que de films réalisés par des hommes. Mais la route est longue.

On va s'entendre qu'une réalisatrice a plus de chance de gagner s'il y a un film en nomination produit par une réalisatrice que s'il y en a 0, on s'entend là-dessus?

Vu que le verbe s'entendre est là deux fois, j'ai pas le choix de dire qu'on s'entend. :-p

Tout ce que je dis est que je préfère qu'elles soient en nomination pour leur travail plutôt que pour leur sexe.

Le Jam

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« Réponse #113 le: mars 30, 2022, 11:06:53 am »
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Moi ça ne me choque pas je pense que les qualités, la motivation, l'intérêt pour réaliser des films est infiniment moins présent chez la population féminine que chez les hommes.

Après qu'il y ait de la discrimination et qu'il soit nécessaire d'ouvrir davantage aux femmes, c'est possible mais dire qu'il n'y a pas assez de femmes je serais bien incapable de le dire.

Quel pourcentage de femmes se lancent dans des études de cinéma ?
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Tam

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« Réponse #114 le: mars 30, 2022, 11:19:45 am »
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Quel pourcentage de femmes se lancent dans des études de cinéma ?

Même si le pourcentage est bas, ça veut peut-être dire que les femmes ont de la difficulté à se projetter dans ce métier étant donné qu'historiquement ce sont toujours des hommes qui sont mis de l'avant, primés...etc.

On a vu dans les deux dernières années qu Québec des mesures pour favoriser la parité dans le financement des long métrage de fiction réalisés et ça donné de très bons films comme Souterrain de Sophie Dupuis.
« Modifié: mars 30, 2022, 12:16:49 pm par Tam! »
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dalporto

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« Réponse #115 le: mars 30, 2022, 11:24:07 am »
+1
DONNEZ UN OSCAR À MICHELINE LANCTÔT!!!

Plume

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« Modifié: mars 30, 2022, 12:10:18 pm par Plume »
« Si la musique nous est si chère, c'est qu'elle est la parole la plus profonde de l'âme, le cri harmonieux de sa joie et de sa douleur. » (Romain Rolland)

Cinéphile IV

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« Réponse #117 le: mars 30, 2022, 12:12:50 pm »
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Moi ça ne me choque pas je pense que les qualités, la motivation, l'intérêt pour réaliser des films est infiniment moins présent chez la population féminine que chez les hommes.

Je ne serais pas prêt à dire ça. Va dans n'importe quelle classe de cinéma : tout le monde veut être réalisateur ou réalisatrice (sans trop savoir ce que ça implique en passant). Mais oui, un peu dans le sens de ce que Tam dit plus loin, le seul fait d'étudier des films qui sont réalisés à 99% par des hommes, ça peut être démotivant en soi parce que tu n'as pas de modèles forts. Les femmes qui ont fait leur marque au cinéma jusqu'à présent (derrière la caméra j'entends) sont avant tout scénaristes ou monteuses. Et c'est donc là que plusieurs femmes, inconsciemment ou pas, vont être portées à se diriger.

Lisa

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« Réponse #118 le: mars 30, 2022, 12:15:51 pm »
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L'affaire Cinéphile c'est qu'il y en a en masse des réalisatrices féminines.

Il y a tellement de films à considérer pour des nominations, que si on mets pas des critères / choisi des candidatures en amont, c'est impossible de s'assurer qu'on considère tout le monde.

Regarde juste avec le Festi-Voix qui a pas "pensé" à booker des femmes, qui en a contacté 2 qui étaient pas dispos et qui s'est dit "job done".

Dans tous les cas, tu fais un processus de choix pour déterminer quels films tu soumets aux juges.  La personne qui fait le choix des candidatures a des critères. Pourquoi ne pas avoir un critère d'être "mindful" d'avoir des candidatures de femmes, ne serait-ce que pour "corriger" une iniquité centenaire? Si les femmes étaient vraiment de moins bonnes réalisatrices que les hommes, les candidatures soumises ne seraient pas retenue dans les nominés, et ne seraient pas gagnante.

Hors, on voit que dans les dernières années, et encore plus depuis qu'on se "force" à inclure des femmes dans les candidatures, on a toujours au moins une nominée femme et même des gagnantes.
Pour moi, c'est une preuve que de se "forcer" à chercher des candidatures c'est parfait, après, savoir si le film est bon ou pas bon on le verra dans les nominés/gagnants.
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Le Jam

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« Réponse #119 le: mars 30, 2022, 12:43:12 pm »
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C'est pas parcequ'il y a beaucoup de femmes qu'elles sont aussi talentueuses que les hommes. Je pense et je dis que les femmes sont moins présentent en sciences et en art car ce sont des disciplines qui se nourrissent de la transgression et que la transgression est une qualité moins présente chez les femmes, probablement il est vrai parcequ'on éduque davantage les filles dans un esprit de gentillesse, respect des règles  et disciplines mais aussi j'en suis persuadé parceque par nature les garçons sont plus transgressifs que les filles.

Je suis convaincu que ce qui explique la majorité des différences sexuelles entre hommes et femmes, que ce soit en terme de choix professionnel,  différences de salaires reconnaissance professionnelles etc, 90% de ces différences s'expliquent autour de deux concepts :

1/ le fait d'aspirer à avoir des enfants, en avoir et dépenser énormément d'énergie là-dedans.

2/ Une bien moindre attirance pour la transgression. Hors qu'est-ce que l'art si ce n'est la transgression, transgression des préjugés, des habitudes, des idées etc...

Je ne dis pas qu'on aide les femmes à transgresser, cr n'est pas me cas, je pense même que c'est assez mal vu mais mon expérience personnelle me conforte depuis des années que le conformisme est bien plus présent chez les femme que chez l'homme.
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« Réponse #120 le: mars 30, 2022, 01:10:29 pm »
+2
Tu assumes deux choses minimalement:
Que l'art n'est que transgression, qu'on ne peut avoir d'art sans transgression
Que le public (homme ou femme) veut absolument une transgression

Tu assumes que les femmes sont moins talentueuses que les hommes simplement parce qu'elles sont moins présentes. Alors que je pourrais te relancer en te disant que ta perception est justement due au fait de la mise de coté systématique des femmes en art.

Après tout, on pensait que les femmes n'étaient pas douées pour les sciences, les maths et la médecine, alors qu'elles sont maintenant en majorité dans plusieurs facultés d'enseignement.
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Tam!

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« Réponse #121 le: mars 30, 2022, 01:22:45 pm »
+3
Aussi, Le Jam, on pourrait te répondre que si les femmes n'osent pas transgreser généralement, c'est parce qu'on a toujours voulu qu'il en soit ainsi, qu'elle soit gentille et à leur place. Que c'est le produit d'une construction sociale. Et le noeud du problème.

« Modifié: mars 30, 2022, 01:27:53 pm par Tam! »
Ex-emo viré woke et pseudo-homo-sophistiqué avec le temps

Cinéphile IV

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« Réponse #122 le: mars 30, 2022, 01:27:17 pm »
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L'affaire Cinéphile c'est qu'il y en a en masse des réalisatrices féminines.

T'as le en masse facile.

On peut en parler toute la journée, je persiste à penser que tu fais fausse route. Tout ton message est orienté sur le sexe de la réalisatrice et non sur son oeuvre (ce sur quoi elle devrait être jugée). On ne devrait pas avoir à se "forcer" justement. En tout cas, en ce qui me concerne, ce n'est pas la manière dont je veux que les femmes soient reconnues. Quand une femme va réaliser un La Dolce Vita, un Pulp Fiction ou un Parasite, elle va s'imposer d'elle-même.

Pourquoi ne pas avoir un critère d'être "mindful" d'avoir des candidatures de femmes, ne serait-ce que pour "corriger" une iniquité centenaire?

Parce que ce n'est pas comme ça que tu vas les corriger. Bien au contraire, ça va accentuer le fait que chaque fois qu'une femme gagne, le film est moins bon que l'année précédente quand le film était réaliser par un homme. Encore une fois, comme bien souvent dans les discussions qu'on a ici, on tombe dans le maquillage plutôt que de s'attaquer au problème de fond.

Le Jam

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« Réponse #123 le: mars 30, 2022, 01:28:45 pm »
0
Réponse à Lisa.

Tu as raison l'art n'est pas que transgression, mais qu'est-ce qu'un artiste remarquable ? Quelqu'un qui a marqué sa discipline artistique ?

Comment on fait ça ? En faisant quelque chose de nouveau de surprenant. C'est exactement le transgression dont je parle.

Gustave Courbet (mon avatar) a transgresser les normes de l'art en peignant la vuvle bien ouverte d'une femme, Monet à décidé de peindre ce qu'il voyait plutôt que ce qui était, ce que son cerveau interprétait, Picasso s'est inspiré de l'art africain pour l'injecter dans la peinture académique qu'il avait apprise.

Un grand artiste n'est pas un excellent artisant reproduisant la technique,  c'est un type (ou une femme) qui un jour décide de faire un gros doigt à ses profs, à la bien-pensance bref à la norme ,c'est un dire un type qui transgresse les normes.

Si tu n'as pas compris qu'il y a intrinsèquement dans une œuvre d'art majeure une forme de transgression, c'est (il me semble) que tu confonds je oense art, et artisanat.

Mais bon je reconnais que c'est une discussion intéressante qui depasse largement ce topoc et pour lequel je reste ouvert à la contradiction.

Pour le reste je ne vais pas mentir sur ce que je dis depuis des années, je pense que les hommes et les femmes sont égaux en droits et valeurs mais je ne crois pas plus en l'égalité des hommes et des femmes sur tous les points que sur l'égalité entre les individus.

Il n'y a selon moi d'égalité qu'en droit, pas en compétence,  sensibilité etc...

C'est l'une des différences idéologique entre la gauche et la droite. La gauche pense que les hommes et femmes baissent egaux et que c'est la société et l'éducation qui leur fermes certaines opportunités plus que d'autres. La droite elle pense que les gens naissent inégaux et que c'est l'éducation qui va permettre de développer les forces et minimiser les faiblesses pour devenir le plus libre possible.

C'est une différence d'approche diamétralement opposée.
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Tam

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« Réponse #124 le: mars 30, 2022, 01:33:19 pm »
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C'est pas parce qu'il y a beaucoup de femmes qu'elles sont aussi talentueuses que les hommes.

Comment peux-tu juger ça dans l'état actuel des choses?

Le Jam

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« Réponse #125 le: mars 30, 2022, 01:33:51 pm »
0
Aussi, Le Jam, on pourrait te répondre que si les femmes n'osent pas transgreser généralement, c'est parce qu'on a toujours voulu qu'il en soit ainsi, qu'elle soit gentille et à leur place. Que c'est le produit d'une construction sociale. Et le noeud du problème.



Oui c'est une partie de la réponse, c'est ce que j'ai mis dans mon message initial mais personne ne m'a convaincu que c'était la raison principale de ces différences.

C'est une hypothèse mais je n'ai pas de raison de prendre cette hypothèse plus au sérieux qu'une autre et je reproche aux féministes entre autre d'avoir fait de cette hypothèse largement discutable une vérité incontesté.

Je dis que les différences sont acquises (éducation) et intrinsèques (nature), ce sont les féministes et la gauche qui ne cessent de façon abusive selon moi d'hypertrophier une explication plutôt qu'une autre.
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« Réponse #126 le: mars 30, 2022, 01:39:57 pm »
0

Que le public (homme ou femme) veut absolument une transgression


Tu assumes qu'il y a un lien entre la valeur artistique et le succès qu'il rencontre auprès du public alors que pas nécessairement.

Si Picasso est la star de la peinture ce n'est pas suite au jugement populaire de la masse mais parceque ses pairs l'ont jugé ainsi.

La démarche artistique aujourd'hui (,la question serait plus modérée pour les oeuvres classiques du passé) sont probablement toujours la recherche d'une forme de transgression.

Mais ça ne veut pas dire que toute transgression est de l'art.
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« Réponse #127 le: mars 30, 2022, 01:47:50 pm »
0
Soit dit en passant :

7 nominées en tout depuis le début des Oscars (1927) pour une réalisatrice:

Jane Campion, 1994, "The Piano"

Quelqu'un l'a revu récemment?

S'il y a un film qui serait un bon candidat à la culture du banissement c'est bien celui-là.

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« Réponse #128 le: mars 30, 2022, 01:50:12 pm »
+1
C'est pas parcequ'il y a beaucoup de femmes qu'elles sont aussi talentueuses que les hommes. Je pense et je dis que les femmes sont moins présentent en sciences et en art car ce sont des disciplines qui se nourrissent de la transgression et que la transgression est une qualité moins présente chez les femmes, probablement il est vrai parcequ'on éduque davantage les filles dans un esprit de gentillesse, respect des règles  et disciplines mais aussi j'en suis persuadé parceque par nature les garçons sont plus transgressifs que les filles.




C'est une hypothèse mais je n'ai pas de raison de prendre cette hypothèse plus au sérieux qu'une autre

Et pourquoi on prendrait la tienne plus au sérieux? Elle semble tenir sur un "feeling"

À partir du moment où on a des exemples d'artistes féminin transgressifs, ont peu supposer qu'une femme peut l'être tout autant qu'un homme. (exemple Diane Dufresne, Virginie Despentes). Et s'il y a moins de femmes que d'hommes qui sont transgressives, on pourrait penser que socialement, pour toutes sortes de raisons, ce n'est pas encouragé de l'être pour elles car elles ont plus à risquer et à perdre.

Un peu comme la différence entre un homme qui couche avec pleins de femmes et que c'est bien vu VS une femmes qui couchent avec pleins d'hommes. Les deux peuvent le faire, mais il y a un des deux genres qui va avoir tendance à se garder une petite gêne pour soit le faire, ou en parler ouvertement.
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MadChuck

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« Réponse #129 le: mars 30, 2022, 02:18:32 pm »
0
Ce que je te dis, c'est que le problème est en amont. Il faut qu'il y ait plus de femmes qui réalisent des films au départ. Il est là le problème. Pas la faute des femmes évidemment, c'est l'industrie,

Dépendamment de ce que tu veux dire par au départ, ça fait un bout que ce n'est vraiment plus ça le problème, à moins que ça la rechangé, selon les chercheurs qui ont fait leur maitrise sur la question que j'ai lu très rapidement et j'y vais de mémoire alors je peux doublement me trompé, dans les années 2010s il y a généralement plus de femme dans les écoles de cinémas que des hommes et le festival
 le plus important pour lancer une carrière vers un futur oscar; Sundance, accepte plus de nouveaux films faits par des femmes que d'homme.

Ça casse dans la chaîne suivant:
Un peu plus de films de femme que d'homme dans le festival fini plus proche de 1:1 acheté par des distributeurs
Le 1:1 films achetés par des distributeurs finis par environ 6 fois plus de ceux-ci capable de jouer dans 100 salles (ou 400/600 me souvient plus du critère) fait par des hommes que des femmes
les hommes ont 70% plus de chance de faire un deuxième film dans leur carrière après un premier qui réussi, tu es à 10:1, malgré l'autant de film fait au départ.

La différence du succès en salles étaient énormes, il peut y avoir plusieurs raisons, les distributeurs et même les audiences savent plus quoi faire avec ses produits, les salles sont plus à l'aise, mais il y aurait peut-être aussi les intérêts et des goûts moins commerciaux.

Ça se reflète un peu dans le comment Patty Jenkins a pris 14 ans avant de faire un autre film après Monster, tu voix que l'industrie la échappé, pas du tout elle à été écrasé de super offre incluant des films de super héros de 200 millions (Thor 2 par exemple) ou Granik après Winter Bone, elle à reçu des offres, elle voulait faire des documentaires sur un vétéran du vietnam motard des Orzarks qui avait eu petit rôle dans son film et sur les employés de Walmart.

Ce n'est peut-être pas un hasard que les 2 dernières gagnant de l'oscar en réalisation sont des femmes et les deux derniers films gagnant de meilleur film ont été fait par des femmes, Sian Heder et Chloé Zhao,  (et Coda a battu le film de Campion c'était le Top 2), quand on a changé l'environnement et le calcul du risque complètement et évacué de l'équation complètement le succès en salles.

Pour Apple/Netflix/Disney+ le risque est bien différent qu'avant pour les distributeurs de film a petits budget oscarisable (les Searchlights/Spotlight/Weinstein/A24/Annapurna/Neon, etc..) (Apple je ne sais pas si leur programme comptable était encore capable d'entrer des petits 25 millions dedans).

Avant que le risque deviennent considérer très gros et demande plusieurs financiers (avant l'arrivé du son), les femmes réalisatrices, c'était ultra commun et finançait souvent leur film elle-même en fabriquant leur propre studio.
« Modifié: mars 30, 2022, 02:50:29 pm par MadChuck »

Cinéphile IV

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« Réponse #130 le: mars 30, 2022, 02:48:43 pm »
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Ce que je te dis, c'est que le problème est en amont. Il faut qu'il y ait plus de femmes qui réalisent des films au départ. Il est là le problème. Pas la faute des femmes évidemment, c'est l'industrie

Dépendamment de ce que tu veux dire par au départ

C'est l'ensemble du processus que tu décris toi-même. Ce sont toutes les étapes qui mènent à une nomination.

Qu'il y ait plus de femmes qu'avant dans les écoles et au Festival de Sundance c'est un excellent départ, mais comme tu le décris toi-même, il faut que ces films soient achetés, distribués et vus. Puis qu'ils s'imposent par eux-mêmes en nomination.

Sinon, on peut s'amuser à mettre 10 noms de femmes et 10 noms d'hommes dans un chapeau et tirer au hasard. Dans 100 ans, la répartition homme/femme devrait s'approcher de 50/50 et on pourra alors se féliciter d'avoir "corrigé une iniquité centenaire", comme le dit Lisa.

Cinéphile IV

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« Réponse #131 le: mars 30, 2022, 02:58:02 pm »
+1
Je pense et je dis que les femmes sont moins présentent en sciences et en art car ce sont des disciplines qui se nourrissent de la transgression et que la transgression est une qualité moins présente chez les femmes

Ce ne sont pourtant pas toujours les réalisateurs les plus transgressifs qui remportent l'Oscar. Voici une sélection rapide d'une dizaine de films oscarisés durant les 50 dernières années qui, même si certains sont très beaux et bons, n'ont rien de révolutionnaires.

Kramer vs. Kramer
Terms of Endearment
The Last Emperor
Rain Man
Driving Miss Daisy
Dances with Wolves
Forrest Gump
The English Patient
A Beautiful Mind
12 Years a Slave
« Modifié: mars 30, 2022, 03:00:21 pm par Cinéphile IV »

MadChuck

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« Réponse #132 le: mars 30, 2022, 03:09:15 pm »
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Qu'il y ait plus de femmes qu'avant dans les écoles et au Festival de Sundance c'est un excellent départ, mais comme tu le décris toi-même, il faut que ces films soient achetés, distribués et vus. Puis qu'ils s'imposent par eux-mêmes en nomination.

Pendant la période étudiée, ils étaient achetés, ils étaient distribués, ils tombaient à plat (Ce n'est pas le genre de film qui ont un gros premier weekend, souvent le premier film indépendant, tu dois bâtir et gagner tes salles semaines après semaines), i.e. ça ne réussi pas à se rendre à vidi dans le Veni, vidi, vici.

Le fait que Sundance avait une très forte politique de favorisé les soumissions faite par des femmes et les distributeurs très avide d'acheté ce genre de produit étaient peut-être en grande partie responsable du phénomène.

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« Réponse #133 le: mars 30, 2022, 03:23:15 pm »
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Ce ne sont pourtant pas toujours les réalisateurs les plus transgressifs qui remportent l'Oscar. Voici une sélection rapide d'une dizaine de films oscarisés durant les 50 dernières années qui, même si certains sont très beaux et bons, n'ont rien de révolutionnaires.

C'est même le contraire je pense, il n'y a presque aucun gagnant qui l'est, quand tu as plus de 5,000 personnes qui votent d'un peu partout (maintenant dans les 9,000) le gagnant va être très consensuel, l'inverse est impossible surtout avec le système de vote en place. Ce n'est pas comme un petit jury à canne qui peut faire gagner Tree of Life

Gladiateur, Beautiful Mind, Lords of the Ring The Return of the King, Chicago, Million Dollar Baby, Greenbook, Parasite, Coda, c'est très classique.

Dans la forme, l'utilisation du digital dans Slumdog pour 2008 un peu même si ça va passer inaperçu aujourd'hui filmé un gros film avec des caméras dans un sac à dos et un petit appareil digital dans la main pour capter la lumière à l'époque permettait du nouveau, Birdman or (The Unexpected Virtue of Ignorance) était un peu un exercice de style aussi, lui de l'an passé qui était entre le documentaire et le cinéma.

Dans le propos
Parasite: Les riches ne sont pas seulement des gens compétant qui travaillent ultra fort, ils sont aussi de super bonne personne, c'est juste que le fait qu'ils aient beaucoup de compétences, de ressources et qu'ils aiment leurs enfants crée de fortes classes sociales intergénérationnelles, est peut-être un peu transgressif en occident même si c'est ce que bien des gens vont dire après avoir réfléchis par eux même je pense.

D'une certaine façon, Crash est peut-être le plus hors norme des années 2000 et il est le plus détesté aussi.
« Modifié: mars 30, 2022, 04:25:34 pm par MadChuck »

Cinéphile IV

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« Réponse #134 le: mars 30, 2022, 03:35:36 pm »
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ça ne réussi pas à se rendre à vidi dans le Veni, vidi, vici.
lol

Bien dit

Le fait que Sundance avait une très forte politique de favorisé les soumissions faite par des femmes et les distributeurs très avide d'acheté ce genre de produit étaient peut-être en grande partie responsable du phénomène.

Sauf que c'est loin d'être suffisant. On parle d'un festival, important certes, mais y a combien de films qui ont gagné à Sundance pour remporter l'Oscar par la suite? Est-ce que Coda n'est pas le seul? Si oui, et que ça arrive une fois aux 30 ans, on s'entend que ce n'est pas juste avec ça qu'on va renverser la tendance. Mais bon, tant mieux si ça évolue... On verra surtout si on parlera de CODA dans 50 ans.

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« Réponse #135 le: mars 30, 2022, 03:43:59 pm »
0
Sauf que c'est loin d'être suffisant. On parle d'un festival, important certes, mais y a combien de films qui ont gagné à Sundance pour remporter l'Oscar par la suite? Est-ce que Coda n'est pas le seul? Si oui, et que ça arrive une fois aux 30 ans, on s'entend que ce n'est pas juste avec ça qu'on va renverser la tendance. Mais bon, tant mieux si ça évolue... On verra surtout si on parlera de CODA dans 50 ans.

Les 2 derniers gagnants viennent assez directement Sundance:
https://en.wikipedia.org/wiki/Songs_My_Brothers_Taught_Me

Cathy Yan qui fait des films de superhéros à budget géant maintenant vient de là aussi:
https://www.imdb.com/title/tt7476810/

Potentiel futur gagnant ou qui ont passé proche:
Tarantino, Reitman, Aronofsky, Ava DuVernay, Ryan Coogler, Chazelle (qui a passé ultra proche avec La la land, même gagné pendant 1 minute ou 2), Linklater (passé proche en maudit avec Boyhood),Spike Jonze,, Soderbergh,  Alexander Payne, David O Russel, Paul Thomas Anderson, Wes Anderson, etc...
https://ew.com/gallery/directors-who-made-name-sundance/?slide=420653#420653

En fait la liste des Américains qui tourne autour des oscars qui ne sont pas passé par Sundance serait peut-être plus courte à faire.

Cinéphile IV

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« Réponse #136 le: mars 30, 2022, 04:00:38 pm »
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Ce ne sont pourtant pas toujours les réalisateurs les plus transgressifs qui remportent l'Oscar. Voici une sélection rapide d'une dizaine de films oscarisés durant les 50 dernières années qui, même si certains sont très beaux et bons, n'ont rien de révolutionnaires.

C'est même le contraire je pense, il n'y a presque aucun gagnant qui l'ait

Et la plus belle preuve de ça c'est que le film qui vient en tête quand on parle de "réalisatrices transgressives", ce n'est pas The Hurt Locker, mais bien Strange Days de la même Kathryn Bigelow.

Faque désolé Le Jam, mais c'est irrecevable comme argument.

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« Réponse #137 le: mars 30, 2022, 06:00:07 pm »
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On peut en parler toute la journée, je persiste à penser que tu fais fausse route. Tout ton message est orienté sur le sexe de la réalisatrice et non sur son oeuvre (ce sur quoi elle devrait être jugée). On ne devrait pas avoir à se "forcer" justement. En tout cas, en ce qui me concerne, ce n'est pas la manière dont je veux que les femmes soient reconnues. Quand une femme va réaliser un La Dolce Vita, un Pulp Fiction ou un Parasite, elle va s'imposer d'elle-même.


Tu ne comprends pas du tout mon point. Je dis que des La Dolce Vita, des Pulp Fiction ou des Parasite, il y en a déjà plein de réalisés ou qui pourraient être réalisés par des femmes. Et que malgré cela elles ne s'imposent pas d'elle-même.

MadChuck a déjà sorti quelques pistes pourquoi, mais je suis sure que tu peux en trouver d'autres. C'est une pensée magique de penser qu'elles "s'imposeraient d'elle-même". Il n'y a qu'à regarder le nombre de femmes ministres (mettons quand un premier ministre n'a pas le soucis de la parité en tête) ou alors des femmes dans les CA d'entreprises pour voir qu'il y a un blocage dans plusieurs domaines (et NON, Jam, pas juste parce qu'il y a moins de femmes qui pourraient être ministres ou présidente de CA).
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« Réponse #138 le: mars 30, 2022, 06:01:43 pm »
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Sinon, on peut s'amuser à mettre 10 noms de femmes et 10 noms d'hommes dans un chapeau et tirer au hasard. Dans 100 ans, la répartition homme/femme devrait s'approcher de 50/50 et on pourra alors se féliciter d'avoir "corrigé une iniquité centenaire", comme le dit Lisa.


Sérieusement, tu écris des commentaires de mauvaise foi comme ça et tu penses que ça donne le goût de continuer une discussion? J'aime beaucoup mieux quand les gens argumentent de façon sensée, et même reconnaissent qu'ils ont tort, que de sortir des inepties de même.
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« Réponse #139 le: mars 30, 2022, 06:14:42 pm »
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Tu ne comprends pas du tout mon point. Je dis que des La Dolce Vita, des Pulp Fiction ou des Parasite, il y en a déjà plein de réalisés ou qui pourraient être réalisés par des femmes. Et que malgré cela elles ne s'imposent pas d'elle-même.

Je ne suis vraiment pas sûr, des Pulp Fiction il n'y a vraiment pas plein, réalisé par des hommes ou femmes et Tarantino est peut-être un autre indice pour le : mais je suis sure que tu peux en trouver d'autres, le monsieur a dédié ça vie au cinéma d'une façon qui s'apparente à une forme de maladie mentale de L'adolescence jusqu'à pas mal vieux, mis tout le reste sur pauses. Même Tarantino lui-même n'en avait pas plein dans le corps.

Si une femme auraient réussi à développer une relation avec Weinstein du genre (un autre indice) et vraiment fait Reservoir Dogs puis Pulp Fiction, se serait presque certainement oui imposé d'elle-même et même avec Pulp Fiction Tarantino n'a jamais gagné meilleur film ou directeur aux Oscars (C'est comme auteurs ses victoires).

En 2020 proche de 60 ans il y a eu son premier enfant biologique avec une femme de 36 ans, tu dois compétitionner contre ce genre de mono-obsédée dans l'extrême .1 percentile de la cloche normale à la Bobby Fisher qui pensait aux échecs virtuellement tous ses moments de consciences. Souvent ce seront à l'immense majorité des hommes et ce Tarantino à fait est juste physiquement impossible pour le moment.

Un autre piste serait de regarder la longue liste de succès d'une directrice comme Nancy Meyers (dirigé, produit et écrit 5 films qui ont fait 200 millions ou plus), un film dit de femme (conçu pour ce public et populaire très majoritairement par elle) à peut-être plus de difficulté à s'imposer culturellement de manière prestigieuse que le contraire (disons MadMax Fury Road)

Lisa

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« Réponse #140 le: mars 30, 2022, 06:21:24 pm »
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Oui, bon, je voulais surtout dire "des bons films", pas nécessairement le 1%, mais mettons le 10%.

Aussi, enlève effectivement la pression d'avoir des enfants, qui commence à être de plus en plus populaire (le child-free), tu vas possiblement avoir plus de femmes qui peuvent se concentrer à 100% sur leur carrière aussi.
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« Réponse #141 le: mars 30, 2022, 06:22:23 pm »
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Puis, un peu comme je disais plus tôt, il faudrait aussi regarder au bout de la chaine, qui juge des bons films? Est-ce que c'est un groupe diversifié et hétérogène?
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« Réponse #142 le: mars 30, 2022, 08:02:17 pm »
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Puis, un peu comme je disais plus tôt, il faudrait aussi regarder au bout de la chaine, qui juge des bons films? Est-ce que c'est un groupe diversifié et hétérogène?

Ça la changer énormément ses dernières 5-10 ans:
Avant l'académie (77% en 2012, 75% en 2015) et les critiques sur disons Rotten tomatoes (80%) était principalement des hommes.

Maintenant:
https://womenandhollywood.com/rotten-tomatoes-added-over-600-critics-in-past-year-55-are-women/#:~:text=The%20film%20and%20TV%20review,percent%20of%20whom%20are%20women.

Ils ont doublé pratiquement l'académie récemment et les classes étaient souvent a 45%-50% femmes, c'est pratiquement toute l'industrie qui n'était pas des hommes blancs est membre aujourd'hui, pratiquement zéro prestige.

Cinéphile IV

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« Réponse #143 le: mars 30, 2022, 08:46:00 pm »
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Tu ne comprends pas du tout mon point. Je dis que des La Dolce Vita, des Pulp Fiction ou des Parasite, il y en a déjà plein de réalisés ou qui pourraient être réalisés par des femmes.

Je suis désolé Lisa, mais non il n'y en n'a pas.

Des Terms of Endearment ou des Driving Miss Daisy réalisés sur le cruise control, il y en a certainement quelques-uns à travers l'histoire. Mais ils n'ont pratiquement aucune valeur cinématographique. Et personne ou presque ne parle de ces films-là aujourd'hui.

Sérieusement, tu écris des commentaires de mauvaise foi comme ça et tu penses que ça donne le goût de continuer une discussion? J'aime beaucoup mieux quand les gens argumentent de façon sensée, et même reconnaissent qu'ils ont tort, que de sortir des inepties de même.

Je ne voulais pas te vexer. Je parodiais un peu ta façon de voir les choses (ou ce que je pense être ta façon de voir les choses). Il me semble que ton but premier est d'en arriver un jour à la parité femmes/hommes dans les récompenses en te disant que voyant cette liste, de jeunes se sentent inspirées et qu'elles vont se dire : "Wow, moi aussi je suis capable de devenir réalisatrice". Moi je veux qu'elles voient d'abord et avant tout un film, ne serait-ce qu'un seul dans toute leur vie, qui va les revirer tellement à l'envers qu'elles vont se dire : "Wow, là je n'ai pas d'autres choix que de devenir réalisatrice".

On a le même objectif Lisa, on a juste des manières différentes de l'atteindre. Peut-être qu'en prônant les deux à la fois on n'a plus de chances d'y arriver.
« Modifié: mars 30, 2022, 09:59:56 pm par Cinéphile IV »

Cinéphile IV

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« Réponse #144 le: mars 30, 2022, 09:04:26 pm »
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Aussi, enlève effectivement la pression d'avoir des enfants, qui commence à être de plus en plus populaire (le child-free), tu vas possiblement avoir plus de femmes qui peuvent se concentrer à 100% sur leur carrière aussi.

J'imagine que tu vas me passer au bûcher si j'ose dire que cette pression ne doit même pas être le dixième de ce qu'elle était il y a 50 ans, mais je te le recommande pour la deuxième fois : écoute My Brilliant Career (1979).

- Un film réalisé par une femme, Gillian Armstrong
- Tourné il y a plus de quarante ans
- Qui se déroule il y a plus de cent ans
- Qui traite exactement de ce donc tu parles (se battre contre la pression du modèle mari/maison/enfants afin de privilégier sa carrière)
- Qui met en vedette Judy Davis (top 10 actrices à vie, possiblement 5)

Y a pas grand-chose là-dedans qui me jette à terre visuellement, mais c'est très touchant, le sujet me parle énormément et sans doute que ça va te parler encore plus.
« Modifié: mars 30, 2022, 09:06:28 pm par Cinéphile IV »

Cinéphile IV

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« Réponse #145 le: mars 30, 2022, 09:26:26 pm »
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Je ne suis vraiment pas sûr, des Pulp Fiction il n'y a vraiment pas plein, réalisé par des hommes ou femmes et Tarantino est peut-être un autre indice pour le : mais je suis sure que tu peux en trouver d'autres, le monsieur a dédié ça vie au cinéma d'une façon qui s'apparente à une forme de maladie mentale de L'adolescence jusqu'à pas mal vieux, mis tout le reste sur pauses.

Pas sûr que je le formulerais de même. Ou alors les grandes écrivaines qui dédient leur vie à la littérature sont aussi affectées par une forme de maladie mentale de l'adolescence?

C'est sûr qu'il faut être un peu despote, ceci dit. Prenez Denise Filiatrault elle a une réputation terrible, mais elle arrive à ses fins. Dans Ma vie en cinémascope, Pascale Bussière C'EST Denise Filiatrault. Elle a beau interpréter Alys Robi, Bussière est la première à admettre que Filiatrault a dû aller fouiller au plus profond de son âme pour trouver cette personnalité extravertie. Un peu comme si elle était arrivée avec des mâchoire de vie : "Ok, la p'tite veut, veut pas, tu vas me donner ce dont j'ai besoin quitte à ce que j'aille te l'arracher avec ça!"

Et sans que Ma vie en cinémascope soit le meilleur film québécois, j'en prendrais 100 comme ça avant n'importe quel film de Nancy Meyers.
« Modifié: mars 30, 2022, 09:28:09 pm par Cinéphile IV »

Plume

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« Réponse #146 le: mars 30, 2022, 09:54:45 pm »
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Je pense et je dis que les femmes sont moins présentent […] en art car ce sont des disciplines qui se nourrissent de la transgression et que la transgression est une qualité moins présente chez les femmes […]

2/ Une bien moindre attirance pour la transgression. Hors qu'est-ce que l'art si ce n'est la transgression, transgression des préjugés, des habitudes, des idées etc...

[…] mon expérience personnelle me conforte depuis des années que le conformisme est bien plus présent chez les femme que chez l'homme.


Un grand artiste […],  c'est un type (ou une femme) qui un jour décide de faire un gros doigt à ses profs, à la bien-pensance bref à la norme ,c'est un dire un type qui transgresse les normes.



Cela me fait penser à ce que tu avais écrit sur un autre fil :

Le vrai art !

https://vimeo.com/groups/152383/videos/194496054

Je pense qu'il y a des personnes (la plupart du temps des femmes) qui utilisent l'art pour assouvir leurs fantasmes inavoués sous la protection de l'ART tel un totem d'immunité. On peut tout faire si c'est sous l'étiquette artistique...

Ces types, ces femmes assouvissent leurs pulsions malsaines, leurs fantasmes de domination, de soumission d'exihibitionisme qu'ils n'auraient pas le droit d'assouvrir hors contexte artistique.

L'art est et a toujours été à l'image de la société qui l'a accouché, grandiose beau et éternel quand la société l'est et décadent moche et mortifère quand la société l'est.

Regardez ce que votre société produit comme merde artistique pour savoir ce qu'elle produit sur les autres plans.

Vive l'art !


Je t’avais répondu quelque chose comme : « Cette « performance » n’est pas du tout à mon goût, loin s’en faut ; je la trouve plutôt hideuse. Si j’avais été à la place de l’un des spectateurs, je serais probablement partie. Reste que l’art (y compris l'art contemporain) et notre société ne se résument (heureusement, à mes yeux) pas à cela.

Pour ce qui est des œuvres (livres, peintures, etc.) relatives aux vices (qui ont toujours existé), à la transgression des normes sexuelles, aux perversions sexuelles, aux pratiques sexuelles déviantes ou débridées, etc., elles ne sont pas l’apanage de notre temps. L’on peut par exemple penser aux œuvres du Marquis de Sade, pour ne citer que lui. À quelques poèmes, également (Parce que tu m’as parlé de vice, Guillaume Apollinaire, Poèmes à Lou ; Guillaume Apollinaire, lettre du 8 janvier 1915 à Louise de Pillot de Coligny-Châtillon ; L’héautontimorouménos, Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal ; La serveuse, Arthur Rimbaud ; Ô mes amants , Paul Verlaine, Hombres (Hommes) ; etc.).



La représentation susmentionnée est probablement classée dans la catégorie « art corporel ». (Cela me fait également penser au « vomit painting » : « l’art à gerber » ou « l’art qui vient des tripes ». Cf. Millie Brown.)


« Exploration de la douleur :

Une partie des artistes de l'art corporel explorent des pratiques parfois violentes et/ou sadomasochistes. En effet, avec Shoot (1971), Chris Burden se fait tirer dans le bras par un assistant. En 1975, Carolee Schneemann sort un rouleau de papier de son vagin dans sa performance Interior Scroll. La Messe pour un corps (1969), de Michel Journiac, une réinterprétation personnelle de la liturgie catholique, met en scène l'artiste et le boudin produit avec son propre sang. Gina Pane, elle, met en scène son corps dans sa dimension non neutre et allégorique, à la fois ludique et fragile, où les violences qu'elle s'inflige sont destinées à susciter une communication avec la psyché la plus profonde du spectateur.

On trouve également l'emploi de l'automutilation poussé à l'extrême chez certains artistes comme David Wojnarowicz (qui s'est cousu les lèvres) ou encore Marina Abramovic. Hermann Nitsch a organisé des crucifixions d'animaux vivants, où des échos religieux et politiques se font ressentir. Hervé Fischer, qui a été proche de Gina Pane, Michel Journiac et François Pluchart dans les années 1970, a souligné les résonances chrétiennes de la flagellation, la mortification, la punition dans l'art corporel, notamment dans l'actionnisme viennois et les performances de Michel Journiac. Il oppose cette résurgence biblique à un retour de la pensée et de la sensibilité grecques dans les arts scientifiques : empowerment du corps dans les performances de Stelarc, les manipulations génétiques d'Eduardo Kac, ainsi que dans la célébration actuelle de la beauté du corps - publicité, bodybuilding, naturisme, maquillage, chirurgie plastique.

Certaines actions d'ORLAN sont souvent assimilées à ces pratiques (l'une des dernières consistait à protester contre les canons de beauté imposés par la société aux corps féminins, en pratiquant la chirurgie esthétique : son manifeste de l'« art charnel » est suivi de neuf opérations chirurgicales — performances qu'elle réalise entre 1990 et 1993) malgré le fait qu'elle ne recherche pas la douleur et qu'elle ne se considère pas comme faisant partie du body art.


Exploration de la jouissance, du désir et de la sexualité :

Au-delà de la douleur simple, les artistes ont voulu explorer les pulsions. La sexualité, par les pulsions sexuelles en ce qu'elles mêlent pulsion de vie et pulsion de mort, allant vers l'autre et retenue "préservatoire", pudeur et agression, violence et amour, montre un artiste écartelé pleinement humain et créatif. Le combat intérieur laisse indemnes les corps physiques mais rarement le psychisme des spectateurs.

Des années 1980 à nos jours, en France, on peut citer entre autres les performances de Jean-Louis Costes, où les corps sont recouverts de détritus, les happenings du peintre Nato, jouant du piano le nez dans l'anus d'une femme pour y trouver l'inspiration, et les actions rares de Lauranne. » https://fr.wikipedia.org/wiki/Art_corporel


Les 10 performances qui ont changé l'histoire de l'art au XXe siècle


Les performances les plus trash de l’histoire de l’art


Les corps extrêmes dans l'art contemporain


Plusieurs thèses (relatives à ce sujet) ont été rédigées ; une thèse intitulée « Le droit face à l’art corporel : Du corps comme œuvre d’art » et soutenue en décembre 2020, notamment. »



La performance : un espace de visibilité pour les femmes artistes ?



Non, l’art n’est effectivement pas que transgression. Du reste, l’on peut s’interroger sur le conformisme des anticonformistes… https://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2012/10/18/03015-20121018ARTFIG00367-l-art-contemporain-au-risque-du-conformisme.php


« Les plus importantes et les plus radicales transgressions ont vu le jour avec l’art moderne, puis avec l’art contemporain. L’art du passé (antérieur au XIXe siècle) a connu lui aussi son lot de transgressions, mais il s’agissait de prises de liberté au sein d’une même forme et d’une même esthétique : l’esthétique de la mimésis. Les transgressions de l’art moderne et de l’art contemporain ont, quant à elles, bouleversé les codes esthétiques, repoussé les limites de l’art, reconfiguré la face de l’art. » https://berthetdominique.wixsite.com/site-du-cereap/n-18-transgressions-


« Artiste, sois transgressif ! » (Heinich, 1998 : 348) conseille Nathalie Heinich, non sans malice, dans un livre qui s’intitule Le triple jeu de l’art contemporain. Les artistes, en effet, se sont souvent plu à défier les codes esthétiques et idéologiques de manière ostentatoire ou dissimulée. À partir du début du XXe siècle, les dadaïstes puis les surréalistes font de la transgression un principe artistique à part entière. De nos jours, la transgression devient quasiment un impératif de création, ce que souligne l’injonction de Nathalie Heinich. […]
Alors que les œuvres dadaïstes et surréalistes portaient en elles un besoin intrinsèque de renverser l’ordre établi, se situant dans une logique subversive, beaucoup d’œuvres contemporaines occidentales cherchent avant tout à choquer prenant le parti pris de la provocation. […] L’art contemporain se veut la plupart du temps immoral et extrême. Certaines œuvres semblent s’inscrire dans une logique de la surenchère. « Il faut dire plus, montrer plus, écœurer toujours plus... » souligne Paul Ardenne dans son ouvrage Extrême (Ardenne, 2006). Nous pouvons observer cette logique dans la série des Horror and Surrealist Pictures (1994–96) de Cindy Sherman. […] Il s’opère ainsi une normalisation de la provocation. « [...] la nudité, même et surtout exhibée de façon pornographique, est tombée en totale désuétude et ne relève plus que du conformisme dans sa piètre tentative pour être choquant » (D’Auzac de Lamartine, 2002 : 166). […]
Comme le remarque Jean-Marc Demachy, « là où la barrière est franchie, il n’y a plus de limites ». Ces œuvres qui cherchent à se situer « hors-limites » entrent dans une logique de provocation. Certains artistes ne savent en effet plus quoi inventer pour sortir des règles tant elles bougent et se déplacent : « [...] les scènes de dépravation, de mutilation, de dévoration et de défiguration, de viol ou de sodomie font toujours autant recette dans les musées » (Dulout, 2011 : 68). Ces artistes réalisent des productions toujours plus provocantes qui sont à leur tour acceptées par l’institution, ce qui annule toute leur portée transgressive. […] Une œuvre qui a pour objectif unique de choquer, de provoquer « tourne à vide ». Lorsque « la transgression de l’art devient art de la transgression » (Catherine Sourgins), cette dernière se transforme en académisme et perd toute sa substance. La provocation n’est plus un moyen mais un but. »  https://gerflint.fr/Base/RU-Irlande6/Article13Elisabeth_Spettel.pdf


Dans la même veine : « Une partie de l’art contemporain en mal de reconnaissance s’est laissé séduire par les sirènes du pouvoir qui a enfermé les artistes dans un conformisme où provocation et transgression se trouvent normalisées et la surenchère orchestrée par le marché de l’art mondial. Cet art issu du ready-made de M. Duchamp, au plus près de la banalité, évoque la concrétude d’un objet qu’on pourrait nommer « objet magico-sexuel » […].
Avec ce vaste interventionnisme d’État, on va assister à une montée des conformismes dans l’art contemporain (conformisme de liberté, d’indépendance, d’originalité) qui tendent à exclure une grande partie de cet art. Dans ce conformisme-là, qui permet l’accès à la respectabilité, au succès et à l’argent, on peut accepter les mauvaises manières, un peu d’inconvenance ou de désordre, voire de scatologie.
Lors de cette décennie de controverses et de polémiques, le débat s’est focalisé sur un concept bien particulier d’art contemporain, un art conditionné, totalement ou partiellement, par le marché, placé sous la coupe de l’institution et du pouvoir politique. Institution et pouvoir politique semblent obsédés par une surenchère transgressive qui annule le sens même de la transgression. C’est là que le conformisme rattrape l’Art contemporain. Il fut une époque où nous appelions cela de la « récupération ».
« Tout se passe finalement comme si l’aide institutionnelle à l’art contemporain instaurait une sorte de « paradoxe permissif » permettant aux artistes d’être hors normes en normalisant cette transgression des normes. » (Heinich, N.)
[…] La plupart des artistes travaillent aujourd’hui dans un système perpétuel consistant à refaire ce qui a été fait, remixer les formes passées.
[…] Le rêve d’une société où tous les écarts seraient permis et où il serait « interdit d’interdire » comme on le disait en Mai 68 a débouché sur une société étrangement uniforme sous son apparente diversité. […] Notre époque, superficiellement pluraliste est en réalité parfaitement conformiste. Mais ce conformisme est difficile à reconnaître puisqu’il se réclame sans cesse de son contraire […].
Ces productions provocatrices et éventuellement stériles, font le lit du pouvoir qui peut les présenter comme un étendard, justifiant leur contenu indigent, où l’œuvre n’est plus que l’exhibition de l’artiste ou son absence, où aucun travail de « secondarisation » n’apparaît. Le mot d’ordre du pouvoir pourrait être cette injonction paradoxale : « Soyez transgressif ! » » https://www.cairn.info/revue-topique-2016-3-page-55.htm?contenu=article


« L’artiste transgresse les règles tout en respectant les règles de la transgression que posent, implicitement, le marché et l’institution. » https://preo.u-bourgogne.fr/shc/index.php?id=127


Thomas Schlesser, historien de l’art, a également évoqué cela dans une émission intéressante : Transgression 3/4 : Censuré ! L'art peut-il ne pas être transgressif ? « Le problème, c’est qu’à partir du début du XIXe siècle, commence à émerger une forme de « tradition de la rupture » (Octavio Paz, Point de convergence). On assiste à des surenchères de transgressions qui, au bout d’un moment, finissent par n’avoir plus vraiment de sens. »


Deux jugements sévères à l’égard des œuvres contemporaines : « « Le marché regorge de produits clonés. Il suffit de pratiquer les biennales, les galeries, les revues spécialisées, les lieux institutionnels – un monde étonnamment petit – pour constater quelle psychopathologie agit dans le fond : surenchère de la subversion pour elle-même, dans la provocation gratuite, sans finalité qui la dépasse et la légitime ; indigence de l’arrière-plan intellectuel, voire inexistence pure et simple d’un fond d’œuvre ; effacement de toute perspective intersubjective ; jouissance dans l’autisme et le solipsisme ; hystérisation des pratiques cathartiques doublée de complaisance égotique et de narcissisme mis en scène ; fascination pour le trash, le sale, le glauque et la pulsion de mort ; régression tous azimuts et consécration du kitsch… » (Michel Onfray, 2003)
De même, Jean Clair (2004) consacre un ouvrage entier à dénoncer la fascination actuelle pour les corps cadavérisés, fécalisés, désacralisés. Et de regretter que ce n’est plus la vue, le plus intellectuel de nos sens qui compte, mais l’odorat, le plus animal, opposant un homme animalisé à un homme de culture.
En privilégiant les aspects malsains de la corporalité, ces œuvres s’enracinent aussi dans la tradition de l’esthétique du grotesque qui consiste à se complaire dans le triomphe amer de la provocation et l’exaltation de la déchéance. L’esthétique grotesque (Anik Kouba, 1993) se caractérise par une procédure d’inversion des termes et des valeurs dans un rapport très particulier au corps, qui est objet de renversements. « Ainsi le haut, c’est-à-dire tout ce qui est spirituel, idéal, abstrait, qui porterait vers le ciel, le divin, se trouve systématiquement ramené au bas corporel le plus trivial. Dans le même temps que les fonctions naturelles de ce corps – baiser, manger, déféquer, pisser… –, souvent considérées comme avilissantes en tant que rappelant à l’homme son animalité, sont élevées au rang d’une éthique de vie, marquée par la gaieté, l’exubérance, la jouissance » (p. 228). » https://www.cairn.info/revue-champ-psychosomatique-2004-3-page-61.htm
« Si la musique nous est si chère, c'est qu'elle est la parole la plus profonde de l'âme, le cri harmonieux de sa joie et de sa douleur. » (Romain Rolland)

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« Réponse #147 le: mars 30, 2022, 10:11:00 pm »
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En effet, avec Shoot (1971), Chris Burden se fait tirer dans le bras par un assistant. En 1975, Carolee Schneemann sort un rouleau de papier de son vagin dans sa performance Interior Scroll. La Messe pour un corps (1969), de Michel Journiac, une réinterprétation personnelle de la liturgie catholique, met en scène l'artiste et le boudin produit avec son propre sang. Gina Pane, elle, met en scène son corps dans sa dimension non neutre et allégorique, à la fois ludique et fragile, où les violences qu'elle s'inflige sont destinées à susciter une communication avec la psyché la plus profonde du spectateur.

C<est tellement les choses les plus Ok Boomer que j'ai jamais entendu il me semble.

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« Réponse #148 le: mars 30, 2022, 10:17:52 pm »
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En effet, avec Shoot (1971), Chris Burden se fait tirer dans le bras par un assistant. En 1975, Carolee Schneemann sort un rouleau de papier de son vagin dans sa performance Interior Scroll. La Messe pour un corps (1969), de Michel Journiac, une réinterprétation personnelle de la liturgie catholique, met en scène l'artiste et le boudin produit avec son propre sang. Gina Pane, elle, met en scène son corps dans sa dimension non neutre et allégorique, à la fois ludique et fragile, où les violences qu'elle s'inflige sont destinées à susciter une communication avec la psyché la plus profonde du spectateur.

C<est tellement les choses les plus Ok Boomer que j'ai jamais entendu il me semble.


C'est un article de Wikipédia qui explique "le développement de l'art corporel". Il me semble que j'avais mis le lien de l'article : https://fr.wikipedia.org/wiki/Art_corporel.
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« Réponse #149 le: mars 30, 2022, 10:27:15 pm »
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C'est un article de Wikipédia qui explique "le développement de l'art corporel". Il me semble que j'avais mis le lien de l'article : https://fr.wikipedia.org/wiki/Art_corporel.

Je ne suis pas sur ce que ça l'avoir avec le fait que c'est ultra boomer comme art.