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Auteur Sujet: Woke me up before you go go  (Lu 84183 fois)

dalporto

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Woke me up before you go go
« Réponse #1000 le: avril 20, 2022, 08:55:45 pm »
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J'aurais dit cheval.

Wolfkiller

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Woke me up before you go go
« Réponse #1001 le: avril 20, 2022, 08:58:01 pm »
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Breaking news on ne peut plus acheter de stores au Canada.
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Berslak

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Woke me up before you go go
« Réponse #1002 le: avril 20, 2022, 09:07:05 pm »
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M. (ceci est une abbréviation connue)le premier Ministre,
Je vous écris aujourd'hui, car dans un débat qui date d'av. (c'était trop long écrire "avant", bien-être?!?) J.-C.(C'est Jésus Christ, Jésus Christ!, c'est pas aussi connu que B.C. et A.D.), (c.-à.-d(ceci est une abbréviation connue, mais quand même paresseuse). depuis une éternité), plusieurs énergumènes se questionnent sur l'utilisation du . (ça s'écrit "point") au milieu d'une phrase (ex. à l'art.(ceci est une abbréviation connue) 7 du ch.(du kessé?)) 12 du présent ouvrage). Cinéphile, sharl et coll. (personne ne se sert de ça, c'est quoi?  Collabo?) sont d'avis que cela rend ardu la compréhension de syntagmes nominaux (ex. collaborateur.trices, auteur.trices, etc.). Leurs contributions sur le sujet augmentent significativement depuis quelques semaines (cf. fig. 5)(Cowboys Fringuants figaro 5?). Même l'ing.(ceci est une abbréviation connue) MadChuck essaie d'y apporter son grain de sel factuel. S.V.P.(ceci est une abbréviation connue), veuillez nous éclairer sur votre position sur ce sujet afin de mettre fin à ce débat.


P.S. J'espère que cette missive vous est restée compréhensible, malgré les nombreux points s'y étant insérés.


N.B. Ceci était bien sûr un exercice de style pour votre bon plaisir.

Je te colle un D- pour l'effort.

Tsk tsk tsk..

C'est toute des abréviations connues.  Mais pour des universitaires...  :smiley14:

Mais que tu ne comprennes pas chapitre et figure, ça m'étonne quand même.

Et j'avoue que je me suis toujours demandé ce que voulait dire exactement "cf." même si j'ai toujours deviné que ça veut dire "voir".
Je suis ici seulement pour m'exprimer un peu et non pour discuter activement sur plusieurs messages. Merci de respecter mon désir de m'exprimer à petites doses.

emsi

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« Réponse #1003 le: avril 20, 2022, 09:14:39 pm »
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j'aimerais comprendre ceci.

Je ne peux pas mieux te l'expliquer qu'avec cet exemple :

Expédié au.à la directeur.trice adjoint.e.

Si pour toi c'est fluide et lisible, alors je n'ai pas d'autres arguments.

j'essaie de comprendre pourquoi tu juges qu'une parenthèse est plus légitime à l'intérieur d'un mot qu'un point.
pourquoi t'as une réaction épidermique à l'un, mais que l'autre ne semble pas vraiment te déranger, quand c'est essentiellement la même mécanique. (si on fait abstraction du fait que les parenthèses sont principalement utilisées, hors de ce contexte précis, pour isoler des éléments «complémentaires ou accessoires».)

c'est une question rhétorique, pas besoin de répondre.

(et oui, je n'ai pas particulièrement de difficulté à lire la phrase que tu m'as donnée en exemple, même si je trouve le point médian mille fois plus élégant et plus discret.)
« Modifié: avril 20, 2022, 09:25:45 pm par emsi »
je lévite.

dalporto

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« Réponse #1004 le: avril 20, 2022, 09:28:47 pm »
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Explique-nous donc à la place en quoi mettre des points au lieu des parenthèses est souhaitable.

Plume

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« Réponse #1005 le: avril 20, 2022, 09:45:04 pm »
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Et en fait, pour répondre à Plume, il semble que la règle "le masculin l'emporte sur le féminin" soit inexacte d'un point de vue historique linguistique (mais des personnes plus qualifiées que moi pourraient corriger ou préciser) puisque ce serait plutôt que le neutre et le masculin qui se confondent. Le masculin n'est pas marqué (par une terminaison en "o" par exemple, qui serait le vis-à-vis d'une terminaison en "a"), c'est le féminin qui l'est (lorsqu'on rajoute un "e" à la fin d'un mot). Le masculin et le neutre se seraient simplement confondus. (Sous toutes réserves, c'est simplement ce que j'ai retenu de mes lectures par ci par là).



En fait, pour aller à l’essentiel et ne pas faire trop long, je me suis simplement contentée d’évoquer cette règle de grammaire comme on la nomme habituellement, comme on a coutume de l’appeler. (À l’école, cette règle est - ce n'est peut-être plus le cas dans certaines écoles - également résumée ainsi, par la formule « le masculin l’emporte sur le féminin ». « Des générations d'écoliers ont répété cette règle de grammaire, qui régit l'accord de l'adjectif au pluriel. » Cette règle, ainsi résumée, ne dit pas que le masculin l’a toujours emporté sur le féminin ; elle constitue notamment une sorte d’outil/d’aide - pour savoir comment l’accord doit - présentement ou depuis qu'elle s'applique - se faire.) Je n’ai pas abordé le « pourquoi on l’appelle habituellement comme cela ». Si l’on estime que « le masculin = le neutre », dire « le neutre l’emporte sur le féminin » ou « le masculin l’emporte sur le féminin » revient en quelque sorte au même (sur le fond), car dans notre esprit « le masculin = le neutre ». De ce point de vue-là, ce n'est donc pas vraiment inexact. La manière dont cette règle est formulée/résumée dérange certaines personnes pour qui « le masculin l’emporte sur le féminin dans la langue française = l’homme - au sens physique, pourrait-on dire - l’emporte sur la femme ».

Selon l'Académie française, qui a qualifié l'écriture inclusive de « péril mortel » en 2017 (il est à noter que depuis sa fondation en 1635, l’Académie française n’a vu que 10 femmes siéger en son sein), « le neutre, en français, prend les formes du genre non marqué, c'est-à-dire du masculin. Les adjectifs qui se rapportent à cette locution sont donc au masculin et l'on dit "quelque chose de beau" et non "quelque chose de belle" ». Sur France Culture, Dominique Bona, l'une des quatre académiciennes d'alors, avait dit que « l'écriture inclusive porte atteinte à la langue elle-même » : « Nous sommes quatre académiciennes, et toutes les quatre, nous pensons que la liberté et l’égalité des femmes ne passent pas par le massacre de la langue française. Ce n’est pas en la compliquant, en la rendant pour le moins illisible, qu’on obtiendra un progrès de la condition féminine. La condition féminine n’a rien à voir avec tout ça, et je crois que c’est une mauvaise idée. Je crois que la langue française est belle par la clarté, par la limpidité, donc c’est vraiment tout à fait dommage de penser à la compliquer. L’Académie française a été tout à fait unanime là-dessus. » https://www.franceculture.fr/politique/edouard-philippe-et-lecriture-inclusive La Commission générale de terminologie et de néologie disait peu ou prou la même chose en 1998 : « Héritier du neutre latin, le masculin se voit conférer une valeur générique, notamment en raison des règles du pluriel qui lui attribuent la capacité de désigner les individus des deux sexes et donc de neutraliser les genres ». Dans la circulaire (de 2017) où l’ancien Premier ministre français Édouard Philippe donnait consigne à ses ministres de bannir l'écriture inclusive des textes administratifs, il est également écrit : « Le masculin est une forme neutre qu'il convient d'utiliser pour les termes susceptibles de s'appliquer aux femmes. »

Toutefois, le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (instance consultative qui recommande l'usage de l'écriture inclusive), entre autres, n’est pas de cet avis : « En français, le neutre n'existe pas : un mot est soit masculin, soit féminin » (https://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/IMG/pdf/hcefh__guide_pratique_com_sans_stereo-_vf-_2015_11_05.pdf). « Eliane Viennot, professeure de littérature française et autrice de Non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin ! (Éditions iXe, 2014) abonde : « Le français est une langue à deux genres, tous les noms sont soit masculins soit féminins ». C'est le cas pour toutes les langues issues du latin (à l'exception du roumain). D'autres langues comme le russe ou l'allemand connaissent en revanche un genre neutre. En français, « le masculin n'est pas un genre neutre mais un genre par défaut », tranche Anne Abeillé, professeure de linguistique à l'université Paris Diderot […]. Ce choix du masculin pour l'accord au pluriel se retrouve dans les autres langues à deux genres, comme l'espagnol, l'italien, l'hindi ou l'hébreu, explique-t-elle. Quant au roumain ou au grec moderne, il a beau avoir un genre neutre, l'accord « total » se fait quand même au masculin pour les noms humains. Parmi les langues à trois genres, « je ne connais que l'islandais qui résolve le conflit de genre au profit du neutre », note Anne Abeillé, qui recommande de son côté d'utiliser un accord partiel, déjà utilisé dans le langage courant, et de jouer sur l'ordre, en plaçant le féminin avant (« la fille ou le garçon sera content ») […]. Pour les défenseurs de l'écriture inclusive, le choix de l'accord au masculin est hautement politique. « […] l'accord au masculin est clairement antiféministe », selon Alain Rey. Pour le Haut conseil à l'égalité, « l'usage du masculin n'est pas perçu de manière neutre en dépit du fait que ce soit son intention, car il active moins de représentations de femmes auprès des personnes interpellées qu'un générique épicène [qui a la même forme au masculin et au féminin, ndlr] ». « Pour les enseignants signataires de la tribune en faveur de l'accord de proximité, […] l’application de cette règle, qui « induit des représentations mentales qui conduisent à accepter la domination d'un sexe sur l'autre », traduit une volonté de placer les femmes dans une position inférieure […]. Pour rendre le langage plus égalitaire ou plus neutre, certains revendiquent l'introduction de pronoms personnels uniques : « iels » ou « illes » (au lieu de « ils et elles »), ou encore « iel », « ul » ou « ele » au singulier. Un usage défendu notamment par certaines personnes non binaires et qui reste pour l'instant minoritaire. Pour Eliane Viennot, ces pronoms nouveaux ne suffiraient pas à s'affranchir de la dualité masculin/féminin inhérente au français : « Il faut ensuite choisir entre "iel est content" ou "iel est contente". Alors qu'en anglais par exemple, un pronom non genré peut fonctionner, car le reste de la phrase n'est pas affecté… » Pour la professeure de littérature, faire du français une langue moins sexiste, en revanche, est plus aisé : « Les langues romanes sont très genrées, mais elles sont outillées pour le féminin », estime-t-elle. […] « On a déjà ce qu'il faut pour exprimer le féminin, il faut juste utiliser la langue à bon escient. » » https://www.liberation.fr/france/2017/11/28/ecriture-inclusive-le-genre-neutre-existe-t-il-vraiment-en-francais_1613016/

https://www.franceculture.fr/litterature/pourquoi-nexiste-t-il-pas-de-genre-neutre-en-francais

« Modifié: avril 21, 2022, 02:08:56 pm par Plume »
« Si la musique nous est si chère, c'est qu'elle est la parole la plus profonde de l'âme, le cri harmonieux de sa joie et de sa douleur. » (Romain Rolland)

Plume

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« Réponse #1006 le: avril 20, 2022, 09:50:03 pm »
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Deux articles de Wikipédia :



Règle de proximité



En grec ancien, en latin ou encore en ancien français, l’on rencontrait la règle dite « de proximité », autrement appelée « accord de voisinage ». C’est « un accord grammatical qui consiste à accorder le genre et éventuellement le nombre de l’adjectif avec le plus proche des noms qu’il qualifie, et le verbe avec le plus proche des chefs des groupes coordonnés formant son sujet. » En français, cette règle a fini par être reléguée au statut d’exception […].



« XVIIe et XVIIIe siècles : la règle de primauté du masculin est argumentée


Pour la linguiste Lucy Michel, c’est aux XVIIe et XVIIIe siècles qu’apparaît la formulation de la règle de primauté du masculin, corrélée à « une certaine conception de la domination masculine, présentée comme essentielle, naturelle et indiscutable ». Elle caractérise ainsi l’évolution des accords, notamment l’accord en genre : « L’accord de proximité, intra-linguistique, cède le pas à un accord par défaut au masculin, fondé sur l’idée non-linguistique que la matrice de l’humain est le mâle ».
Pour l’historienne de la littérature Éliane Viennot, le poète français Malherbe, commentant son contemporain Desportes, serait le premier à avoir critiqué l’emploi d’accords de proximité. Commentant ce vers de Desportes, « Pour rendre mon désir et ma peine éternelle », il estime que éternelle ne se rapporte qu’à peine. […] « commentant une phrase que Malherbe présente comme un écueil à éviter (« Ce peuple a le cœur et la bouche ouverte à vos louanges »), Vaugelas invoque la noblesse du masculin pour justifier qu’il l’emporte sur le féminin, même si à cette occasion il admet une exception car cela heurte trop l’usage de son temps : « Il faudrait dire, ouverts, selon la grammaire latine, qui en use ainsi, pour une raison qui semble être commune à toutes les langues, que le genre masculin étant le plus noble, [il] doit prédominer toutes les fois que le masculin et le féminin se trouvent ensemble, mais l’oreille a de la peine à s’y accommoder, parce qu’elle n’a point accoutumé de l’ouïr dire de cette façon, et rien ne plaît à l’oreille, pour ce qui est de la phrase et de la diction, que ce qu’elle a accoutumé d’ouïr. Je voudrais donc dire, ouverte, qui est beaucoup plus doux, tant à cause que cet adjectif se trouve joint au même genre avec le substantif qui le touche, que parce qu’ordinairement on parle ainsi, qui est la raison décisive, et que par conséquent l’oreille y est toute accoutumée. » […] Plus loin : « Trois substantifs, dont le premier est masculin, et les autres deux, féminins, quel genre ils demandent ? Parce que le genre masculin est le plus noble, il prévaut tout seul contre deux féminins, même quand ils sont plus proches du régime. »
Marie-Louise Moreau résume la position de Vaugelas en disant qu’il distingue deux règles, selon que le receveur d’accord est épithète ou employé avec être : « Dans le premier cas, Vaugelas penche pour l’accord de proximité, dans le second, pour l’accord au masculin ». Il est suivi en ce sens par les grammairiens Laurent Chifflet (1680), Claude Buffier (1709), Thomas Corneille (1738) et par l’Académie française (1704) […] ».
Le grammairien Scipion Dupleix, quelques années après Vaugelas (dès 1651), est plus catégorique dans son ouvrage intitulé Liberté de la langue françoise dans sa pureté : « Parce que le genre masculin est le plus noble, il prévaut tout seul contre deux ou plusieurs féminins, quoi qu’ils soient plus proches de leur adjectif » […].
On note à cette époque des hésitations chez certains auteurs dans l’application ou non de l’accord de proximité […].
Concernant les arguments avancés en soutien à la règle, outre Vaugelas cité ci-avant, plusieurs grammairiens invoquent la « noblesse » comme motif de supériorité. C’est le cas chez l’abbé Bouhours en 1675 : « quand les deux genres se rencontrent, il faut que le plus noble l’emporte » […].
Chez Nicolas Beauzée en 1767, cette affirmation est rendue plus explicite : « Le genre masculin est réputé plus noble que le féminin, à cause de la supériorité du mâle sur la femelle ; le masculin et le féminin sont plus nobles que le neutre, à cause de la supériorité des êtres animés sur ceux qui ne le sont pas ». Ce recours au principe de la « plus grande noblesse » se retrouve dans les Principes généraux et raisonnés de la grammaire françoise de Pierre Restaut, dans la Grammaire françoise simplifiée de François-Urbain Domergue et dans la Grammaire générale des grammaires françaises de Napoléon Landais. Noël-François De Wailly expose toutefois la règle sans référence à la « noblesse ». De même pour la Grammaire françoise raisonnée (1721) du pédagogue et grammairien Monsieur de Vallange, le masculin l’emporte car il est plus « fort ».
Le linguiste et grammairien André Chervel note que l’argument de la plus grande noblesse a aussi été invoqué par des grammairiens aux XVIIe et XVIIIe siècles (Claude Irson, Laurent Chifflet, Jean de Vayrac, Denis Gaullyer) pour expliquer une supériorité de la première personne (je) sur la deuxième (tu), puisque les deux combinées forment la première personne du pluriel (nous). On trouve cette règle à l’article « François » (français) de l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers […].
André Chervel cite aussi l’auteur Jean-Baptiste du Val, au début du XVIIe siècle, sur la relation entre le substantif et l’adjectif : « Quelques-uns ont dit que le substantif était le mâle, et l’adjectif la femelle, d’autant que celui-là est le plus noble, plus significatif et non sujet à autrui ». Mais Marc-Alexandre Caminade et Charles-Pierre Girault-Duvivier mettent en avant l’argument de l’antériorité : l’adjectif « se met au masculin comme à son genre primitif, tout nom susceptible des deux genres étant masculin avant d’être féminin ». Cet argument de l’antériorité se retrouve aussi dans le Dictionnaire raisonné des difficultés grammaticales et littéraires de la langue françoise de Jean-Charles Laveaux : « puisqu’il n’y a pas plus de raisons pour faire l’adjectif masculin que pour le faire féminin, il est naturel qu’on lui laisse sa première forme, qui se trouve celle qu’il a plu d’appeler genre masculin ». Pour André Chervel, c’est l’avis de Condillac qui est décisif pour écarter l’argument de la « noblesse » : « Une preuve que la noblesse du genre n’est point une raison, c’est que l’adjectif se met toujours au féminin, lorsque, de plusieurs substantifs, celui qui le précède immédiatement, est de ce genre. On dit : il a les pieds et la tête nue, et non pas nus : il parle avec un goût et une noblesse charmante, et non pas charmants. L’adjectif dégénère-t-il de sa noblesse, en prenant le genre féminin ? »
Mais Louis-Nicolas Bescherelle rappelle encore dans l’édition de 1850 de sa Grammaire nationale : « Dans ces exemples, souvent cités, le féminin est à sa place ; l’ironie explique tout. Le but des auteurs est d’exprimer un ridicule ; or, la masculinité annonce toujours une idée grande et noble ; elle eût été déplacée ici sous la plume satirique de nos grands écrivains. Le féminin est donc venu là, parce que le masculin n’y pouvait être. Les exemples d’expressions féminines, dans l’ironie, sont très nombreux. En effet, veut-on peindre d’un seul trait un guerrier qui manque de courage, on l’appelle ironiquement une femme ! Celte ironie est de la dernière injustice, il est vrai, mais enfin elle explique les peuples qui s’en servent et les langues qui l’emploient. En France, l’ironie est féminine, parce que le masculin est toujours noble dans son emploi. Du reste, l’ancienne grammaire avait admis cette vérité, en lui donnant cette forme si connue : Le masculin est plus noble que le féminin. »


XVIIIe et XIXe siècles : la règle de primauté du masculin est assertée


Pour Lucy Michel, à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle, les arguments utilisés pour justifier la primauté du masculin disparaissent des grammaires au profit d’une assertion gnomique : « La naturalisation, en s’effaçant comme processus et en ne laissant apparaître que le résultat final, est donc amenée à son terme ». Elle souligne qu’à partir de cette époque, la règle est énoncée comme un fait incontestable, sans explication liée à une supériorité ou une antériorité du masculin : « à la fin, il ne reste plus que la loi, l’argument d’autorité qui pose l’incontestabilité du phénomène linguistique ».
À la fin du XVIIIe siècle, l’accord de proximité n’a toutefois pas totalement disparu, comme le montre la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui pratique encore un accord de proximité dans son article VI […].
Un autre exemple d’emploi, plus tardif encore, de cet accord est rapporté par le général Gaspard Gourgaud. Il rapporte une conversation qu’il a eue le 6 février 1817 à Sainte-Hélène avec Napoléon Ier sur la grammaire du français, où ce dernier défend que « lorsque deux substantifs s’accordent avec un adjectif, celui-ci prend le genre du dernier » […].
Chez les grammairiens, au XIXe siècle, la règle générale de l’accord sur le masculin reste énoncée avec des exceptions et des réserves. Ainsi, si dans sa Grammaire des grammaires, Charles-Pierre Girault-Duvivier énonce que « L’Adjectif se rapportant à deux ou plusieurs Substantifs distincts et du nombre singulier se met au pluriel, et prend le genre masculin, si […] les Substantifs sont de genres différents », il défend encore partiellement l’accord de proximité […].
En ce qui concerne les grammaires scolaires du XIXe et du XXe siècles, si l’historien André Chervel ne trouve pas de mention du terme « proximité », il note que le terme « voisin » ou même parfois « accord de voisinage » a pu être utilisé. Plus souvent, on y invite simplement l’élève à pratiquer « l’accord avec le dernier substantif » « lorsque les substantifs sont synonymes », comme dans la Grammaire mnémonique d’Albert de Montry de 1836 (« même observation chez Bonneau et Lucan (1838), Larousse (1880), Larive et Fleury (1902), ou Souché et Lamaison (1955) »). L’exception de la gradation est aussi mentionnée, comme dans le Mémento théorique du brevet de Coudert et Cuir de 1887.
L’accord de l’adjectif avec des noms de choses est aussi cité comme une exception, avec pour appui le vers de Racine « Armez-vous d’un courage et d’une foi nouvelle », dans la Grammaire de la langue française d’Israël-Michel Rabbinowicz, parue en 1886, ou dans la Grammaire française d’Oscar Bloch et René Georgin de 1936. Pour Auguste Brachet et Jules Dussouchet, dans leur Grammaire française complète à l’usage de l’enseignement secondaire et de l’enseignement primaire supérieur, parue en 1888, l’accord de proximité est mentionné au titre d’un rappel historique : « dans notre ancienne langue, ces règles d’accord n’étaient pas suivies ; d’ordinaire le verbe s’accordait seulement avec le nom le plus rapproché ». André Chervel cite aussi la Grammaire française à l’usage des athénées, des collèges et des écoles moyennes de Bernard Van Hollebeke et Oscar Merten, parue en 1923, qui recommande encore la construction « Grande fut ma surprise et mon étonnement ».
Pour la formule « le masculin l’emporte sur le féminin », « l’une des plus célèbres de la grammaire française », André Chervel remarque son absence « de la plupart des ouvrages de grammaire française », quoiqu’il cite une formule proche dans un manuel pour le cours préparatoire de 1887 : « Le masculin a la priorité sur le féminin : “Le père et la mère sont contents” ». Mais il souligne que « le petit nombre des occurrences de la formule dans l’imprimé contraste avec son incroyable célébrité ». Elle figure, illustrée par Raylambert, dans un manuel de 1951.


Des propositions de retour


Au XXIe siècle, des propositions de retour à l’accord de proximité pour l’accord du genre sont avancées.
Dénonçant la « réforme sexiste de la langue » ayant conduit à l’abandon de l’accord de proximité, plusieurs associations dont la Ligue de l’enseignement et Femmes solidaires lancent en 2011 une pétition et demandent à l’Académie française de réformer l’accord de l’adjectif en faveur de l’emploi de l’accord de proximité dans l’accord du genre.
D’autres institutions proposent une alternative : l’Office québécois de la langue française distingue l’« accord de proximité » au sens de cet article (accord qui n’est plus la « règle habituelle ») et une « règle de proximité » selon laquelle on doit préférer « l’étudiante et l’étudiant inscrits » à « l’étudiant et l’étudiante inscrits » : l’adjectif étant au masculin, le nom masculin doit être plus près pour des raisons stylistiques. L’Office ne recommande pas l’usage du féminin grammatical comme outil de promotion dans ce contexte.
Pour André Chervel, avant tout la question des accords ne peut être séparée du rôle majeur du masculin dans l’économie générale du système de la langue. Ensuite, il constate que les grammaires anciennes se sont peu intéressées à la question de l’accord de l’adjectif quand il se rapporte à la fois à un nom masculin et à un nom féminin (pour le XVIIe siècle, dix-neuf ouvrages seulement le mentionnent, sur soixante-deux qu’il a consultés). Enfin, il souligne que les multiples grammaires du XIXe et du XXe siècles qui continuent à mentionner l’accord de proximité, ne serait-ce que sous la forme de la recommandation de ne pas placer le substantif féminin à côté de l’adjectif appliquant la règle du masculin pluriel, illustrent la survivance de cet accord jusqu’à notre époque, et que cette quasi-survivance démontre, selon lui, qu’il n’y a pas eu « une masculinisation délibérée du français à l’époque classique » visant à le faire disparaitre, qui est la thèse défendue par Éliane Viennot. Toutefois, il affirme, en même temps, que rétablir l’usage de cet accord reviendrait à « s’en prendre tôt ou tard à la structure même de la langue ».
Pour la linguiste Lucy Michel, la croyance en la prédominance intrinsèque du masculin est un effort de « déshistoricisation et de décontextualisation de la langue, qui est posée comme dénuée de tout lien avec le monde extralinguistique, et plus simplement, avec la société ».
Pour Antoine Gautier, chercheur sur la syntaxe et la linguistique française, le problème réside surtout dans la formulation malheureuse de la règle du « masculin qui l’emporte sur le féminin ». Ainsi, après « le masculin est plus noble que le féminin » (Louis-Nicolas Bescherelle, 1850), puis « le masculin l’emporte sur le féminin » (Berthou, Gremaux et Vœgelé, 1951), les linguistes Anne Dister et Marie-Louise Moreau recommandent d’utiliser plutôt la formule « l’accord se fait au masculin ». »


https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A8gle_de_proximit%C3%A9#cite_note-Michel2016Michel-2016b11-29




Règle de primauté du masculin



« La règle de primauté du masculin est une convention linguistique qu'on résume souvent par la formule « le masculin l'emporte sur le féminin ».



Principe


Lorsque le genre masculin (genre « non-marqué », héritier du neutre en latin) rencontre le genre féminin (genre « marqué ») dans une même phrase, l'accord commun sera fait au masculin générique (« non-marqué ») quel que soit le nombre de sujets féminins ou masculins et leur emplacement […].


Origine


Le latin (dont est issu le français) connaissait trois genres grammaticaux, comme aujourd'hui encore l'allemand : le masculin, le féminin et le neutre. La grande ressemblance entre le masculin (-us à la 2e déclinaison) et le neutre (-um à la 2e déclinaison) les a fait se rapprocher puis se confondre à la suite de la chute phonétique de la consonne finale (phénomène d'amuïssement) dès la fin de l'Antiquité. Le masculin est donc devenu le genre « par défaut », ce qui explique qu’il intervient dans l’accord par résolution (la fille et le garçon sont partis), comme indéfini (ils ont encore augmenté les impôts), impersonnel (il pleut), ou neutre (c’est beau).
Cette évolution a débouché au Moyen Âge sur un système à deux genres grammaticaux (aujourd'hui en vigueur dans toutes les langues romanes), qu'on désigne parfois par les expressions « genre non marqué » (masculin, parfois appelé aussi « masculin générique ») et « genre marqué » (féminin). Par exemple, le mot « chat » peut être soit commun (chat dont on ignore le sexe), soit masculin (chat de sexe mâle), alors que « chatte », substantif marqué, désigne nécessairement une féline femelle.
Cette règle s'impose dans le langage courant à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle.


Débats


Partant d'une lecture politique de la formule scolaire « le masculin l'emporte sur le féminin », certaines féministes ont vu dans cette règle grammaticale un mécanisme de domination masculine. Ainsi, on peut relever des justifications d'allure sexiste chez certains grammairiens classiques comme Scipion Dupleix (« Parce que le genre masculin est le plus noble, il prévaut tout seul contre deux ou plusieurs féminins, quoiqu’ils soient plus proches de leur adjectif. » dans Remarques sur la langue françoise, 1651) ou Nicolas Beauzée (« Le genre masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle », 1767).
Encore aujourd'hui, les implications sociales de cette règle sont débattues. Certains considèrent que la « noblesse » évoquée par Scipion Dupleix est purement linguistique et n'a pas prétention à constituer une métaphore sociale.


Alternatives


Une autre règle, la règle de proximité consiste à accorder le genre et parfois le nombre de l’adjectif avec le plus proche des noms qu’il qualifie, ainsi que le verbe avec le plus proche des chefs des groupes coordonnés formant son sujet. Elle est par exemple présente en latin et en grec ancien, ainsi que dans certaines langues africaines.
Cette règle était utilisée par certains auteurs aux XVIIe et XVIIIe siècles, notamment par le grammairien Claude Favre de Vaugelas (1585-1650), l'un des premiers membres de l'Académie, et par Racine dans Athalie (1691). »


https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A8gle_de_primaut%C3%A9_du_masculin




P.-S. (Post-scriptum) :



Et j'avoue que je me suis toujours demandé ce que voulait dire exactement "cf." même si j'ai toujours deviné que ça veut dire "voir".



« Cf. » = « Confer » (abréviation d’origine latine). Cette abréviation invite le lecteur à se reporter à telle source ou à tel document.

« Modifié: avril 21, 2022, 02:15:14 pm par Plume »
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« Réponse #1007 le: avril 20, 2022, 09:50:51 pm »
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« Réponse #1008 le: avril 20, 2022, 10:31:58 pm »
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Cinéphile IV

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« Réponse #1009 le: avril 21, 2022, 07:07:35 am »
0
j'essaie de comprendre pourquoi tu juges qu'une parenthèse est plus légitime à l'intérieur d'un mot qu'un point.

Je ne fais qu'adopter la même position que l'Office québécois de la langue française et apporte les mêmes arguments (auxquels j'ajoutent les nouveaux arrivants).

pourquoi t'as une réaction épidermique

Je "connais" Tam depuis une dizaine d'années. Il a toujours porté une casquette. Un jour, je le vois arrivé avec un chapeau melon. Il me semble que j'ai le droit de lui demander ce qui a motivé ce changement sans me faire traiter de tous les noms et autres allusions de crise cardiaque ou je ne sais quoi.

Réaction épidermique s'il en est.

EDIT : @Tam, à la relecture, la seule affaire que je vois c'est ce bout-là:

Madchuck, on peut sticker sur le mot « propagande », le point et l’obsession complètement ridicule de ces chroniqueur.ses qui radotent.

Je préfère encore sticker sur l’obsession complètement ridicule d'insérer des points à l'intérieur des mots. :smiley14:

Si c'est ça qui t'as piqué, je veux bien m'excuser, mais c'est clairement une adaptation mot à mot de ce que tu as avais écrit précédemment.

Si t'avais dit : "jdiuerofhrufirhefjdifdheui", tu comprends que j'aurais dit : "jdiuerofhrufirhefjdifdheui".
« Modifié: avril 21, 2022, 07:14:33 am par Cinéphile IV »

Tam!

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« Réponse #1010 le: avril 21, 2022, 09:20:20 am »
0
j'essaie de comprendre pourquoi tu juges qu'une parenthèse est plus légitime à l'intérieur d'un mot qu'un point.

Je ne fais qu'adopter la même position que l'Office québécois de la langue française et apporte les mêmes arguments (auxquels j'ajoutent les nouveaux arrivants).


Ah come on! De toutes les règles que pourraient avoir l'Office de la langue française, c'est seulement sur elle que tu reviens sans cesse? Avec tous les accros qu'on fait ici?

Ça vient te chercher d'une façon (exagérée) idéologique. That's it.

« Modifié: avril 21, 2022, 09:22:09 am par Tam! »
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« Réponse #1011 le: avril 21, 2022, 10:53:45 am »
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C'est surtout de l'enfantillage, passez donc à autre chose...

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« Réponse #1012 le: avril 21, 2022, 03:06:15 pm »
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Avec tous les accros qu'on fait ici?



J’avoue que je suis en manque ; j’ai besoin de ma dose. ^^
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« Réponse #1013 le: avril 21, 2022, 03:29:49 pm »
0


Avec tous les accros qu'on fait ici?



J’avoue que je suis en manque ; j’ai besoin de ma dose. ^^


Avant je portais une casquette et j'écrivais accroc. Maitenant je porte un chapeau melon et j'écris accro.

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« Réponse #1014 le: avril 21, 2022, 06:27:53 pm »
0
Je ne fais qu'adopter la même position que l'Office québécois de la langue française et apporte les mêmes arguments (auxquels j'ajoutent les nouveaux arrivants).

Ah come on! De toutes les règles que pourraient avoir l'Office de la langue française, c'est seulement sur elle que tu reviens sans cesse?

Parce que c'est la seule ou du moins l'une des rares (je ne pourrais pas en nommer d'autres, mais peut-être que Simone ou Kashmir, oui) où tu vas lire : "Il y a six manières d'écrire ceci, choisissez celle que vous voulez."

La langue n'est quand même pas un buffet chinois.

(avouez que ça ferait quand même un bon titre de livre) :smiley16:

Cinéphile IV

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« Réponse #1015 le: avril 21, 2022, 06:34:49 pm »
0
C'est surtout de l'enfantillage, passez donc à autre chose...

Ok Tam, je viens d'écrire alors je te laisse le mot de la fin.

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« Réponse #1016 le: mai 13, 2022, 09:15:23 pm »
+2
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1883054/martin-drapeau-professeur-liberte-academique-mcgill

Texte assez fou. Ça ça me rends triste, parce que je sais le nombre de psychologues manquants dans le public, et c'est certainement pas avec la politisation du programme qu'on va aller quelque part.
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« Réponse #1017 le: mai 13, 2022, 09:24:58 pm »
0
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1883054/martin-drapeau-professeur-liberte-academique-mcgill

Texte assez fou. Ça ça me rends triste, parce que je sais le nombre de psychologues manquants dans le public, et c'est certainement pas avec la politisation du programme qu'on va aller quelque part.

Non, mais avec la cancel culture on va avancer.

C'est vraiment dur à suivre votre position.

Lisa

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« Réponse #1018 le: mai 13, 2022, 09:38:45 pm »
+2
Ma position est que ça, ça va trop loin.
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plsavaria

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« Réponse #1019 le: mai 13, 2022, 10:21:18 pm »
+1
"la dame chargée de m'écouter à l’association des professeurs [était] dubitative. Elle se demandait si un homme blanc pouvait être victime de harcèlement."

Ca me rapelle, lors d'une formation au travail axee sur une minorite en particulier, on etait encourages a parler de nos experiences vecues de racisme.
Un collegue parle d'une partie de sa jeunesse. Il etait fils d'un membre de la grc, et se faisait injurier, battre, lancer des roches, explicitement car il etait blanc, de loin une tres petite minorite en cet endroit isole (et en plus fils de policier).
Il s'est fait rabroue solidement, car une homme blanc ne peut etre victime de racisme.

Ca a clairement donne le ton pour le reste de la semaine. Hocher la tete, hocher la tete. C'etait il y a environ 8 ans, j'imagine meme pas le climat aujourd'hui.

"Quand des étudiants en psychologie me disent qu’ils refuseraient de traiter un patient qui ne partage pas leurs idées politiques, par exemple, je trouve qu’il faut vraiment chercher des solutions au clivage idéologique, ajoute-t-il"

Qui disait deja que le wokisme n'est qu'une vue de l'esprit presente au sud de la frontiere, qu'il n'y a rien a craindre dans le futur ici?

Wolfkiller

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« Réponse #1020 le: mai 13, 2022, 11:40:02 pm »
0
Y a probablement déjà plein de professeurs qui enveniment les enfants avec leurs idéologies, ou qui tentent de le faire.

C’est un combat.

Ils le font parce que c’est la bonne chose à faire. C’est leur devoir.

Devraient tous être internés à mon avis.
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« Réponse #1021 le: juin 15, 2022, 01:48:59 pm »
0
Couverture médiatique très ordinaire ici:

https://twitter.com/TIME/status/1536741001213227008

The World Health Organization (WHO) says it is working with experts to officially rename monkeypox, amid concerns over stigma and racism around the "discriminatory" name of the virus.

World Health Organization will rename monkeypox because 'it's RACIST and discriminatory towards Africa'


C'est dure pour le lecteur même en 2022, pas s'imaginer que des gens même en 2022 ferait encore des liens entre singe et africains....et qu'une lettre écrite par 30 chercheurs voudrait enlever le mot monkey pour cette raison.

L'actuel lettre:
https://virological.org/t/urgent-need-for-a-non-discriminatory-and-non-stigmatizing-nomenclature-for-monkeypox-virus/853

C'est beaucoup plus geek que ça l'appel au changement de nom:


MPXV infection is caused normally by spill-over events to humans from animals such as rodents, squirrels, and non-human primates

En gros la nouvelle branche qui se promène serait très différent de l'usuel en Afrique, c'est pas tant relié au singe et c'est en général comme quand la communauté international à puni l'Afrique du Sud parce qu'ils avaient beaucoup d'expertise et de laboratoire pour profiler le virus et découvert Omicron (qui était pas particulièrement en Afrique du Sud), ça peut décourager les chercheurs des pays d'appeler les branches par l'endroit qui a fait l'effort de les découvrir.

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« Réponse #1022 le: juin 16, 2022, 03:05:30 pm »
+1
Peut-être la meilleure définition à jours de ce que les gens veulent dire par wokeness maintenant.

Wokeness refers to the invocation of unintuitive and morally burdensome political norms and ideas in a manner which suggests they are self-evident.

This idiom — or perhaps communicative register — replaces the obligation of persuading others to adopt our values with the satisfaction of signaling our allegiance and literacy to those who already agree. In some cases, this means we speak in an insular language that alienates those who haven’t stewed in the same activist cultural milieu. At other times, it means we express fealty to a novel or unintuitive norm, while suggesting that anyone who doesn’t already agree with it is a bad person.


If you think this phenomenon should not be called “wokeness,” that’s fine; use a different term in your head as you read on.

https://nymag.com/intelligencer/2022/06/unlearning-the-language-of-wokeness.html

Bad Faith sur l'article
https://www.youtube.com/watch?v=HNnlXj7FJTY

Enforcer

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« Réponse #1023 le: juin 29, 2022, 11:10:06 pm »
+2
« Mot en n » : le CRTC blâme Radio-Canada

Citation de: Radio-Canada
Le CRTC conclut que "le contenu diffusé lors du segment de l’émission Le 15-18 de la SRC va à l’encontre des objectifs et valeurs de la politique canadienne de radiodiffusion" et "qu’il n’a pas respecté la norme de programmation de haute qualité".

Devant ce constat, le CRTC exige que la SRC fournisse "des excuses écrites publiques au plaignant".

De surcroît, il oblige la SRC à faire rapport d’ici le 27 septembre 2022 des "mesures internes et des pratiques exemplaires en matière de programmation qu’elle mettra en place, y compris des lignes directrices aux animateurs, chroniqueurs et invités en ondes, afin de s’assurer de mieux traiter d’un sujet semblable à l’avenir". Ce document devra être accessible au public.

Considérant que le segment litigieux demeure accessible en ligne et en rattrapage, le Conseil ordonne à la SRC de lui fournir des précisions sur "la manière dont elle compte atténuer l’impact du "mot en n"" d’ici le 29 juillet 2022.

Tout ça pour avoir mentionné le titre d'un livre de Pierre Vallières (vous savez lequel) en ondes. Quel ridicule!

Addendum: Pour ceux qui voudraient lire la décision du CRTC (ainsi que les deux opinions dissidentes), c'est ici: https://crtc.gc.ca/fra/archive/2022/2022-175.htm?_ga=2.211277142.2130933416.1656508093-767076536.1654195514
« Modifié: juin 29, 2022, 11:20:16 pm par Enforcer »

MadChuck

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« Réponse #1024 le: juin 29, 2022, 11:19:18 pm »
0
« Mot en n » : le CRTC blâme Radio-Canada

Hum l'article écrit le mot en N, j'espère que le CRTC ne peut pas blamer radio canada en écrit en ligne et non pas jsute la radio, parce qu'ils vont peut-être devoir blamer RC encore pous avoir couvert la nouvelle que le CRTC les blâmes

Enforcer

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« Réponse #1025 le: juin 29, 2022, 11:26:46 pm »
+1
« Mot en n » : le CRTC blâme Radio-Canada

Hum l'article écrit le mot en N, j'espère que le CRTC ne peut pas blamer radio canada en écrit en ligne et non pas jsute la radio, parce qu'ils vont peut-être devoir blamer RC encore pous avoir couvert la nouvelle que le CRTC les blâmes

Ça deviendrait carrément kafkaïen si on en arrivait là...

Plume

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« Réponse #1026 le: juin 30, 2022, 03:03:14 am »
0




Je n’ai pas l’habitude de lire ou d’entendre cette expression (= « le mot en N »). Elle semble davantage employée chez vous. Cela me fait penser que la dernière fois, j’ai posté un poème (Art poétique, de Paul Verlaine) que j’apprécie dans le fil relatif aux noctambules… Il contient le terme « nègre » … Je n’avais pas du tout pensé à cela (= à la polémique qui aurait pu advenir) ...

"Tout ça pour avoir mentionné le titre d'un livre de Pierre Vallières" : Oui, c'est du n'importe quoi...

« Modifié: juin 30, 2022, 03:37:44 am par Plume »
« Si la musique nous est si chère, c'est qu'elle est la parole la plus profonde de l'âme, le cri harmonieux de sa joie et de sa douleur. » (Romain Rolland)

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« Réponse #1027 le: juin 30, 2022, 05:47:31 am »
+1
Citation de: Radio-Canada
Le CRTC conclut que "le contenu diffusé lors du segment de l’émission Le 15-18 de la SRC va à l’encontre des objectifs et valeurs de la politique canadienne de radiodiffusion" et "qu’il n’a pas respecté la norme de programmation de haute qualité".

Devant ce constat, le CRTC exige que la SRC fournisse "des excuses écrites publiques au plaignant".

De surcroît, il oblige la SRC à faire rapport d’ici le 27 septembre 2022 des "mesures internes et des pratiques exemplaires en matière de programmation qu’elle mettra en place, y compris des lignes directrices aux animateurs, chroniqueurs et invités en ondes, afin de s’assurer de mieux traiter d’un sujet semblable à l’avenir". Ce document devra être accessible au public.

Considérant que le segment litigieux demeure accessible en ligne et en rattrapage, le Conseil ordonne à la SRC de lui fournir des précisions sur "la manière dont elle compte atténuer l’impact du "mot en n"" d’ici le 29 juillet 2022.

Pas un jeune woke énarvé là, ce sont des gens payés avec nos impôts. Ce n'est rien de moins que démentiel.

Il est grand temps de crever l'abcès.

Tout ça pour avoir mentionné le titre d'un livre de Pierre Vallières (vous savez lequel) en ondes. Quel ridicule!

Oui, ça s'appelle Nègres blancs d’Amérique et on ne va pas se gêner pour l'écrire.

Je n’ai pas l’habitude de lire ou d’entendre cette expression (= « le mot en N »). Elle semble davantage employée chez vous.

Et y a pas de quoi s'en vanter.

"Tout ça pour avoir mentionné le titre d'un livre de Pierre Vallières" : Oui, c'est du n'importe quoi...

Content de lire ça.
« Modifié: juin 30, 2022, 05:56:00 am par Cinéphile IV »

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« Réponse #1028 le: juin 30, 2022, 06:53:22 am »
0
L'argumentaire de l'opinion minoritraire est intéressant, surtout sa pointe dans la conclusion: " La décision de la majorité ignore la liberté de la presse et, à mon avis, l’étouffera. Au lieu d’un journalisme audacieux, actuel et pertinent, nous risquons de voir l’analyse de l’actualité et des questions du jour devenir des blagues pour les humoristes, dont la liberté d’expression semble mieux protégée."

Plume: Dans le jugement (quand même très étoffé et intéressant à lire), on peut noter ce bout:
"Considérations préliminaires
Tel que souligné dans la décision majoritaire, l’expression « n-word » déjà répandue dans la langue anglaise n’avait pas son équivalent dans la langue française au moment de la diffusion de la chronique Actualité avec Simon Jodoin : Certaines idées deviennent-elles taboues ? (Chronique) en août 2020. L’Ombudsman de Radio-Canada a clarifié que l’expression « mot en ‘n’ », telle qu’utilisée dans la décision majoritaire, est inadéquate en français et devrait se dire ou se lire « insulte raciale qui commence par la lettre ‘n’ » en français. Pour alléger le texte dans les versions anglaise et française, je vais utiliser l’expression utilisée dans la Plainte « mot ‘n’ » qui me semble mieux indiquée dans la langue française que l’expression « mot en ‘n’ » utilisée dans la version française de la décision majoritaire."

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dalporto

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« Réponse #1029 le: juin 30, 2022, 08:11:58 am »
+1
Haha, Jodoin qui goûte à sa propre médecine.

C'est super.

Plume

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« Réponse #1030 le: juin 30, 2022, 08:28:38 am »
+1

Merci Lisa, je vais lire la décision afin d’approfondir tout cela. (Le terme « nègre » est également synonyme de « prête-plume ». :))
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Tam!

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« Réponse #1031 le: juin 30, 2022, 08:36:50 am »
0
Haha, Jodoin qui goûte à sa propre médecine.

Qu’est-ce que tu veux dire?
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sharl

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« Réponse #1032 le: juin 30, 2022, 09:07:30 am »
+1
Et si ce genre de trucs était l'une des raisons qui expliquerait la popularité de Trump,,,




Gilbert Du Motier

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« Réponse #1033 le: juin 30, 2022, 09:37:05 am »
0
Malade! Les gens normaux comme moi, sommes pognés entre ces deux extrêmes. J'aimais bien la musique a Jodoin, avant d'apprendre qu'il était autant raciste/NAZI que les Cow-boys Fringants!

Citer
Le tout remonte à un segment du chroniqueur Simon Jodoin à l’émission quotidienne Le 15-18, animé par Annie Desrochers, portant sur le livre Nègres blancs d’Amérique de Pierre Vallières et sur l’acceptabilité de l’expression dépendamment du contexte dans lequel il est employé.
Le «mot en N» a été prononcé à quatre reprises au cours des 6 minutes et 27 secondes de la chronique du 18 août 2020, soit «trois fois en français et une fois en anglais», souligne le CRTC.
L’activiste et entrepreneur social Ricardo Lamour a par la suite déposé une plainte à Radio-Canada dans laquelle il dit avoir été «heurté, éprouvé du stress et été contrarié» par l’usage du terme par «deux personnes caucasiennes n’ayant pas de considération de la charge accompagnant l’usage du mot employé».

Gilbert Du Motier

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« Réponse #1034 le: juin 30, 2022, 09:41:35 am »
0
Nos grand-parents étaient bien avec les curés catho finalement.

J'ai hâte que la communauté nègre, fiffe, boutch, sorte en bloc pour mettre fin a cet osti de niaisage.

Un woke, on devrait battre ca a vu.
« Modifié: juin 30, 2022, 09:43:58 am par Gilbert Du Motier »

Gilbert Du Motier

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« Réponse #1035 le: juin 30, 2022, 09:50:39 am »
0
Jodoin est allé a la St-Jean Privée des CF's pour jouer aux cons et planter la foule avec un vox pop.

Le lendemain, le Front de Lapresse (salut hitlérien) est la pire chiennerie médiatique que j'ai vu de ma vie.

« Modifié: juin 30, 2022, 09:53:18 am par Gilbert Du Motier »

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« Réponse #1036 le: juin 30, 2022, 10:22:51 am »
0
Et si ce genre de trucs était l'une des raisons qui expliquerait la popularité de Trump,,,

Quand tu es Pro Trump tu penses comme ça. Ça te conforte dans ton penchant pour l'extrême droite.

Parce quelqu'un pourrait bien se dire, Et si la montée d'un Trump provoquait ce genre de trucs?

Évidement comme souvent la vérité se situe au milieu, les extrêmes se nourissent l'un et l'autre.

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jivre

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« Réponse #1037 le: juin 30, 2022, 05:43:57 pm »
0
Et si ce genre de trucs était l'une des raisons qui expliquerait la popularité de Trump,,,

Quand tu es Pro Trump tu penses comme ça. Ça te conforte dans ton penchant pour l'extrême droite.

Parce quelqu'un pourrait bien se dire, Et si la montée d'un Trump provoquait ce genre de trucs?

Évidement comme souvent la vérité se situe au milieu, les extrêmes se nourissent l'un et l'autre.



Oui les extrêmes se nourrissent l'un et l'autre, mais il me semble que MadChuck avait montré sur une ligne du temps que c'était surtout les discours wokes qui avaient précédés la montée en popularité de Trump d'un point de vue chronologique.

Avant le discours woke, les plus intenses du côté républicains était la gang de Tea Party, plutôt libertariens et centré sur les enjeux économiques, pas culturels.

Des millions de personnes qui ont grosso modo gardé la même opinion que dans leur jeunesse au sujet de l'économie, de la politique, de la société et qui étaient considérés à gauche ou centre gauche, se font soudainement mettre en scène comme étant à l'extrême droite, à partir d'enjeux culturels et moraux assez nouveaux, sur des questions de vocabulaire ou leur adhésion à des doctrines qui n'existaient même pas il y a 25 ans. Mais c'est juste des jeux de lumières et de fumée, des plans de caméra; tous ces gens n'ont pas bougé ou presque pas.

Ensuite, ce sont des gens de droite, qui étaient leurs opposants idéologiques sur presque tous les enjeux, sur l'économie, le rôle de l'État ou la société, qui se retrouvent à défendre leur point de vue sur ces nouveaux enjeux culturels. Ca ne veut pas dire qu'ils ont un "vieux fond d'extrême droite". C'est juste de la mise en scène.
« Modifié: juin 30, 2022, 06:13:01 pm par jivre »

MadChuck

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« Réponse #1038 le: juin 30, 2022, 07:49:59 pm »
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Juste avant la pandémie un couple de they/them à plusieurs lettres décide d'ouvrir un café qui serait un queer haven space:

En 2021, couverture glorieuse de Eater:
https://philly.eater.com/22517795/minas-world-west-philly-sonam-parikh-kate-egghart

“The line between tokenization and representation is perforated.” !

En 2022, les employés ont essayé de voler le commerce en utilisant le wokisme comme arme:

Ce qui donne droit a un type de vidéo d'excuse assez spécial, ils sont super long avec plusieurs mot, mais il semble impossible de savoir il s'excuse de quoi:
https://www.instagram.com/p/Cewpw9pJNAs/
https://www.instagram.com/p/Ce1Me4ADBAm/


Un mélange d'interdit de remettre en question et demander des précisions sur leur tord et ne pas les répèter peut-être pour récréer du trauma peut-être ?

La seule chose que l'on peu trouver de concret, c'est qu'une journée un jeune BIPOC aurait essayé de voler le pot à tips, des clients l'aurait vu, l'aurait poursuivi et arrêter, ce qui revient à de la violence policière anti-noire pour ce groupe.

Exemple d'employé qui s'excuse:
https://www.instagram.com/p/CfCeQq3pV8u/

J'imagine que c'est un côté pratique du lexicon de mot clef woke, ça permet de parler longtemps en disant absolument rien.


El Kabong

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« Réponse #1039 le: juillet 01, 2022, 06:40:37 pm »
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Vallières aurait écrit ce livre dans une prison de New-York au milieu d'un paquet de co-détenus n...

Le puritanisme est une maladie mentale.

Interdisons la réalité!!!
Z

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« Réponse #1040 le: juillet 02, 2022, 10:21:25 am »
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Les retour de mes deux bullshitteux préférés!

Si vous avez lu le fil sur la réunion de Friends, vous savez que je ne suis déjà pas grand fan du tandem Kauffman/Bright. Et c'est pas avec cet article-là que ça va s'arranger :


‘Friends’ creator apologises for show’s lack of diversity with $4million pledge: “I’m embarrassed”
“Admitting and accepting guilt is not easy”

Friends co-creator Marta Kauffman has pledged $4million (£3.2million) to African American studies as an apology for the show’s lack of diversity.

Kauffman, who is also the co-creator of Netflix series Grace And Frankie, made the pledge to her alma mater, Brandeis University in Boston, to establish an endowed professorship in the school’s African and African American studies department.

“I’ve learned a lot in the last 20 years,” Kauffman said. “Admitting and accepting guilt is not easy. It’s painful looking at yourself in the mirror. I’m embarrassed that I didn’t know better 25 years ago.”

She added: “It took me a long time to begin to understand how I internalised systemic racism. I’ve been working really hard to become an ally, an anti-racist. And this seemed to me to be a way that I could participate in the conversation from a white woman’s perspective.”

Co-creator David Bright has previously addressed the show’s lack of diversity, saying they did not intend to have an all-white central cast.

“It’s important for today’s shows to be reflective of the ways society truly is,” Bright told The Hollywood Reporter. “But for our experience, the three of us, that may have been our experience when we were young and in New York. But we didn’t intend to have an all-white cast. That was not the goal, either. Obviously, the chemistry between these six actors speaks for itself.”

He added: “I would have been insane not to hire those six actors. What can I say? I wish Lisa was Black? I’ve loved this cast. I loved the show and I loved the experience.”

In the same interview, Kauffman added: “There are probably a hundred things I would have done differently. I’ve talked about it in the past and I do have very strong feelings about my participation in a system, but it comes down to I didn’t know what I didn’t know.”



"I’m embarrassed that I didn’t know better 25 years ago. (...) I didn’t know what I didn’t know." Faut-tu aimer s'autoflageller rien qu'un peu pour dire ça. Comment diable pouvais-tu savoir que le movement #metoo allait avoir cet impact quand il n'existait même pas? Ou que la diversité allait prendre cette place à la télévision et au cinéma? Et les changements climatiques un coup parti? Je suis sûr que si on regarde Friends de nos jours, on doit y remarquer plein de gestes qui feraient sourciller Greta Thunberg.

Et puis même s'ils avaient le pouvoir de corriger ces "centaines de choses qu'elle aurait fait autrement" par magie et que Friends devenaient une série irréprochable pour 2022, on la critiquerait pour des raisons entièrement différentes en 2047.

Friends est une série de son temps qui mettait en vedette six Blancs parce que les créateurs de la série étaient Blancs aussi. S'ils avaient écrit The Cosby Show, on les accuserait aujourd'hui d'appropriation culturelle.

Bref, on n'en sort pas.
« Modifié: juillet 02, 2022, 10:22:59 am par Cinéphile IV »

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« Réponse #1041 le: juillet 02, 2022, 06:34:01 pm »
+2
Et que dites vous de ceci? 

L’enfer est pavé de bonnes intentions
 

« L’équité, selon l’approche EDI, pose problème, car le modèle québécois n’est pas basé sur l’équité, mais plutôt sur l’égalité », estime l'auteur.

Sous le regard médusé de plusieurs Québécois, la « politique des identités » (identity politics), importée des États-Unis, maintient sa pression sur le dernier bastion nord-américain qui ose encore lui résister. Mais comme je le mentionnais dans mon dernier texte?1, l’avenir du Québec passe par la citoyenneté et non les identités.


Publié le 28 mai   
STEPHAN FOGAING
FIER QUÉBÉCOIS D’ORIGINE CAMEROUNAISE

Il nous faut donc collectivement résister à ces fausses bonnes idées qui malmènent notre conception universaliste de la société, ancrée autour des valeurs québécoises que sont le français langue commune, la laïcité de l’État et l’égalité entre les hommes et les femmes.

Parmi ces fausses bonnes idées, il y a l’approche EDI (équité, diversité et inclusion), qui est le paravent présentable de la théorie critique de la race (Critical race theory), et que certains associeront au « wokisme ».

Depuis quelque temps, les formations et certifications EDI se multiplient au sein de nos entreprises privées et de nos institutions publiques, sans avoir fait l’objet du moindre débat de société.

L’équité, selon l’approche EDI, pose problème, car le modèle québécois n’est pas basé sur l’équité, mais plutôt sur l’égalité, entre toute personne sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la « race », le sexe, la religion, etc., comme le stipule la Charte des droits et libertés de la personne. À l’inverse, l’équité, selon l’approche EDI, découle du modèle canadien et consiste plutôt à enfermer les individus dans des groupes identitaires en fonction de leur « race », leur sexe, leur religion, etc., puis à les classer sur une échelle de victimisation, pour par la suite favoriser les identités que l’on estime plus opprimées et discriminer les identités que l’on estime privilégiées. Cette manière de procéder pose d’innombrables problèmes.

L’individu réduit à une seule dimension
Tout d’abord, cette approche essentialise les individus, c’est-à-dire qu’elle les réduit à une seule de leurs dimensions. En d’autres mots, on pose des étiquettes : je suis noir, donc nécessairement je suis une victime, peu importe si j’ai réussi dans la vie, si je me suis bien intégré dans ma société ou si je me considère autrement. Ensuite, cette approche prétend l’existence d’un « privilège blanc » comme socle de son échelle de victimisation, ce qui rend complètement inintelligible toute l’histoire du Québec. En effet, notre histoire s’est d’abord et avant tout vécue à travers des clivages linguistiques, et non à travers des clivages raciaux comme aux États-Unis. De plus, favoriser certaines identités au détriment d’autres en se basant sur une échelle de victimisation ne peut conduire qu’à des rivalités intercommunautaires et à une surenchère d’accusations victimaires.

La diversité, selon l’approche EDI, pose problème, car elle associe bêtement la diversité identitaire à la diversité de points de vue et d’expériences (encore une essentialisation des individus), et elle focalise sur ce qui nous divise plutôt que sur ce qui nous rassemble.

Bien sûr, nos différences peuvent être une force, car elles nous permettent de jumeler des expertises et des expériences complémentaires, mais elles ne doivent pas primer sur notre sens du collectif, sur ce qui nous lie.



L’inclusion, selon l’approche EDI, pose problème, car elle exige une inversion du devoir d’intégration de nouveaux membres à un groupe. En effet, il est normal lorsque nous intégrons un nouveau pays, une nouvelle organisation, une nouvelle équipe ou un nouveau cercle social, de prendre le pli de ce nouvel environnement, et il se peut que cela demande des efforts. Au contraire, il n’est pas normal que ce ne soit qu’à ce nouvel environnement de se transformer pour vous accueillir ; nous en conviendrons, c’est impossible, cela demanderait autant de transformations qu’il y a d’individus.

Le piège de l’approche EDI, c’est qu’elle se drape de vertu en utilisant un vocabulaire mélioratif, c’est-à-dire des termes qui se présentent d’office positivement. Qui peut s’opposer à plus d’équité, à plus de diversité ou à plus d’inclusion ? Est-ce que s’opposer à l’approche EDI fait nécessairement de vous un être profondément inéquitable, exigeant l’uniformité et l’exclusion ? Bien sûr que non, nul ne peut être contre la vertu. Mais cette approche est une importation culturelle américaine qui génère une forte négation de notre modèle de vivre ensemble. Comme quoi l’enfer est pavé de bonnes intentions.

En résumé, consacrer l’approche EDI au Québec c’est renier notre modèle de vivre ensemble universaliste, c’est renier notre histoire, c’est renier qui nous sommes. Nous devons au contraire entamer un réel débat de société à propos de cette approche, et nous devons proposer une approche alternative qui reflète davantage notre modèle de vivre ensemble québécois.

https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2022-05-28/equite-diversite-et-inclusion/l-enfer-est-pave-de-bonnes-intentions.php

Le Jam

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« Réponse #1042 le: juillet 03, 2022, 06:09:38 am »
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L'égalité est devenu un mot fourre tout et je ne sais plus ce que ça veut dire.
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Tam

sharl

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« Réponse #1043 le: juillet 03, 2022, 10:07:06 am »
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Lu un truc intéressant:

"Sous ce rapport, ils articulent une sorte de nouveau marxisme, adapté à la postmodernité. Le wokisme replace les termes «luttes des classes» par «minorités opprimées», mais participe de la même logique révolutionnaire.

Les wokes souhaitent accélérer la fragmentation de la société en libérant la colère des opprimés. Une fois réveillée, cette colère aurait le pouvoir de renverser toutes les normes sociales et les institutions traditionnelles (mariage, famille, Église, nation), causes ultimes, selon eux, des inégalités.

Puisqu’il postule que toute distinction d’un individu (comme son sexe ou sa race) engendre nécessairement une hiérarchisation et une discrimination, le woke s’attribue la mission de diminuer au maximum ces différences en les désubstantialisant, en les rendant liquides ou fluides. Du coup, il les détache de toute nature et les considère uniquement comme des constructions sociales ou des inventions de l’esprit.

Voilà pourquoi le woke aime tellement tout ce qui est en transition, aussi bien individuellement que culturellement. Puisque pour lui, tout est passager et relatif, il a en horreur tout ce qui est permanent ou absolu."
« Modifié: juillet 03, 2022, 10:29:36 am par sharl »

Le Jam

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« Réponse #1044 le: juillet 03, 2022, 12:32:33 pm »
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Ce n'est pas une idée nouvelle, ça fait maintenant quelques années qu'on dit exactement ça.

Je crois surtout que le danger numéro un de ce progressisme woke c'est qu'il pense que nos ancêtres étaient des cons et que nos sociétés passées étaient idiotes, n'était que carcan limitant notre développement et liberté personnel.

Evidemment tout cela est simpliste c'est oublier qu'on est jamais vraiment libre c'est oublié pourquoi et comment les sosicétés se sont développées. En réalité en déconstruisant de façon brutale rapide et totale tous les repères de la société, c progressisme nous affaibli et une fois affaibli bin il ne restera plus rien est nous seront une cible pour des société moins émicale, moins égalitariste et progressiste.
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« Réponse #1045 le: juillet 03, 2022, 03:28:09 pm »
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Je crois surtout que le danger numéro un de ce progressisme woke c'est qu'il pense que nos ancêtres étaient des cons et que nos sociétés passées étaient idiotes, n'était que carcan limitant notre développement et liberté personnel.

Ça me semble une caricature un peu simpliste des plus grands penseurs woke des 100 dernières années et même des jeunes woke moderne, plusieurs au contraire surestimes de beaucoup la valeur pour une société de l'esclavage et pense que ça profitait beaucoup plus aux non-esclaves qu'en réalité. Plusieurs comme Trump idoalisent beaucoup les 30 glorieuses de bien des façon (même s'il sont hyper critique sur certains aspects).

Ça me semble du niveau, de militant qui disent: les pro-vies se foutent de la vie des bébés après la naissance et des mères en générales, la même semaine qu'il attaque à la bombe des centaines d'organismes de charité et gouvernementale pro-vie qui viennent en aide aux femmes enceintes en détresse et aux jeunes mères.

J'ai l'impression que bien des wokes sur-estiment à quel point les blancs bénéficiaient de ce qu'ils appellent suprématie blanche et les hommes du patriarcat (regarder le destin moyen d'un petit Mormon dans les sectes ultra patriarcal pour rapidement changer d'avis ou le niveau de richesse en 2022 des états Américains et pays d'Amérique qui ont le plus pratiqué l'esclavage versus ceux qui l'ont moins pratiqué) et que donc les gens qui mettait ça en place ou le maintenait étaient loin d'être cons et idiots, mais très intelligent et pratique.

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« Réponse #1046 le: juillet 03, 2022, 04:48:22 pm »
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Ciné: Je dois pas lire les mots et les interpréter de la même façon, je vois juste un auteur qui dit, je relis des affaires de y'a plusieurs dizaines d'années et je trouve ça cringe", c'est très normal, que ce soit à propos du féminisme ou du racisme, ça se peut, ce sont les sujets qui ont évolués dans notre société. Je vois ça plus comme "je ferais pas ça pareil aujourd'hui avec les connaissances et la société d'aujourd'hui" versus comme "je me flagelle d'avoir fait ça a l'époque".
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« Réponse #1047 le: juillet 03, 2022, 05:54:08 pm »
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Si donner $4 millions à des African American study pour s’excuser et faire des sorties publiques n’est pas assez pour utiliser l’image flageler ? Ça prendrais quoi ?

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« Réponse #1048 le: juillet 03, 2022, 05:57:35 pm »
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Moi je vois ça comme "dans le temps c'était naturel d'avoir 6 blancs, là on comprend que ca vient du fait qu'il y avait moins d'acteurs et de directeurs racisés, parce qu'il y avait moins de place dans les programmes d'études pour eux, qu'ils étaient moins mis de l'avant plan, on veut que ca change et on va faire notre part, voici pour aider la diversité dans le milieu de l'acting". Ca fait partie du "you know better you do better". Ils ont les moyens de le faire et veulent le faire, je vois pas ça comme une flagellation du passé.
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« Réponse #1049 le: juillet 03, 2022, 07:27:37 pm »
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Moi je vois ça comme "dans le temps c'était naturel d'avoir 6 blancs, là on comprend que ca vient du fait qu'il y avait moins d'acteurs et de directeurs racisés, parce qu'il y avait moins de place dans les programmes d'études pour eux, qu'ils étaient moins mis de l'avant plan, on veut que ca change et on va faire notre part, voici pour aider la diversité dans le milieu de l'acting". Ca fait partie du "you know better you do better". Ils ont les moyens de le faire et veulent le faire, je vois pas ça comme une flagellation du passé.

Ça me semble plus que ça:
Admitting and accepting guilt is not easy. It’s painful looking at yourself in the mirror. I’m embarrassed that I didn’t know better 25 years ago.
has pledged $4million (£3.2million) to African American studies as an apology for the show’s lack of diversity.

C'est pas juste un c'était correct ce que l'on a fait à l'époque, aujourd'hui on le ferait différement vu qu'on en sait plus.

Et comme c'était naturel d'avoir 6 noirs, friends est une inspiration assez directe de Living Single,
Starring   
Queen Latifah
Kim Coles
Erika Alexander
T.C. Carson
John Henton
Kim Fields
Mel Jackson


The show centered on the lives of six friends who shared personal and professional experiences while living in a Brooklyn brownstone.

https://www.youtube.com/watch?v=EDLW3BiMKPU

Je ne suis vraiment pas sûr qu'il y avait une sous représentation d'acteurs racisés dans les sitcoms années 90s aux États-Unis, de family matters a fresh prince, les noirs à la télévision, c'était de la grosse argent localement et exporté sur la planète quasi entière, c'est un groupe dont le talent et l'intérêt pour le sitcom est très fort. Pour un show a gros budget de Warner Brothers sur NBC, avoir voulu des noirs, ils en auraient trouvé.

https://silo.tips/download/african-americans-in-film-and-television-entertainment#
A study of racial representation on prime-time television shows from 1999 found that blacks played 18 percent of speaking roles.
The Black population numbered 35.1 million or 13 percent of the total population in 1999

Les noirs étaient presque surreprésentés par presque 50% en 1999 à la télévision scripté.