Du côté de la presse française :
« « Des migrants sont en train d'être débarqués à Martha's Vineyard par des vols affrétés depuis le Texas. Beaucoup ne savent pas où ils sont. Ils disent qu'on leur a dit qu'ils recevraient un logement et un emploi », a tweeté mercredi soir un élu démocrate local, Dylan Fernandes. « Notre île s'est mobilisée » en fournissant lits, repas et soins, a-t-il ajouté, précisant que les habitants n'avaient pas été prévenus de cette arrivée. Trois de ces migrants ont expliqué à la radio publique
NPR qu'une femme se faisant appeler « Perla » les avait abordés près de leur refuge à San Antonio, au Texas, et les aurait convaincus d'embarquer dans un avion « pour Boston », où, leur a-t-elle expliqué, leurs papiers seraient traités plus rapidement. Ils auraient également reçu à manger. « Elle nous a offert de l'aide », a résumé l'un d'eux. « Une aide qui n'est jamais arrivée. » […]
« Il y a un mécanisme et des moyens légaux (...) pour gérer les migrants. Quand les gouverneurs républicains perturbent ce mécanisme et utilisent les migrants comme des pions politiques, c'est honteux », a déclaré Karine Jean-Pierre, porte-parole de la Maison-Blanche. »
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/le-gouverneur-de-floride-revendique-l-envoi-de-migrants-vers-une-ile-huppee-de-la-cote-est-20220915« La porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, dénonce un coup politique et explique que les migrants, pour la plupart vénézuéliens, méritent mieux que ce traitement. « Les coups ne sont pas des solutions dans ce cas. Les coups ne font pas une politique, s'indigne-t-elle. Ils mettent en danger la vie d’enfants. Ils mettent en danger des familles. Et je le redis aux Républicains : si cela les intéresse de régler le problème, il y a beaucoup de façons de le faire. […]
Ce traitement qu'elle évoque, c’est celui qui consiste à les acheminer en bus du Texas vers les bastions démocrates de l’est du pays. Jeudi, très tôt, deux bus sont arrivés à Washington et ont déposé une centaine de personnes, hommes, femmes et enfants, à proximité de la résidence officielle de Kamala Harris. La vice-présidente est justement chargée du dossier des migrations. L’administration affirme que personne n’a été prévenu, ni la mairie, ni les autorités, ni les associations d’aide, mais qu’en revanche, une caméra de la chaîne d’information conservatrice
Fox News était là. »
https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20220916-%C3%A9tats-unis-des-gouverneurs-r%C3%A9publicains-d%C3%A9placent-des-migrants-pour-d%C3%A9noncer-la-politique-de-biden« Ce jeudi matin, Kamala Harris a en quelque sorte reçu un cadeau. Plusieurs dizaines de migrants ont été déposés à quelques mètres de la résidence de la vice-présidente américaine, notamment chargée des questions d'immigration à la Maison-Blanche. Deux bus ont conduit ce paquet surprise, soigneusement emballé par le gouverneur du Texas, le puissant et très conservateur Greg Abbott. Un échange postal tout ce qu'il y a de plus ordinaire, sauf que des humains tiennent lieu et place de marchandises.
Depuis des mois aux États-Unis, des responsables locaux républicains, comme Greg Abbott, ou encore Ron de Santis, le gouverneur de Floride, font transporter des migrants dans des autobus, ou des avions, vers les bastions démocrates du pays. Plus d'une dizaine de milliers de personnes étrangères auraient déjà été victimes de ce jeu d'échecs, où les pions sont humains. Une façon extrême de dénoncer la politique du président Joe Biden, qu'ils accusent d'avoir transformé la frontière avec le Mexique en passoire.
Et un moyen radical de faire parler de soi et de l'immigration avant les élections de mi-mandat, en novembre. "La vice-présidente Harris clame que notre frontière est 'sûre' et nie l'existence d'une crise. Nous envoyons des migrants jusque dans son jardin pour exhorter l'administration Biden à faire son travail (...) Outre Washington, New York est aussi la destination idéale pour ces migrants qui peuvent profiter de tous les services d'accueil d'une ville sanctuaire", a ironisé Greg Abbott sur
Twitter, candidat à sa réélection. Son État frontalier avec le Mexique fait face à une immigration massive quotidienne. […]
Malgré la mobilisation locale pour aider les nouveaux arrivants, l'île "n'est pas équipée pour fournir un hébergement durable et les responsables de l'État ont mis au point un plan pour une réponse humanitaire complète", indique un communiqué des services du gouverneur du Massachusetts, Charlie Baker. En attendant, ces personnes, principalement vénézuéliennes, ont été reçues dans une base militaire, et [on leur a] promis de ne pas séparer les familles. Washington ou New York, ce ping-pong politique n'est pas dépourvu de conséquence. De nombreux migrants rapportent des "séquelles psychologiques" causées par un tel traitement. »
https://www.lexpress.fr/actualite/monde/etats-unis-la-dangereuse-instrumentalisation-de-migrants-par-des-etats-republicains_2180359.htmlhttps://www.france24.com/fr/am%C3%A9riques/20220916-%C3%A9tats-unis-des-gouverneurs-r%C3%A9publicains-d%C3%A9placent-des-migrants-dans-des-bastions-d%C3%A9mocrateshttps://www.lemonde.fr/international/article/2022/09/16/etats-unis-des-gouverneurs-republicains-deplacent-et-instrumentalisent-des-migrants_6141826_3210.htmlhttps://www.20minutes.fr/monde/4001317-20220915-etats-unis-gouverneur-deporte-migrants-vers-ile-huppee-coteEtc.
En somme, tous les articles que j’ai lus disent peu ou prou les mêmes choses et leur contenu s’apparente à celui des articles précités (publiés dans « TVA Nouvelles » et « La Presse »). Pas beaucoup d’informations supplémentaires, donc.
Quoi qu’il en soit, le fait que les migrants soient instrumentalisés de la sorte et utilisés comme des « colis » / « pions » (par "qui que ce soit") n’est pas correct, à mes yeux. Il n’y a pas que la façon dont ils seront traités ensuite qui compte ; la façon dont ils sont utilisés en l’espèce n’est pas correcte.