Je me suis retrouvée dans une position d'immigrée, payant (beaucoup) d'impôts et sans le moindre retour côté éducation/santé (car aucun droit en tant qu'étrangère - même le droit du travail était différent et bien moins protecteur), et j'ai trouvé très frustrant de ne pas avoir le droit de voter localement et d'être renvoyée perpétuellement à mon statut d'étrangère qui, en plus, se voyait sur mon visage.
Conclusion ?
Parce qu'en tant qu'adulte, on est censé savoir gérer notre frustration sans entrer en dépression. ça peut sembler ironique et moqueur mais c'est un sujet sérieux, il y a de plus en plus d'adultes qui faute d'une éducation leur imposant des barrières et des limites (qu'elles soit légale, us et coutume ou simplement intrinsèque à la vie et à la biologie) ne savent pas ou mal gérer leur frustration, les enfants rois sont parfois devenus des adultes dépressifs.
Donc je répète mon interrogation que fais-tu de constructif de cette frustration ? Qu'est-ce que tu en tires et qu'est-ce qu'il faut changer ? Tu penses qu'en tant qu'invité dans un peyx depuis 2, 3 4 5 ou 10 ans tu es mieux placé que les locaux qui y sont nés pour donner ton avis et orienter la politique générale du pays ? Tu crois que notre pays est forcément un exemple à suivre ?
Moi je pense qu'avant d'aller directement vers le droit de vote il y a d'(autres choses à fait, partager avec tes locaux ton expérience Française histoire qu'ils voient qu'il y a autre chose qui existe, et 2.l'offre et la demande, si les lois locales, la fiscalité ne conviennent pas aux expats c'est aussi une forme de pression sans vote qui peut pousser un pays à se remettre en cause si il veut attirer des étrangers. Sans donner le droit de vote aux étrangers, il y a plein de lois ou d'orientations politique qui sont influencer par la demande étrangère à l'égard des étrangers soient pour répondre aux étrangers soit au contraire pour les dissuader de venir et c'est normal et naturel.
Il n'y a pas que le droit de vote pour influencer la politique. Toi ton intérêt d'immigré n'est pas forcément concommittant que les locaux, tu es peut être destiné à repartir et donc que tes intérêt à long terme ne coïncident pas avec l'intérêt du pays.
C'est une des raisons qui ont fait que je n'ai pas voulu rester long terme à Singapour, où mes deux enfants sont nés, alors que je travaillais (pour le gouvernement!) et participais énormément à la vie associative locale. Et je crois que ça aide à se mettre un peu à la place des immigrés et enfants d'immigrés en France.
Quelle gouvernement, le leur ou le notre ?
Mais le fait de quitter le pays est probablement une forme de vote bien plus puissant que de mettre un bulletin dans une urne. Ton expérience pose la question de ce qu'est d'être d'une nationalité.
Tu es l'exemple typique d'une anywhere, qui considère le monde comme ton terrain de jeu(j'extrapole peut être tes veritables intentions), qui trouve que les frontières sont une barrière à ton épanouissement et peut être l'épanouissement de l'humanité. Il y a des gens qui croient encore aux nations, aux pays et qui considère leur destin lié à une nation, c'est à dire dépositaire de l'héritage culturel et patrimoniale de leurs ancêtres et qui souhaite le léguer à leurs enfants sans forcément envisager de s'installer à Singapour ou en Australie.
Parce que je pose sincèrement la question, si les pays offrent le droit de vote aux étrangers, si les frontières deviennent des passoires (parcequ'il est plus ou moins inutile de lutter contre les entrées d'étrangers car les frontières seraient par essence incontrôlable et qu'on n'a même plus la capacité de frapper notre monnaie (Euro)), que reste-t-il de la notion de nation ? A quoi ça sert d'avoir un passeport ? Quel droit spécifique ça donne et quel devoir ça impose ?
Parce que si le passeport Singapourien ça t'impose de devoir potentiellement faire la guerre pour des droits ou des lois qui ont été adoptés par des étrangers de passage comme toi, moi je ne signe pas.
Donc en ce qui me concerne la question du droit de vote aux étrangers, elle peut selon moi se poser au titre des élections locale car on est tous égaux devant la liberté de circuler au sein d'un pays mais pour le national, je suis totalement contre pour les mêmes raisons d'investissement.