C'est drôle ton commentaire currius... J'avais déjà parlé, sur mon blogue, d'un petit livre très amusant que j'avais lu sur la relation qu'ont les hommes avec la nourriture, qui s'appellait
Man with a Pan. Et un des essais qui m'a le plus marquée dans le livre, c'est celui de Mark Bittman sur l'évolution du cuisinier. Voici ce que j'en disais
sur mon blogue:
"L'un des récits de
Man With A Pan qui m'a le plus marquée est celui de Mark Bittman, ce chroniqueur du New York Times qui est devenu l'un des pilliers du flexitarisme américain en montrant à ses lecteurs que tout le monde a le pouvoir de manger un peu moins de viande en faisant des gestes simples et en apprivoisant la cuisine végétarienne. Mais ce n'est pas ce dont parle Bittman dans
Finding Myself In The Kitchen. Non. Ce dont il parle, c'est l'évolution naturelle que suit un cuisinier quand il commence à s'intéresser à la nourriture et à pratiquer la cuisine. Ce parcours, selon Bittman, se fait en quatre étapes. La première, c'est de décider de cuisiner quelque chose, de trouver une recette, et de la suivre fidèlement. La deuxième, c'est de décider de cuisiner quelque chose, de trouver quelques recettes et de synthétiser le meilleur de chacune d'entre elles pour arriver à une version personnelle qui correspond à nos goûts et à nos préférences. La troisième, c'est de décider de cuisiner quelque chose, de chercher à en comprendre les origines, d'essayer de trouver les influences de ce plat et de modifier certaines choses en fonction de notre bagage culinaire. Bittman précise que c'est à ce moment de notre évolution culinaire que nous apportons des livres de cuisine au lit pour s'inspirer et apprendre (une remarque qui m'indique que je dois être les deux pieds dans cette phase). La dernière étape, finalement, est celle où le cuisinier arrive à maturité, quand il n'a plus vraiment besoin d'une recette pour cuisiner quelque chose, et qu'une simple idée devrait lui suffire pour mener un repas à terme.
Je pense que selon notre degré de familiarité et de compétence avec certaines cuisines, nous naviguons entre ces différentes étapes, et il nous arrive de passer de l'une à l'autre assez souvent avant d'atteindre la dernière."
Exactement comme tu dis, donc!
Moi non plus, je n'aime pas "suivre" les recettes, surtout pour les caris et les sauces, il y a parfois tellement d'ingrédients que je ne m'oblige pas à chercher celui qui me manque ou à le substituer. C'est pour ça que les livres de recettes plus intuitifs ne me dérangent pas. Par exemple, Jamie Oliver donne souvent des indications comme "a handful of" ou "a good glug of" et je comprends assez instinctuellement de quelle quantité il est question.
Mais je pense que c'est aussi une question de personnalité et ça ne m'étonne pas qu'une personne comme splatch, qui est ingénieur de formation, aime avoir des quantités précises. C'est une autre façon d'aborder la chose, plus métrique et plus méthodique, mais au final, les deux produisent des bons résultats quand même.