COVID-19 : le débordement a commencé dans les soins intensifs du Grand Montréal
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1762250/soins-intensifs-debordement-covid-quebec-hopitaux-delestage-opatrny
Des hôpitaux pleins envoient leurs patients COVID dans d'autres régions.
Par manque de lits aux soins intensifs pour traiter les cas graves de COVID-19, des patients hospitalisés dans l'ouest de la Montérégie sont envoyés à Sherbrooke, de Laval vers les Laurentides et Lanaudière et de Longueuil vers Saint-Hyacinthe, a appris Radio-Canada. La grande responsable des hôpitaux participera à la conférence de presse du premier ministre du Québec, à 15 h.
C'est rien de nouveau
Tes articles parlent des urgences et celui de Ciné, des soins intensifs. Il Y a une nuance importante il me semble.
Coudonc, es-tu devenu le genre gars qui commentent sous les nouvelles sur la COVID sur Facebook et qui m'exaspère?
Mon point est que les hôpitaux débordent à chaque année. Peut-être que si on avait réglé ce problème avant on n’en setait pas là aujourd’hui.
Ne tombe pas dans le jeu du gouvernement où tous ceux qui questionnent les mesures sont des covidiots.
Les urgences débordent chaque année, mais les hôpitaux sont rarement à pleine capacité. Par contre, il y a eu des débordements inter régionaux ce printemps, c'est vrai que ce n'est pas nouveau en soi.
Actuellement, les hôpitaux sont classés en trois "couches" pour que dans une même région, on accueille les cas de COVID au sein d'un seul établissement (ou de certains établissements désignés) afin de préserver les autres milieux. Si les lits sont pleins, ce sont les établissements de la 2e couche qui prennent le relais, et ensuite la 3e. Le problème, c'est que ces transferts font que des hôpitaux qui étaient auparavant des zones froides deviennent des zones chaudes, ce qui les met à risque d'éclosion dans les unités de médecine interne. Parfois, s'il y a de la place dans des hôpitaux des deux premières couches dans une région proche, ils vont préférer transporter des patients de zones chaudes à zones chaudes plutôt que de zones chaudes à zones froides. D'où les débordement inter régionaux. Ceci dit, l'aile des soins intensifs de Sainte-Justine a commencé à accueillir des patients COVID de moins de 40 ans pour aider à désengorger les intensivistes montréalais, et ça, ça devrait être un signe que ça ne va pas tant bien. L'affaire que les gens ont de la difficulté à saisir (je trouve), c'est qu'il y a seulement entre 360 et 400 lits de soins intensifs à travers la province. C'est pas beaucoup. Tous les patients COVID n'ont pas à être aux soins intensifs (les gens sous respirateur ne le sont pas toujours s'ils sont stables), mais il faut aussi garder des lits pour les traumas (genre accidents de la route et autres) et les conditions qui nécessitent la prise en charge intensive, comme un AVC ou un incident cardiaque. Ça déborde vraiment, vraiment vite. En début d'année, le ministre Dubé a demandé à tous les hôpitaux d'augmenter de 50% la capacité de leurs unités de soins intensifs, ce qu'ils sont en train de faire, mais ça veut dire fermer plein d'autres lits ailleurs dans l'hôpital pour rapatrier les équipements nécessaires et le personnel. Bref, ça chie quand même pas pire...
Mais ça n'a rien à voir avec la situation dans les urgences, qui est en général la cause d'une recrudescence des infections saisonnières, du manque d'accès à des soins de première ligne en raison de la pénurie de médecins de famille et du jugement médiocre des gens sur ce qui constitue une urgence médicale. Les débordements de lits en soins intensifs, c'est un problème créé par la COVID, pas par d'autres choses.