mis a part les écœurer à coup de loi 101 le plus possible (...) faire des lois anti-anglo et anti-allophone.
C'est triste que tu vois ça de même. Et venant de quelqu'un comme toi (éduqué, très renseigné), je vois ça comme un échec. Si on n'arrive pas à faire comprendre à quiconque en Amérique du Nord (peu importe qu'il soit anglophone, francophone, hispanophone, etc.) que ça nous prend des outils pour préserver une langue qui est noyée sur un continent où 95% de monde en parle une autre, c'est qu'on a un méchant problème de communication.
Pour un enfant c'est hyper facile et y'a pas de négociation, chaque enfant d'immigrant doit apprendre le français, mais pour un adulte qui n'a pas appris aucune langue seconde de sa vie, en apprendre une adulte, ça doit être au moins 15 fois plus dure que quand on est jeune non ?
Plus dur oui, mais certainement pas quinze fois.
Le jeune va apprendre plus vite, car il est dans un milieu scolaire où à ses yeux, le français est une matière comme les autres. Ses camarades de classe ont 10 cours différents par semaine, lui en a onze. Une affaire de rien.
Pour le parent, j'imagine que ça dépend surtout où il travaille. Si tu te trouves une job de mécanicien dans un garage où il côtoie 2-3 autres migrants de son pays d'origine, il est fait à l'os. Mais moindrement qu'il travaille avec le public, il peut progresser presqu'à la même vitesse que ses enfants. Évidemment, y a plein de facteurs qui jouent là-dedans. Je suis constamment étonné par des collègues migrants qui écrivent mieux le français que d'autres qui sont nés au Québec. Oui, l'accent va toujours rester à l'oral, mais à l'écrit, ils torchent solide.
Évidemment, le niveau de maîtrise du français a peut-être diminué chez nous depuis une vingtaine d'années, mais bon, ça c'est une autre histoire.