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 L'Encyclopédie du Peuple

Auteur Sujet: Les Noctambules : Ouvert de minuit à 6h du matin (heure de l'Est)  (Lu 5326 fois)

Plume

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Les Noctambules : Ouvert de minuit à 6h du matin (heure de l'Est)
« Réponse #100 le: juin 21, 2022, 01:47:49 am »
+1


Déjà éviter de vous lire je vais être de meilleure humeur.



« Si la musique nous est si chère, c'est qu'elle est la parole la plus profonde de l'âme, le cri harmonieux de sa joie et de sa douleur. » (Romain Rolland)

Cinéphile IV

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Les Noctambules : Ouvert de minuit à 6h du matin (heure de l'Est)
« Réponse #101 le: juin 24, 2022, 12:23:59 am »
+1
J’en rêve…

C'est où ça exactement?

Dans le même esprit, il y a des trucs du genre que j'aime bien aussi :




Wolfkiller

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Les Noctambules : Ouvert de minuit à 6h du matin (heure de l'Est)
« Réponse #102 le: juin 24, 2022, 03:45:18 am »
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J’aimerais vivre sous l’eau ou dans l’espace.

OU DANS LE FUTUR HOLY SHIT

Pontiak est un osti d’débile

Plume

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Les Noctambules : Ouvert de minuit à 6h du matin (heure de l'Est)
« Réponse #103 le: juin 24, 2022, 05:21:34 pm »
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C'est où ça exactement?



Les deux premières photos : L’Icehotel de Jukkasjärvi (Suède). https://www.icehotel.com/


La troisième et dernière photo : Au Canada, ville de Québec, tiens… Je n’avais même pas fait attention à cela. L’hôtel de glace : 2280 Bd Valcartier, Saint-Gabriel-de-Valcartier, QC G0A 4S0, Canada. https://magazine.trivago.fr/hotel-de-glace-ice/ ; https://fr.tripadvisor.ca/Hotel_Review-g2265358-d184516-Reviews-Hotel_De_Glace-Saint_Gabriel_de_Valcartier_Quebec.html ; https://www.valcartier.com/fr/activite/visite-hotel-de-glace/
« Si la musique nous est si chère, c'est qu'elle est la parole la plus profonde de l'âme, le cri harmonieux de sa joie et de sa douleur. » (Romain Rolland)

Plume

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Les Noctambules : Ouvert de minuit à 6h du matin (heure de l'Est)
« Réponse #104 le: juin 24, 2022, 05:32:34 pm »
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J’aimerais vivre [...] dans l’espace.



Je suis déjà sur la Lune (et "dans la lune", parfois) – avec Pierrot, pour ma part. =) https://www.youtube.com/watch?v=GSjmMx6is8s
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Plume

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Les Noctambules : Ouvert de minuit à 6h du matin (heure de l'Est)
« Réponse #105 le: juin 24, 2022, 05:38:10 pm »
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(Pardon, je n'ai pas respecté les horaires. Bonne nuit.)
« Si la musique nous est si chère, c'est qu'elle est la parole la plus profonde de l'âme, le cri harmonieux de sa joie et de sa douleur. » (Romain Rolland)

Wolfkiller

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Les Noctambules : Ouvert de minuit à 6h du matin (heure de l'Est)
« Réponse #106 le: juin 26, 2022, 01:54:24 am »
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J’aimerais vivre [...] dans l’espace.



Je suis déjà sur la Lune (et "dans la lune", parfois) – avec Pierrot, pour ma part. =) https://www.youtube.com/watch?v=GSjmMx6is8s

Achète-toi un télescope, tu vas être sur la Lune comme tu n’aurais jamais pensé l’être ;)
Pontiak est un osti d’débile

Cinéphile IV

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Les Noctambules : Ouvert de minuit à 6h du matin (heure de l'Est)
« Réponse #107 le: juin 27, 2022, 12:45:51 am »
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J’aimerais vivre sous l’eau ou dans l’espace.

OU DANS LE FUTUR HOLY SHIT

J'avais lancé un fil il y a des années avec une prémisse du genre : si vous aviez un voyage dans le temps à faire, quelle date choisiriez-vous?

Ça me donne le goût de relire ça, mais je ne me souviens pas si c'était ici ou sur le forum des CF.

Plume

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Les Noctambules : Ouvert de minuit à 6h du matin (heure de l'Est)
« Réponse #108 le: juin 30, 2022, 01:30:16 am »
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Achète-toi un télescope, tu vas être sur la Lune comme tu n’aurais jamais pensé l’être ;)



Cela fait partie de mes projets. =)
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Cinéphile IV

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Les Noctambules : Ouvert de minuit à 6h du matin (heure de l'Est)
« Réponse #109 le: juillet 04, 2022, 12:06:15 am »
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On est ouvert!

Plume

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Les Noctambules : Ouvert de minuit à 6h du matin (heure de l'Est)
« Réponse #110 le: juillet 17, 2022, 07:41:28 pm »
+1

(Heure de l’Ouest...)

 
 


Dave Monk – Dances with wolves (John Barry)


FSO – Dances with wolves - "The John Dunbar Theme" (John Barry)




Le Soleil de Minuit



Par bandes les ours blancs seront expiatoires ;
L’écume aux dents, lascifs, ils bâilleront d’ennui
Tandis qu’à l’horizon, au ras des promontoires
Brillera, globe d’or, le soleil de minuit.

                                                René Chopin.



         Minuit ! calme profond ! Silence ! silence éternel, grave, supra-terrestre ! Silence tellement silencieux qu’il vacille ! L’oreille saisit le bruissement des atomes, de la lumière ! Silence qui n’est pas sépulcral car il est illuminé, éclairé et vivifié par ce grandiose spectacle du soleil de minuit.
         Minuit ! pas une étoile au firmament ! Minuit, et le roi du jour, dans sa course furibonde vers Alpha Centaure, nous traînant à sa suite, brille au fond d’un ciel indigo et lointain. À quelques degrés au-dessus de l’horizon s’étalent paresseusement quelques stratus, nimbés d’or, voguant vers les chaudes régions du sud, et se colorant d’un reflet pourpre. Une cascade de lumière douce, langoureuse, tombe de l’orbe céleste, traverse le détroit de Lancaster, y teinte ses eaux froides de carmin, de safran, d’onyx. Le miroitement des eaux à peine remuées fait apparaître une mer de pierreries sur cette mosaïque liquide. Les monts abrupts, de North Devon et du Nord de l’Île de Baffin, se revêtent de violet foncé, voile sombre, où, de distance en distance, s’allument, sur leurs sommets de larges éclaircies d’écarlate, véritables feux d’artifices allumés par les gnomes, ces lutins capricieux et poétiques des régions arctiques.
         Au loin s’estompe l’île Cornwallis, masse escarpée de rochers primaires, s’élevant du sein des eaux, escaladant le ciel de ses trois mille pieds de hauteur. Vue de cette distance, par un effet de réfraction habituelle aux pays du Nord, cette élévation est triplée. Ses rugosités et ses aspérités titanesques sont comme enveloppées d’un voile éthéré, d’une couleur insaisissable, faisant croire aux reflets d’un deuxième soleil invisible, à peine disparu à l’horizon.
         Un silence accablant s’étend sur toute cette région. À cette heure apaisée de la nuit-jour, ni les cris perçants du stercoraire-longue-queue et du fulmar, ni les vocalises du bruant, ni le bavardage des milliers de pluviers, taches noires sur le bleu de la mer, ni le croassement du corbeau, ni même le gloussement des ptarmigans se disputant les graines et les lichens de la grève ne troublent cette impondérable quiétude. Pas un souffle ne ride la surface lisse du détroit. Ne croirait-on pas cette scène une immense toile, peinte par un artiste-poète préraphaélite dont l’esprit, dépassant les pouvoirs limités de l’art humain, contemplait jadis en un rêve fantastique, les enfantements grandioses d’un monde nouveau ?
         Ce décor, répétition quotidienne de ces millions de changements kaléidoscopiques du spectre luminaire, se produisant au-dessus de cette terre labourée par les cataclysmes antédiluviens, a pour cause le soleil, pour théâtre la combinaison du ciel, des monts, et des eaux, et pour spectateur habituel, l’Esquimau nomade et phlegmatique, roi et maître de ces régions.
         Quel voluptueux cinéma que ces mirages flottants, caressants, fluides et équivoques, si communs à toute cette région située au nord du pôle magnétique, pays des glaciers, des mers polaires, des monts altiers, des vallées profondes et vertes où ne croissent ni arbres ni arbustes, où, en été l’on jouit du climat décembrien de la Riviera et où les paysages sont des poèmes vivants, supérieurs aux visions psychiques des romantiques.
         La main invisible dirigeant notre monde dans sa tangente céleste, traversée des ellipses et des courbes gravitatoires des astres et des planètes semés dans l’infini, a voulu que cet infiniment petit mais aussi infiniment grand qu’est l’homme, fût témoin de cette coordination astrale, et des déploiements pyrotechniques que la chimie céleste amène sur son chemin visuel.
         En cette fin de juillet 1910, un spectateur, seul, perdu au sein de ces régions désertiques, contemplait, du haut d’un rocher, cet inoubliable spectacle. Son esprit, son âme, ses sens étaient pris. Fasciné, ses yeux buvaient les cieux et les monts. Par moments, paupières mi-closes, il revoyait dans l’obscurité la réalité apparue, ramassant en faisceau les impressions diverses subies, les amalgamant à des sensations refroidies, à toute une gerbe desséchée de vœux inassouvis, de châteaux écroulés.
         Ce témoin insoupçonné de millions de mortels, aux traits raffinés, à l’apparence studieuse, de taille quelque peu au-dessus de la moyenne, était nonchalamment étendu sur une peau de renne jetée sur un rocher. De cette méridienne improvisée il contemplait la pompe accompagnant cette course de l’astre-roi, à minuit. Ses yeux bruns foncés brillaient d’une admiration extatique. À ses pieds dormait un gros animal blanc, se détachant en relief du noir des roches métamorphiques.
         « Grandiose ! Sublime ! La réalité dépasse mes rêves », dit-il à mi-voix, tout en regardant sa montre-chronomètre dont les aiguilles pointaient le midi de la nuit. « Si je ne veux pas perdre la succession des jours, il va me falloir pointiller chaque date. Mes compagnons du Neptune, maintenant au large de l’île carbonifère et basse de Melville, n’ont certainement pas eu un spectacle semblable, quelle que puisse être leur position. »
         Monologuant, il lève sa jumelle à ses yeux, embrasse l’horizon d’un regard circulaire, observant plus particulièrement l’Ouest afin d’y découvrir une voile, le « Neptune », navire du gouvernement canadien patrouillant les mers arctiques et prenant possession des nombreuses îles de cet archipel au nom du Canada. Ne voyant rien apparaître, il se met à observer le ciel dont les couleurs vives s’estompaient de plus en plus. À ce moment un amas de cumuli vaporeux, aux formes les plus hardies et les plus fantasmagoriques, s’est formé en faisceau à quelques degrés de l’horizon, juste au-dessous du soleil de sorte qu’ils lui font un trône aux contours les plus variés.
         « Un tel déploiement extra-terrestre, ce silence profond, cette cinématographie aérienne, ne serait-ce le calme précédant la venue des anges sonnant la trompette du jugement dernier ? Je suis dans l’attente ! » Cette réflexion le fit sourire. Réminiscences poétiques d’un cœur sensible car le doute tourmentait son âme, doute philosophique, doute dogmatique plus ancré que jamais en lui depuis son passage à l’Université de Toronto, où, dans le cours scientifique l’on tentait de tout prouver par le Science, aboutissant à des résultats plutôt négatifs. Son âme latine était trop imprégnée de mysticisme religieux, pour ne pas réagir contre le matérialisme anglo-saxon et la ténébreuse philosophie germaine dont il avait essayé d’approfondir les problèmes. En face de lui-même devant ce spectacle incomparable, il sentit son cynisme fondre et la foi confiante du jeune âge renaître, illuminée par la vie et la lumière céleste enveloppant mers, monts et vaux, tandis que le grand silence qui l’enrobait semblait être l’adoration muette et respectueuse de la terre à son créateur. Il naissait à une vie nouvelle. Des réminiscences de ses poètes favoris, la Genèse de la création, son enfance calme, dans un hameau perdu de la Gaspésie, — que d’autres visions encore ! — lui apparurent. Ce fut pour lui l’un de ces arrêts dans la vie, arrêt inconscient dont tout homme a un jour savouré le calme et le repos dans cet oubli incontrôlable du présent, cette sensation d’être entraîné fatidiquement vers un but indéterminé. Oublié le matérialisme terrien ! Évaporée, la poursuite de la gloire et des richesses ! Qu’importe l’excruciante fatalité du « primo vivere » ? Halte bienfaisante dans le cours de la vie ! Le passé n’existe plus. Le présent est oublié. L’avenir est aboli. L’âme se replie sur elle-même. L’intelligence est ensevelie. Les désirs des sens sont assouvis. Le sphinx du nord a fait son œuvre. Le soleil de minuit, de ses tentacules éthérés de ses émanations féeriques, a enlacé le spectateur !
         Dans cette demi-inconscience où l’homme n’est ni endormi, ni éveillé, où le rêve et la réalité se confondent, un bruit imperceptible vint frapper l’oreille du solitaire voyageur : le bruit de l’eau frappée rythmiquement par un aviron. Au-dessus de sa tête une oie sauvage évolue et plane. Ses cris rauques annoncent à ses comparses couvant sur la berge des nombreux petits lacs des hauts sommets qu’un étranger a envahi leur domaine. Secouant sa torpeur, il écoute. Un chant grave, primitif, aux intonations bizarres, aux notes claires mais d’un rythme musical à lui inconnu, rompt le silence. « Me voici donc en un pays enchanté ! Est-ce la sirène de l’époque mythologique revenue en ces parages pour m’attirer sur des écueils insoupçonnés ? »
         Prêtant plus attentivement l’oreille, il s’assure que c’est bien une voix féminine, d’un riche contralto, chantant une romance pathétique, indéfinissable, contenant à elle seule toute la surprise, l’amour, les douleurs et les aspirations de l’âme primitive d’une race fière et libre, dont la musique chantée peut seule rendre tout le charme, toute l’angoisse.
         En un instant il fut debout examinant le point de l’horizon d’où venait ce chant. Personne n’apparut à ses yeux, mais au loin, les rayons solaires or et ambre se métamorphosaient en banderoles cramoisies ; le détroit de Lancaster se changeait en une mer de feu ; quelques icebergs, au loin, reflétaient cette diversité de couleurs, tachées de trous sombres, là où les vagues avaient creusé de glaciales cavernes, gîtes préférés de l’ours polaire. Les flèches acérées, travail lent du soleil et de la pluie, donnaient à ces masses l’apparence de cathédrales partiellement englouties dans une mer lunaire. Aucun signe de vie, mais distinct, le trille mélodieux de cette voix invisible, s’élevant dans un crescendo joyeux, frappait son ouïe, délicieusement, et berçait ses rêves.
         « Mais où donc se cache cette divinité ? », se dit-il. Plus attentivement il examine les anfractuosités des rochers. Le chant s’est évanoui, mais alors son oreille perçoit nettement le grincement d’une embarcation légère tirée sur les sables. Quittant son poste d’observation, il s’oriente vers une langue de terre peu élevée s’avançant quelques cents pieds dans la baie.
         L’ayant escaladée, il aperçoit une jeune fille esquimaude, vêtue à la mode pittoresque du pays, tirant sur la grève un léger kayak dont la pince s’est prise entre deux cailloux. Ses gracieux mouvements décèlent ce développement physique dû à une vie en plein air, libre, sans entraves. Dix-huit ans pouvait-elle avoir. De lourdes tresses noires retombent sur ses épaules. Sa tête est nue. Son couletang orné de passementeries aux dessins bizarres, aux franges multicolores, dessine ses formes. Ses pieds très petits, chaussés de mocassins en peau de phoque, effleurent à peine les sables du rivage. Au moment où elle se redresse, il constate que les Vénus du Titien sont surpassées en eurythmie. Elle a aperçu son ombre projetée sur les eaux. Se tournant vers lui, elle l’examine d’un regard franc et ouvert. Tout surpris d’une telle apparition, à cette heure et à cet endroit, il se sent intimidé. Vite il reprend son aplomb et s’avance vers la belle inconnue.


Émile Lavoie, Le grand sépulcre blanc, Chapitre I : Le soleil de minuit, Éditions Édouard Garand, 1925


https://fr.wikisource.org/wiki/Le_grand_s%C3%A9pulcre_blanc/Le_Soleil_de_Minuit







L’ours

« Modifié: juillet 20, 2022, 07:59:49 pm par Plume »
« Si la musique nous est si chère, c'est qu'elle est la parole la plus profonde de l'âme, le cri harmonieux de sa joie et de sa douleur. » (Romain Rolland)

Plume

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Les Noctambules : Ouvert de minuit à 6h du matin (heure de l'Est)
« Réponse #111 le: juillet 20, 2022, 08:29:20 pm »
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         Un observateur doué d’une vue infiniment pénétrante, et placé à ce centre inconnu autour duquel gravite le monde, aurait vu des myriades d’atomes remplir l’espace à l’époque chaotique de l’univers. Mais peu à peu, avec les siècles, un changement se produisit ; une loi d’attraction se manifesta, à laquelle obéirent les atomes errants jusqu’alors ; ces atomes se combinèrent chimiquement suivant leurs affinités, se firent molécules et formèrent ces amas nébuleux dont sont parsemées les profondeurs du ciel.
         Ces amas furent aussitôt animés d’un mouvement de rotation autour de leur point central. Ce centre, formé de molécules vagues, se prit à tourner sur lui-même en se condensant progressivement ; d’ailleurs, suivant des lois immuables de la mécanique, à mesure que son volume diminuait par la condensation, son mouvement de rotation s’accélérait, et ces deux effets persistant, il en résulta une étoile principale, centre de l’amas nébuleux.
         En regardant attentivement, l’observateur eût alors vu les autres molécules de l’amas se comporter comme l’étoile centrale, se condenser à sa façon par un mouvement de rotation progressivement accéléré, et graviter autour d’elle sous forme d’étoiles innombrables. La nébuleuse, dont les astronomes comptent près de cinq mille actuellement, était formée.
         Parmi ces cinq mille nébuleuses, il en est une que les hommes ont nommée la Voie lactée, et qui renferme dix-huit millions d’étoiles, dont chacune est devenue le centre d’un monde solaire.
         Si l’observateur eût alors spécialement examiné entre ces dix-huit millions d’astres l’un des plus modestes et des moins brillants, une étoile de quatrième ordre, celle qui s’appelle orgueilleusement le Soleil, tous les phénomènes auxquels est due la formation de l’univers se seraient successivement accomplis à ses yeux.
         En effet, ce Soleil, encore à l’état gazeux et composé de molécules mobiles, il l’eût aperçu tournant sur son axe pour achever son travail de concentration. Ce mouvement, fidèle aux lois de la mécanique, se fût accéléré avec la diminution de volume, et un moment serait arrivé où la force centrifuge l’aurait emporté sur la force centripète, qui tend à repousser les molécules vers le centre.
         Alors un autre phénomène se serait passé devant les yeux de l’observateur, et les molécules situées dans le plan de l’équateur, s’échappant comme la pierre d’une fronde dont la corde vient à se briser subitement, auraient été former autour du Soleil plusieurs anneaux concentriques semblables à celui de Saturne. À leur tour, ces anneaux de matière cosmique, pris d’un mouvement de rotation autour de la masse centrale, se seraient brisés et décomposés en nébulosités secondaires, c’est-à-dire en planètes.
         Si l’observateur eût alors concentré toute son attention sur ces planètes, il les aurait vues se comporter exactement comme le Soleil et donner naissance à un ou plusieurs anneaux cosmiques, origines de ces astres d’ordre inférieur qu’on appelle satellites.
         Ainsi donc, en remontant de l’atome à la molécule, de la molécule à l’amas nébuleux, de l’amas nébuleux à la nébuleuse, de la nébuleuse à l’étoile principale, de l’étoile principale au Soleil, du Soleil à la planète, et de la planète au satellite, on a toute la série des transformations subies par les corps célestes depuis les premiers jours du monde.
         Le Soleil semble perdu dans les immensités du monde stellaire, et cependant il est rattaché, par les théories actuelles de la science, à la nébuleuse de la Voie lactée. Centre d’un monde, et si petit qu’il paraisse au milieu des régions éthérées, il est cependant énorme, car sa grosseur est quatorze cent mille fois celle de la Terre. Autour de lui gravitent huit planètes, sorties de ses entrailles mêmes aux premiers temps de la Création. Ce sont, en allant du plus proche de ces astres au plus éloigné, Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. De plus, entre Mars et Jupiter circulent régulièrement d’autres corps moins considérables, peut-être les débris errants d’un astre brisé en plusieurs milliers de morceaux, dont le télescope a reconnu quatre-vingt-dix-sept jusqu’à ce jour.
         De ces serviteurs que le Soleil maintient dans leur orbite elliptique par la grande loi de la gravitation, quelques-uns possèdent à leur tour des satellites. Uranus en a huit, Saturne huit, Jupiter quatre, Neptune trois peut-être, la Terre un ; ce dernier, l’un des moins importants du monde solaire, s’appelle la Lune, et c’est lui que le génie audacieux des Américains prétendait conquérir.
         L’astre des nuits, par sa proximité relative et le spectacle rapidement renouvelé de ses phases diverses, a tout d’abord partagé avec le Soleil l’attention des habitants de la Terre ; mais le Soleil est fatigant au regard, et les splendeurs de sa lumière obligent ses contemplateurs à baisser les yeux.
         La blonde Phœbé, plus humaine au contraire, se laisse complaisamment voir dans sa grâce modeste ; elle est douce à l’œil, peu ambitieuse, et cependant, elle se permet parfois d’éclipser son frère, le radieux Apollon, sans jamais être éclipsée par lui. Les mahométans ont compris la reconnaissance qu’ils devaient à cette fidèle amie de la Terre, et ils ont réglé leur mois sur sa révolution.
         Les premiers peuples vouèrent un culte particulier à cette chaste déesse. Les Égyptiens l’appelaient Isis ; les Phéniciens la nommaient Astarté ; les Grecs l’adorèrent sous le nom de Phœbé, fille de Latone et de Jupiter, et ils expliquaient ses éclipses par les visites mystérieuses de Diane au bel Endymion. À en croire la légende mythologique, le lion de Némée parcourut les campagnes de la Lune avant son apparition sur la Terre, et le poète Agésianax, cité par Plutarque, célébra dans ses vers ces doux yeux, ce nez charmant et cette bouche aimable, formés par les parties lumineuses de l’adorable Séléné.
         Mais si les anciens comprirent bien le caractère, le tempérament, en un mot, les qualités morales de la Lune au point de vue mythologique, les plus savants d’entre eux demeurèrent fort ignorants en sélénographie.
         Cependant, plusieurs astronomes des époques reculées découvrirent certaines particularités confirmées aujourd’hui par la science. Si les Arcadiens prétendirent avoir habité la Terre à une époque où la Lune n’existait pas encore, si Simplicius la crut immobile et attachée à la voute de cristal, si Tatius la regarda comme un fragment détaché du disque solaire, si Cléarque, le disciple d’Aristote, en fit un miroir poli sur lequel se réfléchissaient les images de l’Océan, si d’autres enfin ne virent en elle qu’un amas de vapeurs exhalées par la Terre, ou un globe moitié feu, moitié glace, qui tournait sur lui-même, quelques savants, au moyen d’observations sagaces, à défaut d’instruments d’optique, soupçonnèrent la plupart des lois qui régissent l’astre des nuits.
         Ainsi Thalès de Milet, 460 ans avant J.-C., émit l’opinion que la Lune était éclairée par le Soleil. Aristarque de Samos donna la véritable explication de ses phases. Cléomène enseigna qu’elle brillait d’une lumière réfléchie. Le Chaldéen Bérose découvrit que la durée de son mouvement de rotation était égale à celle de son mouvement de révolution, et il expliqua de la sorte le fait que la Lune présente toujours la même face. Enfin Hipparque, deux siècles avant l’ère chrétienne, reconnut quelques inégalités dans les mouvements apparents du satellite de la Terre.
         Ces diverses observations se confirmèrent par la suite et profitèrent aux nouveaux astronomes. Ptolémée, au deuxième siècle, l’Arabe Aboul-Wéfa, au dixième, complétèrent les remarques d’Hipparque sur les inégalités que subit la Lune en suivant la ligne ondulée de son orbite sous l’action du Soleil. Puis Copernic, au quinzième siècle, et Tycho Brahé, au seizième, exposèrent complètement le système du monde et le rôle que joue la Lune dans l’ensemble des corps célestes.
         À cette époque, ses mouvements étaient à peu près déterminés ; mais de sa constitution physique on savait peu de chose. Ce fut alors que Galilée expliqua les phénomènes de lumière produits dans certaines phases par l’existence de montagnes auxquelles il donna une hauteur moyenne de quatre mille cinq cents toises.
         Après lui, Hevelius, un astronome de Dantzig, rabaissa les plus hautes altitudes à deux mille six cents toises ; mais son confrère Riccioli les reporta à sept mille.
         Herschel, à la fin du dix-huitième siècle, armé d’un puissant télescope, réduisit singulièrement les mesures précédentes. Il donna dix-neuf cents toises aux montagnes les plus élevées, et ramena la moyenne des différentes hauteurs à quatre cents toises seulement. Mais Herschel se trompait encore, et il fallut les observations de Shrœter, Louville, Halley, Nasmyth, Bianchini, Pastorf, Lohrman, Gruithuysen, et surtout les patientes études de MM. Beer et Mœdeler, pour résoudre définitivement la question. Grâce à ces savants, l’élévation des montagnes de la Lune est parfaitement connue aujourd’hui. MM. Beer et Mœdeler ont mesuré dix-neuf cent cinq hauteurs, dont six sont au-dessus de deux mille six cents toises, et vingt-deux au-dessus de deux mille quatre cents. Leur plus haut sommet domine de trois mille huit cent et une toises la surface du disque lunaire.   
         En même temps, la reconnaissance de la Lune se complétait ; cet astre apparaissait criblé de cratères, et sa nature essentiellement volcanique s’affirmait à chaque observation. Du défaut de réfraction dans les rayons des planètes occultées par elle, on conclut que l’atmosphère devait presque absolument lui manquer. Cette absence d’air entraînait l’absence d’eau. Il devenait donc manifeste que les Sélénites, pour vivre dans ces conditions, devaient avoir une organisation spéciale et différer singulièrement des habitants de la Terre.
         Enfin, grâce aux méthodes nouvelles, les instruments plus perfectionnés fouillèrent la Lune sans relâche, ne laissant pas un point de sa face inexploré, et cependant son diamètre mesure deux mille cent cinquante milles, sa surface est la treizième partie de la surface du globe, son volume la quarante-neuvième partie du volume du sphéroïde terrestre ; mais aucun de ses secrets ne pouvait échapper à l’œil des astronomes, et ces habiles savants portèrent plus loin encore leurs prodigieuses observations.
         Ainsi ils remarquèrent que, pendant la pleine Lune, le disque apparaissait dans certaines parties rayé de lignes blanches, et pendant les phases, rayé de lignes noires. En étudiant avec une plus grande précision, ils parvinrent à se rendre un compte exact de la nature de ces lignes. C’étaient des sillons longs et étroits, creusés entre des bords parallèles, aboutissant généralement aux contours des cratères ; ils avaient une longueur comprise entre dix et cent milles et une largeur de huit cents toises. Les astronomes les appelèrent des rainures, mais tout ce qu’ils surent faire, ce fut de les nommer ainsi. Quant à la question de savoir si ces rainures étaient des lits desséchés d’anciennes rivières ou non, ils ne purent la résoudre d’une manière complète. Aussi les Américains espéraient bien déterminer, un jour ou l’autre, ce fait géologique. Ils se réservaient également de reconnaître cette série de remparts parallèles découverts à la surface de la Lune par Gruithuysen, savant professeur de Munich, qui les considéra comme un système de fortifications élevées par les ingénieurs sélénites. Ces deux points, encore obscurs, et bien d’autres sans doute, ne pouvaient être définitivement réglés qu’après une communication directe avec la Lune.
         Quant à l’intensité de sa lumière, il n’y avait plus rien à apprendre à cet égard ; on savait qu’elle est trois cent mille fois plus faible que celle du Soleil, et que sa chaleur n’a pas d’action appréciable sur les thermomètres ; quant au phénomène connu sous le nom de lumière cendrée, il s’explique naturellement par l’effet des rayons du Soleil renvoyés de la Terre à la Lune, et qui semblent compléter le disque lunaire, lorsque celui-ci se présente sous la forme d’un croissant dans ses première et dernière phases.
         Tel était l’état des connaissances acquises sur le satellite de la Terre, que le Gun-Club se proposait de compléter à tous les points de vue, cosmographiques, géologiques, politiques et moraux.


Jules Verne, De la Terre à la Lune, Chapitre V : Le roman de la Lune, J. Hetzel et Compagnie, 1868


https://fr.wikisource.org/wiki/De_la_Terre_%C3%A0_la_Lune/Chapitre_5





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« Réponse #112 le: juillet 27, 2022, 09:48:08 pm »
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Cinq heures du mat', j'ai des frissons, je claque des dents et je monte le son…






Arc de triomphe illuminé la nuit, Agence Rol, 11 novembre 1929 (https://gallica.bnf.fr/blog/28092021/larc-de-triomphe-dans-tous-ses-etats?mode=desktop)



La nuit


Cauchemar



         J’aime la nuit avec passion. Je l’aime comme on aime son pays ou sa maîtresse, d’un amour instinctif, profond, invincible. Je l’aime avec tous mes sens, avec mes yeux qui la voient, avec mon odorat qui la respire, avec mes oreilles qui en écoutent le silence, avec toute ma chair que les ténèbres caressent. Les alouettes chantent dans le soleil, dans l’air bleu, dans l’air chaud, dans l’air léger des matinées claires. Le hibou fuit dans la nuit, tache noire qui passe à travers l’espace noir, et, réjoui, grisé par la noire immensité, il pousse son cri vibrant et sinistre.
         Le jour me fatigue et m’ennuie. Il est brutal et bruyant. Je me lève avec peine, je m’habille avec lassitude, je sors avec regret, et chaque pas, chaque mouvement, chaque geste, chaque parole, chaque pensée me fatigue comme si je soulevais un écrasant fardeau.
         Mais quand le soleil baisse, une joie confuse, une joie de tout mon corps m’envahit. Je m’éveille, je m’anime. À mesure que l’ombre grandit, je me sens tout autre, plus jeune, plus fort, plus alerte, plus heureux. Je la regarde s’épaissir, la grande ombre douce tombée du ciel : elle noie la ville, comme une onde insaisissable et impénétrable, elle cache, efface, détruit les couleurs, les formes, étreint les maisons, les êtres, les monuments de son imperceptible toucher.
         Alors j’ai envie de crier de plaisir comme les chouettes, de courir sur les toits comme les chats ; et un impétueux, un invincible désir d’aimer s’allume dans mes veines.
         Je vais, je marche, tantôt dans les faubourgs assombris, tantôt dans les bois voisins de Paris, où j’entends rôder mes sœurs les bêtes et mes frères les braconniers.
         Ce qu’on aime avec violence finit toujours par vous tuer. Mais comment expliquer ce qui m’arrive ? Comment même faire comprendre que je puisse le raconter ? Je ne sais pas, je ne sais plus, je sais seulement que cela est. — Voilà.
         Donc hier — était-ce hier ? — oui, sans doute, à moins que ce ne soit auparavant, un autre jour, un autre mois, une autre année, — je ne sais pas. Ce doit être hier pourtant, puisque le jour ne s’est plus levé, puisque le soleil n’a pas reparu. Mais depuis quand la nuit dure-t-elle ? Depuis quand ? ... Qui le dira ? qui le saura jamais ?
         Donc hier, je sortis comme je fais tous les soirs, après mon dîner. Il faisait très beau, très doux, très chaud. En descendant vers les boulevards, je regardais au-dessus de ma tête le fleuve noir et plein d’étoiles découpé dans le ciel par les toits de la rue qui tournait et faisait onduler comme une vraie rivière ce ruisseau roulant des astres.
         Tout était clair dans l’air léger, depuis les planètes jusqu’aux becs de gaz. Tant de feux brillaient là-haut et dans la ville que les ténèbres en semblaient lumineuses. Les nuits luisantes sont plus joyeuses que les grands jours de soleil.
         Sur le boulevard, les cafés flamboyaient ; on riait, on passait, on buvait. J’entrai au théâtre, quelques instants, dans quel théâtre ? je ne sais plus. Il y faisait si clair que cela m’attrista et je ressortis le cœur un peu assombri par ce choc de lumière brutale sur les ors du balcon, par le scintillement factice du lustre énorme de cristal, par la barrière du feu de la rampe, par la mélancolie de cette clarté fausse et crue. Je gagnai les Champs-Élysées où les cafés-concerts semblaient des foyers d’incendie dans les feuillages. Les marronniers frottés de lumière jaune avaient l’air peints, un air d’arbres phosphorescents. Et les globes électriques, pareils à des lunes éclatantes et pâles, à des œufs de lune tombés du ciel, à des perles monstrueuses, vivantes, faisaient pâlir sous leur clarté nacrée, mystérieuse et royale, les filets de gaz, de vilain gaz sale, et les guirlandes de verres de couleur.
         Je m’arrêtai sous l’Arc de Triomphe pour regarder l’avenue, la longue et admirable avenue étoilée, allant vers Paris entre deux lignes de feux, et les astres ! Les astres là-haut, les astres inconnus jetés au hasard dans l’immensité où ils dessinent ces figures bizarres, qui font tant rêver, qui font tant songer.
         J’entrai dans le bois de Boulogne et j’y restai longtemps, longtemps. Un frisson singulier m’avait saisi, une émotion imprévue et puissante, une exaltation de ma pensée qui touchait à la folie.
         Je marchai longtemps, longtemps. Puis je revins.
         Quelle heure était-il quand je repassai sous l’Arc de Triomphe ? Je ne sais pas. La ville s’endormait, et des nuages, de gros nuages noirs s’étendaient lentement sur le ciel.
         Pour la première fois je sentis qu’il allait arriver quelque chose d’étrange, de nouveau. Il me sembla qu’il faisait froid, que l’air s’épaississait, que la nuit, que ma nuit bien-aimée, devenait lourde sur mon cœur. L’avenue était déserte, maintenant. Seuls, deux sergents de ville se promenaient auprès de la station des fiacres, et, sur la chaussée à peine éclairée par les becs de gaz qui paraissaient mourants, une file de voitures de légumes allait aux Halles. Elles allaient lentement, chargées de carottes, de navets et de choux. Les conducteurs dormaient, invisibles, les chevaux marchaient d’un pas égal, suivant la voiture précédente, sans bruit, sur le pavé de bois. Devant chaque lumière du trottoir, les carottes s’éclairaient en rouge, les navets s’éclairaient en blanc, les choux s’éclairaient en vert ; et elles passaient l’une derrière l’autre, ces voitures rouges, d’un rouge de feu, blanches d’un blanc d’argent, vertes d’un vert d’émeraude. Je les suivis, puis je tournai par la rue Royale et revins sur les boulevards. Plus personne, plus de cafés éclairés, quelques attardés seulement qui se hâtaient. Je n’avais jamais vu Paris aussi mort, aussi désert. Je tirai ma montre, il était deux heures.
         Une force me poussait, un besoin de marcher. J’allai donc jusqu’à la Bastille. Là, je m’aperçus que je n’avais jamais vu une nuit si sombre, car je ne distinguais pas même la colonne de Juillet, dont le Génie d’or était perdu dans l’impénétrable obscurité. Une voûte de nuages, épaisse comme l’immensité, avait noyé les étoiles, et semblait s’abaisser sur la terre pour l’anéantir.
         Je revins. Il n’y avait plus personne autour de moi. Place du Château-d’Eau, pourtant, un ivrogne faillit me heurter, puis il disparut. J’entendis quelque temps son pas inégal et sonore. J’allais. À la hauteur du faubourg Montmartre un fiacre passa, descendant vers la Seine. Je l’appelai. Le cocher ne répondit pas. Une femme rôdait près de la rue Drouot : « Monsieur, écoutez donc. » Je hâtai le pas pour éviter sa main tendue. Puis plus rien. Devant le Vaudeville, un chiffonnier fouillait le ruisseau. Sa petite lanterne flottait au ras du sol. Je lui demandai : « Quelle heure est-il, mon brave ? »
         Il grogna : « Est-ce que je sais ! J’ai pas de montre. »
         Alors je m’aperçus tout à coup que les becs de gaz étaient éteints. Je sais qu’on les supprime de bonne heure, avant le jour, en cette saison, par économie ; mais le jour était encore loin, si loin de paraître !
         — Allons aux Halles, pensai-je, là au moins je trouverai la vie.
         Je me mis en route, mais je n’y voyais même pas pour me conduire. J’avançais lentement, comme on fait dans un bois, reconnaissant les rues en les comptant.
         Devant le Crédit Lyonnais, un chien grogna. Je tournai par la rue de Grammont, je me perdis ; j’errai, puis je reconnus la Bourse aux grilles de fer qui l’entourent. Paris entier dormait, d’un sommeil profond, effrayant. Au loin pourtant un fiacre roulait, un seul fiacre, celui peut-être qui avait passé devant moi tout à l’heure. Je cherchais à le joindre, allant vers le bruit de ses roues, à travers les rues solitaires et noires, noires, noires comme la mort.
         Je me perdis encore. Où étais-je ? Quelle folie d’éteindre si tôt le gaz ! Pas un passant, pas un attardé, pas un rôdeur, pas un miaulement de chat amoureux. Rien.
         Où donc étaient les sergents de ville ? Je me dis : « Je vais crier, ils viendront. » Je criai. Personne ne répondit.
         J’appelai plus fort. Ma voix s’envola, sans écho, faible, étouffée, écrasée par la nuit, par cette nuit impénétrable.
         Je hurlai : « Au secours ! au secours ! au secours ! »
         Mon appel désespéré resta sans réponse. Quelle heure était-il donc ? Je tirai ma montre, mais je n’avais point d’allumettes. J’écoutai le tic-tac léger de la petite mécanique avec une joie inconnue et bizarre. Elle semblait vivre. J’étais moins seul. Quel mystère ! Je me remis en marche comme un aveugle, en tâtant les murs de ma canne, et je levais à tout moment les yeux vers le ciel, espérant que le jour allait enfin paraître ; mais l’espace était noir, tout noir, plus profondément noir que la ville.
         Quelle heure pouvait-il être ? Je marchais, me semblait-il, depuis un temps infini, car mes jambes fléchissaient sous moi, ma poitrine haletait, et je souffrais de la faim horriblement.
         Je me décidai à sonner à la première porte cochère. Je tirai le bouton de cuivre, et le timbre tinta dans la maison sonore ; il tinta étrangement comme si ce bruit vibrant eût été seul dans cette maison.
         J’attendis, on ne répondit pas, on n’ouvrit point la porte. Je sonnai de nouveau ; j’attendis encore, — rien !
         J’eus peur ! Je courus à la demeure suivante, et vingt fois de suite je fis résonner la sonnerie dans le couloir obscur où devait dormir le concierge. Mais il ne s’éveilla pas, — et j’allai plus loin, tirant de toutes mes forces les anneaux ou les boutons, heurtant de mes pieds, de ma canne et de mes mains les portes obstinément closes.
         Et tout à coup, je m’aperçus que j’arrivais aux Halles. Les Halles étaient désertes, sans un bruit, sans un mouvement, sans une voiture, sans un homme, sans une botte de légumes ou de fleurs. — Elles étaient vides, immobiles, abandonnées, mortes !
         Une épouvante me saisit, — horrible. Que se passait-il ? Oh ! mon Dieu ! que se passait-il ?
         Je repartis. Mais l’heure ? l’heure ? qui me dirait l’heure ? Aucune horloge ne sonnait dans les clochers ou dans les monuments. Je pensai : « Je vais ouvrir le verre de ma montre et tâter l’aiguille avec mes doigts. » Je tirai ma montre... elle ne battait plus... elle était arrêtée. Plus rien, plus rien, plus un frisson dans la ville, pas une lueur, pas un frôlement de son dans l’air. Rien ! plus rien ! plus même le roulement lointain du fiacre, — plus rien !
         J’étais aux quais, et une fraîcheur glaciale montait de la rivière.
         La Seine coulait-elle encore ?
         Je voulus savoir, je trouvai l’escalier, je descendis... Je n’entendais pas le courant bouillonner sous les arches du pont... Des marches encore... puis du sable... de la vase... puis de l’eau... j’y trempai mon bras... elle coulait... elle coulait... froide... froide... froide... presque gelée... presque tarie... presque morte.
         Et je sentais bien que je n’aurais plus jamais la force de remonter... et que j’allais mourir là... moi aussi, de faim — de fatigue — et de froid.


14 juin 1887


Guy de Maupassant



http://maupassant.free.fr/textes/nuit.html ; https://fr.wikisource.org/wiki/Clair_de_lune_(recueil,_1905)/La_Nuit





Le Château d'Eau et le Palais de l'Électricité, effet de nuit, Exposition Universelle de Paris, 1900, Eugène Hénard, Edmond Paulin (https://escaledenuit.com/paris-1900-pendant-la-nuit/)



https://www.retronews.fr/cycle/dans-les-dessous-du-paris-nocturne
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« Réponse #113 le: août 02, 2022, 12:08:31 am »
0

 

Pis y est où Wolf..?












David Yarrow, Encroachment, 2022, Photographie
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« Réponse #114 le: août 08, 2022, 12:32:56 am »
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Ciné', réveille-toi ! Tu es en train de rêver... ^^



Je retire ce que je viens de dire : Le monde appartient à ceux qui rêvent trop.


Bonne nuit, fais de beaux rêves… =)
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« Réponse #115 le: septembre 26, 2022, 12:02:26 am »
0
Ok Wolf, ça suffit!

Reviens, là.

Viens au moins faire un tour ce soir!

jivre

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« Réponse #116 le: septembre 26, 2022, 01:36:56 am »
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Ça pourrait être aussi Framboise ou Gros Bidule

Plume

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« Réponse #117 le: septembre 27, 2022, 01:27:39 am »
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Personnellement, je préfère Wolf’, car je ne connais que lui. Au premier abord, « Gros Bidule » me tente moins ; « Framboise » me tente davantage. Sacrés préjugés… ^^
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« Réponse #118 le: septembre 27, 2022, 01:28:02 am »
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Oui, reviens-nous, p’tit loup.
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« Réponse #120 le: septembre 27, 2022, 02:36:48 am »
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Personnellement, je préfère Wolf’, car je ne connais que lui. Au premier abord, « Gros Bidule » me tente moins ; « Framboise » me tente davantage. Sacrés préjugés… ^^

Ce sont les multiples personnalités de notre noctambule préféré.


dalporto

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« Réponse #121 le: septembre 27, 2022, 08:39:57 am »
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« Framboise » me tente davantage. Sacrés préjugés… ^^

Je te présente Framboise.


Plume

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« Réponse #122 le: octobre 04, 2022, 02:22:11 am »
+2


Ce sont les multiples personnalités de notre noctambule préféré.



Oui, c’est ce que j’avais cru comprendre. Dalporto avait déjà effectué une comparaison entre « Framboise » et « Wolfkiller » sur un autre fil. En outre, Wolf' n'est pas le seul à posséder plusieurs personnalités ici.

En réalité, il s’agissait davantage d’une p’tite boutade. Reste que je préfère quand même Wolf’, car je n’ai jamais échangé avec ses autres « personnalités ». L’image que Dalporto a publiée a fait germer un certain nombre de questions dans mon esprit… La situation ne me paraît pas très claire (pas aussi claire qu'elle en a l'air, du moins) ; il semble y avoir quelques zones d’ombre dans cette affaire... Je tiens d’ailleurs à préciser (sait-on jamais) que je songeais au fruit la fois dernière. ^^

« Modifié: octobre 04, 2022, 04:09:24 am par Plume »
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« Réponse #123 le: octobre 04, 2022, 09:34:37 am »
+1
Framboise c'est un personnage dans la série Archer qui apparait une ou deux fois dans la série, dont la scène que j'ai postée et qui résume à 95% le personnage.

L'avatar de Wolfkiki / Framboise était une photo de elle.

Ciné

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« Réponse #124 le: octobre 05, 2022, 01:48:15 am »
0
J'en ai vu un seul épisode, c'était assez amusant. Une recommandation?

Plume

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« Réponse #125 le: octobre 05, 2022, 04:05:24 am »
+1


Framboise c'est un personnage dans la série Archer qui apparait une ou deux fois dans la série, dont la scène que j'ai postée et qui résume à 95% le personnage.

L'avatar de Wolfkiki / Framboise était une photo de elle.



Je ne connais pas du tout la série « Archer » ; je n’ai même pas Netflix, d’ailleurs. Je croyais qu’il s’agissait d’un jeu vidéo interdit aux moins de 18 ans. (Cachez-moi ces choses que je ne saurais voir. :smiley3:)


Parmi les questions qui ont éclos dans mon cerveau lorsque j’ai vu l’image que tu as publiée :

- Avons-nous affaire à un viol sous la menace d’une arme, perpétré au nez et à la barbe d’un compagnon ou d’un témoin impuissant (et "imberbe") ?

- L’homme qui pointe son arme – réelle ou factice – en l’air est-il réellement cul nu ou porte-t-il un pantalon moulant de couleur beige/chair ?

- Framboise et « l’homme au pistolet » ont-ils été pris sur le fait ?

- Est-ce un jeu sexuel à trois ?

- Que se cache-t-il derrière le « flou » ? Quel objet Framboise tient-elle dans sa main droite ? Un long « sex-toy » (formé de boules) rose fushia, comme celui qui se situe tout à gauche sur l'image suivante ?



(J’étais persuadée qu’un jouet sexuel pourrait plus ou moins correspondre à l’objet flouté. Si j’avais cherché un jouet sexuel en forme de triangle isocèle, je suis sûre que j’en aurais également trouvé un, ahah.)

- Etc.



#InspecteurGadget


 :smiley9:

« Modifié: octobre 05, 2022, 08:06:47 pm par Plume »
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« Réponse #126 le: octobre 05, 2022, 07:48:01 pm »
0
- Avons-nous affaire à un viol sous la menace d’une arme, perpétré au nez et à la barbe d’un compagnon ou d’un témoin impuissant (et "imberbe") ?

Le gars avec le gun c'est Archer.  Le gars blond c'est Barry, némésis d'Archer (d'où le gun) et accessoirement dans cette scène fiancé de Framboise, qui elle ne fait que faire ce que son patron lui a demandé de faire pour attirer Archer dans son agence, en gros.

- L’homme qui pointe son arme – réelle ou factice – en l’air est-il réellement cul nul ou porte-t-il un pantalon moulant de couleur beige/chair ?

Euuuuuuuuuuuuh.  La réponse est a)

- Framboise et « l’homme au pistolet » ont-ils été pris sur le fait ?

On pourrait dire ça.

- Est-ce un jeu sexuel à trois ?

Nope.

- Que se cache-t-il derrière le « flou » ? Quel objet Framboise tient-elle dans sa main droite ? Un long « sex-toy » (formé de boules) rose fushia, comme celui qui se situe tout à gauche sur l'image suivante ?

C'est une copie de 10 petits n****** d'Agatha Christie.

tsssssss.  Perverse.
« Modifié: octobre 05, 2022, 07:51:51 pm par dalporto »

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« Réponse #127 le: octobre 05, 2022, 07:49:55 pm »
0
Cul nul?

Ça j'avais jamais vu ni entendu ça.

dalporto

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« Réponse #128 le: octobre 05, 2022, 07:51:00 pm »
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J'en ai vu un seul épisode, c'était assez amusant. Une recommandation?

Moi j'aime ça.  Surtout les saisons pré-coma. 

Deal with it.

Plume

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« Réponse #129 le: octobre 05, 2022, 08:04:55 pm »
0


Cul nul?

Ça j'avais jamais vu ni entendu ça.



Je souhaitais écrire : "Cul nu". L'ajout de la lettre "l" était accidentel. ^^
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« Réponse #130 le: octobre 05, 2022, 08:13:07 pm »
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J'en ai vu un seul épisode, c'était assez amusant. Une recommandation?

Oui les premières saisons du moins, mais un gros du succès est l'esthétique et les voix, je ne suis pas sûr si ça vaut la peine d'écouter plusieurs saisons.

Plume

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« Réponse #131 le: octobre 05, 2022, 08:16:10 pm »
0


C'est une copie de 10 petits n****** d'Agatha Christie.

tsssssss.  Perverse.



J'ai simplement essayé de rester dans le thème. :smiley9:


Par ailleurs, tu as inséré trop d'étoiles/astérisques dans ton message ; je n'ai rien compris. (Je blague.)

« Modifié: octobre 05, 2022, 08:40:10 pm par Plume »
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Plume

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« Réponse #132 le: juillet 25, 2023, 09:25:50 am »
0

J’aimais bien ce fil… Paix à son âme. Wolfkiller l’a emporté avec lui…



Pis y est où Wolf..?


Je crois qu’il a réalisé son rêve et qu’il est parti vivre sous l’eau (ou dans l’espace). Dis, quand reviendras-tu, Wolf’ ? Dis, au moins le sais-tu ? (Si tu es parti vivre dans le futur, tu devrais le savoir.)
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sharl

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« Réponse #133 le: juillet 25, 2023, 09:44:08 am »
0
Si je me souviens bien, tout cela parce que Ponti avait insulté sa mère,,,

C'était même devenu une manie de Ponti d'attaquer la mère des gens qui le contredisaient. Lui-même, fils-à-maman, étant "particulièrement" attaché à la sienne,,,




El Kabong

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« Réponse #134 le: juillet 25, 2023, 08:17:31 pm »
0
Ponti?

Il a passé trop de temps dans une petite cabine en écoutant les radio-poubelles.

Effet:  Déshumanisation.

La rédemption est-elle possible?

Bof!  C'est rare...

En attendant:  Santé pour Wolf et sa famille.

Z

Berslak

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Les Noctambules : Ouvert de minuit à 6h du matin (heure de l'Est)
« Réponse #135 le: juillet 25, 2023, 09:35:39 pm »
0
Ponti?

Il a passé trop de temps dans une petite cabine en écoutant les radio-poubelles.


Pas mal sûr qu'il n'a jamais écouté ça.

RIGUEUR!!
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dalporto

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« Réponse #136 le: juillet 25, 2023, 10:40:10 pm »
0
Plume a posté entre minuit et 6AM.

Pas vous autres.

RIGUEUR!!!

Je vous cancel.

-MC Gilles

Berslak

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Les Noctambules : Ouvert de minuit à 6h du matin (heure de l'Est)
« Réponse #137 le: juillet 25, 2023, 10:55:03 pm »
0
Tousse tousse

9h25 (heure de l'Est) = 15h25 (heure de France)
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« Réponse #138 le: juillet 25, 2023, 11:01:49 pm »
0
C'est une année bisexuelle, ça explique pourquoi tu te trompes.

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« Réponse #139 le: juillet 25, 2023, 11:02:14 pm »
0
Ok, j'aurai essayé.

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« Réponse #140 le: juillet 25, 2023, 11:02:31 pm »
0
POURSUIVEZ-MOI!!!

Plume

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Les Noctambules : Ouvert de minuit à 6h du matin (heure de l'Est)
« Réponse #141 le: juillet 26, 2023, 07:29:41 am »
0


Tousse tousse

9h25 (heure de l'Est) = 15h25 (heure de France)



Balance, je ne peux pas compter sur toi ! ^^
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Plume

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« Réponse #142 le: août 22, 2023, 07:15:43 pm »
0

Impossible de dormir, il fait beaucoup trop chaud...


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Les Noctambules : Ouvert de minuit à 6h du matin (heure de l'Est)
« Réponse #143 le: août 22, 2023, 07:42:10 pm »
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Viens t-en chez nous. C'est fini depuis longtemps les grosses chaleurs au Québec. (Quoique les prochaines semaines peuvent encore nous surprendre...)
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« Réponse #144 le: août 22, 2023, 07:45:55 pm »
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Si je pouvais me téléporter, je serais déjà là… Souffle de toutes tes forces afin de me faire parvenir l’air frais du Québec. ^^
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« Réponse #145 le: septembre 02, 2023, 12:17:36 am »
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Viens t-en chez nous. C'est fini depuis longtemps les grosses chaleurs au Québec. (Quoique les prochaines semaines peuvent encore nous surprendre...)

Bon, kessé je disais...

Vers une semaine caniculaire au Québec: https://lp.ca/9K1Xbc?sharing=true

Fini les étés en juin, juillet, août.  Maintenant, c'est mai, juillet, septembre avec un genre de printemps en juin et un genre d'automne en août.
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