Chanson instrumentale: 1 de x
https://youtu.be/YBRCvVpknvg?si=rbLDvfj5VT_Ru6qfÇa aurait du être une chanson joyeuse. Une guitare hawaïenne, un air simple. Ça aurait dû être aussi estivale que du linge sur une corde à linge qui gonfle sous le vent, avec quelque brin de pollen de pissenlit qui flotte dans l’air, des rires d’enfants, une église au loin sur le sommet d’une colline, des cris de cigales qui rendent la journée encore plus paresseuse, avec un odeur d’herbe fraîchement coupée.
Mais les frères sont allés mettre un accord mineur comme troisième accord. Pour effet de créer cette distorsion dans la beauté, pour créer un malaise, un frisson pas musicale mais d’une mélancolie profonde. La guitare hawaïenne ne chantonne plus, elle se plaint de son sort.
Ça me rappelle la journée si belle quand ils ont enterré mon ami au secondaire, la bande de jeune qui ne riaient plus.
Ça me rappelle cette photo en Irlande ou un père avec son enfant sur ses épaules se prends en photo devant une voiture rouge sans savoir que celle ci était piégé et qu’elle allait exploser un instant plus tard. Les deux avaient un grand sourire.
Martin Scorsese l’a saisis dans irishman quand le mafieux se fait tirer dessus.
Le bridge aurait pu remonter la note mais non, il s’enfonce dans d’autre accords mineurs, creusant sa propre mélancolie. Un air sans espoir.
Lors de la fusillade d’ulvade, j’écoutais la chanson en boucle tandis que les photos d’enfants en pleurs d’autobus défilait et que sous elle, les commentaires fake New s’ajoutait. Tandis que les commentateurs pro-arme essayaient de justifier une tragédie en tassant du revers la mort des enfants.
La décadence de l’Amérique, sous un air mélancolique.
Sleepwalk. Somnambule. Le titre prends tout son sens. On marche en dormant. Ou on dort en marchant. Sans un mot à dire.
Im14andthisisdeep