Ce qui serait vraiment intéressant c’est de savoir de quelle façon le Québec accomplit-il cela ? En empêchant à une prof de math de secondaire 4 de porter le voile ?
Écoute, je vais lancer une hypothèse délicate, mais peut-être, je souligne bien
peut-être et le mets en gras pour une troisième fois,
peut-être qu'une étudiante musulmane en détresse va préférer se tourner vers une prof de math de secondaire 4 qui ne porte pas le voile. Peut-être aussi, et c'en est un plus délicat, alors je le souligne également,
peut-être qu'une prof de math de secondaire 4 qui tient mordicus à porter le voile en raison de ses convictions profondes aurait comme premier réflexe de tenter une approche de réconciliation entre l'étudiante et sa famille, plutôt que d'être réellement à l'écoute dès le départ, de saisir toute sa détresse et de faire en sorte qu'elle soit confiée aux autorités.
C'est rien contre les musulmans, j'en pense tout autant pour les femmes battues au Québec dans les années 1950 qui pouvaient elle aussi confier leur détresse au curé et se faisaient revirer de bord avec des stupidités du genre : "Vous devez obéissance à votre mari", "Vous savez que c'est un homme violent, essayez de ne pas le provoquer", "Le sacrement du mariage c'est jusqu'à ce que la mort vous sépare".