J'avais aucune idée de cette histoire, mais l'article est très mauvais.
"contestent l’ordre établi. Et qui n’acceptent plus simplement le « c’est comme ça parce que ç’a toujours été comme ça » de ceux qui sont en position d’autorité."
L'ordre établi a toujours été contesté par les jeunes, et énormément par les X eux mêmes quand ils étaient jeunes. Ce n'est pas cela qui caractérise les wokes.
"...« injonctions wokes » des plus jeunes générations et du « discours revanchard » ...
Ils estiment que le retour du balancier – vers plus de parité, plus de diversité, plus d’égalité – est avant tout une injustice à leur égard. "
Les wokes sont revanchards. Ils ne veulent pas plus d'égalité, ils imposent des inégalités, soi-disant compensatoires. Les hommes québécois ont été parmi les plus (sinon les plus) volontaires et enthousiastes de tout l'occident pour adopter le féminisme de 1ere et 2e vague, qui visait l'égalité. Nos quelques racines culturelles autochtones, qui passaient par les mères et leur éducation, y a peut-être été pour quelque chose, le backlash avec l'intégrisme catholique également. Même chose pour le mariage gay, etc. Tant que c'est dans une optique égalitaire, il y a du monde. Oui, il y avait des conservateurs qui n'aimaient pas se faire retirer des privilèges, mais il y avait déjà des séries télé là dessus quand j'avais 6 ans!
Le wokisme n'a rien à voir avec ca. Quand quelqu'un te dis que tu ne dois pas parler d'un tel sujet parce que tu es blanc, c'est injuste, raciste et arbitraire... par définition! Si un élève dit à son prof qu'il doit se taire parce qu'il est un homme ou un blanc, ca ne donne aucune justice à personne. Le prof québécois n'a aucune responsabilité dans l'esclavage en Virginie il y a 300 ans et le punir lui ne va pas aider personne aujourd'hui ou à l'époque. C'est du bullyisme. Mais si on répond à ce bullyisme, on est sommé de se taire (fragilité blanche).
Ce que La Presse essaie de nous faire croire, c'est que le fait de répliquer a du bullysime irrationnel et injuste serait la même vieille réaction conservatrice que dans les années 80. Les 50antenaires des années 80 avaient vécu leur jeunesse adulte dans les années 50, l'époque de Papa a raison, des écoles non mixtes et de la "femme de la maison". Ceux d'aujourd'hui écoutaient du Queen ou du Ramones, puis se sont sentis représentés par Les Colocs et Zébulon.
Si tu te fais dire de te la fermer, ou si tu perd ta job, à cause de ton sexe ou de ta couleur de peau, C'EST une injustice. Pas une perception tronquée, pas une perception erronée. C'est injuste par définition. Ca le serait pour n'importe qui, peu importe sa couleur ou ce qu'il a dans les culottes.
"les mouvements pour les droits civiques seraient allés trop loin."
Les wokes n'ont rien à voir avec le mouvement des droits civiques. D'ailleurs ils ne s'occupent pas de droits, pas du tout, ils s'occupent de symboles, de mots, d'expression, de représentations à bannir ou à imposer. Tout dans l'image et le "récit". Martin Luther King disait qu'il rêvait du jour où on ne jugerait pas les gens sur ce qu'ils SONT mais uniquement sur ce qu'ils FONT. Juger l'arbre par ses fruits. Les wokes font l'exact contraire : Tout ce qui compte pour eux, ce sont justement ces étiquettes, ces caractéristiques physiques ou identitaires, et selon ce que tu ES, tu as le droit, ou non, de dire ou de faire ceci ou cela. Juger les fruits par leur arbre.