Une mise au points de l'un de mes amis Facebook du nom de Jonathan le prog pour les incultess qui pensent que la chanson de Katherine est une attaque contre le christianisme: J
Jonathan le prof
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'Petites précisions historiques qui risquent de faire sortir beaucoup de commentaires haineux.
J'ai vu plusieurs personnes s'insurger et crier au scandale la prestation de Philippe Katherine lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux hier.
On l'accuse d'avoir ridiculisé "la dernière Cène", image biblique symbolique peinte par le célèbre Leonard Da Vinci.
Mais c'est une erreur.
Ce n’était donc pas la dernière Cène de Da Vinci, mais bien le Festin des Dieux de Jan Harmensz van Biljert, peint vers 1635 et conservé au Musée Magnin à Dijon.
Au centre de la table, ce n'est pas Jesus, mais Apollon couronné.
Bacchus-Dionysos, le dieu du vin et de la débauche, est allongé au premier plan.
Le chanteur Philippe Katerine, déguisé en Dieu grec et en interprétant sa chanson "nu", a fait un clin d'oeil au fait que les jeux olympiques proviennent de la Grèce antique et que les athlètes compétionnaient tous nus à l'époque.
Oui, « Nu » n’était pas ma chanson / prestation préférée, mais dans le cadre de ce "long" / "grand" (en réalité : défilé, danse, etc. ; une partie sur le podium et une partie sur la Seine) tableau intitulé « Festivité » (où les drags, etc., avaient leur place, je trouve) et composé de plusieurs scènes (qui ont rappelé à certains "La Cène" de Léonard de Vinci, mais de toute façon, concernant Jésus,
Piche, drag-queen qui a participé à la séquence mais qui n'était peut-être pas vraiment au courant de tout, a bien dit que « personne n’était habillé en Jésus, personne ne le parodiait, ni dans les accoutrements ni dans les comportements »), Philippe Katerine (dont je n’ai pas vu le zizi – il portait apparemment un slip), à qui il a également été reproché d'insulter (nudité) le christianisme, était grimé en Dionysos, dieu de la vigne, du vin, du théâtre, de la fête et ses excès, pour dénoncer l'absurdité de la violence entre les Hommes. À noter que l’univers de Philippe Katerine est souvent « décalé » / « excentrique » / « foufou » / etc., aussi. « Si j’avais voulu provoquer, j’aurais arraché le peu de vêtements qu’il me restait » : Je le crois quand il dit cela ! ^^
La tête "couronnée", c'est la DJ Barbara Butch, qui avait ses platines.
Philippe Katerine a démenti un rapprochement avec la Cène biblique (« Le festin des dieux », peut-être moins connu, me paraîtrait d’ailleurs plus « logique » vu le contexte des JO et les différents éléments que l’on a pu voir dans le grand tableau « Festivité » : drags, danse, défilé, musique, Dionysos, etc.) et a expliqué avoir voulu porter un message de paix. « "Lors des premiers Jeux olympiques, en Grèce, les athlètes étaient nus selon les représentations de l'époque sur les gravures et les vases. La nudité, c'est vraiment l'origine même des Jeux". En écrivant cette chanson, Philippe Katerine s'est dit qu'elle serait pas mal pour les JO. » « Cette chanson va vers la paix. L'homme nu est par essence inoffensif, car on ne peut pas cacher d'arme. » Il a également dit « trouver très bien qu'il y ait des gens qui ne soient pas contents, ça fait partie du jeu, ce serait très ennuyeux si tout le monde était d'accord ».
Sa prestation a apparemment été « censurée » par quelques chaînes de télévision étrangères : « Des chaînes de télévision ont fait le choix de ne pas diffuser cette séquence, qui a choqué le milliardaire Elon Musk. Au Maroc, les téléspectateurs se sont contentés d'une photo du Louvre, tandis que les Américains ont eu droit à une publicité. Contactée par nos confrères de
L'Équipe, la chaîne
NBC, diffuseur officiel des JO aux États-Unis, a expliqué que "NBC Universal a diffusé en continu 14 heures de la cérémonie d’ouverture hier au public américain, dont six heures en direct dans l’après-midi. Si un téléspectateur souhaitait voir l’intégralité de la cérémonie, il pouvait regarder le signal produit par OBS sur Peacock, la plateforme de diffusion en continu des Jeux olympiques aux États-Unis". » « D’autres pays ou régions du monde n’ont pas opté pour la censure, comme
beIN Sports MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) ou les chaînes chinoises et australiennes. »
EDIT : La prestation "isolée" de Philippe Katerine dans le cadre du grand tableau "Festivité" :
https://www.youtube.com/watch?v=fSUD-KCve8o. Pas la chanson du siècle, mais voilà !
En réalité, avant et après sa chanson "Nu", l'on a vu (à la télé) plein de danseurs effectuer des chorégraphies sur la Seine (si mes souvenirs sont bons) ... Quand on l'entend dire "et je remets le son" à la fin de la chanson "Nu", il faut savoir que la caméra s'est ensuite redirigée vers la Seine où l'on a revu les danseurs qui étaient préalablement en train de danser sur
Louxor, j'adore, l'une des chansons de Philippe Katerine... Danseurs sur la Seine --> "Et je recoupe le son" --> Chanson "Nu" --> "Et je remets le son" --> Danseurs sur la Seine... Dans cet ordre-là, je crois.
Ah bah tiens, ils en parlent également sur
Twitter,
Reddit et Wikipédia :
Spoiler for Hiden:
FestivitéLe huitième tableau,
Festivité, démarre avec un hommage à la mode française, qui prend la forme d'un défilé de créations françaises, parisiennes et provinciales, sur le tapis rouge de la passerelle Debilly. Pendant ce temps, les délégations poursuivent leur passage sur la Seine, à partir de Nouvelle-Zélande, jusqu'à Zimbabwe. Le défilé s'achève avec les délégations d'Australie (pays hôte des Jeux olympiques d'été de 2032 à Brisbane) et des États-Unis (pays hôte des Jeux olympiques d'été de 2028 à Los Angeles).
Le porteur de flamme masqué traverse alors à son tour la passerelle Debilly, pendant qu'une vidéo en direct met en valeur le comité d'accueil de Tahiti, saluant joyeusement la caméra embarquée sur un drone qui le survole au petit matin du fait du décalage horaire, où les épreuves de surf se dérouleront, sur le site de Teahupo'o.
Enfin, la délégation française ferme la marche des bateaux sur la Seine, au son de
Que je t'aime et
Midnight City du groupe de musique électronique M83.
Une séquence d'hommage à l'Europe est introduite par quelques notes de
The Final Countdown du groupe éponyme, mixé par Barbara Butch, tandis que le défilé de drag queens, dont Nicky Doll, Paloma et Piche, et de divers danseurs, dont Germain Louvet, Electro Street, Giselle Palmer, le collectif Mazelfreten et ceux du groupe de La Bourrée de Paris interprétant quelques pas de bourrée, danse traditionnelle du Massif central, se poursuit sur le tapis rouge gorgé d'eau de la passerelle Debilly, au rythme de
Freed from Desire,
Stereo Love ou encore
Sandstorm.
Philippe Katerine quasiment dénudé fait une apparition, grimé en Dionysos bleu argent et interprète "Nu", à demi-allongé sur un plateau de fruits et fleurs colorés, disposé en offrande au centre de la longue table de banquet réunissant différents personnages bigarrés dont nombre de drag queens, postés derrière lui à la manière de ceux de "La Cène" de Vinci. Bien qu'ayant été interprétée de la sorte par les commentateurs, cette mise en scène semble plutôt être inspirée par l’œuvre "Le festin des dieux" par Jan van Bijlert représentant les dieux de l'Olympe. Sur ce tableau, Apollon couronné joue de la lyre au centre de la table ainsi que Bacchus au premier plan.
La bande-son […].
https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9r%C3%A9monie_d%27ouverture_des_Jeux_olympiques_d%27%C3%A9t%C3%A9_de_2024