Léolo tout le monde tripe plus que moi, alors sûrement à recommander.
Mais merde (c’est le cas de le dire), pourquoi ont-ils fait ça ?! Donner dans la surenchère en matière de dégueulasserie…
Quelle déception… Tu sais, lorsque tu aimes quelque chose et que l’on fait tout pour t’en dégoûter… Eh bien, c’est peu ou prou ce qui s’est passé en l’espèce… Lorsque j’ai cliqué sur « lire » et que j’ai entendu la voix hors champ, je me suis rapidement dit que ce film à l’accent « littéraire » allait très probablement beaucoup me plaire… Mais c’est allé de mal en pis… Il se vautrait toujours plus (inutilement) dans la fange et il voulait qu’on s’y vautre avec lui… À un moment donné, non merci ! (J’aime pourtant les films « psychologiques », qui traitent subtilement de personnes « fuckées », etc. Le thème qui a trait à la folie et à la santé mentale est intéressant en soi, d'ailleurs. Mais là, ce n’était pas à mon goût.)
D’aucuns diront peut-être que cela fait du film un « chef-d’œuvre », car non conventionnel… Ô, quelle audace… Cela a viré au grotesque… J’ai l’impression que certaines scènes n’avaient que pour but de choquer…
Personnellement, je n’ai « ri » (pas à gorge déployée) qu’une seule fois (car je ne m'y attendais pas), lorsque j’ai entendu ceci :
Et j’ai souri lorsque j’ai entendu ceci :
À part cela, les chutes (lorsque la mère est tombée dans les tomates et lorsque le grand-père est tombé dans la piscine) et la tentative de meurtre ridicules ne m’ont pas fait rire… Pas plus que le gars qui s’est masturbé dans une caisse de tomates et la naissance d’une tomate contaminée (par le sperme du gars qui s’était préalablement masturbé dans la caisse de tomates) …
(Fernand, le grand-frère, a vieilli / grandi beaucoup plus vite que Léolo, non ?!)
Par ailleurs, outre quelques longueurs, il y avait parfois une succession de scènes très différentes les unes des autres, et cela n’avait pas forcément de sens (logique de l’histoire) … Certaines choses n’avaient ni queue ni tête… Tout cela (il y avait beaucoup de choses à assimiler d’un seul coup) a peut-être bien mené nulle part…
J’ai pourtant aimé plusieurs choses, car ce film n’est pas dépourvu de qualités : la narration (voix hors champ), un certain talent de mise en scène, les touches de poésie, le jeu d’acteur de Maxime Collin (entre autres), les éclairages, la photographie, l’utilisation du mouvement de la caméra, certains morceaux de musique, etc. Certaines scènes étaient touchantes, également… Tout cela prenait d’ailleurs le dessus sur le négatif… jusqu’à ce que cela dégénère trop (et inutilement) à mon goût. Par conséquent, ce film est difficile à noter, pour moi. J’aurais pu le trouver excellent, mais je l’ai finalement trouvé écœurant, c’est bien dommage…
Je ne rêve plus, je ne rêve plus, je ne rêve plus…