Mes réponses aux 3 clowns du comité de bienvenue:
Si ça se trouve, il est jasable et peut-être même qu'il n'est pas mono-sujet.
Merci, c'est gentil.
Les gens qui passent par ici se font plus rares qu'avant, et dans le lot, il y en a une certaine proportion qui vendent quelque chose (des sites de conspirations ou Onlyfan par exemple) avec un texte copié-collé, sans même daigner nous répondre avec des messages originaux. Visiblement c'est pas votre cas.
Vous admettrez peut-être que le sujet est assez capital pour mériter de s'y consacrer entièrement.
J'y consacre une bonne partie de ma vie.
À partir de là, ça commence à déraper...
[JMJ] n'a pas la bonne approche pour ce qui est de trouver des pistes de solution,
Vous en avez une meilleure ? Ne la gardez pas pour vous, voyons.
Oui et elles sont connues depuis des décennies, on pourrait remplir une bibliothèque pleine de solutions.
Le problème n'est pas technique, il est politique, c'est un problème de volonté politique, et plus prosaiquement, un problème de rapport de force.
Partout où les scientifiques, les écolos et la société civile ont eu le rapport de force suffisant, on a fait des gains (CFC qui détruisaient la couche d'ozone, Oxydes qui acidifiaient la pluie, plomb dans l'essence, DDT, BPC, amiante, chasse baleinière, cigarette à l'intérieur, etc.). Mais dans le cas du climat, de la biodiversité et des plastiques, nous n'avons jamais obtenu le rapport de force.
Le message de Janco est ambivalent à ce sujet. D'une part, il réveille les consciences sur l'ampleur véritable des catastrophes à venir. D'autre part, il prend un point de vue très technophile et pronucléaire, et on voit bien que ce n'est pas la nature ou le climat qu'il voudrait sauver, mais in fine, la technologie. Entre les deux, je préfère l'approche d'Aurélien Barreau par exemple.
[JMJ] voit ça de manière beaucoup trop ingénieuriale et dépolitisée ...
Pourriez-vous expliquer ce que vous entendez par là ?
Avec plaisir!
(J'ai été bref, au cas où vous auriez été quelqu'un qui est au fait de ces critiques).
Par exemple sur le PIB. Il parle toujours comme s'il était corrélé au niveau de vie et à la qualité de vie, et comme s'il était en quelque sortes incompressible sans que notre qualité de vie diminue drastiquement. Mais au contraire, le PIB, et même la consommation d'énergie, sont énormément compressibles sans toucher à l'essentiel de nos qualités de vie. Juste avec le gaspillage, des boutiques entières qui sont jetées à la fin de la saison, des super-marchés qui jettent 40% de leur stock en continu, la durée de vie utile des produits qui ne cesse de baisser : j'ai encore un téléphone des années 70 (pas à roulette mais presque!) qui fonctionne, alors que rares sont les téléphones qui durent 5 ans aujourd'hui. Il y a l'obsolescence planifiée d'appareils et d'équipements faits exprès pour s'abimer prématurément, pour ne plus avoir de pièces de rechange, pour n'être pas réparable ou compatible. Tout cela n'améliore pas du tout notre qualité de vie, au contraire. Et une grande partie de ce qui n'est pas, au sens propre, gaspillé, est quand même une forme de gaspillage : des dizaines de millions de calculateurs ultra-puissants qui auraient fait rêver des gens comme Newton, Einstein et l'équipe derrière les missions Apollo, servent à écouter des milliards de vidéos abrutissants sur TikTok ou Pornhub. Il y a aussi toute une catégorie d'emplois que l'anthropologue David Greaber a appelé les «bullshit jobs», qui ne produisent aucune richesse, aucun soin à personne, mais qui servent uniquement de rouage à une machine de marketing ou d'administration pesante et inutile.
En fait, le discours écologiste authentique considère que presque toute l'activité économique actuelle est comme une grande corvée de destruction de la planète, pour acheter, jeter, acheter, jeter, et que tout cela, toute cette consommation et cette activité, passé un certain seuil, n'améliore pas du tout notre qualité de vie (en plus de causer les "maladies modernes" comme la sédentarité, les problèmes cardio-vasculaires, l'obésité, le diabète, l'anxiété, la dépression, l'isolement social, etc.).
Et même en plus, il y a toutes les technologies énergivores qui servent spécifiquement à nous surveiller, nous espionner, nous influencer, nous conditionner, compiler nos données... C'est énorme.
Bref, nous n'avons absolument pas besoin de toutes ces énergies pour simplement vivre heureux sur cette planète, en sécurité dans un confort adéquat, avec nos proches, voir nos enfants grandir et nos projets se réaliser. Donc, quand Jancovici dit que chaque français possède 400 équivalents-esclaves énergétiques dont il profite, c'est assez faux.
Il fait une sorte de moyenne de l'énergie totale dépensée en France divisée par le nombre d'habitants, et attribue cette valeur moyenne à chacun des Français. Ça frappe l'imaginaire, mais ça n'a aucune valeur explicative. Une grande partie de l'énergie (et des GES) qu'on attribue aux citoyens ne sert pas à améliorer leur vie, mais à leur pourrir la vie!!
Bon... J'étais parti sur le PIB et j'en ai pas beaucoup parlé, mais déjà le PIB calcule uniquement le volume des échanges. Pas les actifs ni les passifs. C'est bon pour les marchands (courtiers, financiers...) qui s'enrichissent en tant qu'intermédiaires dans les échanges, mais ça ne calcule pas la richesse d'une société. C'est pas un bon indice à prendre en compte si on veut mener une transition adéquate et humaniste.
Ensuite, l'énergie. Comme je viens de le montrer, il n'y a pas un recoupage parfait entre l'énergie dépensée et la qualité de vie des citoyens, c'est le moins qu'on puisse dire. On a beaucoup de marge.
Ensuite, la population. C'est un vaste débat depuis longtemps, mais les pays les plus populeux ne sont pas les plus polluants, ça devrait sonner une cloche.
sans expliquer exactement (ni peut-être même comprendre) les mécanismes à l'œuvre dans ce qui émet des GES.
Mais dites-moi que je rève !!!
Par quelle déformation de l'esprit pouvez-vous vous permettre d'insinuer que JMJ pourrait ne pas comprendre ce que, de toute évidence, vous imaginez, vous, comprendre parfaitement.
Expliquez-nous donc, que l'on s'amuse un peu...
Quand on prend un total et qu'on le divise par le nombre de personnes, c'est un calcul a postériori, ça n'informe absolument pas sur les raisons physiques, concrètes, qui ont menées à la production et à l'émission de ces GES. Mais ces raisons historiques, on les connaît. Je vous recommande vivement la lecture ou l'écoute d'une conférence de l'historien Jean-Baptiste Fressoz, qui traite très bien du sujet. Mais il s'agit d'acteurs historiques connus, qu'on peut nommer, et qui ont sciemment caché des information, corrompu les gouvernements et les agences publiques de contrôle, acheté puis démantelé les tramways des grandes villes (imaginez si nous avions 100 ans de développement de transport en commun électrique derrière nous!), qui ont infiltré les facs d'urbanisme, fomenté des putchs et des guerres ailleurs dans le monde, créés de faux centres de recherche climatiques pour troller la science et le débat public, et qui dépensent encore des milliards en lobbying agressif partout dans le monde pour empêcher l'atteinte des engagements de Paris (qui ne sont même pas suffisants).
Ils ont accumulé des fortunes colossales, et aujourd'hui ils accueillent les COP internationales dans les monarchies pétrolières en riant.
C'est vraiment l'éléphant dans la pièce.
Alors diviser les GES totaux par le nombre de personnes, au lieu de pointer les véritables mécanismes qui nous torpillent, je dirais que c'est une approche qui augmente indirectement le cynisme et le populisme dans la population (et même le déni climatique).
Maintenant, pourriez-vous nous présenter ici vos propres références et qualifications, et justifier via une démarche scientifique chacune de vos affirmations?
Merci d'avance.
Je vais devoir décliner poliment. Les recherches de références, c'est vraiment juste quand je suis payé pour, c'est la partie que j'aime le moins.
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