La semaine dernière, il a venté très fort. Ça, vous le savez.
Ce que vous ne savez peut être pas, c’est qu’un vent peut arriver à faire vibrer un objet pour en atteindre sa fréquence naturelle. La semaine dernière, il ventait si fort que l’échafaud s’est mis à vibrer, 40 000 lbs d’acier monté pour défier la gravité qui se met à frémir sous la force du vent.
En hauteur, entre les bâtiments, les vents ne sont pas les mêmes. Ce sont des corridors aériens.
Un échafaudage, c’est un installation temporaire pour avoir accès à une zone, un échafaud, c’est pour donner la mort. Jeudi dernier, tandis que le vent arrivait pas bourrasque et que tout tremblait, à 210 pieds dans les airs, c’était comme monter à l’échafaud.
La toile de protection avait arraché dans la nuit pour aller se prendre sur la dernière rosette au bout; elle agissait comme une voile de 50 pieds, comme un drapeau. Il fallait aller la couper, et parce que la vie est là lol de Murphy, il n’y avait plus de plate-forme à cet endroit parce que les travaux n’étaient pas prévu à cet endroit. On a marché directement sur les tubes. Fred, à sa deuxième journée, était en extase et a pris une photo pour envoyer à sa blonde. Guillaume était blanc.
https://imgur.com/xEno5mCSur l’autre échafaud des plywoods du toit ont arrachés, comme des feuilles mortes que le vent emportes. Ceux qui étaient encore acroché a sur l’aluma beam travaillaient pour partir. La vis temporaire résistaient et l’aluma levait de deux pouces. Contrairement au premier échafaud, celui ci était monté pour travailler, donc pas besoin de harnais. Mais le problème était que le toit était pas dans la zone et qu’on ne pouvait pas attendre. Tom a lancé un binder par dessus la planche mais le vent repoussait toujours. Il fallait encercler la planche pour venir la serrer sur l’échafaud. La planche comment à craquer. Tom a sauter sur le toit, à 180 pieds, pour pouvoir lancer la corde au gars sur le plancher plus bas, qui l’a attrapé à temps.
On exclus la personne qui parle, je suis maintenant dans un bureau. J’ai suivi tout ça par coup d’appel téléphonique, tandis qu’on faisait une présentation du département devant les équipes et que ceux-ci nous critiquaient, que le directeur nous disait que ne s’intégrait pas dans l’équipe. On s’est fait traiter de tout les noms.
D’esti de manoeuvre
Les estis de gars d’échafaudages.
J’ai pris les appels durant la pause de la présentation
- gros man c’était malade, j’ai jumpé sur le toit pis là kev m’a lancé le binder mais man le toit levait de deux pouces, gros ça fait longtemps qje j’ai pas eu la chienne de meme gros ça fait que jlai pris une photo.
On en trouve de moins en moins qui s’en vont en mission, qui cherche à se dépasser physiquement dans leur travail. Mais en même temps, pourquoi on se donnerait pour qu’un millionnaire soit plus confortable.
Je veux dire: le directeur a pas tort. On le fait pas pour eux mais pour nous même. On monte à l’échafaud pour vivre.