Cette semaine, ça donne :
Ils ne demandaient qu'à brûler de Gérald Godin, une anthologie que j'ai achetée à rabais dans une bouquinerie. Poèmes de 1960-1986. J'aime Godin parce qu'il est vrai, et beau. Parce qu'il passe son temps à dire ce qu'il pense, et ce, par ses poèmes. Fake le vrai devient beau.
L'esprit du Nord, Propos sur l'autochtonie québécoise, le nomadisme et la nordicité de Jean Désy. Avant, Jean Désy me tapait sur les nerfs. Moi quelqu'un qui parle de toutes ses merveilleuses aventures dans le grand nord, de son coup en J en canot, il en fait un peu trop. Je me suis néanmoins reconcilier avec le bonhomme en lisant ce petit traité, un genre de recueil de textes sur le Nord et sur son contact avec lui. Il y fait même preuve d'humilité, et j'avais besoin de lire ça pour le croire. En plus, ça m'a permis de me remémorer ma première chasse et de m'apaiser un moment. Je me sentais comme un gamin qui rêve en lisant un livre en le finissant, ça faisait du bien.
Bâtons à message, Tshissinuashitakan de Joséphine Bacon, de la poésie innue, toute fragile et en même temps lourde de sens. Le poids du réel pour eux, avec la légèreté du moment et de la femme. Très touchant.
Pas fini encore ou viens d'être commencé:
Je m'en vais de Jean Echenoz, vraiment bien écrit, chaque mot important, chaque phrase aussi. La non-linéarité du récit le rend vraiment accrocheur. Pour ce qui est de l'histoire, ça s'essouffle rapidement, on se demande un peu ousque ça s'en va. Mais bon, à finir peut-être.
Je m'embarque en ce moment dans Chant général de Neruda, l'Amérique sud américaine qui vibre depuis 4000 ans de vie et de force de vivre, de lutte pour vivre. C'est comme si Neruda s'appropriait sa culture lui-même, c'est beau à voir et à lire!
Avec tout ça, j'attends avec impatience la réédition de Monsieur Melville de Victor- Lévy Beaulieu qui sort la semaine prochaine en format de poche. J'aime vraiment les "romans-biographie-monstre de la littérature" de VLB, c'est comme se plonger dans son propre travail à lui, le tout romancé juste assez pour qu'on puisse y croire. Et on apprend des tonnes de trucs sur l'œuvre et son auteur. J'ai déjà mangé pleinement les livres précédemment réédités qu'il a écrit sur James Joyces et sur Voltaire. Donc, bien hâte à celui là aussi.