Moi non plus, je n’ai jamais pensé être « surdouée », au contraire. Je ne me rendrai d’ailleurs probablement pas à l’adresse que le neuropsychologue m’a communiquée, car je pense que cela ne me servirait pas à grand-chose relativement à mes problèmes de santé.
En revanche, tu peux très bien avoir un haut potentiel intellectuel (HPI) et être grossièrement / familièrement qualifié de « surdoué » par un certain nombre d’individus… sans être un génie pour autant. Ces deux termes ne doivent pas être confondus.
Par ailleurs, les individus qui ont un HPI ne rencontrent pas tous des problèmes d’intégration, etc. Ceux qui se portent plutôt bien ne poussent pas forcément la porte d’un psy… C’est pourquoi certaines analyses, etc., en la matière sont biaisées.
Sinon, oui, lorsqu’un sujet m’intéresse (et beaucoup de sujets m’intéressent), j’ai davantage tendance à l’approfondir qu’à le survoler, sans qu’il soit forcément nécessaire que j’y apporte une réponse, encore moins une réponse originale. Il n’y a pas nécessairement de question préalable, d’ailleurs. Je l’étudie, je m’y intéresse, c’est tout. (Et de manière générale, j'ai souvent plus de doutes / questions / interrogations que de réponses / certitudes.)
Pour ce qui est du HPI, etc., je te transmets une partie d’une réponse que j’ai adressée à quelqu'un d'autre en privé :
« Après le test, j’ai d’ailleurs cherché à savoir quel aurait été mon QIT estimé si ce dernier avait été significatif et qu’il aurait donc été pertinent de le calculer… Concernant mon pays (car les tests, manuels, etc., ne sont pas forcément identiques d’un pays à l’autre, apparemment), la France, je suis tombée sur une formule publiée sur plusieurs forums : « Il y a une petite formule qui fonctionne très bien : (somme total[e] des subtests multiplié par 0,75) + 25. »
https://www.zebrascrossing.net/t36076-calcul-qit-table-a-7 Elle n’est pas 100 % précise, d’autant plus lorsqu’un individu commence à se situer vers les extrémités, mais elle donne apparemment une estimation assez juste, à 0,5-1 point près, généralement. Me concernant, cela donne 121, je crois. Je me suis dit que si j’enlevais 1 point, cela donnait 120. Ensuite, ils doivent en principe donner des intervalles de confiance (à 90 ou 95 %), car ce n’est qu’une estimation et donc une approximation. Exemple inventé : 115-120*-125. Mais oui, lorsque c’est trop hétérogène, ils disent que le QIT n’est pas représentatif du fonctionnement cognitif et intellectuel du sujet, et qu'il n'est donc pas pertinent de le calculer (
https://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php?p=38904#p38904).
Concernant l’IAG (indice d’aptitude générale), oui, j’ai vu qu’il était parfois calculé en cas d'hétérogénéité, lorsque certaines personnes avaient réalisé de moins bonnes performances dans certains subtests. « L’IAG a été introduit pour permettre une estimation du niveau intellectuel de personnes présentant des problèmes neuropsychologiques (déficit d’attention, traumatisme crânien, démence…). En effet, en cas de déficit neuropsychologique, les performances en mémoire de travail et en vitesse de traitement ont plus de chances d’être affaiblies que celles en compréhension verbale et en raisonnement perceptif. Une estimation basée uniquement sur ces deux derniers domaines permet donc une estimation du niveau de la personne indépendamment de ses difficultés en mémoire ou vitesse. »
Personnellement, mes problèmes ont peut-être affecté l’IMT, mais ils n’ont pas fait chuter mon IVT… En outre, le calcul de l’IAG n’est pas pertinent non plus dans mon cas, car il y a trop de points d’écart entre l’ICV et l’IRP. Là aussi, il ne faut pas dépasser un certain écart pour que ce soit pertinent, apparemment (
https://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php?p=263225#p263225 ;
https://www.pearsonclinical.fr/mwdownloads/download/link/id/1576?srsltid=AfmBOorPFQMVX-7t4jK5XN1en0pgtja88soNgz3VTAhGVUlPAq-5b8mO).
En tout cas, mes résultats prouvent bien que je n’ai pas essayé de m’entraîner avant le test

. Parce qu’après avoir passé le test, je pense que la pratique / l’entraînement peut potentiellement aider un individu dans le cadre de certains (pas tous) subtests. Bien sûr, un individu pas très doué de base ne parviendra pas forcément à comprendre certaines choses, même après s’être entraîné, mais il pourrait peut-être obtenir quelques points supplémentaires à certains subtests. Cela ne concerne bien évidemment pas la majorité des subtests, seulement une minorité je pense, mais quelqu’un qui a l’habitude de manipuler les chiffres obtient généralement un score élevé en arithmétique, par exemple. Les personnes en question le disent d’ailleurs elles-mêmes.
Personnellement, je ne fais plus de maths depuis plus de 15 ans et je ne m’en sers pour ainsi dire jamais dans mon quotidien. En l’espèce, je me suis complètement bloquée dès le début et j’ai totalement perdu mes moyens, mais j’aurais très certainement pu obtenir un résultat supérieur à 7 sans entraînement, d’autant plus que je n’ai tout simplement pas répondu à plusieurs questions. Avec un peu d’entraînement, j’aurais peut-être pu m’améliorer un petit peu, bien que l’on ne puisse pas connaître les questions à l’avance. En revanche, obtenir un score de « HPI » ? Je ne le pense pas. D'autant plus que mon stress m'aurait peut-être quand même fait perdre mes moyens, car il est très handicapant en ce qui me concerne.
Je sais que le test de QI à ses limites. Qu’il est loin de tout mesurer (il y a beaucoup de « logico-mathématiques » à mes yeux ; sur Wikipédia, il est écrit qu’il ne mesure que « l’intelligence logarithmique », je crois). Qu’il est davantage question de potentiel que d’intelligence (il n’y a même pas de consensus relatif à la définition du terme « intelligence »). Que certains chercheurs / professionnels / etc. ne prennent pas forcément en compte le même seuil (120, 125, 135, etc.). Qu’il s’agit davantage d’un continuum que d’un escalier. Qu’il n’y a par exemple pas vraiment de différence entre 128, 129 et 130 ; on ne devient pas soudainement « surdoué » à 130. Qu’il s’agit d’une estimation et d’une photographie à un instant T. Que certaines circonstances peuvent empêcher l’expression du vrai potentiel du sujet le jour J. Qu’il y a une marge d’erreur. Que même si l’on ne sait pas tout du système de calcul / notation / etc. et que certaines choses sont bien gardées « secrètes », certains individus ont déjà pu mettre le doigt sur quelques problèmes :
https://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php?t=2048&sid=2879da016ed7d7d9930e3049d5e70256,
https://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php?t=8253, etc. Etc.
Mais certaines choses m’interrogent vraiment… Je ne sais pas comment cela se passe chez vous, mais chez nous, ce n’est vraiment pas très clair, je trouve… J’ai lu de nombreux messages sur des forums (
https://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php?t=389,
https://adulte-surdoue.fr/viewtopic.php?t=335&start=175, etc.) etc., et il en ressort (y compris d’après des personnes qui font passer des tests de QI) que les psychologues et neuropsychologues ne procèdent pas tous de la même manière pour conclure à la présence ou à l’absence d’un HPI. Certains ne disent qu’il y a HPI que si le QIT est homogène et égal ou supérieur à 130 (c’est donc le résultat chiffré final qui prime dans ces cas-là), d’autres concluent à un HPI dès lors qu’un seul indice (et c’est apparemment souvent l’ICV dans les faits) est égal ou supérieur à 130, d’autres concluent à un HPI alors qu’aucun des indices n’est égal ou supérieur à 130, etc. L’anamnèse, le bilan psychologique, l’analyse du comportement de l’individu durant la passation du test, l’analyse de la personnalité du sujet, etc., sont apparemment très importants, car les chiffres ne seraient pas suffisants ; il faut donc combiner les deux. Certains psys spécialisés en la matière disent que l’échec à certains subtests est dû au stress, à l’anxiété, à l’état psycho-émotionnel du sujet (il a été prouvé qu’une dépression ou un trouble anxieux, par exemple, pouvait impacter négativement les résultats, je crois), à un trouble de l’attention (me concernant, le TDAH est avéré et diagnostiqué depuis longtemps) ou autre, et que les résultats du test de QI ne reflètent pas forcément le QI réel de l’individu en question, qui n’est pas parvenu à exprimer son vrai potentiel le jour du test. En d’autres termes, un trouble peut « masquer » un haut potentiel.
Ce qui fait que selon le psy ou neuropsy consulté, un même individu se verra ou non attribuer « l’étiquette » HPI. Certains ont reçu cette « étiquette » avec des résultats chiffrés similaires aux miens, et même avec des résultats plus bas que les miens.
En ce qui me concerne, vu que le neuropsychologue consulté n’est pas spécialisé en la matière, il n’a pas réalisé d’anamnèse, il ne m’a pas fait passer d’entretien relatif au parcours de vie, à la personnalité, etc., il n’a pas analysé mon comportement (comment X s’y prend pour répondre à une question ou pour résoudre un problème, par exemple) durant la passation du test, il n’a pas analysé / décortiqué les résultats obtenus à chaque indice et à chaque subtest, etc. Il m’a seulement dit que mon stress et mon TDAH, notamment, avaient impacté certains résultats, que plusieurs choses lui faisaient penser à un HPI, que le test chiffré de QI n’était vraiment pas le truc le plus fiable / plus important (à ses yeux) pour conclure à un HPI et qu’il serait peut-être utile d’aller consulter un professionnel spécialisé en la matière. Je me suis renseignée concernant l’adresse qu’il m’a communiquée… C’est juste un endroit où plusieurs professionnels (psychiatres, psychologues, etc.) sont regroupés ; il n’est pas précisé s’ils sont spécialisés ou non en la matière. Il n’est pas non plus écrit que cet endroit est dédié aux HPI. En fait, le mot « HPI » n’apparaît pas. Et les avis
Google ne sont pas très bons. Je ne pense donc pas que je prendrai un rendez-vous là-bas.
Je sais que j’aurais pu mieux faire, y compris concernant l’indice de compréhension verbale (je pense que j’aurais pu dépasser les 130), car j’ai obtenu un résultat dans la moyenne (10) en information / culture générale à cause des grosses bêtises que j’ai dites à plusieurs reprises, alors que je connaissais parfois la réponse en réalité. Mon stress m’a vraiment fait perdre mes moyens à plusieurs reprises. Néanmoins, je ne pense pas que je repasserai le test, même s’il est possible de le faire 2 ans plus tard. (J’étais d’ailleurs préalablement persuadée que je me souviendrais de tout durant longtemps, mais je ne me souviens déjà quasiment plus des questions posées, seulement des questions de culture générale auxquelles j’ai répondu de grosses bêtises, comme si la passation du test m’avait traumatisée et que j’avais désormais un gros trou de mémoire ^^.)
Quoique... Bien que je n’y croie plus trop, si mes problèmes de santé se résolvent un jour, je repasserai peut-être un test (dans de meilleures conditions, si possible) pour voir ce que cela donnera, d’autant plus qu’une nouvelle version de la WAIS (WAIS 5, ou 6, etc.) sera probablement sortie à ce moment-là en France et que le test ne sera donc plus tout à fait le même.
Aussi, comme je l’ai déjà dit, il est dommage que l’on n’ait pas pu comparer ces résultats à ceux d’un test qui aurait pu être effectué (je ne pouvais malheureusement pas le prévoir) antérieurement à l’apparition de mes problèmes de santé, car cela nous aurait peut-être permis de savoir dans quelle mesure mes problèmes de santé impactent (dégradation) mes fonctions cognitives (mémoire, etc.). C’est surtout pour cela que le test aurait pu m’être utile. (J'avais une très bonne mémoire auparavant...)
Pour ce qui est de la présence ou de l’absence de HPI, même si on m’en a parlé à plusieurs reprises au cours de ma vie, je n’ai personnellement jamais pensé avoir un HPI, de toute façon. Contrairement à d’autres personnes, ce sont surtout les autres (entourage, professeurs, professionnels de santé, etc.) qui avaient plutôt tendance à me qualifier ainsi, pas moi. Donc contrairement à d’autres, il n’y a aucune désillusion en ce qui me concerne. Le fait que le neuropsychologue m’ait dit qu’il ne pouvait pas conclure à la présence ou à l’absence de HPI, mais que plusieurs choses lui faisaient penser à un HPI, ne change pas grand-chose à ma vie et ne m’aidera en rien.
Personnellement, j’interprète mes résultats de la façon suivante : le test a en quelque sorte montré que j’étais « normale » / dans la moyenne dans certains domaines et dans une zone dite « HPI » dans d’autres. Outre mon TDAH, cela explique peut-être également certaines choses…
Le seul point qui m’a étonnée, c’est celui relatif à l’IVT. Je pensais avoir tout juste la moyenne et que mon TDAH aurait un impact négatif plus important sur cet indice. Si mon impulsivité cognitive m’a fait faire beaucoup d’erreurs dans d’autres subtests, elle m’a peut-être paradoxalement plutôt aidée pour l’IVT, même si j’allais au ralenti (pas dormi, perfectionnisme, etc.) à mes yeux…
Outre mon stress (exacerbé par le chronomètre : cubes, par exemple), je pense aussi que j’ai un p’tit problème concernant les trucs visio-perceptifs / visio-spatiaux (IRP). Comme je te l’avais dit, j’ai des problèmes de coordination depuis que je suis petite, je n’ai aucun sens de l’orientation, etc. Après le test, j’ai lu des choses à ce sujet, et je me demande s’il n’y a pas eu un problème concernant les apprentissages non verbaux.
Pour ce qui est de mes problèmes de santé, je suis bien allée à mon rendez-vous chez le professeur parisien… D’après un examen qu’il m’a prescrit et qui a été réalisé dans un autre hôpital parisien, il y aurait une neuropathie des petites fibres, mais qui serait loin (d’après l’individu / le neurologue qui a réalisé les examens) d’expliquer l’ensemble de mes problèmes / symptômes, seulement une p’tite partie (peut-être celle liée à mon ancienne et sévère carence en vitamine D, je ne sais pas, mais j’avais lu qu’une profonde carence en vitamine D pouvait avoir un lien avec la neuropathie des petites fibres, et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’en avais déjà parlé à une neurologue que j’avais consultée dans un CHU) et pas les symptômes les plus invalidants. (Il y a probablement plusieurs problèmes entremêlés. L’autre piste est celle relative à une sorte de « syndrome post-vaccinal », à l’image du «
syndrome post-infectieux ». D’autres analyses ont par ailleurs révélé de nouvelles anomalies...) Pas dit que l’on trouvera ce que j’ai réellement (le professeur m’a également dit qu’il ne savait pas comment interpréter mon gros excès de vitamine B12, par exemple), ni qu’il existe un traitement (pharmacologique) spécifique pour cela, mais la conclusion de cet examen m’a un petit peu « soulagée », car ils ont bien objectivé un réel problème et donc montré que ce n’était pas « dans ma tête » / « psychologique ».
Le professeur m’a demandé à plusieurs reprises qui avait eu « l’idée de génie » (pour reprendre ses termes) de faire doser / analyser telle ou telle chose, car peu de médecins (d’après ses dires) pensent à faire réaliser ce genre d’analyses en général. Pour ne pas mettre mon médecin dans le caca, j’ai été obligée de dire que c’était moi concernant un truc (contrairement à d'autres, il ne semble pas avoir jugé négativement le fait qu'un patient ait effectué des recherches relatives à ses problèmes de santé ; je ne lui ai pas dit que j'avais effectué beaucoup de recherches, mais je pense qu'il l'a néanmoins compris), et concernant les autres choses, j’ai dit que c’était le neurologue, sans préciser qui, ni que c’était moi qui avais demandé cela au neurologue. ^^
Sinon, il a effectivement un
ego surdimensionné, il a bien sûr fait le coq, « moi je, moi je, c’est moi le spécialiste », il n’est pas à l’écoute, il ne te laisse pas parler, il est jugeant, etc. Il m’a également lancé quelques piques, etc., mais la « chance » (si je puis le dire ainsi) que j’ai eue, c’est que je crois qu’il m’a quand même bien aimée (cela semble être un peu à la tête du client) au fond… Il a fait une réflexion comme quoi mon classeur était bien rangé, etc. ^^ Si je n’avais pas préalablement lu les avis que j’ai lus sur le Net, j’aurais probablement également mal vécu ce rendez-vous. (La dame qui était avant moi est d’ailleurs ressortie fâchée de son rendez-vous…) Mais là, on s’attendait tellement au pire, à voir un monstre, etc., qu’on avait parfois limite envie de rire quand il faisait le coq… ^^ Reste que les avis négatifs étaient tout de même assez fiables. Je dois le revoir le 24 avril, en consultation publique cette fois-ci (donc je ne paierai en principe pas 450 euros), donc on verra s’il se comportera de la même manière ou non…
Voilà, voilà, en gros. J’ai rédigé un « pavé ».

Bonne journée à toi ! =) »