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Auteur Sujet: Forum de doués, intelligence, blablabla  (Lu 2064 fois)

Plume

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« Réponse #50 le: mars 20, 2024, 04:02:33 pm »
+1

Concernant le TDAH, j’avais par exemple lu que le THPI risquait apparemment plus d’être confondu avec le TDAH : « en raison de leur énergie mentale particulièrement élevée, de leur très haut niveau d’engagement et d’hyperfocus envers leurs domaines d’intérêt, souvent au détriment des autres domaines, et de leur propension plus élevée à l’ennui (p.ex. Antshel, 2008 ; Lovecky, 2018 ; Mullet & Rinn, 2015) » : https://ciddt.ca/mieux-comprendre-la-double-exceptionnalite-le-profil-unique-des-individus-doues-intellectuellement-haut-potentiel-et-tda-h/.
« Si la musique nous est si chère, c'est qu'elle est la parole la plus profonde de l'âme, le cri harmonieux de sa joie et de sa douleur. » (Romain Rolland)

Kashmir

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« Réponse #51 le: avril 29, 2024, 10:51:38 pm »
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Après, certaines "conditions" peuvent avoir un impact sur le développement des personnes douées / HPI qui va transformer leur potentiel (pourtant une force) en défi, en fait, il; y en a principalement deux, soit avoir une intelligence mesurée nettement au-dessus de la moyenne (donc, ne pas être HPI, mais THPI pour très haut potentiel intellectuel), ce qui vient souvent avec des défis relationnels, ou avoir un HPI associé à trouble neurodéveloppemental quelconque (trouble du spectre de l'autisme, TDA/H, trouble d'apprentissage - ex: dyslexie, trouble de santé mentale, etc.). C'est ce qu'on appelle la double exceptionnalité, qui donne lieu à un profil cognitif complexe où la douance "masque" parfois le trouble neurodéveloppemental, ou vice-versa. Ceci fait en sorte que les catégories ci-haut ne s'expriment pas nécessairement de la même façon et la transition entre ces catégories n'est pas linéaire.

J'imagine que si on tombe sur un mix THPI+trouble neurodev, on est embarqué pour ben du trouble? :P

J'ai un petit THPI/TDAH et jusqu'à maintenant j'ai surtout l'impression comme dit Simone que c'est un beau défi. C'est pas nécessairement évident de gérer tout ce qui vient avec le TDAH (quoique la médication aide énormément), son grand manque de confiance en lui, ses troubles de sommeil, le fait qu'il a souvent l'air d'un extraterrestre parmi ses pairs, ses hypersensibilités et j'en passe, mais c'est tellement stimulant de côtoyer un enfant qui s'intéresse à absolument tous les sujets, et qui en redemande constamment, avec bonheur et enthousiasme.

Plume

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« Réponse #52 le: avril 29, 2024, 10:59:01 pm »
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@Kashmir


Il est sous Ritaline ? Je l’ai été durant 7 ans, je crois… Puis de mon propre chef, j’ai décidé d’arrêter de la prendre lorsque j’étais adolescente.
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Kashmir

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« Réponse #53 le: avril 30, 2024, 04:14:10 pm »
+1

@Kashmir


Il est sous Ritaline ? Je l’ai été durant 7 ans, je crois… Puis de mon propre chef, j’ai décidé d’arrêter de la prendre lorsque j’étais adolescente.

Il prend du Vyvanse qui aide énormément pour la concentration et du Intuniv qui aide plus pour les fonctions exécutives. J’ai lu qu’une bonne proportion de gens qui prennent de la médication dans l’enfance réussissent à s’en passer à l’âge adulte, mais je doute un peu que ce soit son cas puisque son TDAH est plutôt sévère. Genre, sa prof de première année nous a avisés que son attention était problématique après même pas une semaine de classe et au bout d’un mois elle s’est mise à nous mettre de la pression pour qu’on rencontre son médecin.

Plume

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« Réponse #54 le: avril 30, 2024, 04:57:00 pm »
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Peut-être que cela s’arrangera au fil du temps, qu’il parviendra à mieux gérer tout cela. Je le lui souhaite, en tout cas. En ce qui me concerne, ce fut la cata’ (cas sévère) dès la crèche : j’empêchais les autres de dormir, etc. Honnêtement, je pense que pour mes parents, cela s’apparenta plus à un « enfer » qu’à une « chance » ou un « beau défi » à relever… Je me sentais d’ailleurs « rejetée » par eux et je leur reprochais souvent de préférer ma grande sœur (mon exact opposé) à moi. Mais bon, ils ont tout de même essayé de trouver des solutions et j’ai consulté une tonne de spécialistes (divers et variés) ; je faisais d’ailleurs partie d’une étude au sein d’un hôpital parisien, car ce n’était pas très connu en France à l’époque… En outre, mes parents se sont battus (certains profs n’en pouvaient plus de moi) pour que je reste dans le système scolaire « normal ». Au cours de mon parcours scolaire, j’ai également eu la chance de tomber sur de rares enseignants/professeurs compréhensifs et qui, contrairement à d’autres, ont essayé de m’aider (au lieu de me punir) : une enseignante m’avait par exemple donné un cahier afin que je puisse dessiner durant les cours… Je m’en souviendrai toujours. Pour ma part, je n’aurais peut-être pas dû arrêter de prendre mon traitement au moment M, mais je l’ai fait, probablement sur un coup de tête…

« Modifié: avril 30, 2024, 05:50:39 pm par Plume »
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Kashmir

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« Réponse #55 le: avril 30, 2024, 08:27:00 pm »
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Dans notre cas jusqu'à l'entrée en première année on ne soupçonnait ni le TDAH ni le THPI - avec du recul c'était plutôt évident, mais on connaissait pas trop ça et on n'avait jamais entendu parler du concept de double exceptionnalité. On trouvait qu'il papillonnait pas mal, on le trouvait bien brillant aussi, mais on ne voyait pas nécessairement d'écart par rapport à la norme, et ça n'a jamais été soulevé non plus ni par son éducatrice à la garderie ni par la prof de maternelle. On a vraiment reçu le diagnostic comme un choc, juste avant la rencontre bilan avec la neuropsy on se disait: "Peut-être qu'elle va nous dire qu'il est juste normal." Elle nous a fortement recommandé l'accélération scolaire, mais comme tes parents avons préféré le laisser dans sa classe normale, parce que même si ce milieu ne répond pas à ses besoins intellectuels, je pense que c'est le meilleur endroit pour combler ses besoins sociaux et affectifs. À date ça fonctionne bien, il semble très heureux et ne s'ennuie pas trop en classe puisque je m'assure de lui envoyer des livres, mais justement à voir la quantité qu'il parvient à lire durant les périodes normales de cours, je vois bien qu'il ne passe à peu près pas de temps à travailler et j'ai peur qu'il rate l'occasion de développer une éthique et des méthodes de travail.

Simone

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« Réponse #56 le: avril 30, 2024, 09:11:58 pm »
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On devrait probablement séparer cette conversation du sujet sur TikTok, mais je pense qu'il serait toujours possible de lui trouver des mesures d'accélération scolaires qui n'impliquent pas de sauter une année et qui permettraient de travailler les aspects que tu identifies comme de potentielles lacunes. Si, par exemple, son enseignante est d'accord pour qu'il travaille à un projet personnel qui nécessite une présentation à la classe à la fin de l'étape et qu'il doit décomposer son projet en utilisant une démarche du type exploration du sujet qui l'intéresse, questions auxquelles il souhaite répondre, idées de réalisation qu'il pourrait faire pour partager l'information qu'il a trouvée, plan de réalisation, mise en œuvre, il devrait trouver des stratégies pour se structurer lui-même qui se traduirait par le développement de méthodes de travail (qui lui conviennent et qui sont adaptées à sa réalité).

Aussi, comme la visualisation de la chaîne d'actions pour se rendre d'un point A à un point B est souvent ce qui est insurmontable TDAH, il peut faire le chemin inverse et partir d'une réalisation qu'il aimerait faire et trouver une façon d'arrimer cela avec ses autres apprentissages. Et tu peux l'appuyer pour décomposer le projet en petites séquences qu'il lui serait plus facile de structurer.

Sinon, une autre idée de mesure d'accélération qui ferait changement de la lecture serait de lui faire faire du tutorat ou de travailler en binôme avec un élève moins doué qui a besoin d'accompagnement. À voir si ça fonctionne avec sa personnalité, évidemment.
C'est exactement ça qu'est la littérature: d'habiles mensonges qui, secrètement, disent la vérité. - Simone de Beauvoir

Lisa

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« Réponse #57 le: avril 30, 2024, 09:55:14 pm »
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Pour l'instant, la neuropsy attendait pour statuer pour le TDAH officiel, et donc, pas de médication. Vous l'avez depuis quel âge?
J'ai l'impression que ça lui nuit énormément, et même que ça freine beaucoup son exploration comme elle le faisait avant. En même temps c'est difficile de pas me projeter et projeter mes souvenirs d'enfance et de ce que j'aurais voulu qui se passe différemment, mais vraiment, l'aspect "distractibilité" est tellement grand, ça devient moyennement gérable. Ajoute l'ergo, la psychoéducatrice pour la gestion des émotions... on a du progrès avec l'âge, mais quand même.
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Kashmir

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« Réponse #58 le: mai 01, 2024, 10:48:00 am »
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Merci Simone pour ces suggestions, je prends bonne note de tout ça! En principe il est dans le projet douance de l'école, mais c'est récent et encore embryonnaire. Il y a deux ans il avait été jumelé à un élève de sixième année pour faire un projet spécial, il avait adoré. L'année dernière il n'y avait pas de personnel disponible pour prendre en charge le projet, donc ils se sont contentés de lui donner un ordinateur (???). Cette année ils ont fini par organiser un petit programme de robotique pour une dizaine d'élèves de différents niveaux et c'est vraiment super, mais le temps qu'ils mettent ça en place on était déjà en février et c'est seulement une période par semaine, donc ça le motive, mais pas ça ne fait pas une grande différence dans son quotidien. Donc en effet s'il avait un projet personnel sur lequel il pouvait travailler par lui-même en classe, ça pourrait l'aider à développer des aptitudes autres que la lecture. Et je l'imagine bien faire du tutorat aussi, il est super généreux et attentif aux autres.

Lisa : On a commencé la médication il y a deux ans, il avait presque huit ans. Ça a été long parce que j'ai tardé à consulter son médecin malgré les exhortations de la prof de première année (au final elle avait raison, mais j'étais très sceptique quant à sa compétence et donc à ses observations). Et quand j'ai exposé la situation au médecin, elle a bien vu que ce n'était pas un cas typique de TDAH comme la prof avait l'air de le croire, et elle nous a référés en neuropsy. Après, ça a pris un an avant de réussir à avoir une évaluation, et même par la suite nous n'étions pas très pressés de débuter une médication. Finalement, c'était clairement la chose à faire. Avant la médication, il remettait ses travaux inachevés malgré le tiers temps auquel il avait droit et malgré le fait qu'il pouvait aller travailler dans un petit local à part, et il pleurait souvent à l'école parce qu'il n'avait pas écouté les consignes et était tout déboussolé, ou parce qu'il perdait constamment ses choses. Cette année quand j'ai rencontré sa prof, on a regardé le plan d'intervention qui avait été fait il y a deux ans et il n'y avait plus rien de pertinent, donc ça en dit long sur le chemin parcouru.

Lisa

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« Réponse #59 le: mai 01, 2024, 08:51:07 pm »
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Merci Kashmir pour les réponses.

Pour ma part, j'ai été diagnostiqué pas mal en même temps que ma fille, et j'ai commencé de la médication depuis presque 2 ans. Cependant, j'en suis encore à ajuster mes doses, comme plein d'autres médicaments/hormones, je suis assez "résistante" à assimiler les molécules et donc l'effet est pas toujours perceptible. Et c'est difficile pour moi de réaliser un effet, à part si je ne la prends pas.
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dalporto

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« Réponse #60 le: mai 01, 2024, 10:27:08 pm »
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Meilleur solution faites pas d'enfants avec des modérateurs de forum.

Plume

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« Réponse #61 le: mai 01, 2024, 11:04:42 pm »
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Personnellement, j’ai en quelque sorte laissé tout cela de côté depuis très longtemps et essayé de faire comme si j’étais « normale » et que je n’avais rien de « particulier ». Ce n’était pas vraiment du déni, mais je n’aime pas trop les « étiquettes ». Et vu la tonne de médecins/spécialistes consultés au cours de mon enfance, sans réelles avancées à la clé (si ce n'est celles relatives à l'évolution du temps), je n'avais plus trop envie d'aller voir des médecins...

Reste que dans le cadre de mes problèmes qui sont apparus il y a environ 2 ans, j’ai été dans l'obligation d'aller consulter des médecins et d'évoquer cet ancien diagnostic, car ils nous posent diverses questions relatives à notre histoire… Nous sommes toujours à la recherche de ce que j’ai (je vais notamment devoir me faire hospitaliser durant plusieurs jours au mois de juin, au sein d’un service d’endocrinologie, pour voir si je n’ai pas une éventuelle maladie de Cushing : plusieurs symptômes et signes cliniques compatibles + taux de cortisol trop élevé, mais deux symptômes assez « typiques » sont absents : bosse de bison et faciès lunaire), car mes problèmes/symptômes sont toujours présents…
Pour le moment, les examens/analyses effectués n’ont pas permis de mettre le doigt sur ce que j’ai (je ferai peut-être un résumé de tout cela un peu plus tard) … On (médecin interniste d'un CHU + neurologue) m’a donc notamment parlé de troubles neurologiques fonctionnels (certaines personnes sont en fauteuil roulant) : https://www.chu-lyon.fr/sites/default/files/plaquette-infos-tnf.pdf ; https://www.chu-lyon.fr/trouble-neurologique-fonctionnel-tnf ; https://www.chu-lyon.fr/deploiement-region-programme-tnf… Est-ce parce que l'on n’a pas encore (le médecin interniste m’a notamment prescrit un scanner thoraco-abdomino-pelvien) trouvé autre chose ? Je ne sais pas… J’avais effectué un tas de recherches sur les maladies neurologiques lésionnelles, mais je n’avais jamais entendu parler des TNF… Personnellement, je n’avais initialement pas pensé à cela (je n'étais pas anti-vaccin, sinon je ne me serais pas fait vacciner), mais l’hypothèse selon laquelle cela pourrait avoir un lien avec le vaccin contre la Covid n’a pas été écartée, même si le lien direct de cause à effet est de toute façon impossible à prouver… Ma neurologue m’a dit qu’elle avait reçu plusieurs patients qui avaient développé un syndrome de Guillain-Barré, une sclérose en plaques, etc., ou bien encore des troubles neurologiques fonctionnels (TNF) à la suite de la vaccination contre la Covid… J’ai par la suite effectué quelques recherches en la matière et je suis tombée sur des études relatives au vaccin et aux TNF. Les dates coïncident, en tout cas… C'est, il est vrai, la seule chose "extraordinaire", c'est-à-dire qui sortait de mon quotidien, que j'ai faite avant l'apparition de mes symptômes... Cela peut donc être le "déclencheur", sachant qu'il y avait peut-être un terrain "vulnérable" ou "prédisposant" ... (J'étais déjà allergique à certains vaccins, qui plus est... DT Polio ou je ne sais plus...)
Le problème, c’est que ma neurologue m’a dit qu’elle ne pouvait en quelque sorte pas faire grand-chose pour nous, les patients atteints de troubles neurologiques fonctionnels… Car ils miment les symptômes relatifs à un tas de maladies neurologiques lésionnelles (AVC, sclérose en plaques, etc.), mais il n’existe pas de traitement spécifique pour les TNF, car c’est fonctionnel (mauvais fonctionnement du système nerveux central, qui peut être constaté via une IRMf, IRM dite fonctionnelle) et non lésionnel (résultats "normaux" en la matière) … Ma neurologue ne peut par exemple pas me donner le traitement relatif à la sclérose en plaques… En gros, ils nous disent de faire une psychothérapie (assez chère, au demeurant), entre autres… Il faudrait une prise en charge pluridisciplinaire, mais cette dernière n’existe souvent pas, donc on doit en quelque sorte se débrouiller… Pas facile quand on n’est pas riche, entre autres… D’autant plus que les TNF sont encore trop peu connus (diagnostic souvent tardif) … Vu depuis le temps que cela dure (cela compromet gravement mon avenir professionnel), mon médecin m’a dit qu’il voulait me faire passer en « affection de longue durée », mais la Sécurité sociale ne reconnaît pas les TNF… En revanche, elle reconnaît la dépression, par exemple… C’est à n’y rien comprendre… La dépression n’est pas plus grave que les TNF, qui peuvent d’ailleurs causer ou être accompagnés d’une dépression… L’évolution des TNF est apparemment souvent plus sombre que ce à quoi s’attendent les médecins, similaire à celle de maladies neurologiques lésionnelles (dégénératives, notamment) … Certains ont cela depuis des années...
Parmi les analyses effectuées, on m'a notamment fait faire le "test ELISA" (à spectre large), qui n'est pas considéré comme très fiable en France (beaucoup se tournent donc vers l'Allemagne), pour voir si éventuelle maladie de Lyme... Vu les chiffres inférieurs à un certain seuil, le résultat a été décrit comme "négatif", mais mon médecin m'a dit qu'il fallait surtout prendre en considération les signes cliniques et que vu que j'étais, certes, en dessous du seuil en question mais pas à 0, il serait bien que je prenne l'antibiotique au cas où... Donc il me l'a prescrit et je vais commencer à le prendre dans les prochains jours...
(Mon taux de B12 n'a, quant à lui, pas cessé d'augmenter... Fois 2 par rapport à la normale, présentement...)
On ne pourra pas dire que je n’ai pas fait les recherches nécessaires… (Si je ne les avais pas faites, nombre d’analyses/examens/etc. n’auraient pas été effectués.) Moi qui n’avais vu aucun médecin depuis 4 ans, je me suis bien « rattrapée » (ironie) … Je m’étais laissé 1 an… On y est…
Bref, tout cela pour dire que vu que parmi ma multitude de symptômes, j’ai des troubles de la mémoire (alors que j’avais une très grande mémoire), entre autres, j’aurai rendez-vous avec un neuropsychologue au mois d’août, pour un « bilan mémoire » … J'en profiterai pour lui parler de l'ancien diagnostic TDAH et d’un éventuel HPI/THPI…


Il ne vaut mieux pas que j'aie un enfant maintenant...

« Modifié: mai 03, 2024, 05:57:40 am par Plume »
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« Réponse #62 le: août 19, 2024, 04:55:21 pm »
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Qui a déjà passé (de sa propre initiative ou non) le test officiel WAIS IV ? Exposez votre expérience ainsi que vos ressentis / commentaires (relatifs à ladite expérience).

 

« Modifié: août 19, 2024, 05:02:02 pm par Plume »
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« Réponse #63 le: août 19, 2024, 10:03:41 pm »
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Je viens de faire des tests de QI trouvés sur le Net, ahah ! Si vous vous ennuyez ou si vous souhaitez faire mumuse : https://www.mon-qi.com/tests-de-qi.php.

Bon, il n’ont pas grand-chose à voir avec le test WAIS IV… Puis c'est fatigant à la longue, j'ai eu du mal à rester concentrée jusqu'au bout...


Spoiler for Hiden:





Fichu chronomètre…

Points faibles que je connaissais déjà : maths (problèmes à résoudre via calcul mental dans un temps imparti, notamment), logique mathématique, mémorisation d’images / de dessins (pas forcément de mots, en revanche), visuo-spatial (dans la vie de tous les jours, je n’ai d’ailleurs « aucun » sens de l’orientation) …



Dans le cadre de mes problèmes actuels (et qui commencent à dater), j’ai donc eu mon premier rendez-vous avec un neuropsychologue pour un « bilan mémoire » … Je lui ai notifié que j’étais peut-être encore dans la « moyenne » par rapport à la population générale ou de mon âge, mais qu’en raison de mes problèmes / symptômes, mes capacités personnelles s’étaient bien détériorées par rapport à celles que j’avais auparavant (et dont il n’avait pas connaissance). Il m’a dit (je m’en doutais) qu’il ne pourrait mesurer mes capacités que par rapport à une « moyenne » (exemple : personnes qui se situent dans ma tranche d’âge) …

Dans le cadre du premier rendez-vous, il a notamment testé ma mémoire des mots et il m’a dit que ma mémoire n’était pas mauvaise, et même plutôt bonne. Je n’ai pourtant pas réussi à me souvenir (sans aide de sa part) de tous (16) les mots vus et qu’il m’a demandé de citer à 3 ou 4 reprises au cours de la séance, après avoir effectué d’autres exercices entre-temps. 4 mots par 4 mots, j’arrivais bien à m’en souvenir instantanément : au début, il me montrait 4 mots, lesdits mots disparaissaient de l’écran et je parvenais à m’en rappeler. Mais à la fin, quand il m’a demandé de citer les 16 mots préalablement vus, j’en avais oublié quelques-uns (pas plus de 4, je crois), car je focalisais souvent mon attention sur les derniers mots vus. La dernière fois (à la fin de la séance) était la meilleure, je crois : 15/16. Il ne m’en manquait qu’1, que j’ai réussi à retrouver (« tilleul ») quand il m’a dit « arbre ». En revanche, lorsqu’il tournait les pages d’un cahier, je parvenais très bien à savoir / repérer si le mot qui figurait sur la page en question faisait ou non partie des 16 mots préalablement vus.

Je pense que dans le cadre de tels exercices, ma mémoire est meilleure lorsqu’il est question de mots (vs dessins ou chiffres). Mais les exercices en question ne testent / reflètent pas trop les problèmes que je rencontre au quotidien (souvent chercher ses mots, les manger / problèmes d'articulation, souvent employer un mot à la place d'un autre, aller dans une pièce et ne plus savoir pourquoi à l'arrivée, être sur le point – dans le cadre d’un « débarrassage de table » – de ranger dans le frigo des choses qui n'ont rien à y faire, etc., le tout bien plus souvent qu'avant), à mes yeux...

En revanche, à un moment donné, il m’a demandé de reproduire un dessin assez complexe (figures géométriques contenant d'autres figures géométriques, lignes dans un triangle, etc.) et pas vraiment passionnant… Ce que j’ai fait, petit bout par petit bout, sans vraiment regarder le dessin dans son ensemble… Il m’a ensuite fait faire d’autres exercices, puis à un moment donné, il m’a dit de refaire le dessin que j’avais fait quelques minutes plus tôt, sans avoir le modèle sous les yeux… Problème : je ne me souvenais quasiment plus du tout (seulement de quelques détails : 3 p’tits ronds ici, etc.) du dessin en question, que je n’avais d’ailleurs même pas essayé de mémoriser la première fois, car je pensais que l’exercice consistait juste à reproduire le dessin (fonctions exécutives) … Sur cet exercice (refaire le dessin quelques minutes plus tard sans avoir le modèle sous les yeux), je pense donc que je me situais en dessous de la moyenne… Il m’a dit que je m’en serais peut-être mieux sortie si je n’avais pas procédé comme je l’avais fait lors de la reproduction du dessin : détails / petit bout par petit bout VS vision d’ensemble…

Dans une semaine, j’aurai le second rendez-vous relatif au « bilan mémoire ». Et à la fin du premier rendez-vous, il m’a dit que par curiosité, il serait peut-être bien de prévoir deux rendez-vous supplémentaires d’1 h chacun : 1 concernant le QI et 1 concernant l’attention (probablement car je lui avais préalablement dit qu’un TDAH avait été diagnostiqué durant mon enfance).

Concernant le test (je ne sais pas lequel) relatif à l’attention, il m’a dit que le résultat était susceptible d’être « faussement normal », notamment en cas d’hyper-concentration au moment M. (Vu que j’ai tendance à vouloir faire les choses bien, je pense que je ferai partie de ceux qui fournissent beaucoup d’efforts pour rester concentrés et maintenir leur attention au moment M…)

Concernant le QI, je ne sais pas s’il faisait vraiment (supposition) référence au test officiel WAIS IV, même s’il m’a dit qu’il n’en utilisait qu’un… Mais 1 h, cela me paraît assez court… À moins qu’il ne souhaite pas me faire passer les sous-tests optionnels supplémentaires…
En outre, d’après ce que j’ai compris, il n’a pas l’air spécialisé en la matière (HPI, notamment), car il m’avait préalablement parlé d’un endroit où il y avait des personnes qui s’occupaient principalement de cela, et il est écrit "bilan mémoire" sur sa porte / plaque…
Quand il m’a proposé le rendez-vous supplémentaire, je n’ai pas osé lui dire non, mais vu mes problèmes (neurologiques, notamment) actuels, je me suis dit que ce n’était probablement pas le moment idéal pour passer un test de QI…
Quoi qu’il en soit, je pense que mes problèmes actuels + mon TDAH + le stress vont avoir un impact négatif, et que mon QI global sera de toute façon probablement (ce n'est d'ailleurs pas rare) hétérogène (faiblesses en maths, etc.) et peut-être "incalculable" ("non significatif", du moins) au final… (En pareil cas, certains préfèrent d’ailleurs parfois calculer l’IGA, l’indice d’aptitude générale…)
Du reste, le test WAIS IV n’est apparemment pas forcément suffisant et devrait être accompagné d’un examen relatif à la personnalité…
D’ailleurs, concernant le HPI, les pratiques ne sont pas identiques : certains ne s’en tiennent qu’au chiffre / QI global obtenu pour valider ou non l’hypothèse (non si QI global < 130, même si présence d’un indice particulier > 130), d’autres mettent l’accent sur un indice particulier > 130 (c'est souvent l'ICV qui est supérieur aux autres indices, je trouve) pour valider l’hypothèse, d’autres substituent le score obtenu à un sous-test optionnel à celui obtenu dans le cadre d’un autre sous-test…
Par ailleurs, il va falloir que je lui demande combien tout cela va me coûter, car je ne suis pas riche et s’il ne fait cela que pour l’argent, ce n’est pas la peine… (Je lui ai dit que je n'aimais pas les "étiquettes" et il m'a dit qu'il me comprenait...) Aucun créneau de rendez-vous disponible avant le mois de décembre prochain, de toute façon…

« Modifié: août 19, 2024, 10:47:33 pm par Plume »
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cibiou

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« Réponse #64 le: août 20, 2024, 05:42:09 am »
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Je me méfie de toutes ces choses là - ce qu'on est ( à un temps t) et ce qu'on en fait et comment la personnalité et les actes sont influencés par les circonstances de la vie, ce sont beaucoup trop de paramètres pour être quantifiés correctement. Et quid des prophéties autoréalisatrices?

Il y a vingt ans, alors que j'étais une introvertie inadaptée avec très peu d'amis passant mon temps entre la bibli, le cinéma et mon lit, mon directeur de stage m'a qualifiée de "futur leader charismatique". J'ai bien rigolé sur le moment et je l'ai trouvé complètement à côté de la plaque. Mais peut-être que ça m'est resté en tête et que ça m'a influencé dans la suite de ma carrière. Hier, à la suite de l'annonce d'une promotion conséquente (mais assez fortuite avouons-le), on m'a qualifiée de "natural born leader". Dans 20 ans, cibiou à l'Elysée...
Donc, ce directeur? visionnaire et fin psychologue ou démiurge?

Plume

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« Réponse #65 le: août 20, 2024, 04:06:48 pm »
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Alors ça, c’est encore autre chose… ^^ Cela me fait par exemple penser à mon prof de maths au collège qui m’avait ri au nez (je n’étais pas douée en maths) lorsque je lui avais dit que je comptais faire un bac scientifique… Je n’étais, certes, pas très douée en maths, mais j’ai finalement tout de même réussi à obtenir mon bac S, avec mention en prime.

En revanche, mes propres « prophéties » / « craintes » ont tendance à se réaliser… Mais cela, c’est l’art de l’autosabotage ! ^^

Pour ce qui est de mon premier rendez-vous avec le neuropsychologue en question, un mystère restera probablement irrésolu… À la fin du rendez-vous (vers midi), je ne sais pas pour quelle raison, il m’a demandé (comme s’il voulait me proposer quelque chose ensuite) la chose suivante : « Sinon, vous êtes venue à pied ou en voiture ? » Je lui ai répondu que quelqu’un m’avait accompagnée et à partir de ce moment-là, il n’est pas allé plus loin et il a complètement changé de sujet… J’y ai repensé par la suite et j’ai trouvé cela bizarre…

« Modifié: août 20, 2024, 04:34:41 pm par Plume »
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« Réponse #66 le: août 20, 2024, 05:39:15 pm »
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Wechsler_Adult_Intelligence_Scale



Citer

Les tests de quotient intellectuel (QI) en général ont toujours été sujets à débat. Ils sont souvent basés sur une vision limitée de l’intelligence, mettant l’accent sur des compétences spécifiques comme la résolution de problèmes logiques ou la mémoire verbale. Cela ne tient pas compte des autres formes d’intelligence, telles que l’intelligence émotionnelle ou créative, qui sont tout aussi importantes.

[...]

Les tests de quotient intellectuel (QI) et en particulier le test WAIS-IV sont-ils véritablement fiables et légitimes ? C’est une question qui suscite de nombreuses interrogations chez les individus se demandant s’ils peuvent se fier à ces tests et aux psychologues qui les administrent. En tant que scientifique, je vais tenter d’explorer cette question sous un angle rationnel et objectif.

Tout d’abord, il convient de souligner que le test WAIS-IV est largement utilisé dans le domaine de la psychologie pour évaluer l’intelligence chez les adolescents et les adultes âgés de 16 à 79 ans. Il est considéré comme l’un des tests psychométriques les plus complets et standardisés pour mesurer le QI. Cependant, il est important de noter que l’intelligence est un concept complexe et multifacette, et qu’un seul test ne peut prétendre en capturer toute l’étendue.

Le WAIS-IV se compose de plusieurs sous-tests qui évaluent différentes capacités cognitives telles que la compréhension verbale, le raisonnement perceptif, la mémoire de travail et la vitesse de traitement. Ces sous-tests sont conçus de manière à mesurer les compétences dans des domaines spécifiques, mais ils ne peuvent pas fournir une mesure exhaustive de l’intelligence globale d’un individu.

Un aspect important à considérer est la validité scientifique des tests de QI. Les concepteurs du WAIS-IV ont effectué des études approfondies pour établir sa validité et son étalonnage par rapport à des échantillons représentatifs de la population. Cependant, il est également vrai que le concept d’intelligence est sujet à débat dans la communauté scientifique, et il n’existe pas de définition universellement acceptée de l’intelligence. Par conséquent, bien que le test WAIS-IV puisse fournir des mesures utiles dans certaines situations, il ne peut pas prétendre représenter une mesure complète et définitive de l’intelligence d’une personne.

Il est également important de reconnaître les limites et les biais potentiels des tests de QI. Par exemple, certains individus peuvent être sujets à des faux positifs ou à des échecs en raison de la pression liée aux tests. De plus, le test WAIS-IV est étalonné en fonction de la langue et de la culture, ce qui soulève des questions sur son applicabilité universelle. Les résultats peuvent être influencés par des facteurs tels que l’éducation, l’environnement socio-économique et la familiarité avec la culture de référence.

En ce qui concerne le coût des tests de QI, il est vrai qu’ils peuvent être onéreux et non remboursés dans de nombreux cas. Cela soulève des questions quant à leur accessibilité et à leur utilité publique. Cependant, il convient de noter que la passation et l’interprétation de ces tests nécessitent une expertise et des ressources considérables de la part des psychologues, ce qui peut justifier en partie leur coût.

En conclusion, les tests de QI, tels que le WAIS-IV, ne doivent pas être considérés comme des mesures absolues de l’intelligence d’un individu. Ils peuvent fournir des informations utiles sur certaines capacités cognitives, mais ils ne représentent qu’une facette de l’intelligence globale. Il est important de les considérer avec prudence, de tenir compte de leurs limites et de les interpréter dans un contexte plus large. Les tests de QI ne définissent pas la valeur ou le potentiel d’un individu, et il est crucial de reconnaître la diversité et la complexité de l’intelligence humaine au-delà de ce qu’un test peut mesurer.


https://introverti.news.blog/2020/02/20/les-tests-de-qi-ou-test-wais-4-sont-elles-de-belles-arnaques/




Citer


Limitations


Comme tous les tests de QI, le WAIS IV souffre de limitations, qui sont décrites dans l'article sur le QI : http://wiki.zebras-crossing.org/doku.php?id=articles:qi.


Exemples :

- La présentation habituellement rencontrée de la courbe en cloche des QI donne l'impression que la répartition des QI de la population d'un pays est une gaussienne, et que les tests sont étalonnés par pays pour que dans chaque pays l'écart-type ait une valeur donnée (15 dans le cas du WAIS). Mais rien ne prouve que la répartition des QI est une gaussienne, en particulier pour les pays qui ont été peuplés par immigration de populations hétérogènes. Dans le cas où plusieurs populations hétérogènes sont présentes dans un pays, la courbe de répartition des QI pourrait être une superposition de gaussiennes.
Vouloir “forcer” sur une telle population un écart-type de 15 (cas du WAIS) va alors amener à “comprimer” la dispersion des QI, et à sous-estimer les cas de douance (et de débilité). Et, de facto, la modélisation par une gaussienne de la courbe des QI d'une population, telle que le font les tests en parlant de moyenne et d'écart-type, est une fabrication, un artifice. La répartition réelle des QI d'une population a toutes les chances de ne pas être une gaussienne parfaite, et il est très probable que le nombre de personnes ayant un QI supérieur à 130 (ou deux écarts-types, pour généraliser) est différent de 2,28 %. Il peut très bien y avoir des bosses et des trous un peu partout sur la courbe.

- Les tests de QI sont ré-étalonnés lors d'un changement de version (exemple : passage du WAIS III au WAIS IV). Or il a pu être observé que quand on garde une version ancienne d'un test sans la ré-étalonner, il arrive que dans certains pays et sur certaines périodes, le QI moyen de la population, tel que mesuré par ce test invariant, évolue significativement, et augmente de 3 à 7 points de QI par décennie. Cet effet est appelé « effet Flynn ». Si les tests sont ré-étalonnés périodiquement, il serait donc possible, pour une personne, d'être par exemple testée avec un QI de 137, et 20 ans après avec un QI de 123 tel que mesuré par la version suivante du test, le changement dans le score obtenu ne résultant pas d'un changement de son intelligence mais d'un effet Flynn important en conjonction avec un ré-étalonnage du test (le QI moyen de la population, dans cet exemple, ayant progressé de 14 points sur la période). Note : cette vision de l'effet Flynn est contestée.

- Le QI peut être affecté temporairement ou durablement par diverses maladies physiques.
Le résultat du test présente une grande sensibilité aux difficultés psychologiques et de comportement de la personne qui passe le test.

- Etc.



Certaines limitations particulières à ce test sont détaillées ici.


Le WAIS IV permet au psychologue expérimenté d'établir des diagnostics, mais cette capacité repose plus sur l'expérience du psychologue et ce qu'il a observé lors du passage du test que sur le test lui-même. Par exemple, le subtest des cubes est une occasion de repérer une dyspraxie, mais le manuel du test ne comporte pas de procédure de diagnostic de cette pathologie à l'aide de ce test.

Cette difficulté à poser un diagnostic est une conséquence de la manière dont le Manuel d'interprétation est construit. En effet, ce manuel présente des tableaux, chaque tableau illustrant la performance moyenne des personnes souffrant de telle caractéristique ou telle pathologie. Voici la liste des groupes spécifiques pour lesquelles un tableau de performance moyenne est fourni :

   - Sujets identifiés comme à Haut potentiel
   - Retard mental léger ou modéré
        > Retard mental léger
        > Retard mental modéré
    - Fonctionnement intellectuel limite
    - Troubles des apprentissages
        > Trouble de la lecture
        > Trouble du calcul
    - Trouble déficit de l'attention / hyperactivité
    - Traumatisme cérébral
    - Trouble autistique
    - Syndrome d'Asperger
    - Trouble dépressif majeur
    - Déficit cognitif modéré
    - Probable démence d'Alzheimer de sévérité modérée

Le Manuel d'interprétation contient un tableau de performance moyenne pour chacun de ces groupes. Il indique donc : « Si la personne a telle caractéristique, voici la performance moyenne attendue ». Le manuel n'indique pas : « Si la personne a telle performance moyenne, voici la caractéristique ou la pathologie probable ». Il est orienté diagnostic => résultat du test, et non résultat du test => diagnostic. C'est au psychologue de construire le raisonnement résultats du test => caractéristiques probables de la personne. L'analyse du résultat du test, telle qu'elle est restituée à la personne, dépend donc fortement du praticien.



[Par ailleurs,] l'étalonnage du test est conçu pour masquer les effets de l'âge, et, pour ce faire, est réalisé par tranche d'âge. Le WAIS IV distingue 11 tranches d'âge :

    - 16-17 ans (plus précisément, de 16 ans 0 jour à 17 ans 11 mois 30 jours)
    - 18-19 ans (11 mois et 30 jours, etc.)
    - 20 à 24 ans
    - 25 à 29 ans
    - 30 à 34 ans
    - 35 à 44 ans
    - 45 à 54 ans
    - 55 à 64 ans
    - 65 à 69 ans
    - 70 à 74 ans
    - 75 à 79 ans
    - 20 à 34 ans : cette tranche d'âge supplémentaire est appelée “groupe de référence”

L'étalonnage du WAIS IV est réalisé pour chacune de ces tranches d'âges, chaque tranche d'âge ayant par étalonnage et par définition un QIT moyen de 100. Les effets de l'âge sur la performance sont donc masqués, chaque tranche d'âge disposant de sa propre table de conversion des notes brutes aux subtests en notes standards.

Il est néanmoins possible de mettre en lumière l'évolution des performances en fonction de l'âge, en utilisant le manuel d'administration et de cotation dans le sens “QIT théorique” vers “notes brutes obtenues aux subtests”. Pour ce faire, il faut créer des profils théoriques, un par tranche d'âge, ayant tous exactement un QIT de 100 tel que mesuré pour leur tranche d'âge, et une note globale à chaque subtest de 10. Il est alors possible de retrouver la note brute moyenne obtenue à chaque subtest pour chaque tranche d'âge, puis de refaire la cotation, non pas en utilisant la table de conversion adaptée à la tranche d'âge, mais la table de conversion “note brute vers note standard” du groupe de référence, qui va servir d'étalon de performance pour évaluer la performance relative des autres tranches d'âges.


[…]



Il est possible de réaliser la même étude pour les surdoués, en construisant des profils théoriques ayant un QIT de 130 tel que mesuré pour leur tranche d'âge. Voici les performances obtenues pour les différentes tranches d'âges, telles que mesurées par la table de cotation du groupe de référence :

Spoiler for Hiden:






On constate là aussi une dispersion des différents indices en fonction de l'âge, avec un bon maintien de la compréhension verbale et un effondrement de la vitesse de traitement.

Il est clair que le surdoué, tel que défini par “deux écarts-types au-dessus de la moyenne”, n'est surdoué que relativement à sa tranche d'âge, et pourra présenter des performances ordinaires à un âge avancé. Bien sûr, il n'est ici question que de moyennes statistiques, chaque personne étant un cas particulier.




- Un test qui n’est pas spécifiquement conçu pour détecter les surdoués : À l’origine, le test de QI a été créé pour détecter les déficients intellectuels et non pas les hauts potentiels. Le test a une approche scolaire qui ne correspond pas au mode de pensée de tous les surdoués.
En effet, les consignes ne sont pas adaptées et elles peuvent déstabiliser un surdoué qui trouvera la question trop ouverte ou trop pauvre en contexte. Il va se demander où se trouve le piège et risque de partir dans des réponses plus compliquées que ce qui est attendu, voire de ne pas répondre.
Par exemple, à la question « Quelle est la température d’ébullition de l’eau ? », la réponse attendue est 100 °C. Mais un surdoué pourrait avoir des difficultés à répondre, car la question pose une hypothèse implicite : la pression correspond à la pression atmosphérique.

- Un test qui ne prend pas en compte certaines atypies fréquentes chez les surdoués : Une atypie telle que l’hypersensibilité peut être mise à mal si l’environnement le jour du test n’est pas idéal. Par exemple : Des bruits de tic-tac d’un chronomètre ou de travaux dans la rue, une luminosité trop forte, etc.
D’éventuels handicaps peuvent aussi masquer la douance et réciproquement.

- Un test qui se focalise sur le résultat et pas sur la réflexion : L’épreuve d’arithmétique, par exemple, se base sur la connaissance des tables de multiplication. Mais certains surdoués ne les connaissent pas par cœur, ce qui complique cette épreuve. Le résultat peut ici aussi être faussé, alors même que ces personnes sont capables habituellement d’aborder des calculs bien plus complexes.

De la même manière, certaines épreuves sont chronométrées. Or, un surdoué qui est habitué à douter, à vérifier et à revérifier ses réponses pour correspondre aux attentes des autres peut sembler lent en apparence alors qu’il aura trouvé la bonne réponse quasiment immédiatement.

- Un test qui ne peut pas mesurer au-dessus d’un certain point : Le test comprend différentes épreuves (subtests). Chaque subtest comprend 19 questions qui deviennent de plus en plus difficiles. Or, si l’on donne 19 bonnes réponses, on ne découvre pas le niveau de difficulté maximal que l’on aurait pu atteindre, le test s’arrêtant avant. Cela fausse potentiellement le résultat. C’est comme si le test était un radar de vitesse avec un maximum de 160 km/h. Si vous roulez à 180 km/h, le radar affichera quand même 160 km/h.





Cotation

Chaque subtest a ses règles de cotation, et la cotation de chaque subtest donne la note brute obtenue au subtest. La note brute maximale pouvant être obtenue à un subtest dépend du subtest, et varie d'un subtest à l'autre. Par exemple, la note brute maximale pouvant être obtenue au subtest Arithmétique est 22, au subtest Barrage est 72, au subtest Code est 135.

Ensuite, le psychologue utilise une table pour convertir la note brute de chaque subtest en note standard, comprise entre 1 et 19. Il est important de noter que le tableau de conversion de note brute en note standard dépend de l'âge de la personne qui a passé le test. Il existe un tableau de conversion pour chaque tranche d'âge, et il y a 11 tranches d'âge différentes, la première étant 16-17 ans, et la dernière étant 75-79 ans. En conséquence, pour des réponses identiques, et donc des notes brutes identiques, deux personnes situées dans deux tranches d'âge différentes auront des notes standards différentes aux subtests, et par voie de conséquence, des valeurs différentes d'indices et de QIT.

Pour calculer chaque indice, les notes standards des subtests principaux de l'indice sont d'abord additionnées, puis une table est utilisée pour déterminer l'indice et l'intervalle de confiance à partir de la somme des notes standards. Cette table ne dépend pas de l'âge de la personne, la correction en fonction de l'âge ayant été faite au niveau de la conversion des notes brutes en notes standards. Par exemple, pour calculer l'indice de compréhension verbale, le psychologue calcule d'abord la somme des notes standards des subtests Similitudes, Vocabulaire et Information, puis utilise la table A.3 du manuel d'administration et de cotation pour déterminer l'ICV, le rang percentile, et les intervalles de confiance à 90 et 95 %.

De même, pour calculer le Quotient Intellectuel Total, les notes standards obtenues aux 10 principaux subtests sont additionnées, et la table A.7 permet de déduire de cette somme des notes standards le QIT, le rang percentile, et les intervalles de confiance à 90 et 95 %. Pour prendre un exemple, une somme des notes standards de 141 donne un QIT de 130, un rang percentile de 98, un intervalle de confiance à 90 % de 125 à 133, et un intervalle de confiance à 95 % de 124 à 134.

Différents tableaux donnent la possibilité de calculer un indice qui comporte trois subtests principaux avec les notes standards de seulement deux subtests, ou de calculer le QIT avec les notes standards de seulement 8 ou 9 subtests principaux.



http://wiki.zebras-crossing.org/doku.php?id=articles:wais

https://www.happygifted.fr/les-limites-du-test-de-qi-pour-un-adulte-surdoue/

https://www.rayuresetratures.fr/qi-heterogene/


« Modifié: août 20, 2024, 07:30:02 pm par Plume »
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« Réponse #67 le: août 21, 2024, 06:22:00 am »
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Ah bah tiens, en effectuant des recherches sur ce sujet, je suis notamment tombée sur le forum suivant et sur un fil intitulé « Douance et Traits Autistiques » : https://www.adulte-surdoue.fr/viewtopic.php?t=140 ...

En fait, cela ne m’étonne pas que certains individus fassent de tels liens et se posent ce genre de questions, étant donné que certains traits, certains problèmes et certaines caractéristiques peuvent correspondre (en partie) à plusieurs choses (=> risque d’erreur de diagnostic), comme certains symptômes peuvent correspondre à plusieurs maladies… (Si l’on doit faire tous les tests, on n’est pas sorti de l’auberge…) Il est vrai que certains individus cumulent plusieurs troubles (TSA + TDAH, etc.) … Néanmoins, ce n’est pas parce qu’une personne présente certains « traits autistiques » (la personne qui a créé le sujet en question a pris soin de ne pas écrire « autisme » ou « TSA ») qu’elle a forcément un TSA… (Ce dernier est d'ailleurs plus difficilement et donc sous-diagnostiqué chez les femmes : https://www.autisme-cq.com/wp-content/uploads/2020/08/Brochure_autisme-femmes-Graaf-1.pdf...) Ces discussions sont néanmoins intéressantes.

Certains questionnaires trouvables sur le Net et qui ne peuvent pas remplacer un vrai diagnostic posé par un professionnel ont été mentionnés… Je me suis « amusée » à en faire quelques-uns…



Premier questionnaire : https://rdos.net/fr/ :


« Votre résultat Aspie : 119 de 200

Votre score neurotypique (non autistique) : 91 de 200

Vous semblez présenter des traits à la fois Aspie et neurotypiques. [Pas étonnant, à mes yeux…] »

Spoiler for Hiden:




Écart significatif (Aspie > neurotypique) dans 3 catégories : talent, perception et relations.

Concernant « l’aspect social » et la « communication », mes résultats (« moyens ») sont très proches / similaires (différence minime : 0,2 et 0,4) dans les deux cas (Aspie et neurotypique). 

Contrairement à d’autres, il n’est donc pas écrit « vous êtes très probablement un Aspie[-rateur] » (pardon, je suis fatiguée ^^).




Autres questionnaires
: http://obduino.ca/aspi/AspergerIndex.html :





Quotient Autistique (AQ) : 31 sur 50.

Quotient Méthodique Révisé (SQ-R) : 78 sur 150.

Quotient Amitié et Relation (FQ) : 48 sur 140.

Quotient Empathique (EQ) : 60 sur 80. 



https://fr.wikipedia.org/wiki/Empathie_des_personnes_autistes

« Modifié: août 21, 2024, 07:10:06 am par Plume »
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Lisa

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« Réponse #68 le: août 21, 2024, 10:49:32 pm »
0
Si j'étais toi, j'essayerais de ne pas essayer de "deviner le test" avant d'avoir fini le bilan du neuropsy... Je ne penses pas que tu serais plus rassurée si tu revoyais des questions que tu aurais fait auparavant, tu aurais alors l'impression "d'avoir triché"...

Ceci dit, pour l'attention, je sais que mes limites personnelles étaient visibles surtout dans les tâches d'attention divisées, ou lorsque le temps de réaction est en jeu. À voir si tu as des tests similaires. Mais mon conseil serait de t'en remettre à l'expertise de celui qui te fait le bilan, et de te questionner quelle serait ta réaction à la conclusion X ou la conclusion Y... comment tu te sentirais qu'on confirme une douance? un tdah? profil dans la moyenne? Déçue? Heureuse? Fâchée qu'on ne "trouve" rien, encore? C'est plus là que tu as des réflexions/du contrôle...
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« Réponse #69 le: août 22, 2024, 02:19:34 am »
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Je ne peux pas connaître les questions du test à l’avance et ce n’est pas ce que je souhaitais savoir (j’aurais effectué des recherches sur le Net sinon). Ce que je voulais savoir, c’est comment celles et ceux (s’il y en a) qui ont passé le test WAIS-IV ont vécu ladite expérience (leurs ressentis, etc.). J’ai déjà lu les expériences d’autrui sur d’autres forums et j’ai trouvé cela intéressant. (Les personnes en question disaient d’ailleurs que les tests de QI trouvables sur le Net n’avaient quasiment rien à voir – exercices différents – avec le test WAIS-IV et que, par conséquent, il était inutile de chercher à s’entraîner au préalable, d'autant plus qu'il y a des exercices pratiques / physiques.) Je connaissais déjà ce test (son nom et le nom des indices) auparavant, car je m’étais déjà renseignée sur le HPI, etc., qui ne sont pas des notions nouvelles pour moi (on m'en avait déjà parlé), mais je ne sais pas si c’est vraiment le test que mon neuropsychologue avait en tête.

L’as-tu passé, toi ? (Si oui, peux-tu me faire part, si tu le souhaites, de tes résultats chiffrés détaillés, car je trouve cela intéressant.) Car sur un autre fil, tu avais dit à Berslak que cela avait été confirmé par un psy, mais je ne sais pas trop si tu parlais du TDAH ou du HPI…

Pour ce qui est de l’attention, je ne sais pas du tout quel test il compte me faire passer et je n’ai pas cherché. Et je ne pense pas qu'il soit possible de s'entraîner en la matière non plus...
Le diagnostic TDAH avait déjà été posé par des spécialistes (hôpital parisien connu) lorsque j’étais enfant et une sorte de « cobaye » (le TDAH n’était pas très connu – et encore moins à la mode – à l’époque en France). Et j’ai pris de la Ritaline durant 7 ans… Cela fait partie des antécédents médicaux que les médecins regardent et ne remettent pas en question lors des rendez-vous. Je ne me rappelle plus du tout comment le diagnostic s’était déroulé. Il faut dire que j’avais vu une ribambelle de spécialistes… D’ailleurs, contrairement à ce qu'a prévu le neuropsychologue, je n’avais pas passé qu’un petit test lors d'une seule séance d’1 h, au contraire… J’avais eu plusieurs rendez-vous, etc.

Le neuropsychologue en question souhaite peut-être savoir si le TDAH est toujours présent, car il peut s’atténuer, voire « disparaître », à l’âge adulte… Je pense qu’il est toujours présent, même si avec le temps, je suis heureusement (car il était sévère) parvenue à l’apprivoiser / mieux le gérer et à compenser certaines choses… Il se manifeste surtout lorsque quelque chose ne me passionne pas ou lorsque je ne suis pas contente, ou à l’inverse très contente, par exemple. Je parle toujours très vite, je peux couper la parole à autrui, d’autant plus lorsque je suis stressée ou excitée, etc. Je suis toujours un tantinet impulsive… Et j’ai toujours un peu de mal avec la frustration, même si je gère mieux les choses (au moins en apparence ^^). Je suis facilement distraite, émotions exacerbées, procrastination, impossible d'arrêter de penser, etc. Le TDAH, ce n'est d'ailleurs pas qu'un problème d'attention... Moi, j'avais et ai toujours (même si mieux géré) tout le côté hyperactif-impulsif en prime, et c'est cela qui causait le plus de problèmes...

Le neuropsychologue m’a par exemple dit que le résultat du test relatif à l’attention (= qu'une partie du TDAH, donc) risquait d’être faussement normal en cas d’hyperconcentration au moment M… Sous-entendu : il n’est pas fiable à 100 %. Or, je pense qu’en tant qu’adulte, je vais être capable (d’autant plus que je suis perfectionniste) de fournir les efforts nécessaires pour bien rester concentrée au cours du test. Le résultat du test passé au moment M sera donc peut-être normal…

Quelles seraient mes réactions lors des résultats ? Je ne sais pas… Les résultats en question peuvent d’ailleurs dépendre du praticien qui a fait passer les tests… À vrai dire, je ne sais même pas si je vais accepter de faire les tests en question… Ce n’est pas moi qui lui ai demandé de les passer… « Par curiosité », « je dois en avoir un (test de QI) quelque part », m’a-t-il dit… Mais 1) il faut que je lui demande combien cela va me coûter (s’il veut juste se faire du pognon et qu’il ne rédige pas de bilan détaillé et utile à la fin, ce n’est pas la peine), et 2) il n’a pas l’air spécialisé en la matière… Je ne l'ai pas choisi et je ne lui fais pas particulièrement confiance (je pense que les spécialistes vus durant mon enfance étaient plus compétents), d’autant plus que je ne l’ai vu qu’une fois… (Lorsque je lui ai parlé de mes problèmes neurologiques et de la thérapie cognitivo-comportementale que les médecins recommandent en pareil cas, il m’a parlé de psychanalyse… Je lui ai répondu quelque chose comme : « il est vrai qu’on ne sait pas toujours quelle thérapie est la mieux adaptée à notre cas, mais apparemment, une psychanalyse n’est pas trop conseillée aux gens comme moi, qui ont déjà tendance à trop réfléchir en permanence… » Il m’a répondu : "Ah oui, peut-être" … Pour ce qui est du HPI, qui n'est ni un trouble ni une maladie, il voulait me communiquer le nom d’un psy spécialisé en la matière…) Plus globalement, je ne fais pas confiance de manière absolue aux psys, etc. (cf. mes expériences passées, entre autres ; je commence malgré moi à très bien connaître cet univers), et je prends les tests de QI, entre autres, avec des pincettes…

Je ne pense pas être HPI, déjà… Puis je vais probablement être stressée, etc. (Il ne faut pas voir cela comme un contrôle passé à l'école, mais je ne peux pas m'empêcher de ressentir ça comme cela... Et vu mes problèmes actuels, ce n'est vraiment pas le moment idéal... En outre, j'ai généralement besoin de tout préparer en amont, y compris mes rendez-vous médicaux ; or là, je ne vais rien pouvoir préparer du tout...)
Donc ce qui risque de m’agacer, c’est plutôt, imaginons : QI trop hétérogène, donc bilan / résultat « non concluant » (= « on ne sait pas trop », à différencier de « résultat négatif »), QI total non communiqué car non pertinent / significatif, compte rendu non détaillé (cela arrive souvent, surtout lorsque le psy en question n’est pas spécialisé en la matière, car un psy spécialisé parvient à effectuer certaines analyses intéressantes – à partir des scores obtenus aux différents sous-tests, etc., et de la personnalité de la personne en question – en dépit de la présence d’un QI hétérogène) et inutile, et donc plusieurs centaines d’euros dépensées pour rien…
Par ailleurs, concernant le HPI, le test de QI n’est pas suffisant et doit en principe – afin que l’analyse soit plus globale – être accompagné d’un test relatif à la personnalité, apparemment… Le neuropsychologue m’en a d’ailleurs parlé (il m'a dit que le test de QI ne serait pas suffisant), mais il ne compte pas me le faire passer, car il n’est pas spécialisé en la matière… Il va juste me faire passer un test de QI d’1 h, apparemment... (Il ne pourra donc pas interpréter certains résultats à la lumière de ma personnalité, de mes caractéristiques ou de certains de mes problèmes, étant donné qu’aucun entretien n’a été réalisé pour cela. Il ne connaît quasiment rien de moi, en somme.)

Si je les fais, que les résultats soient clairement négatifs ou positifs, je souhaite surtout qu’ils soient utiles à quelque chose (= me proposer une solution, m’orienter vers quelque chose – prise en charge adaptée – ou vers quelqu’un – professionnel spécialisé dans tel ou tel domaine –) … Car, que vais-je en faire, moi toute seule ?! Rien... Je connais déjà mes problèmes et mes caractéristiques (personnalité, points forts, points faibles, etc.) … Tellement qu'à force d'y avoir réfléchi, je ne fais que tourner en rond maintenant... Le reste, c’est juste une question d’ « étiquette », ce qui me fait d’ailleurs penser aux erreurs de diagnostic… (Le neuropsychologue en question sait que je n’aime pas les étiquettes et pour ce qui est du HPI, par exemple, il était d’accord avec moi concernant les trucs « à la mode » …)

Pour ce qui est du TDAH, si le diagnostic déjà établi est confirmé, cela ne m’étonnera pas… (Mais comment pourra-t-il sérieusement confirmer ou infirmer un diagnostic d'hyperactivité sur la seule base d'un test relatif à l'attention, qui n'est qu'une partie du TDAH ?!) S’il n’est pas confirmé, cela m’étonnera un petit peu / beaucoup (vu mes caractéristiques), je serai dubitative (et si je le souhaite, je pourrai toujours aller consulter un spécialiste en la matière ensuite), mais cela ne me décevra pas pour autant. Je veux dire, je ne souhaite pas particulièrement qu’il soit positif. Ce n’est pas un désir. Ce n’est bien évidemment pas moi (ni mes parents) qui avais demandé à être diagnostiquée lorsque j’étais enfant et que mes problèmes comportementaux (que je ne maîtrisais pas à l’époque) étaient on ne peut plus évidents (dès mon plus jeune âge) … Sur le plan comportemental, j’étais tout bonnement une « catastrophe » … Et le diagnostic de TDAH en question n’a jamais été une fierté ou quelque chose de positif pour moi ; il ne m’a rien apporté dans la vie et je n’en parlais pas à mes camarades, etc. Je préfèrerais n’avoir aucun trouble / problème. Je ne fais pas partie des gens qui courent après de tels diagnostics (HPI, etc.), je souhaite simplement que l’on trouve l’origine de mes problèmes (si je suis allée consulter un neuropsychologue, c'est parce que j'ai des troubles de la mémoire, entre autres) afin que l’on puisse les résoudre.




En parlant de cela, concernant une partie de mes autres problèmes (pas mes problèmes neurologiques, malheureusement) plus anciens, une de nos (avec mon médecin) pistes va être approfondie... J'ai eu rendez-vous avec une cardiologue d'un CHU spécialisée dans le syndrome de Marfan ... Elle a constaté que mon aorte était un peu trop grosse... Donc vu cela, certaines de mes autres caractéristiques et les antécédents médicaux familiaux, elle m'a dit de prendre contact avec un généticien afin que des tests génétiques puissent être effectués, et de dire à ma mère et à ma sœur d'aller faire une échographie cardiaque. (Elle m'avait préalablement dit que si elle ne suspectait pas un tel syndrome, elle ne m'adresserait pas à un généticien... J'avais donc peur que cette piste ne puisse pas aboutir...) Dans la salle d'attente, quand j'ai vu deux grandes girafes arriver, j'ai dit à ma mère : "Je suis sûre qu'ils ont le syndrome de Marfan, eux !" ^^ Et je ne pense pas m'être trompée... La cardiologue les a d'ailleurs appelés par leurs prénoms respectifs, signe qu'ils devaient probablement déjà être suivis pour cela depuis un certain temps, peut-être même depuis leur enfance...


Sinon, concernant mes problèmes neurologiques, j'ai consulté une (jeune) neurologue d'un centre de référence (maladies neuromusculaires) d'un CHU... Elle était plus à l'écoute et consciencieuse, elle... C'était la première fois qu'on me faisait un examen clinique aussi poussé. Une nouvelle hospitalisation aura lieu au mois d'octobre prochain pour réaliser prise de sang (certains anticorps, etc.), ponction lombaire, EMG, potentiels évoqués moteurs et somesthésiques, scintigraphie osseuse...


Résultat de l'IRM hypophysaire : kyste de la poche de Rathke. Mon médecin va recontacter le service d'endocrinologie du CHU où je m'étais fait hospitaliser pour en savoir davantage.


Résultat du scanner thoraco-abdomino-pelvien prescrit il y a quelque temps : pas de tumeur visible, calcul rénal, bulle d'emphysème et épanchement intrapéritonéal de faible abondance (mais atypique).


Ophtalmo : légère hypermétropie et sévère carence en pigments xanthophylles (« comme les personnes âgées », m’a-t-il dit ; ça craint…).


Prise de sang : Présence d’anticorps anti-gangliosides (anti-GM1, isotype IgM).

Autre prise de sang : "Conclusion : cryoglobulines mixtes polyclonales : type III".

« Modifié: août 22, 2024, 06:04:49 pm par Plume »
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« Réponse #70 le: août 23, 2024, 01:50:53 pm »
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Tu sembles commencer à avoir des pistes, en tout cas, tant mieux! Je ne sais pas ce que tous ces résultats de tests amènent, mais clairement ce n'est pas "tout est ok".
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« Réponse #71 le: août 27, 2024, 05:28:07 am »
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À mes yeux, mes résultats de prises de sang pointent dans une même direction : dérèglement / problème relatif à mon système immunitaire. C’est moi qui avais demandé à mon médecin si l’on pouvait faire faire les analyses en question…



Sinon, j’ai eu mon deuxième rendez-vous avec le neuropsychologue…

J’ai osé lui demander combien les tests allaient me coûter… Il m’a répondu : « rien du tout, c’est pour cela que je vous ai proposé cela ». Je lui ai dit : « ah d’accord, merci beaucoup, parce que j’ai regardé les prix et je n’ai pas trop les moyens (je le lui avais déjà dit la dernière fois) » … (La neurologue que j’avais vue avait rédigé un courrier afin que le neuropsychologue en question réalise un bilan mémoire, et il se trouve que cela se déroule au sein d’un hôpital…) Il m’a dit qu’il n’avait pas / plus l’habitude de faire passer des tests de QI (il en faisait passer – aux enfants, notamment – il y a quelques années quand il travaillait au sein d’un CHU), etc., et que cela lui permettrait donc de faire un peu autre chose (il doit s'ennuyer ^^) … Et en ce qui me concerne, vu que j’ai affaire à un « sac de nœuds », il m’a dit que cela permettrait de débroussailler un peu certaines choses et que je pourrais ainsi communiquer les résultats aux professionnels que j’avais consultés au CHU…

J’en ai profité pour lui dire que certaines de mes caractéristiques pouvaient correspondre à plusieurs choses, dont l’autisme, mais que concernant l’autisme, un truc ne semblait pas coller : le point relatif à l’empathie, et qu’il fallait faire attention aux erreurs de diagnostic (j’ai notamment pris l’exemple de Josef Schovanec, qui avait été diagnostiqué « schizophrène » à tort). Il m’a répondu que, oui, ces choses-là (troubles cognitifs) pouvaient amener à des diagnostics très différents : HPI, autiste, bipolaire, etc., et qu’un diagnostic pouvait être erroné. Le dernier exercice qu’il m’a fait faire aujourd’hui était donc relatif à l’autisme (je l’ai tout de suite compris) : regarder des visages et dire l’émotion exprimée (joie, peur, colère, dégoût, surprise, tristesse, neutre). J’ai bien réussi ce test.

Pour ce qui est du test de QI (ce sera bien la WAIS-IV), je lui ai dit qu’1 h me paraissait assez court, car j’avais lu que cela durait souvent plus longtemps que cela… Il m’a répondu : « Maximum 1 h 30, mais j’ai supposé que cela allait aller vite avec vous… » Et il m’a dit de ne pas m’inquiéter, que cela ne serait pas beaucoup plus compliqué que ce qu’il m’avait fait faire jusqu’à présent. (Aujourd’hui, il m’a refait faire des p’tits exercices de mémoire : image + mots + chiffres, dire des mots commençant par telle lettre, « point commun entre une banane et une cerise », par exemple, etc. Il a remarqué que j’avais tendance à essayer de deviner et d’anticiper les consignes, et donc à faire des choses qui n’étaient pas demandées, du moins pas dans un premier temps. Pour l’image, notamment : un damier. Comme je ne voulais pas reproduire la même erreur que la dernière fois, j’ai tout de suite essayé de mémoriser les cases noires… C’est bien ce qu’il m’a demandé ensuite, de faire une croix – sur un damier vierge – sur les endroits où il y avait des cases noires… 5 essais : essayer de mémoriser l’image durant 45 secondes, au préalable… Les deux premiers essais étaient erronés, le temps que cela rentre… Et les 3 derniers étaient bons.) Vu que je n’aurai pas d’argent à débourser en principe, je le ferai donc (au mois de décembre prochain).

Par contre, il m’a dit qu’il ne faisait pas de prise en charge (rééducation cognitive / neurologique) : pas formé pour cela et pas le temps.

« Modifié: août 27, 2024, 07:25:34 am par Plume »
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