Certains articles me font rire… ^^
« « C'est l'un des premiers grands scandales alimentaires médiatisés à l'échelle mondiale, et un cas d'école pour les
communiquants » (à propos de la découverte, en 1990, de traces de benzène dans quelques bouteilles de Perrier). (Dominique Albertini, sur liberation.fr, le 22 février 2013)
> Ce que j'en pense :
Voilà un pétillant exemple de confusion entre le participe présent et l'adjectif verbal (substantivé ou non) !
Reconnaissons, en toute honnêteté, que la distinction est moins aisée avec les verbes se terminant en -ger, -guer et -quer, pour lesquels les deux formes diffèrent par l'orthographe mais pas par la prononciation (ce sont des homophones).
On retiendra que la première se distingue le plus souvent de la seconde par le fait d'être formée sur le radical du verbe, auquel vient s'ajouter la marque du participe présent (
-ant) :
- Communiquer (verbe) --> communiquant (participe présent :
Deux chambres communiquant par une porte) -->
communicant (adjectif :
Deux chambres communicantes ; nom :
Un communicant)
- Naviguer (verbe) --> naviguant (participe présent :
Des bateaux naviguant sur les flots) -->
navigant (adjectif :
Le personnel navigant)
Profitons de ce billet pour rappeler la mise en garde de l'Académie à ce sujet : «
Communicant. Substantif. Auteur d'un exposé fait devant une société savante, une assemblée. Terme à éviter dans toute autre acception ».
Force est de constater que Robert ne s'embarrasse plus de ce genre de détails : «
Communicant. nom. Spécialiste de la communication ». Quant à Larousse (dans mon édition 2005), il communique plutôt sur le synonyme
communicateur, « personne douée pour la communication médiatique ». C'est fou, non ? »
http://parler-francais.eklablog.com/les-communiquants-a78180411« Faire la communication ne fait pas de quelqu’un un
communicant. Le
communicant est une personne, qualifiée par l’art inné de la communication : une qualité en somme ! Encore que selon les chers Immortels de l’Académie Française, le terme de
communicant se limite strictement à « un auteur prononçant un exposé devant une société savante, une assemblée », et est à éviter dans toute autre circonstance.
Mais diantre soit loué : le petit Robert et le gros Larousse, ouf ! s’accordent à élargir la définition de
communicant à un « spécialiste de la communication ».
On en oublierait presque le
communicateur, cette espèce de communicant coquin provocateur (et vilain ?) doué pour la polémique médiatique. Bien que lettré, le Littré invoque lui une secte d’Anabaptistes du XVI
e siècle… À force, on en perd son latin : trop de communication tue la communication. »