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Auteur Sujet: Il était une fois… Création d’une histoire en chansons...  (Lu 1371 fois)

Plume

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Il était une fois… Création d’une histoire en chansons...
« le: janvier 15, 2024, 08:18:36 pm »
0

Ce que l’on a commencé à faire sur le fil intitulé « Le monde devient fou » m’a donné une idée : écrire une histoire à partir d’extraits de chansons. Pas de longueur prédéterminée, donc cela peut être sans fin... Cela donnera peut-être une longue histoire ou plusieurs petites histoires...

Je vais commencer et ensuite, à tour de rôle (pour que cela fonctionne un minimum, il faut au moins être deux), nous essaierons, quand nous le souhaiterons (en cas d’ennui, par exemple), d’inventer une suite en postant un petit extrait de chanson…   

Je commence donc :

J'ai encore rêvé d'elle
C'est bête, elle n'a rien fait pour ça…


« Modifié: février 06, 2024, 12:26:19 am par Plume »
« Si la musique nous est si chère, c'est qu'elle est la parole la plus profonde de l'âme, le cri harmonieux de sa joie et de sa douleur. » (Romain Rolland)

Tam!

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Il était une fois… Création d’une histoire en chansons...
« Réponse #1 le: janvier 16, 2024, 09:13:38 am »
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J'ai encore rêvé d'elle
C'est bête, elle n'a rien fait pour ça…



Goodbye my love
À ce soir dans mes rêves
Je dors avec l'espoir
À défaut de t'avoir
Ex-emo viré woke et pseudo-homo-sophistiqué avec le temps

Ciné

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Il était une fois… Création d’une histoire en chansons...
« Réponse #2 le: janvier 16, 2024, 11:14:10 am »
0
Plume, je ne veux vraiment pas faire dériver le fil. Tant mieux si ça marche, mais je trouve ça excessivement difficile.

Ce qu'on pourrait faire (au lieu ou aussi) c'est d'écrire une ligne chaque, chacun notre tour tirée de notre propre imaginaire.

Ou une courte histoire, encore là une phrase chacun notre tour.

Simone

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Il était une fois… Création d’une histoire en chansons...
« Réponse #3 le: janvier 16, 2024, 11:27:56 am »
+1

J'ai encore rêvé d'elle
C'est bête, elle n'a rien fait pour ça…



Goodbye my love
À ce soir dans mes rêves
Je dors avec l'espoir
À défaut de t'avoir


On existe seulement
Quand je dors
Dans mes rêves
Tu m'prends encore plus fort
Pardonne-moi si
Les rares fois qu'j'te vois
J'pense rien qu'à être
Tout nue avec toi
C'est exactement ça qu'est la littérature: d'habiles mensonges qui, secrètement, disent la vérité. - Simone de Beauvoir

Tam!

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Il était une fois… Création d’une histoire en chansons...
« Réponse #4 le: janvier 16, 2024, 11:31:22 am »
0

J'ai encore rêvé d'elle
C'est bête, elle n'a rien fait pour ça…



Goodbye my love
À ce soir dans mes rêves
Je dors avec l'espoir
À défaut de t'avoir


On existe seulement
Quand je dors
Dans mes rêves
Tu m'prends encore plus fort
Pardonne-moi si
Les rares fois qu'j'te vois
J'pense rien qu'à être
Tout nue avec toi


Tu ne sauras jamais comme je t'aime
Tu ne sauras jamais
Pourquoi je souris quand tu ris
Quand je vois briller tes yeux gris
Ex-emo viré woke et pseudo-homo-sophistiqué avec le temps

MadChuck

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Il était une fois… Création d’une histoire en chansons...
« Réponse #5 le: janvier 16, 2024, 03:25:44 pm »
0
J'ai encore rêvé d'elle
C'est bête, elle n'a rien fait pour ça…

Goodbye my love
À ce soir dans mes rêves
Je dors avec l'espoir
À défaut de t'avoir

On existe seulement
Quand je dors
Dans mes rêves
Tu m'prends encore plus fort
Pardonne-moi si
Les rares fois qu'j'te vois
J'pense rien qu'à être
Tout nue avec toi

Tu ne sauras jamais comme je t'aime
Tu ne sauras jamais
Pourquoi je souris quand tu ris
Quand je vois briller tes yeux gris


Pour aller dans le thème, ça semble extrêmement dire de Ciné, il y a tu un refrain  ?

Lapointe pourrait peut-être faire marcher ça remarque.

Simone

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« Réponse #6 le: janvier 16, 2024, 04:06:55 pm »
0

J'ai encore rêvé d'elle
C'est bête, elle n'a rien fait pour ça…



Goodbye my love
À ce soir dans mes rêves
Je dors avec l'espoir
À défaut de t'avoir


On existe seulement
Quand je dors
Dans mes rêves
Tu m'prends encore plus fort
Pardonne-moi si
Les rares fois qu'j'te vois
J'pense rien qu'à être
Tout nue avec toi


Tu ne sauras jamais comme je t'aime
Tu ne sauras jamais
Pourquoi je souris quand tu ris
Quand je vois briller tes yeux gris


Je suis rentré d'Indochine hier matin
J'ai rapporté des dahlias et du jasmin
J'y ai laissé ma jeunesse et ma moto
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Plume

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« Réponse #7 le: janvier 16, 2024, 05:20:24 pm »
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Pour aller dans le thème, ça semble extrêmement dire de Ciné, il y a tu un refrain  ?

Lapointe pourrait peut-être faire marcher ça remarque.


Il ne s’agit pas d’écrire une chanson, mais une histoire (comme dans un roman, par exemple) avec des extraits de chansons.




Plume, je ne veux vraiment pas faire dériver le fil. Tant mieux si ça marche, mais je trouve ça excessivement difficile.

Ce qu'on pourrait faire (au lieu ou aussi) c'est d'écrire une ligne chaque, chacun notre tour tirée de notre propre imaginaire.

Ou une courte histoire, encore là une phrase chacun notre tour.


On peut faire cela en parallèle (dans un autre sujet), si tu le souhaites. Une personne essaie d’écrire une ou deux phrases et la personne suivante essaie d’imaginer une suite. Et ainsi de suite, à tour de rôle… Je ne suis pas réfractaire à cette idée, il m’est d’ailleurs déjà arrivé de jouer à cela, mais je souhaitais le faire avec des extraits de chansons en l’espèce.



Merci aux deux participants, je reviendrai bientôt.

Bonne nuit (je dois me lever à 5 h et j’ai encore des choses à préparer avant d’aller me coucher).
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« Réponse #8 le: janvier 16, 2024, 05:25:33 pm »
0
Il ne s’agit pas d’écrire une chanson, mais une histoire (comme dans un roman, par exemple) avec des extraits de chansons.

Pour citer Dalporto, vous m'aviez perdu (c'est pourtant claire dans le message)

Plume

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« Réponse #9 le: janvier 16, 2024, 07:23:05 pm »
0


1. J'ai encore rêvé d'elle
C'est bête, elle n'a rien fait pour ça…



2. Goodbye my love
À ce soir dans mes rêves
Je dors avec l'espoir
À défaut de t'avoir


3. On existe seulement
Quand je dors
Dans mes rêves
Tu m'prends encore plus fort
Pardonne-moi si
Les rares fois qu'j'te vois
J'pense rien qu'à être
Tout nue avec toi


4. Tu ne sauras jamais comme je t'aime
Tu ne sauras jamais
Pourquoi je souris quand tu ris
Quand je vois briller tes yeux gris


5. Je suis rentré d'Indochine hier matin
J'ai rapporté des dahlias et du jasmin
J'y ai laissé ma jeunesse et ma moto


6. Longue a été la route
Longue est l'éternité

Que ma Harley
Que ma Harley
Que ma Harley
Repose en paix


« Modifié: février 04, 2024, 06:06:44 pm par Plume »
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« Réponse #10 le: février 04, 2024, 06:07:40 pm »
0

Citation de: Plume

1. J'ai encore rêvé d'elle
C'est bête, elle n'a rien fait pour ça…



2. Goodbye my love
À ce soir dans mes rêves
Je dors avec l'espoir
À défaut de t'avoir


3. On existe seulement
Quand je dors
Dans mes rêves
Tu m'prends encore plus fort
Pardonne-moi si
Les rares fois qu'j'te vois
J'pense rien qu'à être
Tout nue avec toi


4. Tu ne sauras jamais comme je t'aime
Tu ne sauras jamais
Pourquoi je souris quand tu ris
Quand je vois briller tes yeux gris


5. Je suis rentré d'Indochine hier matin
J'ai rapporté des dahlias et du jasmin
J'y ai laissé ma jeunesse et ma moto


6. Longue a été la route
Longue est l'éternité

Que ma Harley
Que ma Harley
Que ma Harley
Repose en paix




7. Elle était trop jolie
Quand le vent l'emmenait
Elle était si jolie
Je n'oublierai jamais


8. Le temps passe et passe et passe, et beaucoup de choses ont changé
Qui aurait pu s'imaginer que le temps se serait si vite écoulé


9. Avec le temps, va, tout s'en va
Même les plus chouettes souvenirs
Ça, t'as une de ces gueules
À la galerie, j'farfouille dans les rayons d'la mort
Le samedi soir, quand la tendresse s'en va toute seule


10. Que sont-elles devenues
Les mobylettes flinguées
Les premières boîtes de nuit
De quand on a quinze ans
Quand on vivait le temps
Où rien n'était docile

11. Plus tu grandis, moins tu souris
Le temps souffle et détruit
Ces châteaux de sable qu'on avait construits


12. Comme Indy, j'ai cherché le Graal
La jeunesse éternelle, le Botox dans les veines
J'arrête de fumer et de boire chaque dimanche, chaque semaine
J'ai rechuté hier

13. Tant qu'à voir noir, pis d'me rouler dans mes soupirs
Aussi ben boire … à m'endormir su' un lit d'fakir
Me gorger d'liquide jusqu'à m'en effacer les rides
C't'une bonne idée d'me boire, coma dins bras d'Morphée
Parc' qu'on s'entend, c't'évident, l'démon m'gruge par en d'dans
L'démon m'gruge par en d'dans


14. 300 lésions et les rideaux se ferment
21 grammes pris dans l'atmosphère
Et tu me verras sourire du seul endroit où je brille
J'ai l'impression d'être là où il faut être
Sur ma photo, un trou de cigarette
Et tu me verras sans peine un soir où la lune est pleine


15. Si je m'arrête un instant
Pour te parler de la vie
Je constate que, bien souvent
On choisit pas, mais on subit


16. Qu'est-ce que t'as branlé, ma vie ; t'as pas bien vu, je crois
Quand il a fallu tourner, toi, t'as foncé devant toi
Pour voir un peu les briques de plus près, dans ta gueule
Voir si tu résistais à te battre toute seule
J'ai pas cherché l'argent, puis lui m'a pas trouvé
J'ai juste passé mon temps comme tout le monde, à payer


17. J'ai pas un rond, pis à vrai dire, j'suis pas mal paumé
C'est vrai qu'j'ai pas travaillé ben ben fort c't'année
J'fais d'la musique a'ec des chums dans un vieux logement
Pis entre tout ça, j'pense à toi d'temps en temps


18. J'ai rien d'exceptionnel
À part une vieille guitare
Qui m'aide à traverser l'hiver
J'connais seulement 3 accords
J'peux pas jouer grand-chose, mais ça m'plaît
J'peux écrire des chansons qui parlent d'une vie qu'j'aurai jamais


19. J'suis qu'un bout d'infini
Paumé dans l'infini
Une p'tite étoile qui luit
Un trou noir dans la nuit
Un p'tit cœur qui s'ennuie
Un p'tit cœur qui s'enfuit
Un p'tit cœur pot-pourri
Qui a trop le cœur qui fuit


20. Malgré les merdes, les revers, les choses qui nous échappent
Les p'tits, les grands tourments, les erreurs de parcours
Et tout c'qui nous rattrape dans le détour
Malgré l'ennui, le trafic, les rêves inachevés
La routine, le cynisme, l'hiver qui finit pas
Je m'accroche les pieds ici-bas, ici-bas


21. On a tous au fond de nous
Des longs chemins de cailloux
Des pianos sur les épaules
Et des grosses larmes de saules
Des sentiers plus lumineux
Qui mènent aux matins heureux
Et cette force qui nous charrie
Dans les temps gris de la vie


22. On vieillit, les années passent
Et chacun de nous fait comme il peut
On court, on tombe, pis on s'ramasse
On essaie d'être heureux
Toute une vie à patcher les trous
Du temps qui s'enfuit de nos poches
Dans un monde qui, partout
Tient avec d'la broche

23. J'ai fait mon sac cent fois
Jamais sûr d'être au bon endroit
J'regarde le monde et j'm'y fais pas
Immonde et sublime à la fois


24. S'il n'y a qu'un fou
Un fou pour espérer changer le monde
J'apprendrai, j'ai l'espoir de l'être un jour
Assez fou pour encaisser sans répondre


25. Je vois le monde un peu comme on voit l'incroyable
L'incroyable, c'est ça, c'est ce qu'on ne voit pas
Des fleurs dans des crayons, Debussy sur le sable
À Saint-Aubin-sur-Mer, que je ne connais pas


26. J'aimerais tellement que tu vois c'que j'vois
J'aimerais tellement te prêter mes yeux
Que tu puisses voir le feu qui sommeille en toi
Le paradis, l'enfer sont le même endroit


27. Minuit se lève en haut des tours
Les voix se taisent et tout devient aveugle et sourd
La nuit camoufle pour quelques heures
La zone sale et les épaves et la laideur


28. Il manque quelque chose
Il manque quelque chose
À cette ville obscène
Et c'est toi qui me manques
Et c'est toi qui me manques


29. Encore une ville
Encore une fois
Encore une nuit à manquer de toi
Et pour te garder
Quelques mots, c'est tout ce que j'ai


30. Voici une note pour la nuit, les nuits, les miennes, les tiennes
Je ne sais pas comment tu les vis ; moi, mes nuits m'appartiennent
Je les regarde et je les visite, c'est mon royaume, mon château
Je les aime et c'est tant mieux, parce que j'aime pas me coucher tôt
J'te parle pas des nuits parisiennes, des lumières et des décibels
J'préfère celles du silence et d'la pénombre, qui est si belle


31. Ces serments de la nuit qui peuplent nos aveux
Et cette joie qui fout le camp de ton collant
Ces silences perdus au bout d'une parole
Et ces ailes cassées chaque fois qu'on s'envole
Ce temps qui ne tient plus qu'à trois... deux... un... zéro
Je te donne tout ça, Marie

32. Je t'envoie mes images, je t'envoie mon décor
Je t'envoie mes sourires des jours où je me sens plus fort
Je t'envoie mes voyages, mes jours d'aéroport
Je t'envoie mes plus belles victoires sur l'ironie du sort


33. Il y a le tic, le tac, les années filent
Le soleil qui se lèvera bientôt à l'Ouest, paraît-il
Il y a la succession des prophètes
Y'a ceux qui cherchent les signes
Et ceux qui attendent le coup d'baguette magique
De la Fée Clochette
Il y a le règne du rien, il y a les Tours Jumelles
Il y a les êtres humains et les ressources humaines
Il y a les faits et ça, personne peut les nier
Il y a les révolutionnaires et y'a les maîtres quenelliers
Il y a les pions, les reines, les rois, les fous
Les mondes, les cercles, les droites, les courbes
Les monstres, les « elle », les « moi », les « nous »
Mais toi, toi, je te vois pas, t'es où ?


34. Je caresse ton absence
La montagne et l'errance
Et puis l'ennui
La rivière te ressemble
Au moins en apparence
Pourtant, tu fuis
Le vide aurait suffi
Le vide aurait suffi

35. C'est dur de briser le silence
Même dans les cris, même dans la fête
C'est dur de combattre l'absence
Car cette conne n'en fait qu'à sa tête

36. J'en ai connu des hivers, j'ai connu le froid
J'ai traversé des déserts, mais la vie sans toi
C'est comme un jour sans lumière, un monde où je n'existe pas


37. Je reviens de loin
Et je reviens de tout
Mais ce que je crains
C'est de savoir que je vais passer
Toute une vie sans te voir
C'est ça qui me fait mal
C'est ça qui me fait vieillir
C'est ça qui me fait maudire
Certains choix du hasard
Voilà

38. Lou écrivit en 2012 une lettre posthume à Delmore
Qui se conclut par un mot simple, trop simple sans doute
Si simple qu’il est souvent raillé
Lou conclut sa lettre à Delmore par le mot « rêve »


39. Tu sais qu'il y a un bateau qui mène au pays des rêves
Là-bas où il fait chaud, où le ciel n'a pas son pareil
Tu sais qu'au bout de cette terre, oui, les gens sèment
Des milliers de graines de joie, comme pousse ici la haine


40. Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend


41. J'crois qu'les histoires d'amour, c'est comme les voyages en train
Et quand j'vois tous ces voyageurs, parfois, j'aimerais en être un

42. Laissez-moi donc imaginer
Imaginer un tas de choses
Des choses que je n'ose vous dire, Madame
Et pourtant, je pense à vous bien souvent


43. Dans notre histoire, rien n'est écrit
Mais tout sonne comme une évidence


44. Je t’imagine
Depuis le siège 87
Je t'imagine
Choisir la place côté fenêtre
Je t'imagine
Râler si l'on prend du retard
Je t'imagine
Rire avec moi dans le wagon-bar
J'nous imagine
Depuis le bord de ma fenêtre
J'nous imagine
Je tire des plans sur la comète


45. Je t’imagine et je te vois
Venir craintive dans mes bras
Toujours farouche, presque la même
Lorsque ta bouche dit : « je t’aime »


46. Quand tu m'embrasses
C'est la nuit qui r'commence
Dans un brin de silence
Que tes lèvres ramassent


47. Quand je suis seule, que je peux inventer
Que tu es là, tout près de moi
Je peux m'imaginer tout bas
Une déclaration, ma déclaration
Juste deux ou trois mots d'amour
Pour te parler de nous
Deux ou trois mots de tous les jours
C'est tout


48. Entre nous
C'est toujours
C'est le contraire d'un jour
Un voyage sans détour


49. Comme une pierre que l'on jette dans l'eau vive d'un ruisseau
Et qui laisse derrière elle des milliers de ronds dans l'eau
Comme un manège de lune avec ses chevaux d'étoiles
Comme un anneau de Saturne, un ballon de carnaval
Comme le chemin de ronde que font sans cesse les heures
Le voyage autour du monde d'un tournesol dans sa fleur
Tu fais tourner de ton nom tous les moulins de mon cœur

50. Tu es mon chez-moi
Mon premier et mon second choix
Mon rêve d'absolu qui ne tarit pas


51. Tu es ma came
Tu es mon genre de délice, de programme
Je t'aspire, je t'expire et je me pâme
Je t'attends comme on attend la manne
Tu es ma came


52. J't'imagine depuis tant de temps
Couverture de roman
Ou les mots du dedans
J't'ai vue, un soir, sortir d'un music-hall
Comme Diane Keaton d'Annie Hall
J't'imagine
J't'imagine
J't'imagine
J'oublie mes rêves, pourtant, après chaque nuit
Mais le halo gris de tes yeux
Reste collé à mes cheveux
Comme ces cartes postales de Noël
Que je peignais à l'aquarelle


53. J'ai dessiné, tu verras
Quelques portraits de toi
Pour quand tu n'es pas là
T'avoir un peu chez moi
J'en ai plein sur les doigts
De toi, plein sur les doigts


54. C'est ton cœur au repos
Que je voudrais toucher
Dessiner ses échos
Sous ta peau, prisonniers


55. Sous ta peau, chacun de tes muscles appelle mes mains
Et dans une envolée, je brusque ton calme bassin
Je cherche à l'entrée de ta bouche l'hypocras des dieux
Et je bois comme l'oiseau-mouche ton nectar crémeux

56. Un fragment de volupté
Un parfum, une archive, une fragrance d'été
Une fumée suffocante
Tes contours et mes pensées me fouettent
Comme une pluie battante sur le pas de passants pressés

57. Si, par hasard, cette nuit venait brûler ton ventre
Le remplir de désir, de cannelle et de menthe
C'est mon cœur qui aboie pour couvrir ton orage
C'est mon cœur qui aboie


58. Et si on s'accouplait
Oh, le temps d'un couplet
Dans ma langue ou la tienne
Dis-moi celle qui te gêne


59. Soyons l’éternité, soyons chaque seconde
Face à la fin des temps, face à la fin des mondes
D’un seul cœur unifié, oui, mais d’un feu d’amour
Qui sait faire de l’éternité lever du jour
Quoi de mieux pour renaître, ouais, bien meilleur que soi
Que de perdre son être à l’intérieur de toi


60. À la folie, je serre ta nuit
Contre ma nuit
Je tente le tout pour la vie
Le slow interdit
Quelques minutes d'or
Le temps de précieux accords
J'vis pour la musique
C'est le décor

61. Je vis dans une boîte à musique
Électrique et fantastique
Je vis en Chimérique


62. Je fantasme
Romantiquement, pathétiquement
Et je t'aime
Hormonalement, traumatiquement
Je fantasme
Obsessionnellement
Car je t'aime
Hormonalement, traumatiquement
Et fantasme
Romantiquement, pathétiquement
Et je t'aime
Schizophréniquement

63. Si moi, je suis barge, ce n'est que de tes yeux
Car ils ont l'avantage d'être deux


64. Mais médicamentez-moé
Mais médicamentez-moé don’
Notre Pad cherche la rédemption
Où c’qu’il est l’pad de prescription
Pour tout vivre égal, sans soubresauts
Sans bas et sans haut
Sans up and down
Tu viendras m’chercher dins lost and found


65. À mort la mornitude, viens t’coller dans ma solitude
On pourrait prendre la route, jusqu’à temps qu’on trouve le boutte
On va s’creuser un trou, perdus que'que part au bout du monde
On n’aura pas d’argent, on fera pousser des enfants


66. Des enfants pour faire la terre plus belle
Des p’tits ruisseaux qui deviendraient des grands fleuves
Des enfants pour des bords de mer
En guinguette... En goguette…


67. Je n'ai pas peur de la route
Faudrait voir, faut qu'on y goûte
Des méandres au creux des reins
Et tout ira bien, là
Le vent nous portera


68. Autour du monde, j'irai avec toi
Si tu veux, derrière moi, en amazone
Moi, j'ai pas besoin de Harley-Davidson
Sur mon tricycle jaune


69. C'est là que je t'emmènerai
Sur la route
Et le soleil, s’il le savait
Mais j'en doute
Il viendrait
Là où je t'emmènerai
Aucun doute
Il s'inviterait
Pour nous réchauffer
Nous accompagner


70. On serait juste toi et moi
Près d’ici ou là-bas
Sans règles, dignes et sans foi
Quand tu veux, on y va
Toutes les couleurs du ciel
Un plein de bouteilles
Du rhum, du vin, du miel
Quand tu veux, on y va


71. On ira où tu voudras, quand tu voudras
Et l'on s'aimera encore lorsque l'amour sera mort
Toute la vie sera pareille à ce matin
Aux couleurs de l'été indien


72. Qu'importe les chemins que nous prendrons ensemble
Qu'importe sous quels cieux seront nos mains qui tremblent
Et puis, si la vieillesse vient frapper à la porte
C'est qu'on aura vaincu ce temps qui nous escorte
Je serai avec toi, combattant impossible
Je t'apprendrai à voir ce qu'on garde invisible
Et s'il faut que, chaque jour, je devienne le soleil
Pour éteindre la nuit, pour éclairer ton ciel
Oui, nous serons rois demain, mon amour, toi et moi
J'irai chercher de l'or pour chacun de tes doigts
Et quand les océans te monteront aux cils
J'irai au fond des mers du noir de tes pupilles


73. Nous deux contre l'reste du monde
Nous deux contre, nous deux contre, nous deux contre
Nous deux contre l'reste du monde
Nous deux contre l'reste du monde


« Modifié: février 05, 2024, 05:51:09 pm par Plume »
« Si la musique nous est si chère, c'est qu'elle est la parole la plus profonde de l'âme, le cri harmonieux de sa joie et de sa douleur. » (Romain Rolland)

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« Réponse #11 le: février 04, 2024, 06:08:36 pm »
0

74. Mais qui êtes-vous
Belle inconnue ?
À corps perdu
Je pense à vous


75. Je viens du ciel
Et les étoiles, entre elles
Ne parlent que de toi


76. Le ciel prétend qu'il te connaît
Il est si beau, c'est sûrement vrai
Lui qui ne s'approche jamais
Je l'ai vu pris dans tes filets


77. Même si tu gardes tes secrets
Si tu caches tes regrets
Aujourd'hui, il faut que je comprenne
D'abord quelle est ta vie, et puis, pourquoi je t'aime


78. Seul, je t'imagine, que fais-tu de ta vie ? Qui est près de toi ?
Dis, qui est dans tes bras à dire les mêmes mots que moi ?

79. Parle-moi, parle-moi de toi
Qu'est-ce tu veux, qui tu es, où tu vas
Parle-moi, parle-moi de toi
Qu'est-ce tu dis, fais entendre ta voix


80. Parle, parle, parle-moi de toi
Parle-moi de nous
Parle-moi des peines
Qui parfois nous viennent
On ne sait trop d'où
Comme ces étoiles
Qui filent leurs toiles
Dans la nuit d'août
Quels rêves t'entraînent
Quand l'aube incertaine
Vient à pas de loup
Vérité mensonge
La vie est un songe
À dormir debout

81. Laisse-moi planter ma tente
Sous ton aire cérébrale
Me hisser sur les pentes
Où tes pensées détalent
Voir comment ça palpite
Sous ton toit céphalite
Comment ça vient, ça va
Sous ton ventricule droit


82. Tu penses à quoi ?
À ta voix sur le fil quand je cherche ta voix ?
À toi qui t'enfuyais quand j'allais te connaître ?
À tout ce que tu sais de moi et à ce que tu crois ?
À ce que je connais de toi sans te connaître ?
Tu penses à quoi ?
À ce temps relatif qui blanchit mes cheveux ?
À ces larmes perdues qui s'inventent des rides ?
À ces arbres datés où traînent des aveux ?
À ton ventre rempli et à l'horreur du vide ?
Tu penses à quoi ?
À la brume baissant son compteur sur ta vie ?
À la mort qui sommeille au bord de l'autoroute ?
À tes chagrins d'enfant dans les yeux des petits ?
À ton cœur mesuré qui bat coûte que coûte ?
Tu penses à quoi ?
À ta tête de mort qui pousse sous ta peau ?
À tes dents déjà mortes et qui rient dans ta tombe ?
À cette absurdité de vivre pour la peau ?
À la peur qui te tient debout lorsque tout tombe ?
Tu penses à quoi ? Dis, tu penses à quoi ?
À moi ? Des fois ? …

83. Depuis l'temps que j'te rêve
Depuis l'temps que j't'invente
Ne pas te voir, j'en crève


84. Je passe mes nuits
À trinquer à la peine
Je titube dans les rues
En criant que je t'aime


85. Quoi que je fasse
Où que je sois
Rien ne t'efface
Je pense à toi
Et quoi que j'apprenne
Je ne sais pas
Pourquoi je saigne
Et pas toi


86. Cent fois, sans toi
J'ai cherché ma route
Sans foi ni loi
Seule avec mes doutes
Cent fois, sans toi
Le cœur en déroute
Sans foi ni loi
J'ai perdu ma route
Je t'attends


87. Mes jours passent, mes nuits pleurent
Et pleure le vent
Ma raison sombre et se meurt
Quand meurt le temps
Ce temps mort que je regrette
Tant et tant
Car sans toi, ma vie s'arrête
Et je t'attends

88. Je t'attends, je t'attends, je t'attends, je t'attends
Je t'attends, je t'attends, je t'attends, je t'attends
Tout le temps, tout le temps,
Tout le temps, chaque instant
Je t'attends, je t'attends, je t'attends
Depuis si longtemps


89. J'ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé, couché avec ton fantôme
Qu'il ne me reste plus peut-être, et pourtant, qu'à être fantôme parmi les fantômes
Et plus ombre cent fois que l'ombre qui se promène et se promènera allègrement sur le cadran solaire de ta vie


90. Que tout est noir
Que tout est noir
Comment te dire
Que tout est noir
Comment j'ai peur
Comment j'ai froid
Comment te dire
Quand t'es pas là
Que moi sans toi
Ça ne veut rien dire
Comment te dire, dis-moi
Comment te dire
Que moi sans toi
C'est comme un rire
Qui trouve pas
Vers où mourir


91. Au diable les rêveurs qui
Ne tenant pas debout, se lient
Des bagues aux doigts
Et si la mienne était poème
Et si la mienne était en bois
Elle était pour toi
Elle était pour toi


92. J'veux plus rêver, j'voudrais qu'tu viennes
Me faire voler, me faire je t'aime


93. J'aimerais tant te parler tendre
Un soir d'hiver au coin d'un feu
Te dire des mots à pierre fendre
À fendre la banquise des yeux


94. Fais-moi une place au fond d'ta bulle
Et si j't'agace, si j'suis trop nul
Je deviendrai tout pâle, tout muet, tout p'tit
Pour que tu m'oublies
Fais-moi une place au fond d'ton cœur
Pour que j't'embrasse lorsque tu pleures
Je deviendrai tout fou, tout clown, gentil
Pour qu'tu souries

95. Je te promets le sel au baiser de ma bouche
Je te promets le miel à ma main qui te touche
Je te promets le ciel au-dessus de ta couche
Des fleurs et des dentelles pour que tes nuits soient douces
Je te promets la clé des secrets de mon âme
Je te promets la vie, de mes rires à mes larmes
Je te promets le feu à la place des armes
Plus jamais des adieux, rien que des au revoir


96. Si le soleil ne te sourit plus et que la vie ne t'offre que la pluie
Je serai là, je serai là
Si les éclairs te font trembler et que la nuit, tu n'trouves pas la paix
Je serai là, je serai là


97. Oui, je veux vieillir avec toi
Comme un grand arbre aux mille bras
Oui, je veux vieillir avec toi
Je te porterai loin là-bas
Oui, je veux vieillir contre toi
Là où la vie n'en finit pas


98. C'est tellement simple, l'amour
Tellement possible, l'amour
À qui l'entend, regarde autour
À qui le veut vraiment
C'est tellement rien d'y croire
Mais tellement tout, pourtant


99. Si tu crois un jour que tu m'aimes
Et si ce jour-là, tu as de la peine
À trouver où tous ces chemins te mènent
Viens me retrouver


100. On pourrait se faire, sans que ça gêne
De la place pour deux


101. Je voulais te dire que je t'attends
Et tant pis si je perds mon temps
Je t'attends, je t'attends tout le temps
Ce soir, demain, n'importe quand


102. Et s'il faut attendre que le temps passe
Que la lune montre une autre face
Je saurai tenir le coup
Je t'attendrai jusqu'au bout

103. Je t'attendrai
Comme on attend le ciel et ses odeurs d'orage
Et de plus belles nuits pour de nouveaux partages
Comme on attend la flamme au bûcher, malheureux
J'attendrai si je tiens, si tu tiens pour nous deux


104. Je t'écris pour te dire que je rêve encore
Je rêve encore de la Belle et du Prisonnier
Je pense au film que ça ferait
Au tapis rouge pour toi et moi
Enfin, une fois
Tu serais en robe et je serais beau gosse
Enfin, une fois
Je t'écris pour te dire que j't'attends
Malgré tout
Malgré les murs en paysage
Malgré les chaînes et les boulets
Malgré la chambre sans rivage
Une heure suffirait


105. Oh oh, même si je m'améliore
Oh, j'en rêve encore, encore
Ton absence qui me mord
Oh, j'en rêve encore, encore, encore


106. Tu n'es pas là
Mais quand je ferme les yeux
Je t'aperçois
De ce côté-là de mes paupières


107. Les yeux fermés, je peux te voir
Chaque sens est déployé
C'est pas la mer à boire
C'est l'océan … à s'y noyer

108. Ce soir, je ferme les yeux, j'observe et là, ma prose explose
J'apprends à garder l'œil ouvert avec des paupières closes
Quand je les ferme, je sens léviter mes rêves
Je n'les rouvrirai que pour qu'un jour, la vérité m'les crève


109. Je ferme les yeux, oui, je ferme les yeux
L'espoir me reprend

110. Sur la Lune, tous mes rêves flottent
Je balaie la poussière d'étoile avec ma plume

111. On pourrait se rejoindre
J'ai des rêves à te peindre
Retrouve-moi Rue des étoiles
La deuxième après Jupiter
Je connais un endroit pas mal
D'où l'on peut voir tout l'univers


112. À la lumière obscure
Je te croise enfin
Oh Dieu ! que tu es belle

113. J'ai tout vu, j'ai tout vu
Mais rien qui ne te ressemble

114. Tu les vois, les étoiles ?
Moi, j’en vois plein
On dirait des papillons, les étoiles


115. Connais-tu la légende des chasseurs de comètes ?
Sur chaque étoile filante, un rêveur, un poète
Qui éclaire
Ce monde à refaire


116. J'ai rencontré la poésie, elle avait un air bien prétentieux
Elle prétendait qu'avec les mots, on pouvait traverser les cieux
Je lui ai dit : « Je t'ai déjà croisée et franchement, tu vaux pas le coup
On m'a parlé de toi à l'école et t'avais l'air vraiment relou »
Mais la poésie a insisté et m'a rattrapé sous d'autres formes
J'ai compris qu'elle était cool et qu'on pouvait braver ses normes
Je lui ai demandé : « Tu penses qu'on peut vivre ensemble, je crois que je suis accro »
Elle m'a dit : « T'inquiète, le monde appartient à ceux qui rêvent trop »


117. Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer, même trop, même mal
Tenter, sans force et sans armure
D'atteindre l'inaccessible étoile
Telle est ma quête


118. S'il suffisait qu'on s'aime, s'il suffisait d'aimer
Si l'on pouvait changer les choses et tout recommencer
S'il suffisait qu'on s'aime, s'il suffisait d'aimer
Nous ferions de ce rêve un monde
S'il suffisait d'aimer

119. Tu viendras longtemps marcher dans mes rêves
Tu viendras toujours du côté où le soleil se lève
Et si malgré ça, j'arrive à t'oublier
J'aimerais quand même te dire
Tout ce que j'ai pu écrire
Aura longtemps le parfum des regrets
Mais puisqu'on ne vivra jamais tous les deux
Puisqu'on est fous, puisqu'on est seuls
Puisqu'ils sont si nombreux
Même la morale parle pour eux
J'aimerais quand même te dire
Tout ce que j'ai pu écrire
Je l'ai puisé à l'encre de tes yeux


120. J'aurais aimé t'écrire
Le plus beau des poèmes
Et construire un empire
Juste pour ton sourire
Devenir le soleil
Pour sécher tes sanglots
Et faire battre le ciel
Pour un futur plus beau


121. Le soleil s'incline en silence, il me dit que tu manqueras
Je sais qu'à l'autre bout du monde, il doit s'incliner devant toi
Le soleil s'incline en silence, il me dit que tu manqueras


122. Qu’il ne faut pas pleurer
Que la vie est ainsi
Qu’il faut laisser couler
Les jours mélancolie
Les jours matins de pluie
Que viendra le beau temps
Que viendra l’éclaircie
Que revient le printemps
Comme un mot qu’on se dit
Sans un mot, sans un bruit


123. Dis-toi bien que jamais rien ne séparera
La force des amours qu'on garde au fond de soi
Et que, oui, pour toujours, toujours au fond de moi
Tu sais, le seul amour que je garde, c'est toi

124. Il était une fois
Toi et moi
N'oublie jamais ça
Toi et moi

125. Nous aurons pour nous l'éternité
Dans le bleu de toute l'immensité
Dans le ciel, plus de problèmes
Mon amour, crois-tu qu'on s'aime ?
Dieu réunit ceux qui s'aiment


126. Si les étoiles reviennent
J'te jure que je te les décroche
Et pour apaiser ta peine
J'en glisserai une dans ta poche
En attendant, dors bien
On se reparle demain


127. P.-S. : I love you




Fin.

« Modifié: février 05, 2024, 07:23:18 pm par Plume »
« Si la musique nous est si chère, c'est qu'elle est la parole la plus profonde de l'âme, le cri harmonieux de sa joie et de sa douleur. » (Romain Rolland)

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« Réponse #12 le: février 06, 2024, 12:23:29 am »
0

J’oubliais : « Désolée », j’ai fini par « jouer toute seule » car cela ne « pognait » pas trop et je n’aime pas qu’une chose/histoire commencée ne soit pas terminée. Cela titillait trop mon imagination, qui plus est.
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« Réponse #13 le: février 06, 2024, 12:24:20 am »
+2

Je me suis tout de même arrêtée à un moment donné, car je manquais de temps et j’aurais écrit un livre sinon (trop de chansons me venaient à l’esprit) …
Quoi qu’il en soit, j’ai bien aimé faire cela : ce sujet (d’invention) allie au moins trois choses que j’affectionne particulièrement : la musique, la poésie et la littérature. (Puis, je ne manque pas d'imagination...) Pas facile de combiner (le plus « logiquement » possible – nécessité de trouver des « connecteurs logiques ») des extraits de différentes chansons et de faire en sorte que le tout semble « couler de source », aller de soi… De faire en sorte que cela ressemble vraiment à une seule et même histoire, et pas à un assemblage de morceaux qui ne vont pas trop les uns avec les autres, en somme. Il y a notre imagination (et nos envies), d’un côté, et plusieurs contraintes (liées aux chansons existantes), de l’autre. Les mots déjà écrits par autrui empêchent en quelque sorte notre imagination d’emprunter certaines voies et la contraignent à prendre d’autres chemins/directions. C’est parfois frustrant, mais cela reste intéressant et cela oblige notre imagination à aller encore plus loin, cela nous pousse à être encore plus créatifs (pour parvenir à nos fins, qui ne sont pas toujours celles que l’on avait imaginées au départ). Au bout du compte, l’histoire racontée est le fruit et de notre imagination et de celle d’autrui, de notre imagination contrainte et excitée par celle d’autrui.
Et finalement, je l’aime plutôt bien, cette petite histoire terminée en deux soirées.
Si l’on avait beaucoup de temps devant soi (pour analyser un grand nombre de chansons, en tirer les extraits qui nous conviennent, corriger les - fréquentes - transcriptions erronées, etc.), ce qui n’est malheureusement pas le cas, je pense que l’on pourrait inventer de très belles « histoires en chansons » … Il est d’ailleurs intéressant de voir certaines chansons d’une autre façon et de mettre en valeur certains textes. De juste lire certaines paroles, sans entendre la voix de l’artiste qui les chante/prononce, ni la musique qui les accompagne. (En revanche, lorsqu’on connaît bien une chanson, il est parfois difficile de « juste » lire le texte/les paroles, sans les fredonner/chantonner comme elles le sont dans la chanson…) Parfois, certaines personnes, dont moi-même, n’aiment pas certaines chansons en raison de la voix de l’artiste en question, qui ne leur plaît pas, ou du « genre musical » en question, qui n’est pas à leur goût. Là, il n’y a que des mots écrits, rien que du texte.

 :smiley38: J’aimerais bien inventer une « histoire en chansons » relative à la folie (un thème que j’aime bien et auquel je pensais lorsque j’imaginais la suite de l’histoire susmentionnée, qui n'est d'ailleurs pas totalement étrangère au thème de la folie), mais il faut que j’arrête de me lancer dans de telles entreprises fatigantes et qui ne « servent » finalement pas à grand-chose, si ce n’est à procurer du plaisir à ma cervelle, entre autres… Il faut que je retrouve le sens des priorités… ^^ 

Les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie
Et se font boire le sang de leurs visions perdues
Et dans leurs yeux-mescal masquant leur nostalgie
Ils voient se dérouler la fin d'une inconnue
Ils voient des rois-fantômes sur des flippers en ruine
Crachant l'amour-folie de leurs nuits-métropoles
Ils croient voir venir Dieu, ils relisent Hölderlin
Et retombent dans leurs bras glacés de baby-doll



Bonne nuit.

« Modifié: février 06, 2024, 02:38:45 am par Plume »
« Si la musique nous est si chère, c'est qu'elle est la parole la plus profonde de l'âme, le cri harmonieux de sa joie et de sa douleur. » (Romain Rolland)

Charlemagne

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Il était une fois… Création d’une histoire en chansons...
« Réponse #14 le: février 07, 2024, 02:29:02 pm »
0
Dans ma jeunesse, quand je m’ennuyais et que le mal des transports m’empêchait de lire, j’avais comme habitude de me faire des histoires dans ma têtes en écoutant une musique qui m’inspirait et qui en devenait la trame sonore. Je créais des histoires non pas en chansons mais sur une chanson.
 
Le temps a passé mais pas l’habitude.

Par exemple, durant le covid, je suis tombé sur une photo de mon arrière-grand-père et la curiosité s’est emparé de moi, je suis parti à la recherche de Adélard.  J’ai trouvé beaucoup de chose dans des vieux journaux, dans des registres, mais c’est tout ce que j’avais, il est mort en 1930 quand mon grand-père avait 6 ans.
Parfois, j’écoutais une chanson qui me faisait penser à cette époque et mon esprit s’énervait; c’était le temps de patcher les trous dans mon histoire.

Adélard est né en 1885, cinquième enfant mais qui allait devenir l’ainée quand l’épidémie de la petite vérole allait emporter le plus vieux encore en vie. 18 mois plus tard, Rosario voyait le jours. C’était le début d’une complicité qui allait durer encore 32 ans.

Si le père était arrivé du temps ou ce n’était qu’un champ, les enfants grandissait dans l’expansion de Montréal et dans la naissance du plateau Mont-Royal. Ils ont vu le parc Lafontaine venir au monde, ils ont vu les premiers tramway électrique remonter la rue Delaroche (qui s’appelait Dufferin). Ils ont trainé avec les autres jeunes au coin de Delaroche et Marie-Anne. Ils ont probablement vu les premiers travaux d’aqueduc après le scandale ou les habitants payaient une taxe pour des tuyaux inexistant.

Le plus jeune était probablement le plus fonceur, toute sa vie, à chaque naissance, mariage, baptême, il sera toujours un métier en avance sur son grand-frère. Le grand-frère était condamné à suivre les traces de son père et reprendre la fabrique de soulier de 3 personnes.

Malheureusement, une petite annonce montre que ce ne fut pas un succès, un an après le décès de son père, la machinerie était à vendre.

Montréal était en ébullition, les shops Angus venait d’ouvrir, Rosario trouva un poste de contremaitre et fit rentrer Adélard.  Après quelque déménagement, les deux frères récupérèrent la maison familiale et s’installèrent ensemble dans le duplex.

Et les enfants venaient au monde, tout comme les rêves.  Certain mouraient jeune, d’autre s’acrochait.

Mais un jour d’octobre, en 1918, Rosario resta couchée. Adélard cogna à la porte, la femme de Rosario répondit à Adélard en lui disant d’y aller seul.

(C’est ici que “you are my sunshine de Johnny cash” part dans ma tête)

Il alla seul au travaillé Il alla prévenir les patrons que son frère serait absent. En pleine épidémie de grippe espagnole, on ne posait pas de questions.

-   Il va être la demain
-   
Le soir, Adélard arriva devant le duplex et regarda les fenêtres à l’étage d’en haut. Aucune lumière. Il contempla la noirceur un moment, le temps d’absorber la nouvelle. Puis il rentra chez lui. Il savait

Sa belle-sœur était assise à la table, les yeux rouges. Ce qu’il savait était confirmé.

Il soupira et monta à l’étage. Fallait bien que quelqu’un le fasse. Les marches craquaient sous les pas à la fois lourds et hésitants.

Rosario était couché dans son lit, le visage bleu, un écume de sang aux lèvres. Adélard s’assit au pied du lit pour le regarder. Il pensa a tout ses moments perdus dans l’abime du temps, à tout ce qui allait venir. Aux enfants de Rosario, John, William, Louise.

 Il se sentit seul pour la première fois. Des rêves faits ensemble pendant 30 ans, il ne restait qu’un odeur de mort.

Puis il leva la couverture pour habiller Rosario pour son dernier voyage et il trouva Louise, 2 ans, couché à ses côtés, morte elle aussi.  Bleue elle aussi. Rosario la tenait dans ses bras. La grippe avait frappé deux fois.

C’est à Adélard que revint la tâche de l’enterrement. Par manque d’argent, par crainte des jours difficiles à venir, Adélard décida de les enterrer dans le même cercueil. Il ne fit pas graver les noms sur la pierre tombale et quand au bureau, on lui demanda qui on enterrait, il ne dit que le nom de son frère. Qui pourrai le savoir de toute façon.

Comment aurait-il pu savoir que 100 ans plus tard en pleine épidémie, son descendait éplucherait des documents et trouverais les certificats de décès du père et de la fille, mais ne trouverait pas de trace de la fille dans le caveau familiale. Et qu’en train de se questionner sur le lieu d’enterrement de Louise, le descendant comprendrait quand sa fille de 2 ans allait venir le serrer pour lui dire qu’elle l’aimait, de toute sa grandeur, pour se faufiler ensuite entre ses jambes pour ne pas se faire chatouiller.

Louise était dans le cercueil, entre ses jambes.

La clandestine du caveau.