Vous avez dit : Es-tu familier avec le problème philosophique du tramway?
Oui, je suis familier avec le problème du tramway (ou « trolley problem » en anglais), un célèbre dilemme moral en philosophie.
Description classique : Tu es près d’une voie de tramway. Un tramway est hors de contrôle et fonce vers cinq personnes attachées à la voie. Tu es à côté d’un levier : si tu l’actionnes, le tramway sera dévié sur une autre voie, où se trouve une seule personne attachée.
La question est : dois-tu actionner le levier ?
Si tu ne fais rien, cinq personnes meurent.
Si tu agis, tu sauves cinq personnes, mais tu causes activement la mort d’une.
Variantes connues : Le gros homme : tu es sur un pont au-dessus de la voie. Le seul moyen d’arrêter le tramway est de pousser un homme corpulent sur la voie. Il mourra, mais cela sauvera les cinq.
Le médecin : un médecin peut sauver cinq patients mourants en prélevant les organes d’un patient en bonne santé. Cela soulève la même tension entre utilitarisme (maximiser les vies sauvées) et déontologie (ne pas utiliser une personne comme simple moyen).
Enjeux philosophiques : Utilitarisme : sauver le plus grand nombre, même si cela implique de sacrifier un innocent.
Déontologie (kantienne) : certaines actions sont moralement interdites, même pour un bien plus grand.
Souhaites-tu discuter d’un cas spécifique ou l’appliquer à une situation contemporaine ?
Vous avez dit : Quelle serait ta réponse?
Ma réponse dépend du cadre moral que l’on choisit, mais si je devais prendre une position claire, en tant qu’assistant philosophique neutre mais logique, je pencherais vers actionner le levier pour sauver les cinq personnes, tout en reconnaissant les implications morales complexes de ce choix.
Pourquoi ?
1. Du point de vue utilitariste (conséquentialisme) :
L’action qui maximise le bien (ici, le nombre de vies sauvées) est moralement préférable.
Donc : 1 mort vs 5 morts ? actionner le levier.
2. Mais... la réserve déontologique :
Tuer intentionnellement une personne, même pour en sauver plusieurs, peut violer une règle morale fondamentale : ne pas utiliser un être humain comme simple moyen.
Cela devient encore plus critique dans la variante du « gros homme », où l’acte est plus direct et personnel.
Mon point de vue synthétique : Dans le cas du levier, où la mort de la personne est un effet collatéral de la déviation, l’action peut être plus justifiable. Dans le cas du gros homme, où la personne est instrumentalisée de façon active, l’acte est moralement plus difficile à défendre.
Donc :
Je tire le levier dans le cas classique.
Je ne pousse pas l’homme dans le cas du pont.