Après avoir commencé en grand avec la traversé de l'Amérique en train suivi d'un voyage en Chine et en Asie du sud-est, l'année 2014 s'est poursuivie avec une petite fin de semaine de ski dans les Alpes française.
Le billet Burlington-Milan coûtait seulement 250$, mais le trajet aérien était pas mal de la marde:
Burlington-Washington-New York La Guardia, bus de La Guardia jusqu'à Manhattan, autre bus de Manhattan jusqu'à Newark Liberty- Milan. Ce ne fût pas de tout repos.
C'est quand même toujours le fun d'être à New York, même si c'est dans une course contre la montre avec une connexion quasi impossible à faire:
Mais contre toute attente, nous avons réussis à embarquer dans le vol pour Milan:
Une fois arrivé à Milan, au kiosque de location de voiture, je demande s'il serait possible d'avoir des pneus d'hiver. La gentille Italienne me répond que oui, mais ça coûte 90 euros de plus. Comme la location de la voiture coûtait 60 euros, on a trouvé ça trop cher et on a plutôt demandé pour louer des chaînes. Ça coûtait 30 euros mais il fallait attendre 30 minutes pour les avoir. Comme on était pressé d'arriver à destination et que de toute façon, on a pas de chaîne au Québec et on survit pareil, on a décidé de partir sans chaîne et de montrer aux Européens comment conduire dans la neige comme du monde.
Nous avions aussi le choix de deux trajets: Un plus facile via le tunnel du Fréjus et l'autre plus difficile via le tunnel du mont Blanc. Comme «Mont Blanc» sonne crissement plus cool que «Fréjus», nous avons décidé de prendre cette direction. Ce trajet combiné à l'absence de chaines allait s'avérer être une mauvaise décision...
Les conditions climatique à la sortie du tunnel du mont Blanc étaient assez difficiles...
Entre Chamonix et Albertville, après une longue descente enneigée durant laquelle je n'avais pas vraiment le contrôle sur le véhicule, on s'est retrouvé au fond d'une vallée. Deux gentils gendarme nous ont arrêté pour nous dire que nous devions mettre des chaines pour continuer. Chaînes que, ne l'oublions pas, nous n'avions pas. J'ai essayer de négocier le passage en misant sur le fait que notre québécité nous donnait des supers pouvoirs de conduite dans la neige, mais je savais très bien qu'il allait être impossible de continuer sans chaines. En fait, c'était aussi impossible de retourner sur nos pas en véhicule. Nous étions coincé.
Après avoir apprit l'existence d'un garage 2km plus haut où il serait possible de se procurer des chaines, mes amis sont donc aller les chercher à pieds pendant que je prenais un peu de repos étant épuisé après avoir conduit si longtemps. Durant l'heure où ils furent partis, le fond de la vallée se remplissait d'idiots comme nous, sans pneus d'hiver et sans chaine, incapable de continuer ou de retourner sur leur pas.
150 euros plus tard (le garagiste semble maitriser parfaitement le concept de clientèle captive), nous étions les heureux propriétaires d'une fantastiques paire de chaines.
Après avoir gosser une bonne heure parce que c'est plus compliqué à installer qu'on pourrait le penser pour des idiots comme nous qui ne l'avions jamais fait avant, voilà le résultat final.
Avec l'aide des chaines, qui sont très efficaces, nous nous somme rendu à destination: Peisey-Nancroix dans le domaine Paradiski.
Ce fût vraiment fantastique. Le ski était très bien (grâce à toute cette neige) et nous avions pratiquement la montagne à nous tous seul.
Ce n'était pas mon premier voyage en France, mais jamais je n'avais eu un accueil aussi chaleureux. Genre dans le bar, quelqu'un entend notre accent et c'est «putain Maurice, viens voir, c'est des Canadiens !» avant de nous payer des drinks et nous dire comment c'est beau le Canada et qu'ils ont vu des baleines à Tadousac. C'était comme dans les Boys II. Je regrette de ne pas avoir fait un Canada de shooters.
En conclusions, aller skier en France, mais aller-y en train !