Oh yeah de l'anecdote.
Moi ca me fait penser a une truckeuse qui travaillait avec nous.
Entre-nous, si tu niaise le soir et que tu monopolise la tank a fuel avec ton truck, le CB va raisonner ''Heille le gros, va faire tes papiers ailleurs''. L'autre va répliquer, en se tassant, et ca va être gras. C'est super freindly et y'a pas de problème.
On en avait une, a chaque soir, qui faisait ses papiers devant la tank a fuel. Elle commençait pas mal a faire partie de l'équipe, et semblerait que c'était son désir, une féministe qui voulait être s'insérer dans un monde d'homme, d'égal a égal. Faque l'autre a coté de moi, un soir, pogne le CB et la traite d'égal a égal : ''heille la grosse, vas faire tes papiers ailleurs''.
La crise, le drame, elle voulait lui câlicer une plainte a je ne sais plus quoi, le gars a chié dans ses shorts pendant 1 mois. Ah man, c'était plus drôle. On marchait sur des œufs. Moi je l'ai pris de travers. Conflit. J'ai tenu mon bout, j'en ai rajouté, pis pas a peu près. Et aujourd'hui, elle travaille ailleurs, tant pis. Mais bizarrement, j'suis le seul qui lui parle encore et quand elle vient chez nous, a chaque fois, un de mes premiers moves, c'est de tapper sur ma cuisse et de lui dire ''viens t'asseoir''.
C'est chiant ces histoires de guerre des sexe ou l'on prend tout au sérieux, a marcher sur des œufs, a vivre dans la terreur. J'suis bien dans mon monde, c'est facile a vivre. La culture du viol, j'sais même pas c'est quoi, encore, pis je ne m'embarquerai pas la d'dans. Ca va être quoi apres? J'vas débarquer de mon char au dépanneur, avec une semi dans mes pipos pis ils vont me crisser en prison?
Moi, si jamais je menace d'un donkey punch ou d'un strawberry, ne croyez pas que l'intention réelle y est. J'suis tellement sélectif. Et puis, forcer de partout a immobiliser l'autre, ca m'intéresse pas. Trop d'ouvrage.
C'est peut-être moi qui saisis pas vite, mais de dire "vas faire tes papiers ailleurs", est-ce que ça veut dire de genre remplir des formulaires ? Remplir ses papiers de l'impôt ?
Cette histoire me fait penser à cette citation de Benjamin Franklin:
Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux."
Je ne minimise pas la souffrance que ça doit être pour une fille de faire face à un risque de viol, ou tout simplement à la peur du viol en général. Il y a effectivement des hommes qui sont démunis et qui sont prêts à aller loin pour un tout petit plaisir qui dure quelques secondes même s'ils doivent souvent passer des années à le regretter en prison par la suite. C'est triste, mais ça arrive.
Par contre, votre peur peut devenir un poison pour ceux qui vous entourent et qui n'ont rien fait pour mériter qu'on les soupçonne de quoi que ce soit en lien avec la "culture du viol". Si votre désir de sécurité passe par nous entraîner l'anxiété d'être inclus dans cette description
at large (et selon moi scandaleusement mal balisée) de la "culture du viol", c'est que votre désir de sécurité va trop loin.
Je pense que malgré le discours ambiant, vous vivez dans une des société les plus égalitaires de la planète en terme de relations homme-femme, pour moi c'est une fierté et je ne voudrais pour rien au monde que les femmes d'ici soient soumises comme en Chine par exemple. Ce serait aimable de parfois nous le dire, au lieu de continuer à gratter le bobo pour des trucs insignifiants en regard de l'attitude de l'homme québécois dans son ensemble. Les gars d'ici sont bien plus sensibles aux femmes que 90-95% des hommes de la planète. Bien sûr ça n'empêche pas qu'on puisse apporter des améliorations, mais de grâce, faites-le dans le respect du tableau d'ensemble, en évitant de tirer à tort et à travers sur des cibles qui sont de votre bord au fond, ce qui comprend je crois les gars qui vous ont répondu sur ce fil. Ça ferait du bien parfois de lire publiquement qu'on nous apprécie, au lieu de nous dire qu'on "minimise", qu'on "banalise". Toujours cette attention porté sur des défauts potentiels des hommes, des défauts imaginés, ça amène une tension qui pourrait éventuellement être la cause involontaire d'une augmentation des situations de viols. Y a rien comme un fédéraliste fanatique pour la cause de l'indépendance du Québec. De même, le féminisme radical n'aide pas la cause du féminisme. Si vous avez des problèmes à soulever, faites le avec délicatesse de façon à ne pas créer de la colère ou de la frustration chez ceux qui ne l'ont pas mérité.
Par exemple, cette accusation de banaliser est vraiment ingrate et indélicate.