Ce que je ne comprend pas, c'est pourquoi centraliser les pouvoirs ne demande toujours qu'une petite signature de l'exécutif du moment, et c'est toujours considéré comme une ouverture, une avancée, la marche naturelle des choses, au point où consulter le peuple n'est même pas nécessaire (et que s'il vote non, pas besoin d'en tenir compte), alors que décentraliser les pouvoirs, ça, ça!, ...ça exige de grandes précautions, des référendums aux exigences plus élevées, voir ... on ne sait même plus qui serait éligible à voter (c'est fort!), et on cherche carrément, peut-être inconsciemment pour certains, à rendre toute tentative de décentralisation illégitime à sa face même, et que tout ce qui centralise devienne irréversible.
La réflexion la plus honnête et normale voudrait, qu'on soit personnellement pour ou contre la décentralisation des pouvoirs, que les deux options soient disponibles, débattues équitablement, et que le peuple concerné, et seulement lui, vote et qu'il décide. Ça prend vraiment une propagande efficace, quoique évidente, presque grossière, pour arriver à faire croire le contraire à tellement de gens. Mais essayez d'y voir clair avec un regard neutre. Centraliser le pouvoir, les normes, les budgets, les décisions, ou bien décentraliser le pouvoir, les normes, les budgets, les décisions, les deux devraient (au minimum) être légitimes.
Au minimum, parce que si on fait quelques recherches, l'autodétermination des peuples, l'augmentation du pouvoir et de l'implication de chaque personne dans les affaires de la cité, d'augmentation de la proximité entre le gars sur le terrain et le lieu où se prenne des décisions, tout cela est corrélé avec beaucoup d'avantages. Dans le palmarès des peuples les plus heureux sur Terre, les moins criminels, les moins inégaux, etc. on compte peu de populations immenses gérées par des méga-structures centralisées.
Je peux comprendre qu'on soit d'un autre avis que le miens, mais je ne comprend pas ce deux poids deux mesures tellement flagrant. C'est vraiment comme le roi nu, l'éléphant dans la pièce, dès qu'il est question de décentralisation des pouvoirs. La démocratie elle-même devient louche, et pas une si bonne chose que ça finalement, pas si légitime que ça.