Je seconde sharl. (C'est si rare, faut le souligner.) Le problème vient plus de l'oxygène que du froid. Si on est ralenti par les autres, ça fait plus de temps passé à manquer d'oxygène, ce qui peut être fatal.
Voici d'ailleurs quelques explications pour Ringo.
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1171774/everest-bernard-voyer-mario-dutil-entrevues?accesVia=partage&partageApp=appInfoAndroid
Il se trouve que je connais ça quand même un petit peu. J'ai moi-même personnellement grimpé les 5/8 de l'Everest...
J'ai aussi déjà grimpé à plus de 6000 mètres.
Revenons à la genèse de cette discution qui porte sur le besoin de déféquer alors que l'on se trouve sur l'arrête Sud-Est de l'Everest. Je m'auto-cite.
À mon avis ce sont les conditions qui offres les meilleures chance de survie dans les circonstances.
Supposons que j'ai besoin de chier alors que je me trouve sur l'arrête Sud-Est de l'Everest à plus de 8750 mètres d'altitude. Qu'est-ce qui est le mieux ?
Option 1 : Le faire dans les meilleures conditions météo possibles (pas trop de vent, pas trop froid) sur l'Everest qui durent quelques jours en mai de chaque année, avec pas trop de neige, attaché à une corde fixe et entouré de gens qui peuvent potentiellement aider. C'est ça que l'on voit sur la photo. Une journée comme celle-là, plus de 200 personnes peuvent atteindre le sommet.
Option 2 : Le faire en septembre/octobre, dans des conditions météo pas idéales mais pas si pire (dans les circonstances), dans des mètres de neige fraiche, sans cordes fixes et avec peu de monde.
Option 3 : Le faire à tout autre moment de l'année, dans des vents de 150km/h et des températures de -40 et moins, sans cordes fixes et complétement seul.
C'est indéniablement l'option 1 qui est la plus sécuritaire, même si ça implique de rester prit pendant 12 heures dans la zone de la mort à cause de l'affluence. Le simple fait que le courant jet se calme et souffle à 20-30km/h au lieu de 150km/h + rend l’ascension beaucoup plus sécuritaire. Rajoute à ça un chemin bien tapé et le fait d'être attaché à une corde fixe, la défécation devient presque une walk in the park.
C'est pas pour rien que l'immense majorité des alpinistes qui atteigne le sommet de l'Everest le font en mai, c'est là que c'est le moins dangereux, même si ça implique de rester pogné dans le trafic.
Aussi, les médias s'affolent du nombres absolu de mort sur l'Everest cette année, mais comme tout chiffre, il faut le mettre en perspective. Il y a eu environs 810 personnes qui ont atteints le sommet cette année et environs 11 morts pour un % d'environs 1.35 % de morts. Ça reste un pourcentage dans la normalité pour l'Everest.