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 L'Encyclopédie du Peuple

Auteur Sujet: La psychiatrie en dérapage  (Lu 56412 fois)

Lisa

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La psychiatrie en dérapage
« Réponse #300 le: juillet 06, 2014, 05:54:54 pm »
0
Toi ce que tu proclames, c'est que tu es certain qu'il y a moins que 10% des enfants aux États-Unis qui ont une attention soutenue insuffisante au point de nuire à leurs apprentissages et qui ont besoin d'être médicamentés.
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MadChuck

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La psychiatrie en dérapage
« Réponse #301 le: juillet 06, 2014, 07:09:27 pm »
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Toi ce que tu proclames, c'est que tu es certain qu'il y a moins que 10% des enfants aux États-Unis qui ont une attention soutenue insuffisante au point de nuire à leurs apprentissages et qui ont besoin d'être médicamentés.

J'espère que non, j'imagine que sont point est que la société ne devraient pas s'attendre à ce que les gens soit capable d'attention volontaire.

megalomarc

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La psychiatrie en dérapage
« Réponse #302 le: juillet 06, 2014, 10:44:26 pm »
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Toi ce que tu proclames, c'est que tu es certain qu'il y a moins que 10% des enfants aux États-Unis qui ont une attention soutenue insuffisante au point de nuire à leurs apprentissages et qui ont besoin d'être médicamentés.

C'est mal écrit, donc je vais écrire ta phrase autrement.

"Tu crois qu'il est certain que moins de 10% des enfants avec des problèmes de comportements (du genre TDAH) ont réellement besoin de médicaments du genre Ritaliin tels qu'ils en consomment actuellement".

Mais bien sûr. Si leur état est naturel, pourquoi chercher à régler leurs problème avec des mesures artificielles comme la prise d'un psychotrope ?

C'est un vrai scandale de droguer 10% des enfants aux USA. Mais vous n'y voyez aucun problème, parce que vous êtes complètements aveuglés par les arguments de ceux qui donnent ces pilules comme des bonbons.

Par ailleurs, plusieurs études montrent ce qu'on pouvait deviner, c'est à dire que ce n'est pas nécessaire de traiter les enfants avec des psychotropes.

Citer
plusieurs recherches ont démontré que quelques mois après la fin des différentes modalités de traitement, il n'y avait plus de différences significatives dans l'efficacité. Autrement dit, il est faux de prétendre que le Ritaliin est nécessaire.

http://www.lapresse.ca/le-soleil/vivre-ici/coin-du-psy/201309/21/01-4691864-le-tdah-se-traite-sans-ritaliin.php?fb_action_ids=10151920814256948&fb_action_types=og.recommends&fb_source=other_multiline&action_object_map=%7B

megalomarc

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La psychiatrie en dérapage
« Réponse #303 le: juillet 06, 2014, 10:59:44 pm »
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Allen Frances, one of the world's most influential psychiatrists, warns that mislabeling everyday problems as mental illness has shocking implications for individuals and society: stigmatizing a healthy person as mentally ill leads to unnecessary, harmful medications, the narrowing of horizons, misallocation of medical resources, and draining of the budgets of families and the nation. We also shift responsibility for our mental well-being away from our own naturally resilient and self-healing brains, which have kept us sane for hundreds of thousands of years, and into the hands of "Big Pharma," who are reaping multi-billion-dollar profits.

(...)

What's more, all of these newly invented conditions will worsen the cruel paradox of the mental health industry: those who desperately need psychiatric help are left shamefully neglected, while the "worried well" are given the bulk of the treatment, often at their own detriment.

Masterfully charting the history of psychiatric fads throughout history, Frances argues that whenever we arbitrarily label another aspect of the human condition a "disease," we further chip away at our human adaptability and diversity, dulling the full palette of what is normal and losing something fundamental of ourselves in the process. Saving Normal is a call to all of us to reclaim the full measure of our humanity.

http://www.amazon.ca/Saving-Normal-Out---Control-Medicalization-ebook/dp/B009NFMITE/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1404699019&sr=8-1&keywords=allen+frances

Fouinard

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« Réponse #304 le: juillet 06, 2014, 11:03:54 pm »
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C'est impossible que 10% des enfants aient une déficience dans leur système nerveux ou dans leur cerveau.

Explique.

On veut des zombie aujourd'hui, pas des enfants. On veut des enfants qui écoutent, qui étudient, dès leur cinquième année sur la terre. Mais les enfants ne sont pas tous fait pareil, ils ne sont pas tous fait pour à 6 ans rester sur une chaise et se laisser éduquer gentiment. Notre société toujours de plus en plus organisée, règlementée, ne tolère plus les enfants. Ces enfants, ils dérangent, il faut les rendre adultes avec des médicaments. Le problème ce n'est pas l'enfant, le problème c'est la société. Il n'y a pas 10% des enfants qui sont anormaux: c'est impossible.
Ce qui me fait rire, c'est qu'un an plus tard il y a encore un mec qui ne sait toujours pas que le DSM-V ne fait qu'indiquer les symptômes permettant d'identifier telle pathologie mentale, sans nul part indiquer les causes présumées ni le traitement! :-)

Bien sûr, pour toi, c'est totalement naturel que 10% des enfants aux USA soient drogués et médicamentés. Il faudrait même en droguer plus, parce que les psychotropes, c'est le best. La vie est bien meilleure avec ça.


  Oh! Le gros strawman visant à camoufler ma remarque: tu ne sais même pas ce qu'il y a dans le DSM-5 fiston! Et je fais partie de la division psychosociale dans mon centre de recherche, alors arrête de débiter des conneries à mon sujet!  ;)

megalomarc

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« Réponse #305 le: juillet 06, 2014, 11:07:51 pm »
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Je n'ai pas besoin de rien débiter à ton sujet, tu es bien capable de te mettre le pied dans la bouche par toi-même. Tu l'as montré à plusieurs reprises dans ce fil.

Tout ce que tu sais faire, c'est parler de ta crédibilité, tu n'as aucun argument.

Des sophismes encore et encore. C'est ta contribution à ce sujet. Tu as contribué à brouiller les pistes pour ceux qui veulent mieux comprendre ces enjeux. Il y a une page ou deux où tu es de bonne foi, et je serais heureux que t'en revienne à cet état, si possible de manière naturelle, sans que tu te sentes obligé de te soigner avec un médicament.

Lisa

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« Réponse #306 le: juillet 06, 2014, 11:07:56 pm »
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Allen Frances, one of the world's most influential psychiatrists, warns that mislabeling everyday problems as mental illness has shocking implications for individuals and society: stigmatizing a healthy person as mentally ill leads to unnecessary, harmful medications, the narrowing of horizons, misallocation of medical resources, and draining of the budgets of families and the nation. We also shift responsibility for our mental well-being away from our own naturally resilient and self-healing brains, which have kept us sane for hundreds of thousands of years, and into the hands of "Big Pharma," who are reaping multi-billion-dollar profits.

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What's more, all of these newly invented conditions will worsen the cruel paradox of the mental health industry: those who desperately need psychiatric help are left shamefully neglected, while the "worried well" are given the bulk of the treatment, often at their own detriment.

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http://www.amazon.ca/Saving-Normal-Out---Control-Medicalization-ebook/dp/B009NFMITE/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1404699019&sr=8-1&keywords=allen+frances

Hmm, il y a quelque chose que je ne comprends pas, et que j'essaie souvent que les parents comprennent: la médication, ce n'est pas une puce qui libère le médicament. Si tu ne vois pas d'effet avec une médication bien ajustée, après quelques mois, tu peux l'arrêter.

Maintenant, bien sur qu'il y a d'autres façon de "controler" l'impulsivité chez les jeunes. Maintenant:
1- La plupart de ces moyens s'appliqueraient à la maison (i.e. heures de sommeil) et donc le système scolaire a aucun controle là-dessus.
2- Il faut comprendre que la médication comme le rit(a)(l)in et autres (car ce n'est pas le seul type) agissent seulement sur l'attention soutenue. Tous les autres types d'attention ne seront pas vraiment aidées par la médication. Il y a certains TDA/H pour qui la médication n'est pas efficace.
3- Ce n'est pas tous les TDA qui montrent de l'hyperactivité. Tu parles de l'activité physique comme d'une solution, mais pas pour le jeune TDA qui est constamment dans la lune tout en étant super effacée dans la classe (en  fait, c'est souvent plus des filles même).
4- Le système de santé/médicaments américains ne fonctionne pas comme ici. J'ai aucune idée de la façon de se faire prescrire des médicaments pour le TDAH là bas. Connais-tu les chiffres pour le Québec?
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Fouinard

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« Réponse #307 le: juillet 06, 2014, 11:08:10 pm »
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On évite les insultes et les attaques personnelles.


_Lisa
« Modifié: juillet 06, 2014, 11:09:15 pm par Lisa »

Lisa

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« Réponse #308 le: juillet 06, 2014, 11:08:43 pm »
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megalomarc: tu parles toujours de naturel et de médicament comme non-naturel.

Tu ne prends aucune médication?
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mayhem

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« Réponse #309 le: juillet 06, 2014, 11:10:50 pm »
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On pense quoi de ça? Fouinard? Lisa?

#Lien YouTube invalide#

Fouinard

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« Réponse #310 le: juillet 06, 2014, 11:12:10 pm »
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Je n'ai pas besoin de rien débiter à ton sujet, tu es bien capable de te mettre le pied dans la bouche par toi-même. Tu l'as montré à plusieurs reprises dans ce fil.

Tout ce que tu sais faire, c'est parler de ta crédibilité, tu n'as aucun argument.

Des sophismes encore et encore. C'est ta contribution à ce sujet. Tu as contribué à brouiller les pistes pour ceux qui veulent mieux comprendre ces enjeux. Il y a une page ou deux où tu es de bonne foi, et je serais heureux que t'en revienne à cet état, si possible de manière naturelle, sans que tu te sentes obligé de te soigner avec un médicament.
Cela s'appelle de la projection fiston!

El Kabong

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« Réponse #311 le: juillet 06, 2014, 11:28:03 pm »
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L'enfance n'est pas une maladie.

Y'a quand même des gens qui ont un doute!

Quelqu'uns ont écrits leur misère.

Les droits de l'homme?  Ou de l'enfance?

Citation de: Les frères Brosse
Des pilules officielles man!
Z

El Kabong

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« Réponse #312 le: juillet 06, 2014, 11:33:56 pm »
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Ce qui me fait rire, c'est qu'un an plus tard il y a encore un mec qui ne sait toujours pas que le DSM-V ne fait qu'indiquer les symptômes permettant d'identifier telle pathologie mentale, sans nul part indiquer les causes présumées ni le traitement! :-)

Exact!

Ce qui fait du DSM-V une référence incomplète, voire stérile.  L'ensemble de l'information disponible ne devrait pas permettre de donner des amphétamines aux enfants.
Je dis ça comme ça.

Trop souvent la "science" informe les gens tout croche car ce n'est pas la "science" qui nous informe mais plutôt un vulgaire vendeur de balayeuse.
En passant, existe-t-il "un principe de précaution" sur le marché de la pilule magique?
Z

El Kabong

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« Réponse #313 le: juillet 06, 2014, 11:37:26 pm »
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Il y a tout un tas de trucs qui peuvent engendrer des problèmes comportementaux, psychiatriques ou psychologique, le contexte familiale, l'alimentation, les polluants peuvent engendrer des problèmes.

Je dirais pas impossible, mais peu probable.
Il est interdit de penser à ces pistes.
Veuillez retourner immédiatement devant la tivi.

Tout comme les extrémistes de droite, la pollution n'existe pas.
Ce n'est pas moi qui le dit, ce sont nos médias de masse.

Avalez!

Plus vite!!!
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megalomarc

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« Réponse #314 le: juillet 06, 2014, 11:42:42 pm »
0
megalomarc: tu parles toujours de naturel et de médicament comme non-naturel.

Tu ne prends aucune médication?

Pour des problèmes physiques seulement.

J'aurais probablement pu dans ma vie prendre des médicaments pour des symptômes comme l'anxiété, la dépression, mais j'ai toujours refusé. J'avais une méfiance naturelle envers ces pilules du bonheur. Aujourd'hui je me porte merveilleusement bien, parce que j'ai réussi à trouver en moi-même les ressources pour grandir avec ces difficultés, et peut-être grâce à ces difficultés. Ça n'a pas été facile de trouver la solution et de l'appliquer, mais aucun changements majeurs ne surviennent sans que ce ne soit facile. La pilule attire parce qu'elle est facile d'accès, mais le changement qu'elle opère n'est que de surface. Rien d'important, rien de ce qui causait le problème à son origine n'est touché avec le médicament.

Parfois c'est nécessaire, pour les cas très lourds, ou pour les personnes qui comme un accro à la drogue, veut apprendre progressivement à se débrouiller sans béquilles, sans son "fix". Mais en général, c'est un problème supplémentaire qu'on amène. C'est quelque chose qui coûte cher, qui peut aussi te détruire la santé. Et de toute évidence, ça ne fait que camoufler les symptômes, sans résoudre de problème.

Fouinard

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« Réponse #315 le: juillet 06, 2014, 11:45:57 pm »
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On pense quoi de ça? Fouinard? Lisa?

#Lien YouTube invalide#

Et Mégalo surtout!

Pour ma part, ce reportage qui se déroule dans mon institut, montre bien 1) que le TADH n'est pas un diagnostic que l'on donne gratuitement parce qu'un élève est un peu turbulent: il faut que plusieurs symptômes soient manifestes depuis 6 mois et certains à un jeune âge; 2) que le cerveau ne se développe pas de façon similaire pour tous, ce qui fait que certains enfants ne sont pas au même niveau que la majorité; 3) que les psychostimulants ne transforment pas les enfants en zombies (mais il faut doser la médication, et il y a toujours des effets secondaires dont il faut vivre avec; 4) que la médication n'est pas une fin en soi, elle ne guérit pas mais elle permet de fonctionner. mais il faut aussi des dimensions psychologiques et sociales (psychothérapie, groupes d'entraide, activités sociales, implication de la famille, etc., ce qui est parfaitement avec le modèle biopsychosocial qui est dominant en psychiatrie depuis la fin des années 1970! Je rajouterai finalement que cela me fait drôle de voir la dr Gryzenko en habit de travail, car je vois tous les jours au centre Roberts en short en train de jouer au badminton sur l'heure du midi.

El Kabong

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« Réponse #316 le: juillet 06, 2014, 11:49:35 pm »
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J'ai ouie-dire au travers les branches que le médicament en question ralentissait la croissance du cerveau chez les enfants?

Est-ce vrai?
Est-ce un atout?
Z

megalomarc

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« Réponse #317 le: juillet 06, 2014, 11:50:52 pm »
0
Ce qui me fait rire, c'est qu'un an plus tard il y a encore un mec qui ne sait toujours pas que le DSM-V ne fait qu'indiquer les symptômes permettant d'identifier telle pathologie mentale, sans nul part indiquer les causes présumées ni le traitement! :-)

Je réponds aux niaiseries par des niaiseries.

Je pense que c'est très clair que le DSM ne fait qu'indiquer les symptômes permettant d'identifier les pathologies. Cependant comme on l'a vu dans ce fil, et de manière très élaborée dans l'argumentaire du psychiatre Allen Frances, il y a un lien de cause à effet entre l'élaboration des nouvelles versions du DSM - qui presque toujours élargissent le spectre de reconnaissance des diagnostics à des groupes de plus en plus larges - et la création de nouveaux traitements médicaux. C'est ce que je dois répéter pour une Xème fois parce que tu utilises encore et toujours les mêmes attaques fallacieuses et stupides. Bref, c'est un autre sophisme.

El Kabong

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« Réponse #318 le: juillet 06, 2014, 11:52:27 pm »
0
Quand on ne connait pas les causes, comment peut-on connaitre les voies de la guérison?
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Fouinard

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« Réponse #319 le: juillet 07, 2014, 12:07:15 am »
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Ce qui me fait rire, c'est qu'un an plus tard il y a encore un mec qui ne sait toujours pas que le DSM-V ne fait qu'indiquer les symptômes permettant d'identifier telle pathologie mentale, sans nul part indiquer les causes présumées ni le traitement! :-)

Je réponds aux niaiseries par des niaiseries.

Je pense que c'est très clair que le DSM ne fait qu'indiquer les symptômes permettant d'identifier les pathologies. Cependant comme on l'a vu dans ce fil, et de manière très élaborée dans l'argumentaire du psychiatre Allen Frances, il y a un lien de cause à effet entre l'élaboration des nouvelles versions du DSM - qui presque toujours élargissent le spectre de reconnaissance des diagnostics à des groupes de plus en plus larges - et la création de nouveaux traitements médicaux. C'est ce que je dois répéter pour une Xème fois parce que tu utilises encore et toujours les mêmes attaques fallacieuses et stupides. Bref, c'est un autre sophisme.
C'est ce qui me fait rire chez toi : dans le DSM-4, il y avait 5 types de schizophrénie qui sont disparues dans le DSM-5. Il y avait 10 troubles de personnalité, ils sont abaissés à 6. Le syndrome d'Asperger est inclus avec l'autisme. En fait, contrairement à ce que débitent les anti-DSM-5, il y a moins de pathologies dans le DSM-5 que dans le 4, et en plus la classification du 5 est plus conforme à celle de la classification internationale des maladies (CIM-10). En outre, le DSM est athéorique depuis sa 3e version, ce qui explique la haine des psychanalystes, lesquels ne sont dominants qu'en France, qui n'ont toujours pas digéré que l'on enlève la notion de névroses et tout autres jargons de leur secte bidon! Peux-tu me les nommer, ces nouvelles pathologies qui seraient apparues en cargaison industrielle dans le DSM-5 selon les experts derrière qui tu te caches depuis le début de ce fil?
« Modifié: juillet 07, 2014, 09:15:32 am par Fouinard »

Fouinard

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« Réponse #320 le: juillet 07, 2014, 12:54:53 am »
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Allen Frances, one of the world's most influential psychiatrists, warns that mislabeling everyday problems as mental illness has shocking implications for individuals and society: stigmatizing a healthy person as mentally ill leads to unnecessary, harmful medications, the narrowing of horizons, misallocation of medical resources, and draining of the budgets of families and the nation. We also shift responsibility for our mental well-being away from our own naturally resilient and self-healing brains, which have kept us sane for hundreds of thousands of years, and into the hands of "Big Pharma," who are reaping multi-billion-dollar profits.

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Masterfully charting the history of psychiatric fads throughout history, Frances argues that whenever we arbitrarily label another aspect of the human condition a "disease," we further chip away at our human adaptability and diversity, dulling the full palette of what is normal and losing something fundamental of ourselves in the process. Saving Normal is a call to all of us to reclaim the full measure of our humanity.

http://www.amazon.ca/Saving-Normal-Out---Control-Medicalization-ebook/dp/B009NFMITE/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1404699019&sr=8-1&keywords=allen+frances
Et hop, identifions les anti-DSM: http://blogs.mediapart.fr/blog/pascal-diethelm/270413/psychanalystes-francais-et-scientologues-unis-dans-leur-combat-contre-le-dsm-5

jivre

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« Réponse #321 le: juillet 07, 2014, 01:16:18 am »
+1
Selon moi, pour considérer la psychiatrie actuelle, il faut tenir compte du fait que les moyens de financement en recherche sont largement orientés vers des objectifs d'applications cliniques. Dans le cas du TDA par exemple, un chercheur aurait bien de la difficulté à obtenir son financement en recherche fondamentale, afin de simplement étudier l'effet de la dopamine dans le cortex orbito-frontal sur la prise de décision, l'attention et la motivation long-terme (une des pistes évoquées comme cause neurologique du TDA). Comprendre pour comprendre, c'est difficile à financer. Il y a une tendance certaine à médicaliser les comportements et les phénomènes naturels, dès lors qu'ils peuvent nuire à des gens en certaines circonstances et idéalement causer des problèmes quantifiables.

L'analogie de MadChuck avec les lunettes est assez bonne. Le cerveau est un organe comme tous les autres, et il a aussi ses variations, comme il existe des jambes plus ou moins longues, musclées, arquées, flexibles, etc... Quelqu'un qui voit mal est presque certainement handicapé par cela, malgré des exceptions, comme Van Gogh qui aurait été atteint d'un trouble de vision plus floue et jaune, très sensible à la lumière, qui aurait inspiré ses toiles. En général, c'est handicapant. Pareille pour un unijambiste. D'où le fait que personne ne s'offusque contre les lunettes ou les prothèses de jambes.

Par contre, une grande partie des phénomènes neuropsychologiques pourraient être simplement l'effet d'une variation normale dans une population (non-pathologiques), mais que selon le contexte environnemental et social, certains cas soient favorisés ou défavorisés. Exemple: les gènes que certains chercheurs ont associés au TDA auraient été observés plus fréquemment chez les populations autochtones et moins chez certains autres peuples. Il est très possible que ce qu'on appelle «trouble» dans une classe d'école ou un contexte professionnel particulier se mute en atout dans un contexte différent, qui demande d'autres sortes d'habiletés.

C'est le travail de la science de comprendre le fonctionnement du cerveau, de comprendre comment la biologie affecte le comportement et vis-versa. Qu'est-ce qui se passe quand une personne vit un deuil important? Un traumatisme? une addiction? Un stress? Un conditionnement? Pas nécessairement «médicaliser» des traits de personnalité ou des épreuves de la vie. Juste comprendre. Je ne jette pas la pierre sur personne, mais je crois qu'effectivement, la psychiatrie est en dérapage et qu'on est parfois rendu beaucoup plus dans les conventions que dans la science.

Par contre, il n'y a rien de fondamentalement différent entre la prise d'un médicament comme le ritallllllin pour augmenter ses facultés de concentration et d'autodiscipline et la prise de café pour se réveiller ou de lunettes noires pour conduire face au soleil.
« Modifié: juillet 07, 2014, 08:20:40 am par Gustavus »

Lisa

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« Réponse #322 le: juillet 07, 2014, 06:10:42 am »
0
Fouinard: Heille, les fistons et les gamins, c'est condescendant. Si tu veux discuter, tu as des arguments très intéressants, mais il serait intéressant que tu trouves quelque chose de plus respectueux.
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« Réponse #323 le: juillet 07, 2014, 06:12:37 am »
0
jivre: évidemment qu'il faut de la recherche fondamentale pour soutenir la maison au complet et continuer de progresser dans nos connaissances.

Malheureusement, les gens ne votent pas pour les bonnes personnes pour qu'on continue de la supporter.
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Fouinard

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« Réponse #324 le: juillet 07, 2014, 08:55:05 am »
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Fouinard: Heille, les fistons et les gamins, c'est condescendant. Si tu veux discuter, tu as des arguments très intéressants, mais il serait intéressant que tu trouves quelque chose de plus respectueux.
Pas de problèmes, Lisa! :-)

megalomarc

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« Réponse #325 le: juillet 07, 2014, 09:20:08 am »
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Ce qui me fait rire, c'est qu'un an plus tard il y a encore un mec qui ne sait toujours pas que le DSM-V ne fait qu'indiquer les symptômes permettant d'identifier telle pathologie mentale, sans nul part indiquer les causes présumées ni le traitement! :-)

Je réponds aux niaiseries par des niaiseries.

Je pense que c'est très clair que le DSM ne fait qu'indiquer les symptômes permettant d'identifier les pathologies. Cependant comme on l'a vu dans ce fil, et de manière très élaborée dans l'argumentaire du psychiatre Allen Frances, il y a un lien de cause à effet entre l'élaboration des nouvelles versions du DSM - qui presque toujours élargissent le spectre de reconnaissance des diagnostics à des groupes de plus en plus larges - et la création de nouveaux traitements médicaux. C'est ce que je dois répéter pour une Xème fois parce que tu utilises encore et toujours les mêmes attaques fallacieuses et stupides. Bref, c'est un autre sophisme.
C'est ce qui me fait rire chez toi fiston: dans le DSM-4, il y avait 5 types de schizophrénie qui sont disparues dans le DSM-5. Il y avait 10 troubles de personnalité, ils sont abaissés à 6. Le syndrome d'Asperger est inclus avec l'autisme. En fait, contrairement à ce que débitent les anti-DSM-5, il y a moins de pathologies dans le DSM-5 que dans le 4, et en plus la classification du 5 est plus conforme à celle de la classification internationale des maladies (CIM-10). En outre, le DSM est athéorique depuis sa 3e version, ce qui explique la haine des psychanalystes, lesquels ne sont dominants qu'en France, qui n'ont toujours pas digéré que l'on enlève la notion de névroses et tout autres jargons de leur secte bidon! Peux-tu me les nommer, ces nouvelles pathologies qui seraient apparues en cargaison industrielle dans le DSM-5 selon les experts derrière qui tu te caches depuis le début de ce fil, gamin?

On en a déjà parlé. Tu radotes.

4) Pour ce qui est des critiques envers le DSM-5, je propose de consulter ce texte nuancé, produit par une association de parents et amis des personnes atteintes d'un trouble mental, plutôt que le texte 100% biaisé et uniderectionnel du début:

http://www.alpabem.qc.ca/index.php?option=com_content&id=384%3Adsm-50-grand-menage-dans-les-maladies-mentales&Itemid=75

Vous verrez qu'il y a une réduction du nombre de troubles mentaux plutöt qu'une augmentation.

Ça reste à prouver. Mais tu passes à côté du point. Le nombre de maladies a au final peu d'importance, il faut plutôt se pencher sur la nature des maladies nouvellement reconnues comme le "risque de psychose".

Ils en parlent dans ton article, et le Dr. Morissette est favorable au traitement de cette "future" maladie, mais ils conçoit tout de même le risque de dérapage de la médicalisation:

Citer
Un nouveau diagnostic fera son entrée dans le DSM 5 comme diagnostic «à l’étude». Il sera appelé le «syndrome de risque de psychose». En parcourant les critiques, elles semblent généralement similaires à celles formulées pour la dépression anxieuse légère.  Lorsque j’ai questionné Dr Morissette sur sa perception, il a eu un accueil plus favorable à ce diagnostic.  Dr Morissette nomme que ce nouveau diagnostic fournira des outils importants pour mieux détecter les jeunes à risques de développer des symptômes d’un trouble psychotique comme la schizophrénie. Un diagnostic comme celui-là permettra de traiter avec des antipsychotiques les jeunes à risque.  Dr Morissette explique que ce genre de traitement précoce permet souvent à la maladie de se déclarer plus tard et de façon moins sévère. Évidemment, il nomme qu’il sera important de respecter les critères diagnostiques à la lettre afin d’éviter de «surpeupler» cette catégorie diagnostique et de «surmédicamenter» par la même occasion.

L'autre docteur est plus sceptique:

Citer
De son côté, Dr Lalonde met un bémol en nommant que les recherches effectuées sur le sujet jusqu’à maintenant sont plutôt contradictoires. Est-ce que le fait de donner un traitement antipsychotique aux jeunes qui présentent un risque psychotique est aidant? Certaines études affirment que oui et d’autres que non. Dr Lalonde fait référence à un congrès auquel il a assisté aux États-Unis avec ses collègues américains.  Il relate que, suite à un vote à main levée pour connaitre l’opinion de l’auditoire quant à la pertinence d’ajouter ce diagnostic au futur DSM,  l’auditoire était divisé à 50/50 sur le sujet.

Le docteur Morissette parle aussi du trouble de l'humeur, du diagnostic de dépression-anxieuse-légère, il dit exactement la même chose que dans l'article que j'ai présenté au début:

Citer
Trouble de l’humeur
Le diagnostic de «dépression anxieuse légère» sera ajouté comme maladie. Lorsque j’ai nommé ce diagnostic à Dr Morissette il a rapidement nommé qu’il s’agissait de  «bouillie pour chat» et il m’a fait part des doutes qu’il avait quant à l’utilisation de ce diagnostic. Il questionne l’utilité d’apposer ce genre d’étiquette et nomme que les personnes qui en profiteront seront sans nul doute les compagnies pharmaceutiques qui seront heureuses de trouver des remèdes pour chaque pathologie qui s’ajoutera au DSM. Il sera très intéressant de consulter les critères diagnostiques pour ce nouveau trouble puisqu’au premier abord, il semblerait que bon nombre de personnes dans la population aurait traversé un épisode de dépression anxieuse légère et n’aurait jamais eu recours à de la médication et/ou un suivi psychiatrique. Quelle est donc la pertinence d’ajouter ce diagnostic maintenant?

Le Dr Lalonde en rajoute au sujet de cas de deuils qui dureraient trop longtemps aux yeux des psy :
Citer
Dr Lalonde nomme aussi qu’il y aura des changements au niveau de la dépression majeure. Avant, suite à un deuil, on pouvait diagnostiquer une dépression majeure si les symptômes dépressifs (tristesse, manque d’intérêt, etc.) perduraient au-delà de trois mois. Actuellement, la version préliminaire prétend que, malgré un deuil récent, si les symptômes dépressifs perdurent au-delà de 2 semaines, la personne doit être traitée pour dépression majeure. Dr Lalonde est d’accord pour soutenir une personne dont les symptômes sont importants et souffrants,  mais il nomme avoir la crainte que l’on commence à médicaliser les événements difficiles de la vie comme s’il s’agissait de maladie.

On pense même rendre l'addiction à l'internet comme maladie mentale ! J'ai peut-être ça moi !  :smiley17:

Citer
Addiction comportementale
Il s’agit d’une nouvelle catégorie diagnostique dans laquelle nous retrouverons le jeu pathologique. Le groupe de travail s’est penché sur la possibilité d’inclure dans ce trouble l’addiction à internet.  Mais le peu de recherche scientifique sur le sujet on fait en sorte que ce trouble sera admis dans le DSM 5, comme diagnostic «à l’étude».

On parle ici de l’hyperphagie:

Citer
on souhaite inclure «l’hyperphagie» (binge eating).  L’hyperphagie se caractérise par des épisodes de consommation excessive et incontrôlée de nourriture, bien au-delà de la satiété, qui se produisent au moins deux fois par semaine. On souligne aussi le fait que ce trouble serait souvent lié à l’obésité.

Bref, tu nous a montré un article qui ne contredit pas l'article que j'ai présenté au début. Le ton est différent, et on sent Allen Frances bien plus critique que les Dr. Lalonde et Morrissette, mais ils ne se contredisent pas, ou presque pas.

megalomarc

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« Réponse #326 le: juillet 07, 2014, 09:33:51 am »
0
Allen Frances, one of the world's most influential psychiatrists, warns that mislabeling everyday problems as mental illness has shocking implications for individuals and society: stigmatizing a healthy person as mentally ill leads to unnecessary, harmful medications, the narrowing of horizons, misallocation of medical resources, and draining of the budgets of families and the nation. We also shift responsibility for our mental well-being away from our own naturally resilient and self-healing brains, which have kept us sane for hundreds of thousands of years, and into the hands of "Big Pharma," who are reaping multi-billion-dollar profits.

(...)

What's more, all of these newly invented conditions will worsen the cruel paradox of the mental health industry: those who desperately need psychiatric help are left shamefully neglected, while the "worried well" are given the bulk of the treatment, often at their own detriment.

Masterfully charting the history of psychiatric fads throughout history, Frances argues that whenever we arbitrarily label another aspect of the human condition a "disease," we further chip away at our human adaptability and diversity, dulling the full palette of what is normal and losing something fundamental of ourselves in the process. Saving Normal is a call to all of us to reclaim the full measure of our humanity.

http://www.amazon.ca/Saving-Normal-Out---Control-Medicalization-ebook/dp/B009NFMITE/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1404699019&sr=8-1&keywords=allen+frances
Et hop, identifions les anti-DSM: http://blogs.mediapart.fr/blog/pascal-diethelm/270413/psychanalystes-francais-et-scientologues-unis-dans-leur-combat-contre-le-dsm-5


Cet article est médiocre. Il ne mentionne aucunement les critiques les plus sérieuses et les plus mortelles vis à vis du DSM, comme celles d'Allen Frances, ils ne font que parler des attaques des Scientologues et des psychanalystes français, qui n'ont été l'objet d'aucune citation dans ce fil et que je ne connais même pas. Bref, si tu t'abreuves à ce genre de littérature, je comprend mieux pourquoi ton discours est aussi simpliste.
« Modifié: juillet 07, 2014, 09:35:52 am par megalomarc »

MadChuck

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« Réponse #327 le: juillet 07, 2014, 11:13:09 am »
0
Quand on ne connait pas les causes, comment peut-on connaitre les voies de la guérison?

Empiriquement Kabong ;) Comme pour bien des cas (a telle médicament agis aussi sur telle maladie).

Citer
Exemple: les gènes que certains chercheurs ont associés au TDA auraient été observés plus fréquemment chez les populations autochtones et moins chez certains autres peuples

Je ne serais pas surpris que ce soit assez constant chez les peuples qui chassaient beaucoup, quand tu regardes leur mode de vie, tous y ai assez le "fun" et ne demande pas d’autorités parentales, ni d'attention volontaire bien souvent.

Citer
Par contre, une grande partie des phénomènes neuropsychologiques pourraient être simplement l'effet d'une variation normale dans une population (non-pathologiques), mais que selon le contexte environnemental et social, certains cas soient favorisés ou défavorisés

Exact, mais cela dans les faits ne change rien pour la personne, si je suis myope "génétiquement" ou par vieillesse parfaitement normalement, je vais corrigé ma vue si ça handicape trop mon quotidien.

Citer
Par contre, il n'y a rien de fondamentalement différent entre la prise d'un médicament comme le ritallllllin pour augmenter ses facultés de concentration et d'autodiscipline et la prise de café pour se réveiller ou de lunettes noires pour conduire face au soleil.

C'est un gros tabou en société (le cerveau est juste un organe qui essai de faire survivre et reproduire l'organisme, comme le pancréas), on veut toujours en faire quelque chose de bien spécial.

megalomarc

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« Réponse #328 le: juillet 07, 2014, 11:49:48 am »
0
il n'y a rien de fondamentalement différent entre la prise d'un médicament comme le ritallllllin pour augmenter ses facultés de concentration et d'autodiscipline et la prise de café pour se réveiller ou de lunettes noires pour conduire face au soleil.

La différence, c'est que la concentration s'améliore avec des efforts, tandis que nous ne pouvons pas entraîner nos yeux à mieux voir, même si on mange plus de carottes et si on dort bien et si on pratique la méditation, ça ne change toujours rien à la qualité de ta vue. On peut ajouter aussi que la lunette que tu portes n'a pas d'effets secondaires, contrairement aux psychotropes.

Comparer des lunettes (ou du café) avec des psychotropes contribue vraiment à banaliser leur consommation.

MadChuck

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« Réponse #329 le: juillet 07, 2014, 12:06:30 pm »
0
Oui mais on pourrait aussi dire que conduire le soleil dans le visage, est ni naturel et c'est dangereux, que de mettre des lunettes par dessus le vrai problème est une béquille, etc...

Plissé les yeux est normal et est un signe que ton corps t'envoie pour dire que tu ne devrais pas regarder par la. Que c'est bien normal d'être myope et que tenter de lire au tableau n'est pas naturelle, ni conduire, ainsi de suite.

Citer
tandis que nous ne pouvons pas entraîner nos yeux à mieux voir,
Peux-être que si:
Outdoor activity reduces the prevalence of myopia in children.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18294691


Lisa

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« Réponse #330 le: juillet 07, 2014, 01:05:48 pm »
0
Effectivement, et regarder par le trou de mon doigt aide à voir sans lunettes.


Comme d'utiliser une minuterie visuelle aide l'enfant à se concentrer, mais ne règle pas la source.

Même les lunettes, ça ne règle pas la source. La médication est plutot comme l'opération au laser, mettons, mais agit sur le neurologique plutot que le physique.

Autre question: Reconnais-tu l'existence du TDA/H ? Ou pour toi c'est seulement des enfants qui sont excités comme n'importe quels enfants?
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megalomarc

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« Réponse #331 le: juillet 07, 2014, 01:09:48 pm »
0
Parfait faisons en des petits bonbons et tout le monde pourra en prendre, tous les parents pourront en donner à leurs enfants s'ils pensent que ceux-ci ont un problème de concentration en classe.

C'est comme ceux qui voient mal de loin, à ceux là on n'hésite pas à leur donner des lunettes, donc n'hésitons pas.

Tout va très bien, madame la marquise.

megalomarc

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« Réponse #332 le: juillet 07, 2014, 01:17:03 pm »
0
Autre question: Reconnais-tu l'existence du TDA/H ? Ou pour toi c'est seulement des enfants qui sont excités comme n'importe quels enfants?

C'est une question pertinente, mais je ne suis pas en mesure d'y répondre. Je ne connais pas la réponse. Il y a probablement des cas de déficits d'attention graves qui ont une origine biologique, on pourrait retrouver là dedans par exemple les enfants dont la mère a été battue pendant qu'elle était enceinte, ou droguée pendant qu'elle était enceinte. Mais mon intuition c'est que ce n'est qu'une petite minorité de ceux à qui on donne ce diagnostique.

Cinéphile

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« Réponse #333 le: juillet 07, 2014, 01:21:26 pm »
0
Autre question: Reconnais-tu l'existence du TDA/H ? Ou pour toi c'est seulement des enfants qui sont excités comme n'importe quels enfants?

En tout cas moi j'ai besoin d'éducation parce que j'ai de très gros préjugés là-dessus. Être né 10 ans plus tard, on m'aurait sûrement dopé jusqu'aux yeux. Je suis reconnaissant à mes parents de ne pas l'avoir fait même si je n'avais pas toujours des A en classe.
« Modifié: juillet 07, 2014, 01:27:06 pm par Cinéphile »
Some would compare Elvis to God. I'll admit he's good, but he's no Elvis.

megalomarc

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« Réponse #334 le: juillet 07, 2014, 01:23:20 pm »
0
Oui mais on pourrait aussi dire que conduire le soleil dans le visage, est ni naturel et c'est dangereux, que de mettre des lunettes par dessus le vrai problème est une béquille, etc...

Plissé les yeux est normal et est un signe que ton corps t'envoie pour dire que tu ne devrais pas regarder par la. Que c'est bien normal d'être myope et que tenter de lire au tableau n'est pas naturelle, ni conduire, ainsi de suite.

Cet exemple exprime toute l'absurdité du point que vous défendez. Je n'aurais pas pu le démontrer mieux que ça.

À un problème physique, on trouve une solution physique.

À un problème psychologique, on trouve une solution psychologique.

Mais si à un problème psychologique, on trouve une solution physique, ça ne fonctionne pas. Ce n'est pas une solution. Le médicament est une drogue qui a un effet temporaire comme toutes les drogues. Ça ne règle rien (alors qu'on donne l'impression de régler quelque chose), ça peut créer une dépendance, ça a des effets secondaires.

Mais tout ça n'est rien disent MC et Lisa, tout va très bien, madame la marquise...
« Modifié: juillet 07, 2014, 01:27:32 pm par megalomarc »

MadChuck

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« Réponse #335 le: juillet 07, 2014, 01:28:35 pm »
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Je ne pense pas qu'il existe une nuance aussi claire que toi entre psychologique et physique (de même que pour ton histoire d’origine biologique ou non).

S'il à quoi que ce soit d'observable de différent dans le cerveau de quelqu'un avec le TDA/H et que des substances physiques ont un effet différent chez eux que chez les autres, c'est bien qu'une partie du problème est bel et bien physique non ?

Jay.

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« Réponse #336 le: juillet 07, 2014, 01:37:23 pm »
0
Je ne pense pas qu'il existe une nuance aussi claire que toi entre psychologique et physique (de même que pour ton histoire d’origine biologique ou non).

S'il à quoi que ce soit d'observable de différent dans le cerveau de quelqu'un avec le TDA/H et que des substances physiques ont un effet différent chez eux que chez les autres, c'est bien qu'une partie du problème est bel et bien physique non ?

Exact. Ca me fait un peu penser à la dépression.
Quand on pense à la dépression, on pense à un état psychologique, mais on peut quand peut observer des biomarqueurs de la dépression.

J'ai beaucoup de difficulté avec l'idée de séparer le physique du psychologique puisque le second découle du premier.
J'avais une idée de signature géniale, mais je ne m'en rappelle plus.

megalomarc

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« Réponse #337 le: juillet 07, 2014, 01:53:51 pm »
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C'est parce qu'il y a une relation entre ce qui se passe dans l'esprit et ce qui se passe dans le physique, et vice versa.

Un esprit stressé a des conséquences physiques, à long terme ça risque même de causer des maladies physiques. Le médicament psychotrope va camoufler artificiellement les symptômes physiques, mais pas son origine psychologique.

La cause du stress c'est quoi en réalité ? C'est d'être trop préoccupé, inquiet de différentes choses. Un esprit calme et serein ne vit pas le stress de la même façon qu'une personne qui par exemple est toujours en train de se préoccuper de ce que les autres pensent d'elle. Une personne qui vit le moment présent vit moins de stress que celui qui est toujours préoccupé par des situations passées ou par ce qui va arriver à l'avenir.

À un signal du corps, le stress, on peut trouver sa cause dans l'esprit, dans la nature des pensées. C'est la réflexion qu'évitent complètement les donneux de pilules. On préfère se réfugier dans les réponses simples, qui ne demandent pas trop de remises en question. Comme on est capable de mesurer directement un symptôme physique et l'effet de son médicament physique, on préfère s'en remettre à ça plutôt qu'à des remèdes plus profonds, mais difficiles à évaluer (ou à mesurer) de manière scientifique. On préfère le "remède" superficiel mais mesuré précisément, que le remède profond dont on ne peut mesurer les résultats, parce qu'on ne peut mesurer les pensées qui se produisent dans l'esprit.

Jay.

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« Réponse #338 le: juillet 07, 2014, 02:09:56 pm »
0
On a pas l'air de parler de la même chose.
J'avais une idée de signature géniale, mais je ne m'en rappelle plus.

megalomarc

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« Réponse #339 le: juillet 07, 2014, 02:37:07 pm »
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Un déficit d'attention c'est parce que l'enfant est trop distrait. La cause de son problème est dans son esprit. Selon moi un très petit nombre d'enfants ne peuvent pas se concentrer parce que leur cerveau ne leur permet pas.

Le symptôme est le manque de concentration à l'école. Ce pour quoi on peut donner un médicament, pour le camoufler, pour faire comme si ça n'existait pas durant le temps où le médicament fait son effet.

Mais une cause du déficit d'attention, c'est parce que l'attention de nos jeunes est constamment dispersée, par la télévision, par les jeux vidéos, par l'internet. L'enfant dans sa tête est toujours stimulé extérieurement, et ça lui revient dans sa classe. L'environnement social a une influence sur l'esprit de l'enfant qui est capable ou pas de se concentrer. Si on essaye de les faire méditer, ils en seraient incapables, et tous ceux qui font de la méditation savent pourquoi: c'est à cause du trop grand nombre de distractions. C'est la même chose pour les adultes, moi y compris. Par contre si on les laisse devant la télé, ou devant leur jeu vidéo, ils sont souvent hyper concentrés, parce que ça les intéresse. Ça démontre que leur concentration faible à l'école n'a pas une cause biologique, pour la très grand majorité.

Ce que je dis depuis longtemps dans ce sujet, c'est que ce n'est pas l'enfant qui est malade, mais la société. Nous sommes dans une ère de l'homo festivus, l'homme de nos jours veut être distrait constamment, il faut que son attention soit continuellement portée sur quelque chose d'extérieur qui l'intéresse. L'horaire de nos enfants est surchargée, ils ont des cours de ci et de ça, ils sont pris en charge du matin au soir, du berceau à l'âge adulte. Quand ils dérangent on les plogue devant la télé, on leur achète un ipod sur lequel ils peuvent jouer même dans l'autobus, même dans l'auto. Imaginez si les parents avaient des familles de 10-15 comme avant. On ploguerait tout ce beau monde devant la télé, et ils auraient chacun leur bébelle portative pour s'occuper l'esprit en tout temps ? La société est malade, et nos enfants sont l'héritage de ce qu'on a fait de notre société, consciemment ou inconsciemment.
« Modifié: juillet 07, 2014, 09:34:01 pm par megalomarc »

MadChuck

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« Réponse #340 le: juillet 07, 2014, 02:41:15 pm »
0
Citer
Par contre si on les laisse devant la télé, ou devant leur jeu vidéo, ils sont souvent hyper concentrés, parce que ça les intéresse. Ça démontre que leur concentration faible à l'école n'a pas une cause biologique, pour la très grand majorité.

Rajoute problème de concentration volontaire dans ton texte et tu vas voir que tout va changer. La capacité à se forcer à être attentif à quelque chose que l'on aime pas plus qui faut. Dans certains bassin génétique, ça doit monter à 40% des gens, pas juste 10%.

Lisa

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« Réponse #341 le: juillet 07, 2014, 03:42:18 pm »
0
Un déficit d'attention c'est parce que l'enfant est trop distrait. La cause de son problème est dans son esprit. Selon moi un très petit nombre d'enfants ne peuvent pas se concentrer parce que leur cerveau ne leur permet pas.
Un manque d'attention c'est quand quelqu'un est distrait. Un déficit d'attention, ou trouble d'attention, c'est plus que cela.


Le symptôme est le manque de concentration à l'école. Ce pour quoi on peut donner un médicament, pour le camoufler, pour faire comme si ça n'existait pas durant le temps où le médicament fait son effet.


Non, les symptomes doivent être plus sérieux que cela pour parler de troubles.


Mais une cause du déficit d'attention, c'est parce que l'attention de nos jeunes est constamment dispersée, par la télévision, par les jeux vidéos, par l'internet. L'enfant dans sa tête est toujours stimulé extérieurement, et ça lui revient dans sa classe. L'environnement social a une influence sur l'esprit de l'enfant qui est capable ou pas de se concentrer. Si on essaye de les faire méditer, ils en seraient incapables, et tous ceux qui font de la méditation savent pourquoi: c'est à cause du trop grand nombre de distractions. C'est la même chose pour les adultes, moi y compris. Par contre si on les laisse devant la télé, ou devant leur jeu vidéo, ils sont souvent hyper concentrés, parce que ça les intéresse. Ça démontre que leur concentration faible à l'école n'a pas une cause biologique, pour la très grand majorité.
Non, mauvaises causes, sinon, tous les enfants seraient TDA/H, comme dit Cinéphile, tout le monde joue a des jeux vidéos, est turbulent, etc. On ne parle pas de ça.



Ce que je dis depuis longtemps dans ce sujet, c'est que ce n'est pas l'enfant qui est malade, mais la société. Nous sommes dans une ère de l'homo festibus, l'homme de nos jours veut être distrait constamment, il faut que son attention soit continuellement portée sur quelque chose d'extérieur qui l'intéresse. L'horaire de nos enfants est surchargée, ils ont des cours de ci et de ça, ils sont pris en charge du matin au soir, du berceau à l'âge adulte. Quand ils dérangent on les plogue devant la télé, on leur achète un ipod sur lequel ils peuvent jouer même dans l'autobus, même dans l'auto. Imaginez si les parents avaient des familles de 10-15 comme avant. On ploguerait tout ce beau monde devant la télé, et ils auraient chacun leur bébelle portative pour s'occuper l'esprit en tout temps ? La société est malade, et nos enfants sont l'héritage de ce qu'on a fait de notre société, consciemment ou inconsciemment.


Tu ne vise pas les bonnes causes, si on se fiait à tes causes on aurait bien plus que 10% de diagnostiqué. C'est toi qui voit trop large, ici.
Est-ce que notre culture est trop tournée dans l'immédiat, dans l'.électronique, dans l'écran ? Possible. Est-ce que cela amène plus de TDA/H? Vraiment pas convaincue. À la limite, ca amène plus de problèmes visuels, comme le lien de MC le montre.
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megalomarc

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« Réponse #342 le: juillet 07, 2014, 08:47:54 pm »
0
Merci de ta réponse.

C'est vrai que je ne comprend pas comment fonctionne le diagnostique du TDAH. Je me base beaucoup sur des intuitions. Mais je pense quand même qu'écarter tous mes points du revers de la main serait trop facile. Pourquoi les diagnostics du TDAH ont explosés en nombre ? Pourquoi aux USA ce sont maintenant 10% des enfants qui bénéficient de psychotropes ? Est-ce vraiment juste parce qu'avant on ne les repérait pas, ou s'il y a quelque chose dans la société qui a changé et qui mène à ce que plus d'enfants souffrent d'un trouble de l'attention ?

Selon ce que j'en comprend, les psychiatres eux-mêmes ne s'entendent pas sur la réponse à donner à cette question. Mon intuition me fait pencher pour le problème de société.

jivre

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« Réponse #343 le: juillet 07, 2014, 09:19:51 pm »
0
Je suis assez d'accord avec l'idée générale de Megalomarc.

L'esprit peut se contrôler, peut se motiver, peut s'entraîner, tout comme un autre organe, même la vue (je connais même une femme qui a perdue sa myopie sévère suite à un coup sur la tête. On se croirait dans Tintin). Le problème avec le DSM, le TDA, etc. c'est que c'est basé sur des questionnaires. Voilà pourquoi ça tient plus de la convention que de la science. Aussi, ça médicalise des phénomènes, des situations et des comportements de la vie qui ne sont pas, en soi, pathologiques et qui sont partagés par à peu près tout le monde, et qui varient souvent chez une même personne en fonction de toutes sortes de facteurs (fatigue, etc.). Tout le monde, à un moment ou à un autre, présente des TDA, ou des troubles assimilables à la bipolarité, à l'anxiété, etc. Certains dealent mieux avec cela que d'autres, et certains deviennent prisonniers de patterns et de boucles de rétroactions (cercles vicieux).

Le physique et le psychologique s'inter-influencent, ce n'est pas à sens unique.

Il y a aussi un moment où les symptômes du trouble persistent malgré la volonté, malgré l'entraînement et l'exercice de l'esprit. La personne donne son 100% et frappe un mur malgré tout.

Le problème c'est que des questionnaires et des suivis avec des intervenants et des psychoéducateurs ne permettent pas toujours de départager les uns des autres; entre ceux qui peuvent faire un effort et y parvenir et ceux qui en sont incapables, neurologiquement parlant. Je suis convaincu qu'il y a beaucoup de surmédication, des enfants qui sont simplement turbulents et excités, comme le dit Megalo. Il y a le contraire aussi, des gens qui ont réellement le problème neurologique et qui passent inaperçus.

Comme le dit Mégalo, c'est vrai que nous sommes dans une société où l'esprit est constamment occupé. À l'époque des travaux aux champs au rythme des chansons lentes, des repas en silence, où il n'y avait pas CKOI ou CHOI non-stop au travail ou dans l'auto, les esprits étaient mieux disposés à écouter un professeur et le journaliste René Lévesque avait une des émissions les plus regardées en faisant de la politique internationale avec une craie et un tableau. Aujourd'hui, le seuil d'attention des gens a énormément changé.

Mais il y a comme trop de sujets en un. On parle de la psychiatrie, du TDA, ou de la société de l'immédiat?

Le lien entre tout ça est qu'une partie des enfants et des adultes de nos jours développent ce qui correspond à des signes du TDA. Et que le TDA lui-même est une description d'effets, de signes, ce qui laisse énormément de jeu au praticien. Ce n'est pas comme «insuffisance cardiaque», un terme qui définit quelque chose de bien précis et de physiologique; ça serait plutôt comme «avoir des palpitations», un effet perceptible mais qui peut avoir plusieurs causes différentes, dont certaines, tout à fait saines (être en amour par exemple).

Voilà comment la surprescription de médicaments peut devenir une pente glissante.

Mais toute notre société fonctionne comme ça. On agit sur les effets. On met des piscines au lieu de dépolluer la rivière juste à côté, là où nos grands-pères se baignaient joyeusement. Ce qui ne change pas le fait qu'une bonne piscine peut augmenter énormément la qualité de vie et la santé physique et mentale en temps de canicule.
« Modifié: juillet 07, 2014, 09:31:17 pm par Gustavus »

Lisa

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La psychiatrie en dérapage
« Réponse #344 le: juillet 07, 2014, 09:22:50 pm »
0
Merci de ta réponse.

C'est vrai que je ne comprend pas comment fonctionne le diagnostique du TDAH. Je me base beaucoup sur des intuitions. Mais je pense quand même qu'écarter tous mes points du revers de la main serait trop facile. Pourquoi les diagnostics du TDAH ont explosés en nombre ? Pourquoi aux USA ce sont maintenant 10% des enfants qui bénéficient de psychotropes ? Est-ce vraiment juste parce qu'avant on ne les repérait pas, ou s'il y a quelque chose dans la société qui a changé et qui mène à ce que plus d'enfants souffrent d'un trouble de l'attention ?

Selon ce que j'en comprend, les psychiatres eux-mêmes ne s'entendent pas sur la réponse à donner à cette question. Mon intuition me fait pencher pour le problème de société.

Je suis d'accord, ce sont d'excellentes questions. Comme je suis plus proche de la réalité du Québec, j'aimerais voir les chiffres pour comparer, parce que je pense pas que j'atteins le 10% dans les écoles que je connais.
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« Réponse #345 le: juillet 07, 2014, 09:24:30 pm »
0
jivre tu es un peu idéaliste, il y avait probablement il y a 100 ans et 200 ans des gens qui correspondraient au profil du TDA/H, c'est juste qu'on les appelait autrement :)

des rêveurs, des lunatiques, des ptits crisses, des excités, des sautés, etc.
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jivre

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La psychiatrie en dérapage
« Réponse #346 le: juillet 07, 2014, 09:44:36 pm »
0
jivre tu es un peu idéaliste, il y avait probablement il y a 100 ans et 200 ans des gens qui correspondraient au profil du TDA/H, c'est juste qu'on les appelait autrement :)

des rêveurs, des lunatiques, des ptits crisses, des excités, des sautés, etc.

Selon moi, il y a deux choses.

1) il y avait peut-être moins de «faux TDA», des gens qui n'ont pas de particularités neurologiques particulières, et qui étaient moins attentifs juste à cause des stimulations de leur environnement.

2) les gens avec des TDA «physiologiques» étaient bien moins troublés qu'aujourd'hui. Dans une culture [quelconque] où un rendez-vous est toujours considérée avec +ou- 3 heures de jeu, la ponctualité ne sert à rien, et rien ne permet de départager les gens qui ont une difficulté neurologique à être ponctuel de tous les autres. Dans un monde qui demande moins de paperasses, délais, formulaires à remplir, abstraction, planification long terme, concentration soutenue, etc. les gens qui ont neurologiquement les mêmes particularités ne développeraient pas nécessairement de «troubles».

Dans notre folklore, c'est un peu la différence entre paysan et coureur des bois.
« Modifié: juillet 07, 2014, 10:33:08 pm par Gustavus »

Lisa

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« Réponse #347 le: juillet 07, 2014, 10:01:12 pm »
0
Je ne suis pas sure qu'il y ait tant de "faux TDA" maintenant... il faut comprendre qu'une personne peut être médicamentée sans diagnostic...

Un rendez-vous considéré avec + ou - 3h de jeu?????? notre culture?????
les gens qui ont de la difficulté à se repérer dans le temps n'ont pas plus de difficultés que les autres?????

toute mon expérience personnelle et professionnelle crie le contraire.
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MadChuck

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« Réponse #348 le: juillet 07, 2014, 10:18:37 pm »
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Je ne suis pas sure qu'il y ait tant de "faux TDA" maintenant... il faut comprendre qu'une personne peut être médicamentée sans diagnostic...

Un rendez-vous considéré avec + ou - 3h de jeu?????? notre culture?????
les gens qui ont de la difficulté à se repérer dans le temps n'ont pas plus de difficultés que les autres?????

toute mon expérience personnelle et professionnelle crie le contraire.

Il parle dans une autre culture que la notre.

Dans un monde sans voiture à conduire ni rapport d'impôt à faire, avoir un trouble de l'Attention volontaire parait moins. Comme quand avant que le temps soit précis à l'heure prêt.

J'imagine que le niveau de problème avec les vétérans de guerre est aussi relié à la complexité du monde, plus tu t'éloigne de leur modèle ultra simple de vie (tu te lève, tu meurs pas, tu te couches) plus le retour doit être lourd pour certains.

jivre

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La psychiatrie en dérapage
« Réponse #349 le: juillet 07, 2014, 10:27:34 pm »
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Je ne suis pas sure qu'il y ait tant de "faux TDA" maintenant... il faut comprendre qu'une personne peut être médicamentée sans diagnostic...

Je faisais référence à mon autre message où je donne l'exemple de quelqu'un qui présente des troubles de concentration et d'attention, mais qui, avec un travail sur son esprit, comme la méditation, la visualisation, la planification, arrive à les surmonter, et de l'autre qui, même en donnant son 100%, en demeure neurologiquement incapable.

Évidemment que ce sont des troubles réels dans les deux cas, mais les causes ne sont pas les mêmes, ou pas au même niveau.

Citer
Un rendez-vous considéré avec + ou - 3h de jeu?????? notre culture?????
Dans des cultures en Afrique par exemple. Certaines régions du Mexique. Chez les gitans... les vagabonds...

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les gens qui ont de la difficulté à se repérer dans le temps n'ont pas plus de difficultés que les autres?????

La pression du temps est beaucoup moins forte en vacance qu'en milieu de travail. Et elle est beaucoup moins forte pour un artiste dans son studio qui attend le coup de génie que pour le comptable qui doit produire son rapport à 4h pile et dont toute l'horaire est loadée.

Ce que je dis c'est que le milieu social et culturel joue pour beaucoup.

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toute mon expérience personnelle et professionnelle crie le contraire.
Pas la mienne ;-)

MadChuck: exactement!
« Modifié: juillet 07, 2014, 10:32:21 pm par Gustavus »