J'ai testé quelque chose de "nouveau" sur le barbecue en fin de semaine. J'avais déjà testé le gigot d'agneau entier (avec des branches de romarin sur les braises pis tout, c'était bien bon) et j'avais plutôt aimé mon expérience, mais ça reste une cuisson relativement longue. Dans
The Grilling Book (qui est, je le rapelle,
la référence en matière de cuisson à feu vif sur charbon de bois), plusieurs recettes proposent de faire cuire le gigot "en portefeuille", soit un gigot désossé que l'on ouvre en portefeuille pour en faire un long et gros steak à cuire rapidement (environ 10-15 minutes de chaque côté).
Donc, vendredi matin, je suis allée chez Adonis acheter un gigot en spécial (c'est Pâques, t'sais), et j'ai demandé au boucher de le désosser (ce qu'il a fait en genre, 42 secondes, j'étais pas mal impressionnée). J'ai ramené mon gigot à la maison, je l'ai ouvert un peu et j'ai fait une troisième entaille pour qu'il repose bien à plat, et je l'ai mariné avec un mélange d'ail, de romarin, de persil, de fenouil (frondes et graines de fenouil), d'anchois et de citron avec une bonne dose d'huile d'olive. Grillé le tout quelques heures plus tard, à feu vif directement au-dessus des charbons, environ 12 minutes d'un côté, 15 de l'autre, jusqu'à ce qu'il soit à 150 dans sa partie la plus épaisse (plutôt saignant, comme j'aime mon agneau). On a servi avec une vinaigrette chaude tomate-fenouil-olives noires (fucking bon, btw).
C'était fantastique parce que: le gigot reste très juteux, et il y a comme un parfait ratio de croûte versus viande rosée, et ça prend pas beaucoup plus de temps à cuire qu'un gros steak. À essayer, si vous êtes des amateurs d'agneau comme nous.
Aussi, et je suis plutôt enthousiaste, sur le coup, on a servi avec des accompagnements traditionnels (fèves vertes et haricots blancs au lard, plus la vinaigrette) et on a fait deux portions avec les mêmes accompagnements pour les lunchs. Ce matin, fourchette a fait des sandwichs super décadent avec les restes plus poivrons rouges grillés, tapenade d'olives noires et pesto. Ce soir, j'ai prélevé une bonne quantité de viande pour faire une grosse batch de harira (soupe marocaine à l'agneau, aux pois chiches et aux lentilles, pis j'ai utilisé l'os que le boucher m'a laissée pour faire le bouillon) qui va nous servir toute la semaine comme collations/lunches rapides, et il reste encore de quoi faire quatre portions d'un repas quelconque, soit des gyros ou une pastilla ou quelque chose du genre. Disons que pour quelque chose comme 16 portions, c'est un 25$ bien investi, et ça revient bien plus économique de manger de l'agneau que des poitrines de poulet.
Morale de l'histoire: à partir de maintenant, je mange de l'agneau sans arrêt.