Je vous offre un monument (méconnu) du rock québécois : l’album Tabarnac du groupe Offenbach, paru en 1974 et réédité en juin dernier. L’album a été enregistré lors de spectacles présentés pendant la tournée française que le groupe a effectuée au début des années 1970 (yep, Gerry a déjà dit Marci dans les Europes).
Si vous avez connu Offenbach à l’époque des « Deux autres bières », « Ayoye » et autres pièces de rock d’aréna qui ont donné la chance au groupe d’être le premier groupe québécois de langue française à faire le Forum de Montréal, vous allez être légèrement surpris. Voyez-vous, avant d’être un groupe de poilus gros rock-spandex, Offenbach était un groupe de hippies. Faut dire que la présence de Pierre Harel dans les parages (oui, le Pierre Harel de Corbeau a déjà fait partie d’Offenbach) donnait des airs un peu plus intellos au band.
De quoi ça a l’air?
Ben c’est du blues rock bien de son temps, avec une touche de progressif et de bon vieux rock n’ roll. Les audiophiles vont s’arracher les cheveux parce que vraiment, la console à partir de laquelle les chansons étaient enregistrées ne payait pas de mine. Mais on apprécie Offenbach pour la voix et l’orgue de Gerry, pour la fougue de Wézo à la batterie et pour les paroles de Harel.
S’tu bon?
Si vous aimez ça quand ça sonne un peu cacanne et que les musiciens ne maîtrisent pas encore tout à fait leurs instruments, vous allez tripper. On y retrouve des classiques, comme Promenade sur Mars (interprétée comme il se doit), l’Hymne à l’amour, Québec Rock et Ma patrie est à terre. D’autres pièces moins connues méritent d’être écoutées : Quoi? Quoi?, Éther, Marilyn sont des morceaux originaux qui montrent ce groupe sous un nouvel angle.
La réédition numérique, parue en juin dernier, comprend quelques extras fort intéressants.
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