elle n'a pas exprimé de refus, l'absence de refus explicite peut tout à fait être
si le consentement n'est pas clair le viol n'est pas clair non plus
C'est absolument faux. Le consentement tacite n'existe pas en droit, il faut que le consentement soit résolument exprimé pour qu'il soit considéré comme valide, et il peut être retiré à tout moment durant l'acte sexuel, même si le consentement était explicite au départ.
Ça veut dire qu'une fille a le droit de dire oui à un acte sexuel et d'en refuser un autre au cours d'une même relation sexuelle, et une personne avisée devrait normalement être en mesure de reconnaître le retrait du consentement et cesser de performer l'acte en question. C'est très commun lors d'une relation sexuelle entre personnes consentantes, et ça se fait normalement naturellement. C'est le cas lorsque, par exemple, une femme qui aurait ses règles consent à faire des actes sexuels à son partenaire, mais refuse qu'on lui touche les parties génitales parce qu'elle ne trouve pas ça hygiénique. C'est le cas lorsque, par exemple, lorsqu'une personne dit non à la pénétration anale au cours d'une relation sexuelle et qu'elle souhaite poursuivre l'acte sexuel tel qu'il était au départ. Ça arrive pour toutes sortes de raison, et le retrait du consentement ne devrait jamais être remis en question parce qu'il a été donné au départ.
Il existe toutes sortes de raison pour lesquelles une personne ne peut exprimer clairement un refus de l'acte sexuel. C'est le cas lorsqu'une personne est trop intoxiquée pour consentir ou non à une relation sexuelle. C'est le cas lorsqu'une personne vulnérable est manipulée par une personne en position d'autorité ou en position de force et que le consentement est obtenu par la peur ou la menace. C'est le cas lorsqu'une personne handicapée intellectuellement subit un acte sexuel sans qu'elle ne l'ait initié. C'est le cas lorsqu'une femme réagit passivement à une agression sexuelle parce qu'on lui a appris depuis qu'elle est toute petite qu'elle est mieux de se laisser faire pour éviter de susciter la colère de son agresseur et ainsi s'assurer que l'agression finisse plus vite. Dans toutes ces situations, absence de refus ne signifie aucunement consentement, et il y a agression sexuelle.
Évidemment qu'une agression sexuelle ne sera pas punie de la même façon si elle a lieu au cours d'une relation qui était au départ consentante ou si elle est commise par la force ou dans le cadre d'une relation d'autorité, mais dans le cas précis qui est raconté dans l'article de Murphy Cooper, il n'y a rien qui laisse croire qu'il n'y a pas ei d'agression sexuelle. On sait qu'il y a eu au minimum une pénétration anale non-désirée, et on sait que le consentement n'a pas été explicitement donné et semble avoir été pris pour tacite (ce qui n'existe pas en droit, je le rappelle). Et dans tous les cas, si tu as besoin de dire de changer de face à la fille molle comme une guenille que t'es en train de baiser brutalement, il devrait y avoir un signal d'alarme qui s'allume dans ta tête pour te signifier que quelque chose se passe qui ne devrait pas se passer.
J'ai passé de nombreuses heures dans ce sujet à essayer de faire comprendre l'existence d'une certaine culture du viol, notamment en avançant l'existence de concepts comme le
victim blaming et le
grey rape.
Voici les premières réactions qui ont été recueillies à la suite de la lecture du compte-rendu du Détesteur:
- lol, sérieusement, lol.
- c'est rendu hard les romans harlequins.
- ça pue la mythomanie à plein nez.
- on ne va pas mettre en taule un pauvre ado maladroit parce que la fille n'a pas su dire NON.
...
Merci de démontrer par A + B que j'avais raison depuis la première page de cette discussion.