Je suis peut-être trop rationnelle, mais je pense que dès que j'ai constaté que l'enseignement, ce n'était pas fait pour moi (ce à quoi je me destinais depuis le début de mes études collégiales après tout), j'ai décidé que j'avais surtout besoin d'être "presque" comblée par mon travail, et que je ne devais pas viser le parfaitement à ma place (je ne suis même pas sûre si ça existe!). Le fameux triangle là, qui dit que y'a trois facteurs à considérer dans une job (les tâches, les conditions de travail et le milieu/l'équipe), et que si tu scores très fort dans deux sur trois, tu peux vivre avec un peu de "meh" dans le troisième facteur... Je pense que j'adhère totalement à ça.
Évidemment, c'est dur d'accoter les conditions de travail du gouvernement fédéral, mais c'était à mon avis TRÈS difficile d'avoir un milieu de travail aussi parfait au niveau des collègues, de l'environnement et tout que ce que j'avais chez Logient, donc le choix de changer vers DEC a essentiellement été motivé par le fait que je n'avais plus aucune satisfaction par rapport à mes tâches... et j'ai eu une agréable surprise pour le milieu de travail, qui est bien moins beige que ce que je pensais - c'est même plutôt vert dans nos nouveaux bureaux - , et une équipe de travail vraiment top. Donc là, je suis dans le presque comblée, ce qui est bien, malgré des dossiers vraiment poches parfois (genre, un plan de communication pour appuyer le dépôt au parlement du Plan ministériel sur les priorités et les résultats attendus, je ne sais pas si c'est possible d'être plus convenu et formaté, ouach ouach), mais plein d'autres qui sont très très stimulants aussi.
Bref: peut-être que Jay a raison, des fois, changer de milieu, ça peut faire des miracles!
Pour le reste, c'est très personnel, mais je sais que moi, après avoir fait un bac, une maîtrise et ayant sept ans d'expérience professionnelle et maintenant la permanence dans un domaine où il est très dur d'atteindre la stabilité vu la compétition féroce à Montréal... Je ne changerais pas de profession, encore moins si ça implique un retour aux études. Même si je ne suis pas si vieille, je trouve que j'ai eu mes enfants "tard" (je vais avoir 34 ans à la naissance d'Iphigénie, y'a rien là, mais en même temps, c'est comme les lendemains de veille, c'est vraiment pas pareil qu'à 20 ans niveau énergie et capacité de récupérer
), alors je choisis de bâtir sur ce que j'ai déjà dans ma vie professionnelle et de changer/améliorer ce que je peux pour pouvoir leur consacrer le reste de mon temps et de mes énergies pendant qu'ils en demandent beaucoup. Mais je sais que je suis bien plus casanière et bien dans la routine que toi, et que tu es bien en carburant avec beaucoup de projets, donc clairement, ce n'est peut-être pas du tout la meilleure solution pour toi.
Ausi, dans un autre ordre d'idées, sans faire les cours pour devenir sage-femme qui nécessitent peut-être de longues études, tu pourrais sans doute faire la formation pour être accompagnante à la naissance et faire des formations ponctuellement pour bonifier le tout. Je suis absolument certaine qu'il y a un marché pour les doulas rationnelles qui appuient leur démarche avec des données probantes! (En tout cas, moi, j'avais trouvé ça difficile de me trouver une accompagnante pas trop space!!).