Mon coeur a débordé d'amour plus d'une fois durant la journée de samedi qui a commencé avec le cadran pour être sûre d'arriver sur le site à temps pour
Anti-Flag qui commençait à midi (!!). Je suis retombée en amour avec Anti-Flag. Efficace, contagieux, ils nous ont donné tout un party alors qu'on avait encore les yeux à moitié ouverts. Encore une pointe aux VIP (sérieux, avoir eu ces billets-là j'aurais été bien trop gêné pour aller me mettre dans l'enclos à l'abris du reste de la plèbe durant Anti-Flag), si vous avez besoin d'argent, il devrait y en avoir dans ce coin-là. Ils ont fait le coup de demander aux gens de se serrer la main et ont terminé le show avec Power to the peaceful en amenant la batterie dans la foule qui avait soudainement une bonne retenue pour ne pas foncer dans le batteur.
Ca a été raide de réaliser à 12:35 que j'en avais au moins jusqu'à 2am. Retour avec le groupe à la tente qui n'avait pas envie de voir
Me First & the Gimme Gimmes. J'ai perdu la notion du temps à la tente et je ne suis pas revenue à temps pour
Henry Rollins. Déception.
Retour sur le site pour
Total Chaos du gros street punk efficace avec un remplaçant pour le chanteur qui n'a pas pu entrer au Canada.
Après, direction scène principale dans la petite bute pour voir
Cypress Hill qui a été une belle surprise. Parfait pour la fin de l'après-midi, foule monstre un peu plus petite que celle de Blink 182. Punk, rockeurs et metalheads rassemblés pour en fumer un gros, hocher de la tête et marcher avec style. Belle vibe et delivery très rock. Bravo, bon coup de les avoir ajouté au line up. Encore une pointe aux VIP "Repeat after me, this side rocks, this side sucks!"
Un petit saut à la scène Jagermeister pour témoigner que
Cradle of filth, au soleil, ça fait beaucoup de cuir, de noir et de contraste. Selon mon chum, le son était dégeulasse en plus. Bref, bizarre de ne pas leur avoir donné une place le soir et, idéalement, sur la grosse scène.
Retour aux scènes punk pour apprécier le set de
Casualties, bien en forme et avec un son assez bon pour me faire distinguer les différentes chansons, contrairement à la dernière fois que je les ai vu.
Petite course à l'autre bout du site pour voir
Joan Jett & the Blackhearts qui, malgré qu'elle a commis la faute de faire trop de nouvelles chansons, a quand même commencé avec Bad reputation / Cherry bomb / Do you wanna touch (yeah!) et fini avec I love rock and roll / Crimson and clover / I Hate myself for loving you. Respect. Foule réceptive, beaucoup de plaisir et de bonheur. Pis, en passant, Joan Jett a 55 ans, oui, et elle est encore bonne sur scène, c'est pas un miracle et personne n'a fait de commentaire sur aucun des autres artistes plus vieux de la fin de semaine. Danzig a eu 59ans hier, who cares?
Vandals: toujours aussi tannants. Très énergiques. Personne de mon groupe intéressé par Sainte-Catherines, j'ai préféré les suivre pour une autre pause-tente. Retour pendant
Grimskunk qui jouaient des chansons que je connaissais un peu, contrairement à l'année dernière. Au loin, j'entends
Danzig et me demande si je ne devrais pas y aller. Apparemment, il a pété une coche sur le monde qui prenait des photos. Amateurs et officiels. Finalement, j'ai suivi le groupe vers Dead Kennedys. J'étais imbibée dans ce processus de décision parce que je me crissais plus d'arriver à temps pour "Dead Kennedys" que j'étais curieuse de voir Danzig.
Dead Kennedys: Sapristi que c'était gênant. Je ne comprends pas. Quel est l'intérêt à voir un énième chanteur essayer d'imiter sans imiter Jello Biafra, yark. Et si Jello Biafra apparaissait sur le line up avant de disparaître,
c'est littéralement parce qu'il était fâché d'être booké avec les "Fake Dead Kennedys". J'ai préféré attendre à la scène à côté pour bien voir Cock Sparrer qui suivait. Mes accompagnateurs sont venus me rejoindre assez vite, découragés par la prestation d'à côté. Le chanteur qui dit qu'on sait que les Dead Kennedys sont "more rock, less talk", really? Me semble que ça devait talker pas pire dans le temps de Biafra.
Cock Sparrer plein de coeurs encore
. J'ai essayé de réduire mes attentes à me dire qu'ils sont rendus vieux, que le coeur n'y ait peut-être plus, mais il en est rien. 42 ans à rouler leur bosse et à jouer leurs hymnes de la classe ouvrière anglaise. Ma prestation préférée de la fin de semaine. Première présence au Canada à vie et ils ont fait pas mal toutes les chansons que le public pouvait souhaiter crier le poing bien haut et ont joué plus longtemps qu'on ne leur demandait. A la fin, j'ai couru à l'hommage à No Use for A Name pour voir que finalement, ce n'était pas le supergroup qu'on s'était imaginé.
Retour au campement, remarque que, comme la veille, les concert jusqu'à tard ralentissent les ardeurs de party des festivaliers. Jusqu'à ce qu'on entende des cris du côté du camping général. Il y avait un trou de bouette qui permettait un raccourci entre deux sections seulement accessible par la rue autrement. Ca a commencé par quelqu'un qui s'est planté à la vue de quelques personnes qui ont commencé alors à inviter les gens bruyamment à emprunter ce "free shortcut". À notre arrivée, il y avait environ une centaine de personnes qui festoyaient autour du shortcut pendant qu'un cracheur de feu donnait un show dans le trou. On a continué de se promener et en revenant il y avait peut-être 300 personnes qui se sont fait disperser par une quinzaine de policiers relax et quand même souriants. Peu après s'être couché, on pouvait entendre un retour en force pour le shortcut, mais c'en était fini pour nous.
Cracheur de feu à 2min.