Bruitiste, tu n'aurais aucune limite à mettre à la crédibilité d'un scénario sous prétexte que c'est un film de Super Héros? TOUT est permis?
En ce qui me concerne, Le "TOUT est permis?" me semble un peu extrême comme réaction.
On parle bien de films de fiction ici? De films où un playboy milliardaire se déguise en chauve-souris pour combattre des criminels déguisés en personnages de films d'horreur?
Comme pour le pape, ce qui compte pour moi, c'est la constance et la cohérence à l'intérieur de l'univers établi. Bruce Wayne est un homme qui devient un super-héros grâce à ses ressources illimitées, mais surtout à cause d'une volonté extrême. Le fait qu'au début du film, son corps soit complètement détruit et qu'à la fin, par sa seule volonté, il réussit à se remettre en forme, malgré le fait que le docteur a établi qu'une telle chose est impossible est exactement le point de l'histoire. Le fait qu'il réussisse en un rien de temps à revenir à Gotham City après avoir quitté sa prison n'a pas besoin d'être expliqué. Tout comme on n'a pas besoin d'expliquer comment il réussit à apparaître et disparaître lors de ses rencontres avec Jim Gordon. Il est Batman. C'est ce qu'il fait.
Il y a des éléments un peu flous et mal expliqués dans cette série de films. Pourquoi attendre les 5 mois que la bombe devienne instable avant de faire exploser Gotham City? Talia Al Ghul aurait pu appuyer sur le détonateur bien avant à l'insu de tous et atteindre le même résultat de panique généralisée recherché. Pourquoi avoir besoin de cette grosse mise en scène compliquée avec les avions pour kidnapper le scientifique? Dans le premier film, Bruce Wayne refuse de tuer un criminel par principe quand Ra's Al Ghul le lui ordonne. Quelle est sa réaction? Mettre le feu au temple, ce qui a pour effet de tuer tous les membres de l'organisation, y compris le pauvre type qu'il avait refusé de tuer au départ.
Quand j'étais plus jeune, ces détails m'auraient fait capoter. En vieillissant, j'ai appris à ne plus me laisser déconcentrer par ces petites incohérences et à apprécier le résultat final pour ce qu'il est: une bonne histoire qui traite de thèmes universels et de comment l'humain se définit par rapport à eux.