Je l’ai lu au deux-tiers environ, je commenterai davantage si nécessaire, mais j’avais envie de commenter tout de suite pour ne pas perdre mes réflexions.
D’un côté, je dois beaucoup à la vie sociale numérique. Je ne suis pas quelqu’un de sociable. Découvrir l’Internet à l’adolescence m’a permis toutes sortes de choses comme rencontrer mon chum et père de mes enfants, d’écouter la musique que je voulais découvrir malgré que mon environnement direct n’en écoutait pas, etc. Communiquer par les médias sociaux correspond beaucoup à mon type de personnalité.
Par contre, je vois très bien comment ça peut être nuisible pour les adolescents. Ca fitte tellement avec le spleen de l’adolescence, avec le besoin de reconnaissance des pairs, etc. Je vois comment ça peut rendre dépressif ou exacerber l’état dépressif, nuire à la capacité d’attention etc. (nous en sommes probablement tous victimes aussi).
Bref, je lis ça et ça me fait peur un peu aussi pour mes enfants, même si rendu à l’adolescence on sera probablement passé à autre chose. C’est spécial de se dire qu’ils n’ont jamais vécu sans Internet (ex. ma fille écoute un peu la télévision depuis quelques mois qui est branchée sur un laptop #mèreindigne. Elle a très vite compris qu’elle peut avoir ce qu’elle a envie d’écouter à la carte. Pas besoin d’attendre devant la télé que Passe-Partout commence et se taper les pubs, elle peut voir des chats, des lions, des girafes ou l’émission pour enfant qu’elle veut quand elle veut. C’est fou pareil). À quel âge auront-elles leurs propres technologies? C’est fini le temps de l’ordinateur dans un espace commun de la maison.
L’auteure tient nécessairement quelque chose et je fais confiance dans les études qu’elle a fait.
Par contre, j’ai de la misère à croire que les grosses tendances dans les graphiques à partir de 2012 ne sont dûes qu’à la statistique que 50% des gens ont un téléphone intelligent. Il doit y avoir autre chose, je n’y crois pas.
Puis c’est important aussi de parler d’autres tendances de société qui vont main dans la main avec ce qui est rapporté dans l’article (elle en parle peut-être vers la fin mea culpa si c’est le cas). La plupart des ménages sont brisés et ceux de la génération d’avant aussi. La filiation familiale est éclatée. C’est fini le temps des gros partys de famille, des familles nombreuses, etc. Les cellules familiales sont déjà plus isolées. Souvent des parents et des grands-parents séparés.
Avec le rythme de vie qu’on a, c’est difficile aussi de maintenir un bon équilibre de vie de travail, vie de famille et de tâches ménagères. Les enfants voient moins leurs parents cuisiner, font sûrement moins d’activités avec eux aussi comme aller camper ou aller « au chalet » la fin de semaine, etc.
Il y a aussi le phénomène des parents hélicoptères. Les parents qui guettent le moindre risque d’égratignure ou de bactérie. On aseptise leur vie et après on remarque qu’ils s’enferment et ne prennent plus de risque.
C’est sûr que je généralise en disant tout ça, mais il me semble qu’on ne peut pas passer à côté.
J’ai l’impression que les Millenials, malgré tout le mal qu’on en dit, est une génération pivot qui va refuser le carcan du système actuel. Travailler beaucoup pour vivre dans une belle maison qu’on a jamais le temps de profiter parce qu’on passe trop de temps dans le traffic. Une génération plus revendicatrice (on peut rêver). Mais ça serait un peu poche que celle d’après soit juste évachée à regarder le train passer.