En manque de séries, j'ai ré-essayé d'écouter celle-là.
C'est surtout mon désir de voir des dragons faire du barbecue avec des soldats qui m'a poussé à me taper tout ça. Aussi, je ne suis pas pressé. Alors, après 7 saisons, cette série presque complète (finale en 2018) me convient.
Je retire ce que j'ai dit précedemment, la série est valable. Très valable.
Il ne faut pas oublier que Ho-Ho-Hollywood est très allergique aux genres donjons et dragons, même les films de cape et d'épée qu'ils produisent sont souvent d'une profonde nullité en plus d'être historiquement biaisée au point qu'aucune logique n'est possible.
L'auteur s'est visiblement inspiré de Tolkien et de Druon (les rois maudits).
Go!
Comme d'habitude, l'avaricieuse HBO est entrée de reculons dans ce projet.
Un peu comme elle a massacré la série Rome. La première saison était excellente. Elle a coûté cher, très cher. Au lieu de faire fructifier l'investissement, les incultes avaricieux de HBO ont suicidés la série en comprimant quatre saisons en une seule. Catastrophendonk!
Devant le succès de GOT, HBO, qui a peut-être retenu une leçon du passé a décidé enfin d'investir. on le constate tout au long des saisons.
Autant il y a du téléroman infect, autant il y a des scénarios excellents.
Infectes:
-le téléroman des îles de fer.
-le téléroman des Bolton, sadisme à gogo et stupidités en gros. Comment gérer un comté quand on torture et égorge une population claisermée? Bof!
-le téléroman du grand moineau! Ayoye! Comme si un chef religieux pouvait kidnapper des reines et des princes sans interventions militaires en retour. Vraiment bof!
J'abrège. Afin de garder à une série un minimum de cohérence, il faut être conséquent. Beaucoup de comportements aristocratiques sont bien décrits, sauf que l'arrogance ou la naîveté ont leurs limites. Les révoltes sont incessantes au cours de l'histoire humaine. Elles sont rares dans cette série. Il faut avouer que l'histoire des USA les censures vigoureusement dans l'enseignement.
Les bons scénarios:
-La vie de Jon Snow est un bel exemple de tout ce qui peut arriver à des bâtards.
Chez les nobles, les cadets devaient souvent faire carrière ailleurs et faire leur fortunes par eux-mêmes, par exemple (réel) le sieur de Beaujeu, cadet des Bourbons, qui marie la fille du roi Louis XI. C'est le vécu (mépris et misère) qui fait de Snow un chef capable. L'auteur a scoré.
-La détermination sans faille de la mère des dragons. Elle en bave un sacré coup, survit et passe au travers pas mal d'épreuves. On veut bien y croire.
-Les comportements de girouettes des conseillers du throne. Assez crédible.
-Les différentes religions sont bien construites. J'aime les grands arbres et les prêtresses (le machisme en prend un coup ici). Un peu de magie... Des sacrifices humaines complètement débiles (Stanis qui brûle sa filette, quel tarla bien né!) comme tout sacrifice de ce genre.
-Les bandes de pillards qui sillonnent le pays en temps de guerres (et même de paix). C'est bien rendu. Par exemple, quand le limier, affamé et assoiffé, entre sans le vouloir dans une auberge avec Arya, la scène est une des meilleures de la série. J'encule le roi, je bois ta bière, je veux un poulet et finalement il bat les soldats du roi. Le public apprécie. Et Arya a son cheval!
J'en oublie certainement.
Les dragons! On nous les montre au compte-goutte. La meilleure passe, c'est quand Mireen est attaquée par une flotte incendiaire et que le dragon rouge atterit à coté de maman. Impressionnant! On peut presque l'entendre dire: Allô bébé, embarque, on va faire du barbecue!
L'équipement militaire: Je veux bien croire que la cavalerie légère est puissante (ainsi la Rome de l'infanterie lourde s'est écroulée), mais des serpes géantes comme armes, c'est pas fort. Les soldats Lannister avec les tites portes sur le casque, risibles. Les immaculés, lances et boucliers, ça va. Et quand ta lance pète ou demeure coincé dans les tripes de l'ennemi, tu fais quoi? Tu sort ton couteau? Débile!
Passons, l'ensemble est quand même valable, c'est seulement que l'originalité ne passe la porte de la réalité.
Les personnages: C'est là que les bons scénaristes font les bons acteurs!
-Le nain est une vedette. Évolutif. Élevé tout du long dans le mépris total, il a appris à survivre. De plus, il est amusant et se moque des tabous puritains qui empestent nos vies.
-Arya! La petite crisse qui passe au travers les pires épreuves grâce à sa ferme volonté. Elle est peut-être la meilleure du lot. Ma préférée!
-Varys est tout simplement Gandalf. Asexuée et magouilleur.
Je retiens cette merveilleuse phrase: L'incompétence ne doit pas être rétribuée par une loyauté aveugle. Ça veut tout dire! L'acteur a bien rendu son personnage.
-Joffrey le petit monstre. Voilà Louis XIV, inculte, cruel, irresponsable, fauteur de guerres perdues d'avance, aucun sens des réalités, etc. L'acteur a bien joué son rôle d'être détestable à souhait.
-Bronn! Parfaitement crédible. Détesté par la noblesse et adoubé par ses maîtres. L'histoire réelle est pleine de ce genre de soldats réalistes et fonçeurs.
-Jorah Mormont. Vraiment excellent celui-là. Combattre le désespoir (banni, amour frustré, maladie incurale...) est sa spécialité. Très bon acteur.
-Le limier. Autant les gnômes sèment le rire, autant les géants sèment la peur. L'acteur a bien rendu ça.
-Brienne. Un peu charié mais très bien venue. Son combat avec la petite crisse est un bijou.
J'en oublie certainement. En fait j'oublie plein d'idées à émettre.
Peu d'américains dans le lot, pouvez-vous imaginer Kevin Costner ou Arnold jouer là-dedans? Ils seraient nuls-à-chier! C'est bien la preuve que le cinéma étranger (même avec le fric US) est en train de surpasser Hollywood.