Oh boy.
Ok, je ne suis pas trop en mesure d'aller évaluer cette revue scientifique en tant que tel, mais le texte qui explique que c'est une revue bidon, c'est n'importe quoi.
C'est très normal qu'une revue scientifique en open access charge les auteurs. Si ce ne sont pas les utilisateurs qui payent par les abonnements, il doit bien y avoir quelqu'un quelque part qui se charge des coûts. Il y a des revues très sérieuses, rigoureuses et hautement citées qui fonctionnent en open access.
Le "pay what you can", c'est la 1e fois que je vois ça. Mais il faut penser que dans les sciences humaines, les subventions ne fonctionnent pas comme dans les sciences pures et sont moindres en comparaison. Un chercheur peut très bien écrire un article sans avoir besoin de subvention pour mener à terme ses recherches.
En sciences pures une partie de la subvention servira à payer les frais de publication. Donc ça ne m'apparaît pas tant comme une revue prédatrice.
Le fait que cette revue soit sous la garde de Taylor & Francis et qu'elle soit répertoriée dans DOAJ (et absente de la Beall's list of predatory journals) sont tous des bons signes aussi
Maintenant, qu'est-ce que ça veut dire que ça ait été publié dans une revue qui semble fiable?
En sciences humaines, je crois que les articles servent aussi à avoir un espace de discussion, à faire avancer les réflexions, les théories. Un article du genre, du moins.
On est pas dans une expérience contrôllée ou dans l'évaluation de données qualitative ou quantitatives, on est plus dans l'essai.
Je ne suis pas une experte du post-structuralisme, mais à lire la définition, il me semble que c'est un courant où on peut dire à peu près n'importe quoi sérieusement en partant. Je ne sais pas sur quoi les réviseurs peuvent se fier pour accepter ou refuser un manuscrit.
Le peer review est un bon concept, mais qui est défectueux dans l'exécution. Je vois régulièrement des articles qui n'auraient pas dû être publié et qui pourtant porte un sceau de haut niveau de fiabilité.
Il y a souvent des tests de faire publier des papiers bidons dans différentes revues. On trouve de tout, du gars qui a juste écrit "arrêtez de me spammer avec vos estis de courriels" pendant des pages et des pages à une revue bidon qui l'a accepté à des expériences plus rigoureuses qui démontre que les revues prestigieuses ne sont pas à l'abri de publier de la marde.
Ce n'est pas propre aux sciences humaines.
C'est juste une preuve qu'il faut toujours rester vigilant, peu importe comment l'information nous est présentée.
- La bibliothécaire geek