Voyons donc, attendre les conditions gagnantes! Ça fait 20 ans qu'on attend les conditions gagnantes, comme si c'était quelque chose de précis, défini et immuable. Ça n'existe pas, les conditions gagnantes. Il y a peut-être des conditions gagnantes, mais elles n'ont pas la même forme pour tous, et elles ne vont certainement pas se présenter d'elles-mêmes dans un gouvernement sclérosé et corrompu qui n'a même pas les couilles de défendre les intérêts d'un Québec fort dans un Canada uni, et qui préfère faire de l'à-plat-ventrisme devant la grande fédération canadienne.
C'est la souveraineté du Québec qui est une condition gagnante à la réussite d'un projet de société national, pas le contraire. La liberté et le pouvoir de décider de chacun des éléments constituants de notre cadre législatif et économique sans avoir de comptes à rendre à personne, certainement pas au reste du Canada qui considère le Québec comme une anomalie socialiste.
Pourquoi voter pour un parti qui ne peut pas mener à la souveraineté du Québec si ce que tu veux pour le Québec est plus d'autonomie et plus de vitalité? Pourquoi consciemment choisir de faire élire un gouvernement libéral qui va faire stagner le Québec comme il a stagné au cours des dix dernières années?! Qu'est-ce que tu gagnes à faire ça? Je ne comprends pas.
Je suis du même avis que dalporto: il est plus que temps de faire une coalition souverainiste, et une telle coalition de pourra pas avoir lieu si le parti québécois est relégué à l'opposition officielle. Une coalition qui RASSEMBLE des horizons politiques différents a bien plus de chances de rallier les Québécois au projet de la souveraineté que des partis qui œuvrent à leur propre agenda politique sans se soucier de la division du peuple.
Moi aussi, j'ai voté ON avec tout mon cœur à la dernière élection, parce qu'on dira ce qu'on voudra, mais un parti, c'est avant tout un chef (attendez, je vais nommer des noms: Jack Layton, Mario Dumont, Gilles Duceppe, René Lévesque... des partis qui ont été élu parce que leur chef inspirait les électeurs), et que Jean-Martin Aussant avait le potentiel de devenir l'un d'eux. Maintenant, il est parti, Sol Zanetti n'a que le quart (encore moins que) du charisme d'Aussant, le parti a perdu une partie de sa base militante, ses communications, comparé aux dernières élections, sont brouillonnes et absentes de vision... C'est un parti qui n'a plus de substance et qui n'aura jamais assez de visibilité pour grossir, et qui va aller rejoindre les rangs des partis marginaux qui ont été représentés à l'Assemblée Nationale pendant un bref moment.
Alors le choix qui s'offre à nous, c'est de voter pour un parti qui ne peut pas mener le Québec vers la souveraineté (et qui ne le veut pas nécessairement, puisque la promesse est de consulter les Québécois sur leur désir d'avoir un référendum au cours d'un premier mandat), et un parti qui pourrait le faire.
Si vous êtes là à hésiter et à choisir le parti qui ne peut pas, c'est que vous ne voulez pas de la souveraineté. C'est correct, vous avez le droit, mais arrêtez de vous faire croire que vous voulez un pays.