Ceci est un forum public. Les Cowboys Fringants dalporto se dissocient des opinions émises sur ce forum.

 L'Encyclopédie du Peuple

Auteur Sujet: VLB exige des excuses publiques du maire de Trois-Pistoles  (Lu 506 fois)

dardar32

  • Mongolateur
  • Membre
  • *****
  • Messages: 5809
  • Je suis juste trop beau.
  • Respect: -667
VLB exige des excuses publiques du maire de Trois-Pistoles
« le: février 09, 2013, 01:16:02 pm »
0
VLB exige des excuses publiques
du maire de Trois-Pistoles

On se souviendra qu’en juillet dernier, Jean-Pierre Rioux, maire de Trois-Pistoles et organisateur en chef du Parti Libéral du Québec dans la MRC des Basques, s’opposa à la présence de Gabriel Nadeau-Dubois au Festival ÉchoFête, menaçant ses organisateurs de leur couper les vivres si le représentant de l’ASSÉ y prenait la parole. Au nom de la liberté d’expression, je me montrai solidaire du Festival ÉchoFête. Pour que celui-ci puisse avoir lieu, je prêtai gratuitement à ses organisateurs le Caveau-Théâtre et le terrain appartenant aux Productions théâtrales.

Par vengeance politique, le maire de Trois-Pistoles, la MRC des Basques et leur directeur de conscience, le député libéral Jean D’Amour du district de Rivière-du-Loup, refusèrent d’accorder aux Productions théâtrales les subventions par-devers lesquelles ils s’étaient engagées officiellement. Les Productions durent déposer leur bilan en dépit du fait que 15 représentations auraient pu être jouées à guichets fermés.

Dans une longue lettre publiée dans Le Devoir, le maire de Trois-Pistoles nia avoir agi de concert avec Jean D’Amour par vengeance politique. Il m’accusa plutôt d’être un colporteur de mensonges, la ville de Trois-Pistoles ayant, selon ses dires, accordé plus de 750 000$ aux Productions théâtrales pendant les 20 ans de leur existence. Le maire, ne se gênant pas pour déformer les faits, laissait entendre dans sa lettre que les Productions et VLB, c’était la même chose. Les Productions étaient en réalité un organisme sans but lucratif, dont je n’ai jamais été administrateur, sauf pour l’année 2012 quand, pour sauver le Caveau-théâtre, on fit appel à moi. Je démissionnai comme président quand le gouvernement Charest fit voter la loi 78, loi antidémocratique, parce que je tenais à garder ma liberté d’expression et que les statuts qui régissent tout organisme à but non lucratif exigent du président un devoir de réserve quant à ses déclarations, de manière à ne pas nuire à la cause qu’il soutient.

Après sa lettre au Devoir, le maire de Trois-Pistoles ne cessa pas de s’en prendre à moi dans les journaux, à la télévision et à la radio, dans l’intention évidente de miner ma crédibilité, mon intégrité et ma réputation, invoquant chaque fois le fameux 750 000$ comme preuve, non de sa mauvaise foi, mais de la mienne.

À l’Hôtel de ville de Trois-Pistoles, personne ne fut en mesure de me dire d’où venaient ces 750 000$ dont ne cessait de parler le maire. Je dus recourir à la loi sur l’accès à l’information afin de vérifier ses dires. Après une vérification serrée, le 750 000$ devint plutôt 250 000$, et cela sur une période de 20 ans, ce qui représente moins de 15 000$ par année déboursée par la ville de Trois-Pistoles. Deux études faites par la firme Desjardins Marketing de Québec ont établi que le Caveau-théâtre et le complexe culturel qui l’enveloppait apportaient à la ville de Trois-Pistoles et à ses environs rien de moins que 3 000 0000$ en retombées économiques par saison estivale !

J’ai demandé à ma firme comptable de vérifier combien, pour la même période de 20 ans, j’avais personnellement investi à fonds perdus dans le complexe culturel que j’ai créé. Douce ironie, la somme est de 750 000$. Si j’y ajoute les investissements, toujours à fonds perdus, que j’ai faits pour assurer la survie des Éditions Trois-Pistoles, celle du seul hôtel culturel de la ville et celle du traversier la reliant aux Escoumins, c’est 1 000 0000$ que j’ai engloutis dans ces aventures. J’aurais pu ne pas travailler 12 heures par jour et sept jours par semaine, et profiter comme tant d’autres des petits plaisirs inconséquents auquel l’argent gagné par son seul travail vous donne droit. Mais j’ai toujours cru que l’écrivain a un devoir social et, du mieux que j’ai pu, j’ai tenu à faire preuve de ce devoir-là.

En ne cessant pas de déblatérer sur mon compte, en me traitant encore aujourd’hui comme si j’étais une sangsue suçant le sang des contribuables, le maire de Trois-Pistoles a réussi à convaincre un bon nombre de citoyens de Trois-Pistoles et d’ailleurs que je n’ai toujours été qu’un vil profiteur qui n’a aucun droit au respect, à l’honorabilité et à quelque estime que ce soit, ce qui explique entre autre pourquoi on ne trouve pas encore mes œuvres à la bibliothèque de Trois-Pistoles qui devait les acquérir (à rabais !), ce qui n’a pas été fait, le maire y ayant opposé son veto.

Voilà pourquoi j’exige du maire de Trois-Pistoles qu’il me fasse des excuses publiques, à défaut de quoi je compte m’adresser à la justice contre lui, notamment pour diffamation, production de faux et abus de pouvoir, toutes choses dont j’ai dû subir les conséquences, surtout par-devers ma santé, ayant dû allonger de trois mois le repos auquel mon médecin m’avait forcé, tout cela parce que j’ai tenu à honorer les engagements moraux que j’avais pris envers les artisans et artistes de la région, à cause des subventions promises par la MRC des Basques, la ville de Trois-Pistoles et du député Jean D’Amour, engagements pour lesquels j’ai déboursé 30 000$, une somme dont les Éditions Trois-Pistoles auraient eu grand besoin pour stabiliser leur situation financière.

Le maire de Trois-Pistoles a 15 jours pour répondre à mon exigence. S’il ne devait pas y donner suite, j’entreprendrai aussitôt les procédures dont j’ai parlé ci-dessus.

Victor-Lévy Beaulieu
7 février 2013