Il n'y a aucune contradiction. Imaginer des plans dans sa tête, à des milliers de kilomètres de là, n'a rien à voir avec la réalité du terrain. Tu as dis qu'ils occupaient le territoire. Or, même les jésuites demandaient la permission aux peuples qui voulaient bien les accueillir, avant de fonder un établissement, et cette permission pouvait être révoquée à tout instant, manu militari. Ce n'est pas ce qu'on appelle une occupation.
Tu t'es créé un mythe du québécois conquérant et occupant des terres volées qui n'a jamais existé. Tout comme ton mythe des québécois brigands, criminels et prostituées, alors que c'est complètement faux, les colons étaient au contraire triés sur le volet, beaucoup étaient refusés, à tel point qu'il a manqué de monde tout au long du régime français. Je pense que tu cherches à justifier ton mépris, mais tu reprends simplement le discours des conquérants anglais qui, eux, ont cherché à justifier leur mainmise du territoire qu'ils ont conquis par les armes.
Au lendemain de la conquête, d'ailleurs, ce sont des indiens, sous la gouverne du Chef Pontiac, qui ont pris les armes contre les anglais pour sauver le monde qu'ils avaient bâtis ensemble avec les canadiens français.
Les français se sont comportés en salopards à bien des endroits dans le monde (ce en quoi d'ailleurs, leurs descendants ne sont pas coupables) mais au Canada, même sans le génie et l'humanisme de certains acteurs d'importance dont Champlain, ils n'auraient pas pu agir de la sorte; simplement à cause de l'hiver, et à cause de la structure économique basée sur les fourrures, ils avaient besoin de l'appui des autochtones. Et le mode de vie du pays avait trop d'attraits pour ceux qui s'établissaient.