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 L'Encyclopédie du Peuple

Auteur Sujet: La culture du viol  (Lu 767686 fois)

Simone

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La culture du viol
« Réponse #550 le: mars 11, 2014, 01:57:18 pm »
0
Selon moi, de toute évidence, si le concept culture du viol crée la controverse, c'est parce qu'il est mal choisi, c'est parce qu'il est mal balisé. On n'est pas de mauvaise foi. On dirait que vous cherchez à faire comme Georges Bush, comme Bush a lancé des attaques préventives en Irak au cas où se cacherait là des armes de destruction massives, vous faites des attaques préventives contre une part significative des hommes au cas où se cacherait là de méchants violeurs potentiels. En cherchant à nous associer à la culture du viol, on cherche à nous associer aux violeurs et ainsi, nous mettre tellement de pression qu'on vous dise que finalement, même si intérieurement on n'y crois pas du tout, que vous avez raison.

Je ne comprends pas pourquoi tu t'obstines à ramener ça à une histoire de femmes contre les hommes, j'ai déjà expliqué (à peu près 110 fois) que ça va bien au-delà.

Le fait de ramener le débat sur un terrain neutre aurait dû aider à dépolariser la question pour qu'on examine les enjeux sociaux qui en découlent, mais pour une raison que je m'explique mal, toi, et d'autres, comme Cinéphile, disons, se bornent à vouloir circonscrire le débat à une lutte de pouvoir entre les hommes et les femmes.

Or, je l'ai dit (et redit, et redit encore): la violence sexuelle touche aussi les hommes (plus d'hommes que de femmes, selon une statistique que MadChuck a lu quelque part et qui incluait les viols/agressions sexuelles ayant lieu en prison). Les représentations de pouvoir sexuées présentent aussi des hommes dans des positions dégradantes ou dans des contextes d'objectification. Il y a des problématiques liées à la violence sexuelle qui touchent spécifiquement les hommes (le viol correctif en prison et le viol collectif dans les milieux homosexuels, par exemple).

Bref, la banalisation que je dénonce est susceptible d'affecter autant les hommes que les femmes. Même si les hommes sont généralement moins vulnérables parce que plus souvent en position de pouvoir, ils ne sont pas prémunis contre ça.

Je ne sais pas si c'est moi qui m'exprime mal, mais je vais le redire: la culture du viol est une théorie issue du champ des études féministes, MAIS C'EST UN ENJEU QUI TOUCHE TOUTES LES PERSONNES VULNÉRABLES, HOMMES OU FEMMES.

Voulez bien me sacrer la paix avec votre impression que seuls les hommes sont critiqués? J'ai pris la peine, depuis mon tout premier message comportant une liste d'exemples, de préciser (à de nombreuses reprises, je le répète) que les hommes peuvent aussi être victimes et que les femmes peuvent aussi adopter des comportements typiques de la culture du viol (je réitère: LE SLUTSHAMING EST UNE PRATIQUE PLUS SOUVENT OBSERVÉE CHEZ LES FEMMES QUI CRITIQUENT LEURS PAIRS).

Tout le monde est touché, et je commence à être vraiment épuisée de devoir me défendre d'une position que je n'ai jamais adoptée, c'est ridicule.
C'est exactement ça qu'est la littérature: d'habiles mensonges qui, secrètement, disent la vérité. - Simone de Beauvoir

MadChuck

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La culture du viol
« Réponse #551 le: mars 11, 2014, 02:02:37 pm »
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Citer
, vous faites des attaques préventives contre une part significative des hommes au cas où se cacherait là de méchants violeurs potentiels

Faudrait demander aux anthropologues et ceux qui ont étudié les autres grands singes, mais c'est pas un peu le cas, je veux dire dans les sociétés ou le viol était aucunement mal vu et même bien vu, n'était-il pas extrêmement commun ? Il semble l'être en temps de guerre/bouleversement en tout cas (presque toutes les guerres, printemps arabe, etc...).




megalomarc

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La culture du viol
« Réponse #552 le: mars 11, 2014, 02:12:02 pm »
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Oui Simone, je suis d'accord que le viol est un problème de société. Je ne suis juste pas d'accord avec le concept de culture du viol.

C'est au concept lui-même que je m'attarde, c'est lui qui crée la confusion dans ce débat.

Je comprend qu'il y a aussi des hommes victimes de viol et en particulier des hommes en prison, par contre on remarque bien dans ce fil de quelle manière le débat est polarisé.

Cinéphile

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La culture du viol
« Réponse #553 le: mars 11, 2014, 02:12:07 pm »
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pour une raison que je m'explique mal, toi, et d'autres, comme Cinéphile, disons, se bornent à vouloir circonscrire le débat à une lutte de pouvoir entre les hommes et les femmes.

Pas du tout, je m'attaque surtout au lien de causalité entre la culture du viol (l'expression m'irrite, mais le phénomène existe bel et bien) et le comportement qu'il est sensé engendrer.
Some would compare Elvis to God. I'll admit he's good, but he's no Elvis.

MadChuck

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« Réponse #554 le: mars 11, 2014, 02:18:44 pm »
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Pas du tout, je m'attaque surtout au lien de causalité entre la culture du viol (l'expression m'irrite, mais le phénomène existe bel et bien) et le comportement qu'il est sensé engendrer.

Si le viol devient accepté il en aura plus à mon avis.

Le débat serait plus que les blagues faites ou l'art en général qui utilise le viol comme humour/vendeur/glamour/symbole de puissance, en augmente t-il l'acceptabilité du geste lui même, diminue t-il la prise au sérieux et l'envie d'une victime d’entamer une poursuite contre son agresseur (comme à une époque peut aurait oser dénoncer un curé).

Et encore la si la réponse à ce débat serait oui, ça voudrait pas dire de vouloir l,interdire par la lois ou même socialement, on pourrait préférer une liberté artistique et de parole à ses conséquences (comme on le fait pour plein d'autre forme de violence en général).

Le Jam

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La culture du viol
« Réponse #555 le: mars 11, 2014, 02:19:45 pm »
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Selon moi, de toute évidence, si le concept culture du viol crée la controverse, c'est parce qu'il est mal choisi, c'est parce qu'il est mal balisé. On n'est pas de mauvaise foi. On dirait que vous cherchez à faire comme Georges Bush, comme Bush a lancé des attaques préventives en Irak au cas où se cacherait là des armes de destruction massives, vous faites des attaques préventives contre une part significative des hommes au cas où se cacherait là de méchants violeurs potentiels. En cherchant à nous associer à la culture du viol, on cherche à nous associer aux violeurs et ainsi, nous mettre tellement de pression qu'on vous dise que finalement, même si intérieurement on n'y crois pas du tout, que vous avez raison.

Je ne comprends pas pourquoi tu t'obstines à ramener ça à une histoire de femmes contre les hommes, j'ai déjà expliqué (à peu près 110 fois) que ça va bien au-delà.

Le fait de ramener le débat sur un terrain neutre aurait dû aider à dépolariser la question pour qu'on examine les enjeux sociaux qui en découlent, mais pour une raison que je m'explique mal, toi, et d'autres, comme Cinéphile, disons, se bornent à vouloir circonscrire le débat à une lutte de pouvoir entre les hommes et les femmes.

Or, je l'ai dit (et redit, et redit encore): la violence sexuelle touche aussi les hommes (plus d'hommes que de femmes, selon une statistique que MadChuck a lu quelque part et qui incluait les viols/agressions sexuelles ayant lieu en prison). Les représentations de pouvoir sexuées présentent aussi des hommes dans des positions dégradantes ou dans des contextes d'objectification. Il y a des problématiques liées à la violence sexuelle qui touchent spécifiquement les hommes (le viol correctif en prison et le viol collectif dans les milieux homosexuels, par exemple).

Bref, la banalisation que je dénonce est susceptible d'affecter autant les hommes que les femmes. Même si les hommes sont généralement moins vulnérables parce que plus souvent en position de pouvoir, ils ne sont pas prémunis contre ça.

Je ne sais pas si c'est moi qui m'exprime mal, mais je vais le redire: la culture du viol est une théorie issue du champ des études féministes, MAIS C'EST UN ENJEU QUI TOUCHE TOUTES LES PERSONNES VULNÉRABLES, HOMMES OU FEMMES.

Voulez bien me sacrer la paix avec votre impression que seuls les hommes sont critiqués? J'ai pris la peine, depuis mon tout premier message comportant une liste d'exemples, de préciser (à de nombreuses reprises, je le répète) que les hommes peuvent aussi être victimes et que les femmes peuvent aussi adopter des comportements typiques de la culture du viol (je réitère: LE SLUTSHAMING EST UNE PRATIQUE PLUS SOUVENT OBSERVÉE CHEZ LES FEMMES QUI CRITIQUENT LEURS PAIRS).

Tout le monde est touché, et je commence à être vraiment épuisée de devoir me défendre d'une position que je n'ai jamais adoptée, c'est ridicule.

Chez toi le viol est assexué mais tu sais très bien que dans l'inconscient collectif quand on parle de viol on pense toujours ou presque au viol d'un homme sur une femme et peut-être justement que c'est l'une desraison pour laquelle les hommes rejettent ce terme, ils se sens pointés du doigt (une fois encore par les féministes) par toi peut être pas mais par la majorité des feministes certainement.

Culture du viol est compris par certains hommes comme "encore une énième théorie pour montrer à quel point l'homme est pervers et veut soumettre les femmes à ses bons vouloir".
"Va te coucher t'es saoul"

Tam

Cinéphile

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« Réponse #556 le: mars 11, 2014, 02:44:01 pm »
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Pas du tout, je m'attaque surtout au lien de causalité entre la culture du viol (l'expression m'irrite, mais le phénomène existe bel et bien) et le comportement qu'il est sensé engendrer.

Si le viol devient accepté il en aura plus à mon avis.

Y a personne qui parle d'accepter le viol MadChuck, voyons donc. On n'a même pas besoin d'aller jusque là, j'ai souvent remis à leur place des camarades de classes ou collègues de travail qui traitaient une fille de salope parce qu'elle était disons active sexuellement, alors qu'un gars passe pour un demi dieu s'il réussit une semaine parfaite. C'était une mentalité d'arriéré il y a 20 ans, ça l'est encore plus aujourd'hui.

Le débat serait plus que les blagues faites ou l'art en général qui utilise le viol comme humour/vendeur/glamour/symbole de puissance, en augmente t-il l'acceptabilité du geste lui même, diminue t-il la prise au sérieux et l'envie d'une victime d’entamer une poursuite contre son agresseur (comme à une époque peut aurait oser dénoncer un curé).

C'est principalement là-dessus que j'ai débattu justement. Le lien de causalité entre les publicités de GQ et l'acceptabilité du viol, j'y crois pas. C'est beaucoup trop "in your face" pour ça. Si on veut jouer à ça, y a des publicités, qui sans être subliminales dans le sens habituel du terme, sont beaucoup plus pernicieuses. J'en cherche une depuis ce matin où un homme et une fillette (à première vue une fille et son père) sont de chaque côté d'un lit en train de s'habiller (texte sous-entendu : une relation pédophile  - pourquoi la fillette ne s'habille-t-elle pas dans sa propre chambre? - où les deux "partenaires" viennent de finir de baiser et se rhabillent après l'acte). Je ne me souviens plus du produit et ai donc du mal à la retrouver.
« Modifié: mars 11, 2014, 02:51:26 pm par Cinéphile »
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MadChuck

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« Réponse #557 le: mars 11, 2014, 02:59:28 pm »
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Y a personne qui parle d'accepter le viol MadChuck, voyons donc.

Bien le viol en prison et des prostitués l'ai déjà pratiquement, évidemment on ne parle pas d'un jour accepter un viol avec entré par infraction d'une mère entrain de faire de la sauce spaghetti. Plus disons de la fille trop black-out pour donner un consentement par un jeune un peu chaud, sans l'accepter, trouver ça pas si pire.

Comme l'alcool au volant, sans dire que c'est accepté...... ce l'est presque quand même (quand c'est une erreur de jeunesse).

Je dis pas que personne parlent de ça et veut ça (et c'est évidemment jamais le but d'une culture du genre et de personne ou des pubs (qui ont pour bu de vendre), mais ça peut en être les conséquences.

M. Bonheur

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« Réponse #558 le: mars 11, 2014, 03:21:30 pm »
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Je ne suis pas certain que tu saches ce que veut dire "accepter", MadChuck.
Le message ci-haut est une boutade.

Le pape

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« Réponse #559 le: mars 11, 2014, 03:24:20 pm »
+2
Ok, allons-y avec "fif" que j'ai moi-même employé à outrance quand j'avais genre entre 8 et 16 ans. Pourquoi j'employais cette expression? Parce que c'était dans le langage commun de ma gang d'amis. Dépendamment de la situation, "fif" pouvait signifier "poche", "nul", "faible", "kétaine" et aussi "gai" par moment. À ce compte-là, on peut dire qu'il y avait une culture "fif" dans laquelle tout le monde se traitait de "fif" et que c'était partie intégrante des jeunes de mon âge. On pouvait dire "T'es ben fif" à celui qui arrivait en dernier dans une course aussi bien que "C'est ben fif" 'à celui qui arrivait avec un chandail laid ou qui écoutait un groupe de marde.

Maintenant, est-ce que ça banalisait l'homophobie? Pas du tout. Et par conséquent, y a jamais eu de lien dans ma tête entre traiter quelqu'un de "fif" et le fait d'injurier, de battre ou de pitcher des roches à un gai. Et je vais aller plus loin que ça : même si c'était utilisé à répétition et à grande échelle, comme tu le dis, ça n'a jamais été normal ou toléré dans le sens qu'on a toujours su que si on disait ça devant nos parents ou un prof, on allait se faire chicaner (même si on s'entend ici que se faire chicaner à 8 ans c'est plus traumatisant qu'à 16 ans).

Je me reconnais parfaitement dans ton exemple et un moment donné, on se comprend, il n'y avait aucune intention d'homophobie en utilisant le mot ''gay'' ou ''fif'' à chaque 10 minutes. Mais j'ai quand même arrêté d'utiliser le mot de façon péjorative, parce qu'un moment donné, même sans mauvaise intention, j'ai réalisé que c'était juste cave et un sérieux manque de vocabulaire. T'as beau dire que c'est anondin, pas sûr que l'ado dans la gang qui attend de faire son coming out voit la chose de la même façon, en entendant constamment ses amis faire le lien entre son orientation sexuelle et tout ce qui existe de mauvais.

Il faut pas sous-estimer le pouvoir des mots, un jeune qui joke sur le viol constamment, ça a peut-être plus de portée qu'on le pense chez les victimes et des certains weirdos qui pourraient se sentir encouragés dans leur mentalité. Mais encore là, c'est plus une question à poser qu'une affirmation.
« Modifié: mars 11, 2014, 03:33:47 pm par Le pape »

M. Bonheur

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« Réponse #560 le: mars 11, 2014, 03:30:32 pm »
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Je ne me souviens plus du produit et ai donc du mal à la retrouver.

Voilà un bon exemple de ma théorie que ces publicités ne sont rien d'autre que des trips artistiques de "créatifs" voulant provoquer.

On est marqué par la pub, mais on ne se rappelle pas du produit qu'elle est supposée nous vendre,
Le message ci-haut est une boutade.

sharl

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« Réponse #561 le: mars 11, 2014, 03:31:55 pm »
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Je ne sais pas si c'est moi qui m'exprime mal, mais je vais le redire: la culture du viol est une théorie issue du champ des études féministes, MAIS C'EST UN ENJEU QUI TOUCHE TOUTES LES PERSONNES VULNÉRABLES, HOMMES OU FEMMES.


Je regrette, mais en utilisant "culture du viol", plutôt que "culture du mépris", vous ciblez les hommes comme coupables, voire criminels.

On voit combien Camus avait raison en écrivant: C'est ajouter au malheur du monde que de mal nommer les choses.
« Modifié: mars 11, 2014, 03:35:10 pm par sharl »

MadChuck

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« Réponse #562 le: mars 11, 2014, 03:33:13 pm »
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Je ne suis pas certain que tu saches ce que veut dire "accepter", MadChuck.

L'ensemble des choses que l'on pourrait changer totalement ou en partie si on le voulait et qui ne seront pas discuté aux prochaines élections ? ;)

Pas sur d'être certain de comment j'ai mal utilisé ce mot.
« Modifié: mars 11, 2014, 03:35:19 pm par MadChuck »

Cinéphile

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« Réponse #563 le: mars 11, 2014, 04:16:54 pm »
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Ok, allons-y avec "fif" que j'ai moi-même employé à outrance quand j'avais genre entre 8 et 16 ans. Pourquoi j'employais cette expression? Parce que c'était dans le langage commun de ma gang d'amis. Dépendamment de la situation, "fif" pouvait signifier "poche", "nul", "faible", "kétaine" et aussi "gai" par moment. À ce compte-là, on peut dire qu'il y avait une culture "fif" dans laquelle tout le monde se traitait de "fif" et que c'était partie intégrante des jeunes de mon âge. On pouvait dire "T'es ben fif" à celui qui arrivait en dernier dans une course aussi bien que "C'est ben fif" 'à celui qui arrivait avec un chandail laid ou qui écoutait un groupe de marde.

Maintenant, est-ce que ça banalisait l'homophobie? Pas du tout. Et par conséquent, y a jamais eu de lien dans ma tête entre traiter quelqu'un de "fif" et le fait d'injurier, de battre ou de pitcher des roches à un gai. Et je vais aller plus loin que ça : même si c'était utilisé à répétition et à grande échelle, comme tu le dis, ça n'a jamais été normal ou toléré dans le sens qu'on a toujours su que si on disait ça devant nos parents ou un prof, on allait se faire chicaner (même si on s'entend ici que se faire chicaner à 8 ans c'est plus traumatisant qu'à 16 ans).

Je me reconnais parfaitement dans ton exemple et un moment donné, on se comprend, il n'y avait aucune intention d'homophobie en utilisant le mot ''gay'' ou ''fif'' à chaque 10 minutes. Mais j'ai quand même arrêté d'utiliser le mot de façon péjorative, parce qu'un moment donné, même sans mauvaise intention, j'ai réalisé que c'était juste cave et un sérieux manque de vocabulaire. T'as beau dire que c'est anondin, pas sûr que l'ado dans la gang qui attend de faire son coming out voit la chose de la même façon, en entendant constamment ses amis faire le lien entre son orientation sexuelle et tout ce qui existe de mauvais.

Il faut pas sous-estimer le pouvoir des mots, un jeune qui joke sur le viol constamment, ça a peut-être plus de portée qu'on le pense chez les victimes et des certains weirdos qui pourraient se sentir encouragés dans leur mentalité. Mais encore là, c'est plus une question à poser qu'une affirmation.

Encore une fois, moi je m'attaque au lien de causalité (lire des propos sur le viol = banalisation du viol = passer à l'acte), mais ton exemple de gai qui a pas fait son coming out ou de victime d'un viol, c'est très pertinent en effet.

Ceci dit, rendu là, on ne parle plus seulement de la culture du viol, y a aussi de l'homophobie, du racisme, du sexisme. On peut ramener ça au simple fait de dénigrer ou intimider quelqu'un d'autre.
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Cinéphile

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« Réponse #564 le: mars 11, 2014, 04:20:43 pm »
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Je ne me souviens plus du produit et ai donc du mal à la retrouver.

Voilà un bon exemple de ma théorie que ces publicités ne sont rien d'autre que des trips artistiques de "créatifs" voulant provoquer.

On est marqué par la pub, mais on ne se rappelle pas du produit qu'elle est supposée nous vendre

Je suis d'accord et 99 fois sur 100 ce que tu dis se vérifie empiriquement, mais pour être bien honnête, dans ce cas précis, je parlais d'une pub des années 80 et j'ai donc toutes les raisons de ne pas m'en rappeler.
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Lisa

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« Réponse #565 le: mars 12, 2014, 06:51:27 am »
0
Pour ceux qui capotent avec le mot culture:

J'ai l'impression que ça vous gosse parce que vous entendez "notre culture actuelle est celle du viol"

Imaginez maintenant: "Dans notre société, il y a un courant (ou une culture) qui banalise le viol. Ce courant devient de plus en plus important avec les années, et il y a des conséquences à cela."

Vous avez l'impression qu'il y a LA culture, alors que d'autres peuvent voir qu'il y a plusieurs cultures dans une société. La culture du corps, la culture du neuf, la culture du cash, etc.
Pouvez-vous voir ça sous cet angle?
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Le Jam

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« Réponse #566 le: mars 12, 2014, 08:05:01 am »
0
Personnellement, même l'idée qu'il y  aurait un "courant qui banalise" le viol me parait excessif mais peut-être qu'il y a une différence sensible entre ce qui se passe au Québec et en France. J'ai l'impression que c'est un sujet dont on parle de plus en plus au contraire. Je vais donner quelques exemples.

Dans les années 90 le terme de viol était utilisait mais il regroupait à 90% l'image cliché de la femme qui se fait attaquer et violer dans une rue sombre le soir par un pervers. Maintenant on aborde d'avantage la question du viol à l'école, à l'université, par des gens de la famille ou de l'entourage, au sein du couple bref le spectre de ce qu'est un viol et surtout dez types d'actes sexuels forcés s'est élargie. Je crois aussi qu'il y a maintenant (alors que ça n'existait pas il y a 20 ans) la peur de certains hommes d'être accusé injustement de viol ou de violence conjugale, il ne faut pas se leurer il y a des femmes (pour la plupart des femmes mais certainement pas que des femmes) qui font des accusation de viols mensongères pour différents intérêts : Dans le milieu professionnel par vangeance ou dans le cadre d'un licenciement, dans le cadre d'une séparation au sein d'un couple.

Bref la question du viol est de plus en plus présente dans le quotidien, dans l'actualité et dans les discussions qu'autrefois ou si le sujet n'était pas tabou il semblait s'adresser à une catégorie sociale ou un milieu particulier auxquels les gens ne se sentait pas concernés (le weird qui vit dans son mobile homme à l'écart de la ville etc...), maintenant le violeur potentiel n'a plus de profil type.

Autrement dit ce qui pour moi semble être défini comme une "culture du viol" comme un aspect négatif, une tendance à banaliser l'acte du viol, à le rendre moins grave ou à rendre les gens moins sensible à cet acte, je le verrais plutôt comme une libération sur les sujets du viol dans les discussion au sens ou il est moins tabou, plus facilement discuté et évoqué ce qui est plutôt positif, forcément avec ça vient aussi tout ce qui va avec les expressions liées au viol et les blagues parfois de mauvais goût qui viennent avec mais parler de culture du viol ou courant du viol ça n'est pour moi que voir un aspect du phénomène sans le voir dans sa globalité et le bilan n'est peut-être pas négatif au final.

A l'époque ou l'on ne parlait pas de pédophilie, il n'y a vait pas de victime officielle, pas de bourreaux, pas de blagues, pas de procès et pourtant il y avait bien des pédophiles et des victimes réelles. Maintenant que le sujet est entrée dans la société accepté comme sujet sérieux, les victimes se déclarent plus facilement, les condamnations ont lieu et avec ça les blagues qui vont avec, les illustrations dans la presse, sur internet etc... Mais on ne peut pas pour autant dire qu'il y aurait aujourd'hui une culture de la pédophilie ou alors celle-ci existe peut-être mais dans un milieu si restreint et confidentiel qu'utiliser le mot "courant" ou "culture" devient excessif.

PAr ailleur je l'ai déjà dit je pense que le simple fait que ce terme soit un concept élaboré par les féministe le décrédibilise et lui donne un connotation et engendre un rejet des hommes par principe ou par peur.

Aujourd'hui on nous parle de culture du viol, dans 10 ans on nous dira que c'est une tradition du viol etc... Bref, on rejète par principe ce concept.
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Tam

Wolfkiller

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La culture du viol
« Réponse #567 le: mars 12, 2014, 08:32:15 am »
+1
Pour ceux qui capotent avec le mot culture:

J'ai l'impression que ça vous gosse parce que vous entendez "notre culture actuelle est celle du viol"

Imaginez maintenant: "Dans notre société, il y a un courant (ou une culture) qui banalise le viol. Ce courant devient de plus en plus important avec les années, et il y a des conséquences à cela."

Vous avez l'impression qu'il y a LA culture, alors que d'autres peuvent voir qu'il y a plusieurs cultures dans une société. La culture du corps, la culture du neuf, la culture du cash, etc.
Pouvez-vous voir ça sous cet angle?

Moi j'capote pas avec le terme, j'essaie juste de comprendre où vous (ceux qui croient qu'elle existe) la voyez. Je me mets en tête tous les films que je regarde, tous les sites internet que je visite, les journaux, la radio, les discussions avec les gens, Facebook (le mien), etc etc etc

Pas une seule fois je n'ai vu ou entendu la moindre chose qui pourrait ressembler à la banalisation du viol.

J'imagine que si je tape "rape culture" dans Google j'vais trouver de quoi, tout comme si je tape "gore" ou "extreme fetish sex".

Faique concrètement, êtes-vous réellement capable d'affirmer qu'elle existe, ou bien quelqu'un vous en a parlé et vous avez décidé de la chercher là où elle n'est pas nécessairement?

Comme Simone (tu l'sais que j't'aime ;)) avec la photo de la femme à quatre pattes: "L'autre élément que je considère est le regard scrutateur de l'homme, qui suggère le jugement".

Bref, si on cherche des bibittes on va en trouver.

Tout cela étant dit, s'il y a réellement des instances où le viol est utilisé pour vendre de quoi ou s'il y a effectivement une tendance grandissante à accepter le viol (ce que je doute), alors en effet faudra combattre ça.
Pontiak est un osti d’débile

Tam!

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La culture du viol
« Réponse #568 le: mars 12, 2014, 08:52:04 am »
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Il peut aussi y avoir une culture du viol, sans que ce ce soit nécessairement un gros danger mais juste un état de fait.

J'veux dire, que oui peut être que l'imagerie ou la représentation du viol est beaucoup plus présente dans la pub, dans l'humour, les expressions chez les jeunes, sur Internet, dans la culture pop en général.

Ça, ça se peut, non? Que ce soit disons, deux fois plus présent qu'il y a 25 ans, ça ne serait pas surprenant, vous en conviendrez. Genre qu'avant c'était 1% et maintenant c'est 6% (je dis n'importe quoi mais vous comprenez le principe)

Et à partir de là, à chacun de voir un danger potentiel à ça. Est-ce que ça influence les gens?  Peut être pas, mais je le répète, ce n'est pas complètement ridicule de se poser la question.

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Le Jam

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« Réponse #569 le: mars 12, 2014, 08:59:19 am »
0
Pour moi Cette culture du viol c'est surtout une invention des féministes pour nous vendre une fois de plus l'histoire des violences sexuelles toujours plus présentes dans notre société, l'exploitation de la femme etc...

Et comme dit Wolf si on cherche bien on finira toujours par trouver quelque chose qui va dans ce sens là. Je suis davantage agacé par cette sexualisation permanente des femmes et du sexe partout dans la pub pour vendre que par cette prétendue culture du viol.
« Modifié: mars 12, 2014, 09:48:23 am par Le Jam »
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« Réponse #570 le: mars 12, 2014, 09:00:06 am »
0
Le Jam apporte un bon point. On ne peut pas faire de blagues avec un sujet dont personne ne parle.

Selon moi, le fait que l'on fasse de plus en plus de blagues ur le viol est UNE BONNE CHOSE, parce que cela prouve que le sujet est moins tabou et qu'il y a de plus en plus de victimes du viol qui ne se gênent pas pour partager ce qu'elles ont vécu.

Comme je l'ai dit plus tôt, je crois que si on part avec la prémisse (difficile à évaluer) qu'il y a effectivement une augmentation des cas de viol en ce moment, mon expérience de vie et ce que je connais de l'histoire contemporaine occidentale me permettent de croire que c'est simplement parce que suite à la libération des femmes au milieu de XXe siècle, plusieurs d'entre elles ont moins peur de manifester leur non-consentement ou même d'en avoir conscience, ce qui augmente les chances qu'un Cromagnon sente le besoin de forcer la chose, ne sachant pas comment réagir dans un tel scénario où il doit faire face à un refus, ce qui se produisait beaucoup moins souvent auparavant.

Et bien que je trouve la dernière intervention de Lisa fort pertinente, j'ai encore des bémols avec le terme "culture", car ce que l'on a de la difficulté à avouer, c'est que le viol n'est pas une tare "culturelle", mais "naturelle" et instinctive chez l'homme. L'homme a un besoin inné de propager sa semence et peut le faire en tout temps. La civilisation, la culture et l'éducation nous ont permis de nous rendre compte que ce n'était pas approprié de faire une telle chose en tout temps et avec n'importe qui.

Quand un homme fâché contre une femme dit "Je vais la punir avec ma queue", c'est son cerveau préhistorique qui embarque, pas l'influence des médias qui AU CONTRAIRE, le bombarde avec des idées diamétralement opposées. En tout cas, les médias auxquels moi, je suis exposé.
Le message ci-haut est une boutade.

M. Bonheur

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« Réponse #571 le: mars 12, 2014, 09:02:44 am »
0
Il peut aussi y avoir une culture du viol, sans que ce ce soit nécessairement un gros danger mais juste un état de fait.

J'veux dire, que oui peut être que l'imagerie ou la représentation du viol est beaucoup plus présente dans la pub, dans l'humour, les expressions chez les jeunes, sur Internet, dans la culture pop en général.

Ça, ça se peut, non? Que ce soit disons, deux fois plus présent qu'il y a 25 ans, ça ne serait pas surprenant, vous en conviendrez. Genre qu'avant c'était 1% et maintenant c'est 6% (je dis n'importe quoi mais vous comprenez le principe)

Je ne dis pas le contraire. Mais selon moi, cela n'indique pas qu'il y a une "culture du viol", mais une "culture du consentement" (à défaut d'un meilleur terme) ; l'idée qu'une personne puisse avoir des relations sexuelles forcées avec quelqu'un d'autre, qui était banale autrefois, est devenue tellement absurde dans la société actuelle que certaines personnes se permettent d'en faire des blagues.
Le message ci-haut est une boutade.

sharl

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« Réponse #572 le: mars 12, 2014, 09:27:31 am »
0
Eureka!

J'ai finalement compris ce qu'on entend par "culture du viol"; cela de manière factuelle, contemporaine et où chacun et tous les mots ont leur sens réel.   

La "culture du viol" est si simple qu'on peut l'expliquer en 3-4 phrases courtes et limpides qui éclairent  et font l'unanimité; le seul désaccord portant alors sur la magnitude de ses effets. Cependant, cela diffère pas mal de tout ce qu'on a dit ici à son sujet.
« Modifié: mars 12, 2014, 10:43:59 am par sharl »

Jay.

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« Réponse #573 le: mars 12, 2014, 09:50:12 am »
+1
Faique concrètement, êtes-vous réellement capable d'affirmer qu'elle existe, ou bien quelqu'un vous en a parlé et vous avez décidé de la chercher là où elle n'est pas nécessairement?

Ca faisait plusieurs fois que j'entendais parler du concept et que je trouvais que c'était charrier un peu de parler de "culture du viol" (un peu de la manière que Lisa parle, je l'interprétais non pas comme un courant, mais comme le trait dominant qui caractériserait notre culture.

Puis sont arrivés des cas de jeunes adolescentes qui ont vécu l'enfer après avoir dénoncé une agression parce que ça serait "leur" faute, puis j'ai vu des cas d'universités qui taisent des agressions sexuelles et qui refusent d'agir, puis j'ai vu ces commentateurs/éditorialistes parler que "tsé habillées de même, soûles de même, en dehors de la maison tard de même, c'est quand même de votre faute si vous vous faites violer", etc. Bref, un paquet d'exemples montrant que c'est pas facile pour une victime de dénoncer sans se faire blâmer, puis j'ai commencé à me dire que c'était peut-être pas de la marde, finalement.
J'avais une idée de signature géniale, mais je ne m'en rappelle plus.

Le Jam

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« Réponse #574 le: mars 12, 2014, 09:57:31 am »
0

Quand un homme fâché contre une femme dit "Je vais la punir avec ma queue", c'est son cerveau préhistorique qui embarque, pas l'influence des médias qui AU CONTRAIRE, le bombarde avec des idées diamétralement opposées. En tout cas, les médias auxquels moi, je suis exposé.


C'est un point interessant car je pense qu'une des erreurs de la société (et quand je dis erreur, je pense qu'elle agrave le phénomène plutôt que de le résoudre) c'est que tout dans notre société occidentale civilisé et particulièrement le courant féministe tend à brisé et à brimer cet instinct que tu appelles préhistorique et qui existe plus ou moins dans chaque homme, cette stratégie qu'on résume parfois comme une castration des féministes a un effet néfaste à long terme sur leur combat. On tend parfois à brimer les instincts primaire "violents" ou "sexuel" naturel des hommes en nous disant que nos instincts sont bas, prmiaires, pervers etc... Alors que je pense que nous n'avons pas à culpabiliser d'avoir certains instincts effectivement bas et primaire, nous avons comme défi en tant qu'homme d'apprendre à apprivoiser ces instincts, les comprendre et les maitriser pour ne pas se laisser mener par eux. En méprisant ces instincts ou en les condamnant de fait on écarte le danger, on le nie ou on le planque sous le tapis plutôt qu'on apprend à le gérer et il finit par ressortir avec une violence plus ou moins extrême chez les individus les plus "vulnérables" (psychologiquement j'entends).

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« Réponse #575 le: mars 12, 2014, 10:05:24 am »
0
J'ai lu votre chasse aux sorcières hier, c'était très divertissant.

Merci.

M. Bonheur

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« Réponse #576 le: mars 12, 2014, 10:06:08 am »
0
Ça fait plaisir.
Le message ci-haut est une boutade.

Tam!

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« Réponse #577 le: mars 12, 2014, 10:07:30 am »
0
J'ai lu votre chasse aux sorcières hier, c'était très divertissant.

Merci.

C'est un peu sexiste de dire sorcières et non sorciers.

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« Réponse #578 le: mars 12, 2014, 10:14:24 am »
0
Pour ceux qui capotent avec le mot culture:

J'ai l'impression que ça vous gosse parce que vous entendez "notre culture actuelle est celle du viol"

Et ce, à juste titre parce qu'on nous dit qu'elle fait partie du discours dominant de notre société, alors que c'est loin d'être le cas.

Imaginez maintenant: "Dans notre société, il y a un courant (ou une culture) qui banalise le viol. Ce courant devient de plus en plus important avec les années, et il y a des conséquences à cela."

Vous avez l'impression qu'il y a LA culture, alors que d'autres peuvent voir qu'il y a plusieurs cultures dans une société. La culture du corps, la culture du neuf, la culture du cash, etc. Pouvez-vous voir ça sous cet angle?

Oui, et ça beaucoup plus de sens.

Faique concrètement, êtes-vous réellement capable d'affirmer qu'elle existe, ou bien quelqu'un vous en a parlé et vous avez décidé de la chercher là où elle n'est pas nécessairement?

Ca faisait plusieurs fois que j'entendais parler du concept et que je trouvais que c'était charrier un peu de parler de "culture du viol" (un peu de la manière que Lisa parle, je l'interprétais non pas comme un courant, mais comme le trait dominant qui caractériserait notre culture.

Puis sont arrivés des cas de jeunes adolescentes qui ont vécu l'enfer après avoir dénoncé une agression parce que ça serait "leur" faute, puis j'ai vu des cas d'universités qui taisent des agressions sexuelles et qui refusent d'agir, puis j'ai vu ces commentateurs/éditorialistes parler que "tsé habillées de même, soûles de même, en dehors de la maison tard de même, c'est quand même de votre faute si vous vous faites violer", etc. Bref, un paquet d'exemples montrant que c'est pas facile pour une victime de dénoncer sans se faire blâmer, puis j'ai commencé à me dire que c'était peut-être pas de la marde, finalement.

Tout ça est absolument révoltant Jay, mais ça ne date pas d'hier. Le film Mourir à tue-tête qui est 1) québécois et 2) paru en 1979 (les jeunes adolescentes et les étudiantes universitaires dont tu parles n'étaient même pas au monde), raconte essentiellement ça, soit une femme qui se fait violer et finit par s'enlever la vie tellement elle a honte. Pourtant elle n'est coupable d'absolument rien. Pas plus que la femme battue qui refuse de dénoncer son mari aux policiers. En tant que société, faut jamais cesser de se battre contre ça ni contre tout ce que tu décris.
« Modifié: mars 12, 2014, 10:19:46 am par Cinéphile »
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« Réponse #579 le: mars 12, 2014, 10:20:06 am »
0
Le concept de culture du viol n'est pas récent non plus :)

J'ai toutefois l'impression qu'il fait un retour soit par l'espèce de revival du féminisme que je semble observer autour de moi (observation tout à fait non-scientifique), soit par l'accumulation récentes des exemples dans l'actualité.
J'avais une idée de signature géniale, mais je ne m'en rappelle plus.

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« Réponse #580 le: mars 12, 2014, 10:39:41 am »
0
Le concept de culture du viol n'est pas récent non plus :)

Je suis d'accord, mais ton "Puis sont arrivés des cas de jeunes adolescentes (...) des cas d'universités" laissaient sous-entendre que c'était récent. Maintenant, est-ce qu'il fait un retour comme tu le dis? Faudrait se demander s'il y a réellement plus de viols ou si on en entend plus parler parce qu'ils sont davantage dénoncés qu'avant. L'un n'exclut pas l'autre, mais si on les dénonce davantage, c'est quand même un progrès.
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« Réponse #581 le: mars 12, 2014, 10:43:25 am »
0
J'étais peut-être pas assez claire, mais je parlais de mon expérience personnelle. Que j'ai entendu parler du concept, je n'y croyais pas trop et après un paquet d'exemples me sont arrivés dans la face et m'ont fait réfléchir.
J'avais une idée de signature géniale, mais je ne m'en rappelle plus.

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« Réponse #582 le: mars 12, 2014, 10:52:03 am »
0
J'étais peut-être pas assez claire, mais je parlais de mon expérience personnelle. Que j'ai entendu parler du concept, je n'y croyais pas trop et après un paquet d'exemples me sont arrivés dans la face et m'ont fait réfléchir.

C'est en plus que c'est mêler à la culture de l'intimidation.

Cinéphile

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« Réponse #583 le: mars 12, 2014, 11:01:30 am »
0
J'étais peut-être pas assez claire, mais je parlais de mon expérience personnelle. Que j'ai entendu parler du concept, je n'y croyais pas trop et après un paquet d'exemples me sont arrivés dans la face et m'ont fait réfléchir.

Je l'avais pas compris comme ça en effet, alors ok.
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Temporel

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« Réponse #584 le: mars 12, 2014, 11:50:06 am »
0


Pour ceux qui capotent avec le mot culture:

J'ai l'impression que ça vous gosse parce que vous entendez "notre culture actuelle est celle du viol"

Imaginez maintenant: "Dans notre société, il y a un courant (ou une culture) qui banalise le viol. Ce courant devient de plus en plus important avec les années, et il y a des conséquences à cela."

Vous avez l'impression qu'il y a LA culture, alors que d'autres peuvent voir qu'il y a plusieurs cultures dans une société. La culture du corps, la culture du neuf, la culture du cash, etc.
Pouvez-vous voir ça sous cet angle?



De un, vous avez présenté ça (du moins Simone dans son message initial) comme quoi la culture du viol est une culture excessivement puissante qui règne sur les autres cultures.  Ce qui est assez épouvantable et agressant en partant.

De deux, vous défendez l'idée que le courant devient de plus en plus important avec les années, alors que nos observations démontrent au contraire que la culture du viol est en net recul partout au Canada depuis de nombreuses décennies.

Après vous êtes étonnées quand on n'adhère pas à vos hypothèses saugrenues.

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« Réponse #585 le: mars 12, 2014, 12:08:51 pm »
+2


Pour ceux qui capotent avec le mot culture:

J'ai l'impression que ça vous gosse parce que vous entendez "notre culture actuelle est celle du viol"

Imaginez maintenant: "Dans notre société, il y a un courant (ou une culture) qui banalise le viol. Ce courant devient de plus en plus important avec les années, et il y a des conséquences à cela."

Vous avez l'impression qu'il y a LA culture, alors que d'autres peuvent voir qu'il y a plusieurs cultures dans une société. La culture du corps, la culture du neuf, la culture du cash, etc.
Pouvez-vous voir ça sous cet angle?



De un, vous avez présenté ça (du moins Simone dans son message initial) comme quoi la culture du viol est une culture excessivement puissante qui règne sur les autres cultures.  Ce qui est assez épouvantable et agressant en partant.

De deux, vous défendez l'idée que le courant devient de plus en plus important avec les années, alors que nos observations démontrent au contraire que la culture du viol est en net recul partout au Canada depuis de nombreuses décennies.

Après vous êtes étonnées quand on n'adhère pas à vos hypothèses saugrenues.

1: Je n'ai jamais dit ça, j'ai dit qu'il s'agissait d'un trait culturel qui émergeait des discours dominants de notre culture, ce qui est COMPLÈTEMENT différent. Les discours dominants sont les discours produits par les instances sociales et légitimantes d'une communauté: les gouvernements, les institutions scolaires, les manifestations culturelles produites ou adressées à la majorité, etc. J'ai déjà parlé de ce concept sur ce forum, et j'ai référé à de nombreuses reprises au texte du Stuart Hall nommé Codage/Décodage pour bien comprendre comment fonctionnent les discours dominants sur les messages qui circulent dans notre société.

Les discours dominants n'ont rien à voir avec un système de hiérarchisation des cultures, ce que je m'aurais fait un plaisir de te dire si tu avais soulevé ce point avant.

2: Vous n'avez pas encore réussi à faire la preuve que la culture du viol était en "net recul" partout au Canada. Nous avons avancé plusieurs exemples du contraire, et il y en a encore d'autres que nous n'avons même pas effleuré (par exemple, le scandale de la disparition des femmes autochtones et l'inaction du gouvernement dans ce dossier). Tu espères que l'on te croit sur paroles parce que tu en as l'impression? Non, désolée, démontre-le. C'est ce que nous on s'efforce de faire depuis le début.

3: Rien n'est plus saugrenu que ta façon d'interpréter à tort et à travers des choses qui sont pourtant claires et bien expliquées, alors je me garderais une petite gêne si j'étais toi.
C'est exactement ça qu'est la littérature: d'habiles mensonges qui, secrètement, disent la vérité. - Simone de Beauvoir

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« Réponse #586 le: mars 12, 2014, 12:25:48 pm »
0

Qui a utilisé le mot régner ?  je ne t'apprendrai quand même pas le sens de ce mot, Simone.



Un autre bel exemple du machisme et de la culture du viol qui règne parmi les associations étudiantes.



On comprend quoi ?  que la culture du viol domine la culture du consentement.   Alors que c'est clair que le consentement de la femme est de plus en plus respectée depuis des décennies et que la société en général se bat pour le droit des femmes de refuser une relation sexuelle non-consentie.  Ça te prend-tu vraiment des exemples ?

.
« Modifié: mars 12, 2014, 12:28:46 pm par Temporel »

Le Jam

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« Réponse #587 le: mars 12, 2014, 12:50:51 pm »
0
Les discours dominants sont les discours produits par les instances sociales et légitimantes d'une communauté: les gouvernements, les institutions scolaires, les manifestations culturelles produites ou adressées à la majorité, etc.

Mais moi j'ai l'impression que le le discours dominant dans la société occidentale est d'avantage le discours féministe (ou affilié) que le discours macho ou "différencialiste".

Pour preuve, la voix des féministes est de plus en plus audible alors que les intellectuels qui se présentent comme différentialistes sont pointés du doigt et austracisés quand ils ne sont tout simplement pas invités sur un plateau de débat télévisé. Moi j'ai l'impression au contraire que dans la politique, dans les médias et dans l'éducation c'est le discours égalitariste à outrance qui domine et bien risqué celui qui s'opposera directement à ce discours.

Après dans les faits, on peut reconnaitre qu'il y a encore un écart important entre le discours et la réalité, on peut prendre pour exemple certaines professions dans lesquelles la femme a encore une place rare, dans la politique ou en matière d'écart des salaires entre les sexes, mais je considère moi que le discours féministe domine très largement face au discours différentialiste et c'est encore plus vrai au Québec qu'ailleurs.
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« Réponse #588 le: mars 12, 2014, 12:51:35 pm »
0

2: Vous n'avez pas encore réussi à faire la preuve que la culture du viol était en "net recul" partout au Canada.


Par rapport à quoi? Au recensement de la culture du viol de 2006?

Parce que comme je répète sans cesse, personne n'a réussi non plus à prouver qu'il y a effectivement une culture du viol tout court.

Va au centre Eaton. Prends des photos de la culture du viol pouvant être constatée là.

Ou dans la ville de Montréal au grand complet.

Une culture, c'est visible. C'est pas juste quelques épais qui se déclarent de cette façon dans Facebook ou dans internet.
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Le Jam

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« Réponse #589 le: mars 12, 2014, 01:00:16 pm »
0

2: Vous n'avez pas encore réussi à faire la preuve que la culture du viol était en "net recul" partout au Canada.


Ce serait valider le fait qu'il y ait une authentique culture du viol, terme qu'ici nous sommes nombreux à remettre en cause aussi bien sur la forme que sur le fond. Pour moi le terme est à minima inadapté mais probablement dans le fond il ne correspond pas à une réalité tangible quelque soit les nuances qui ont été apportées ici.

La culture du viol est une invention des féministes afin de promouvoir un lobby victimaire d'une part des femmes (fond de commerce du féminisme) et plus largement pour promouvoir une idée qui consiste à brimer, réprimer et dévaloriser la composante instinctive violente / dominatrice qui existe au sein du rapport entre les sexes et même plus largement dans le sexe tout court (y compris les rapports homosexuels).

Voilà pourquoi moi je rejéte enbloc le terme de "culture du viol" même si le sujet du viol dans la sociétéla façon dont il est abordé il s'exprime en public ou en privé est un sujet interessant.

Culture de la violence je veux bien, culture de la soumission, pourquoi pas, mais culture du viol, balivernes.

.
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« Réponse #590 le: mars 12, 2014, 01:10:00 pm »
0

Une culture, c'est visible. C'est pas juste quelques épais qui se déclarent de cette façon dans Facebook ou dans internet.


Si on prend la définition, c'est pas si visible que ça.

Culture: Ensemble des aspects intellectuels, artistiques et des idéologies d'une civilisation ou d'un groupe particulier.


Alors que des commentaires sur Internet, ça fait partie de la La culture d'une société. c'est loin d'être la seule chose mais ça peut être révélateur si discours redondant.


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MadChuck

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« Réponse #591 le: mars 12, 2014, 01:10:44 pm »
+1
La page wikipedia sur la question est en pleine construction, donc tu es à la vieille d'avoir tord Le Jam. ;)

Plus sérieusement disons qu'on s'entend sur ce que serait la culture du viol par exemple disons:

According to Michael Parenti, rape culture manifests through the acceptance of rapes as an everyday occurrence, and even a male prerogative. It can be exacerbated by police apathy in handling rape cases, as well as victim blaming, reluctance by the authorities to go against patriarchial cultural norms, as well as fears of stigmatization from rape victims and their families

On peut dire que dans notre société québécois moderne on est pas en pleine culture du viol (il est pas vu comme une prérogative de l,homme pour sur), mais de manière soft (acceptation en milieu carcéral et un peu de tous le reste qui est présent dans une culture du viol) c'est bel et bien un peu présent.

Tous le monde est d'accord avec la définition ? Et serait prêt à donner un score à notre niveau de culture du viol (qui serait plus bas qu'en Inde, qu'en Afrique du sud, qu'au Québec des années 20) mais qui ne serait pas de 0 sur 100 ?


Lisa

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« Réponse #592 le: mars 12, 2014, 01:17:37 pm »
0
intéressante définition, que celle que tu rapportes, mad.

Wolf: On dirait que tu stickes sur les photos, mais Simone a donné une longue liste d'exemples à un moment donné, beaucoup plus pertinent, et je ne t'ai pas lu te questionner la dessus.
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« Réponse #593 le: mars 12, 2014, 01:18:36 pm »
0
La culture du viol est une invention des féministes

La plus grosse culture du viol dans notre société moderne est clairement le milieu carcéral suivit du militaire sur l'ennemi quand ils sont loin de leur pays (C'est la que c'est le plus accepté, le moins puni, qu'on va ouvertement en faire des blagues ou même parler sérieusement de souhaiter le viol de quelqu'un sans se faire regardé croche, même parmi des personnes "respectables" et à jeun).

le problème est soulevé par des féministes pour une culture du viol plus soft, parce que la culture du viol est tellement forte et accepté dans les 2 exemples si-haut qu'on ne les considères même pas comme des problèmes (on en parlera pas au prochaine élection je vous en assure, fédéral et provincial ;)).

Simone

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« Réponse #594 le: mars 12, 2014, 01:27:41 pm »
0

Qui a utilisé le mot régner ?  je ne t'apprendrai quand même pas le sens de ce mot, Simone.



Un autre bel exemple du machisme et de la culture du viol qui règne parmi les associations étudiantes.



On comprend quoi ?  que la culture du viol domine la culture du consentement.   Alors que c'est clair que le consentement de la femme est de plus en plus respectée depuis des décennies et que la société en général se bat pour le droit des femmes de refuser une relation sexuelle non-consentie.  Ça te prend-tu vraiment des exemples ?

.

Je pense que c'est toi qui devrait réviser ta définition du mot régner.

Régner, v. intr.: 1. Exercer le pouvoir comme roi, reine. 2. Exister. Syn. être; se manifester.

(Source: Multidictionnaire de la langue française.)

Est-ce que j'ai vraiment besoin de spécifier lequel des deux sens du mot s'applique à ma première intervention?

Tu fais, comme d'autres, l'erreur de penser que la culture du viol concerne les crimes de violences sexuelles, alors que ce que l'on répète depuis le début, c'est que la culture du viol désigne le fait que les discours dominants de notre société tendent à minimiser, banaliser ou trivialiser la violence sexuelle.

Tu me sors encore des arguments de relation hommes-femmes et de diminution des agressions sexuelles commises sur des femmes, alors que depuis le début, je répète que ça concerne aussi les hommes. Si vraiment tu avais compris ce que j'essaie de dire, je pense que tu trouverais un meilleur argument.

Alors, oui, en réponse à ta question, j'aimerais que tu me fournisses des exemples qui démontrent que ce que nous appelons banalisation (terme pour lequel j'ai fourni plusieurs exemples déjà, donc je te laisse relire ce que j'ai écrit) n'a aucun effet sur la façon dont les victimes sont traitées par les pairs, sur la façon dont les institutions et les personnes en relation de pouvoir traitent les cas d'agression sexuelle, sur la façon dont la justice traite les cas d'agression sexuelle, sur la façon dont les personnes agissent lorsqu'ils sont dans une zone grise en matière de consentement et sur la possibilité qu'ont les victimes de dénoncer leur agresseur.

Parce que c'est de ça dont tu veux prouver la non-existence lorsque tu nies que la culture du viol existe.

Est-ce que c'est plus clair là?


EDIT: Le message de MadChuck dit à peu près la même chose.
« Modifié: mars 12, 2014, 01:30:06 pm par Simone »
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Temporel

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« Réponse #595 le: mars 12, 2014, 01:31:45 pm »
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Je n'ai jamais nier l'existence de la culture du viol, je comprends très bien ce que vous appelez la culture du viol, mais ce que je nie c'est qu'elle règne au détriment de la culture du consentement et qu'elle fasse partie des discours dominants, alors qu'au contraire, ce qui fait partie des discours dominants, c'est la culture du consentement.

Et aussi, j'ai bien de la difficulté à accepter qu'on doive dénoncer et qu'on veuille éventuellement exercer une forme de contrôle de la pensée et de ce qui se dit dans une discussion privée entre cinq chums.

Tsé, faire passer les cinq gars pour des trous de cul alors que c'est Anne-Marie Roy qui commet l'indélicatesse de faire circuler une conversation privée, pour moi c'est difficile à avaler.
.
« Modifié: mars 12, 2014, 01:37:31 pm par Temporel »

Simone

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« Réponse #596 le: mars 12, 2014, 01:37:24 pm »
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Je n'ai jamais nier l'existence de la culture du viol, je comprends très bien ce que vous appelez la culture du viol, mais ce que je nie c'est qu'elle règne au détriment de la culture du consentement et qu'elle fasse partie des discours dominants, alors qu'au contraire, ce qui fait partie des discours dominants, c'est la culture du consentement.


Je pense que c'est toi qui devrait réviser ta définition du mot régner.

Régner, v. intr.: 1. Exercer le pouvoir comme roi, reine. 2. Exister. Syn. être; se manifester.

(Source: Multidictionnaire de la langue française.)


1: Il n'a jamais été question de prédominance de quoique ce soit, tu inventes des problématiques ou des enjeux dont il n'a jamais été question et qui ne sont aucunement en cause.

2: Les discours dominants ne sont pas homogènes, ils sont juste plus faciles à relayer dans l'espace public. Les deux thèmes (viol/consentement) peuvent donc être présents sans que ce soit contradictoire.
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Temporel

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« Réponse #597 le: mars 12, 2014, 01:39:16 pm »
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Le sens du mot régner implique une domination, pas seulement le fait d'exister.

Régner = dominer.

Cinéphile

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« Réponse #598 le: mars 12, 2014, 01:40:18 pm »
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Je n'ai jamais nier l'existence de la culture du viol, je comprends très bien ce que vous appelez la culture du viol, mais ce que je nie c'est qu'elle règne au détriment de la culture du consentement et qu'elle fasse partie des discours dominants, alors qu'au contraire, ce qui fait partie des discours dominants, c'est la culture du consentement.

Même chose.

Lisa est plus proche avec son affaire de "courant"... encore que j'ai des réserves sur le fait qu'il "devient de plus en plus important avec les années".
Some would compare Elvis to God. I'll admit he's good, but he's no Elvis.

Simone

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« Réponse #599 le: mars 12, 2014, 01:41:15 pm »
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Le sens du mot régner implique une domination, pas seulement le fait d'exister.

Régner = dominer.


Je pense que c'est toi qui devrait réviser ta définition du mot régner.

Régner, v. intr.: 1. Exercer le pouvoir comme roi, reine. 2. Exister. Syn. être; se manifester.

(Source: Multidictionnaire de la langue française.)


Vas-tu me dire que c'est toi qui a raison et le dictionnaire qui a tort?
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