Les questions sont : est-ce qu'il y a un réchauffement de la planète causé par des changements climatiques ?
La réponse est indéniable : OUI.
Après, la question est : est-ce que l'humain est responsable ?
Encore là, la réponse [...] est : OUI.
Ce ne sont pas exactement les questions que je me pose.
1. Comment ça va se déployer dans le futur ? En accord avec la tendance, en discordance avec la tendance ?
Je n'ai aucune idée de ce que tu veux dire par "en accord ou en discordance avec la tendance".
Les scénarios pour la température moyenne dans l'avenir sont exposés dans ce graphique:
2. Y a t-il d'autres facteurs que l'homme qui pourraient venir rabaisser la température terrestre dans le futur ?
Oui éventuellement, si tu parles d'un futur éloigné de l'ordre de 30 000 ans environs. Et encore, il est possible que ces facteurs naturels soient court-circuités par l'augmentation de l'effet de serre.
Par exemple, d'ici 30 000 ans, les cycles de Milankovich (des phénomènes astronomiques qui contrôlent les glaciations et déglaciations depuis le début du quaternaire) pourraient enclencher une nouvelle glaciation, mais pour advenir, les glaciations ont aussi besoin de neige déjà présentes pour refléter l'énergie solaire (la couleur blanche reflète la lumière, alors que les couleurs sombres la captent - c'est ce qui fait que s'habiller en blanc l'été c'est plus frais que s'habiller en noir - même chose pour les planètes). Bref, si on perd les glaciers polaires, il se pourrait que les prochaines glaciations n'aient jamais lieu, ou en tout cas, peut-être pas avant le temps que prendra la nature à recapter le CO2 émis (environs 40 millions d'années la dernière fois).
Dans tous les cas, ces phénomènes agissent sur des échelles de temps qui n'ont rien à voir avec l'échelle des civilisations, contrairement au réchauffement actuel qui se déroule à une vitesse fulgurante.
3. Est-ce que l'homme a la capacité de résoudre le problème ? Est-ce qu'il deviendra capable de le résoudre à l'avenir ?
Personne ne reverra le climat de la Terre que nous avons connu durant notre enfance. Il est irrémédiablement changé pour au moins plusieurs centaines d'années. Par contre, il n'est jamais trop tard pour éviter encore pire. Le graphique posté plus haut nous montre qu'il nous reste une très grande marge de manoeuvre.
À ces questions, l'incertitude surgit. D'où mon attentisme.
Les statistiques nous permettent d'être certain de notre degré d'incertitude. L'incertitude en science n'est pas synonyme d'indécision, c'est une marge bien délimitée et/ou un pourcentage déterminé de probabilités.
L'attentisme n'est pas de rigueur.
4. Est-ce que les gouvernements y peuvent quelque chose ? Devraient-ils faire quelque chose ?
Ils y peuvent quelque chose, et ils devraient faire quelque chose. C'est leur rôle de s'occuper du bien commun et des intérêts à long terme de leur population.
5. Devrait-on paniquer ?
Si on pouvait agir de manière suffisamment prudente et diligente sans avoir à paniquer, je dirais que non. Personnellement, je n'aurais pas besoin de paniquer pour faire tout ce qui est possible. Mais je pense qu'une certaine dose de panique risque d'être nécessaire pour mobiliser les sociétés. Cramer une planète - la nôtre, et la seule qu'on connaît qui abrite la vie - est objectivement pas mal plus freakant que tout autre situation (l'avancée des nazis en 39 par exemple, ou l'avancée de l'islamisme aujourd'hui).
6. Devrait-on chercher des solutions ?
Oui, en chercher, en trouver, et en appliquer.
7. Devrait-on garder notre sang froid ? ( )
Oui.
Je pense que les gouvernements, étant donné l'état actuel de la corruption dans le monde, feront bien peu pour ce qui risquerait peut-être de nous affecter dans 100 ans. S'ils le font, c'est parce qu'il y aura un autre intérêt capitaliste rattaché à la cause. Je ne serais pas un chaud partisan à enrichir des institutions financières déjà ultra riches sur la base d'une prédiction qui ne se réalisera peut-être pas.
C'est le contraire. Les défis qui s'imposent mettront à mal les investissements et l'accumulation de richesses. Une grande partie des multimilliardaires sont déjà en train de s'organiser des îles de luxe fortifiées et semi-autarciques, en prévision de quelque chose. L'effondrement des sociétés ne s'est jamais bien déroulée pour les élites. La pression populaire pourrait éventuellement faire basculer bien des choses, au fur et à mesure que les effets de la destruction de l'environnement vont s'accélérer et qu'il deviendra impossible de les nier. New York vient de perdre en première instance contre les pétrolières pour les dommages et intérêts dus aux CC, mais il y aura un appel, et d'autres procès.
Je choisis de ne pas m'en faire et j'observe la situation évoluer, en espérant que les scientifiques aient tort dans leurs prédictions.
Comme c'est une situation sur laquelle je n'ai pas de contrôle, je préfère rester zen plutôt que de paniquer. Je constate que ce n'est pas le cas de tous, étant les réactions à fleur de peau qui se sont produites ici.
Moi aussi je reste zen. J'observe la situation sur l'environnement depuis l'âge de 12 ans, et je peux t'assurer que les scientifiques ne se "trompent" pas. Et ce ne sont pas des prédictions (style nostradamus), mais des prévisions. On connaît très bien les phénomènes en cours, on est loin des balbutiement, c'est béton.
Nous avons aussi un pouvoir d'action. Nous pouvons faire partie de la solution.