Je suis en amour.
À cause de son physique? De son langage moyenâgeux? Ou de l'autorité dont il fait preuve lorsqu'il lance des phrases du genre
OPEN THE BIFROST!
Je l'ai vu en français parce que j'étais avec beau-papa, alors je l'aime surtout pour des phrases de type: "Cette enveloppe mortelle est en train de faiblir. J'ai besoin de PITANCE !". J'ai demandé à Hugo de ne plus jamais me demander de cuisiner quelque chose autrement.
Pour une critique plus détaillée (parce qu'hier, j'étais juste juste en amour), le visionnement de Thor a été une drôle d'expérience pour moi parce qu'il s'agit de mon tout premier film de superhéros. Je ne compte pas les Batman de Christopher Nolan parce que Batman est un superhéros admis dans mon univers depuis que je suis toute petite; mais à l'extérieur des deux derniers Batman de la franchise, je n'avais jamais vu aucun film issu des personnages de Marvel ou de DC Comics, j'étais donc "vierge" des codes utilisés dans le genre. Or, je ne sais pas ce qui était résistant en moi qui ne l'est plus, mais j'ai vraiment embarqué dans l'univers de Thor, et je l'ai fait entièrement, un peu comme les petits garçons qui pensent que Spiderman existe pour vrai. Thor existe pour vrai, n'est-ce pas ?
Il y a, dans les facteurs qui ont contribué à mon appréciation, le fait que j'avais déjà une très bonne connaissance des récits de la création du monde selon la mythologie scandinave, je n'ai donc pas eu l'impression d'être obligée d'adopter un univers ou de le tenir pour vrai alors qu'il n'avait pas de sens au départ. C'est une conception pervertie parce que les récits mythologiques n'ont pas plus de sens que d'autres univers de comics, mais ça a quand même marché. Il y a aussi que les personnages sont développés de façon à ce qu'on les adopte aisément; j'ai donc eu de la peine pour Loki quand il a appris qu'il était le fils de Laufey, et j'ai hurlé d'enthousiasme quand Heimdall a réussi à se libérer de son enveloppe de glace pour ouvrir le Bifrost afin de ramener Thor, Sif et le trio palatin à Asgard. J'ai aussi eu beaucoup de sympathie pour des personnages tiers, comme Eric Selvig, ce qui suppose une certaine réussite dans la présentation et l'incarnation des personnages. Aussi, certaines performances d'acteurs assez solides, celle d'Anthony Hopkins au premier chef. Et une sursaut d'étonnement en étudiant le visage de Laufey et en constatant que... C'est Colm Feore !?! Bref, de ce côté, rien à redire (pour vrai).
Je suis aussi assez d'accord avec ton interprétation du tempérament de Loki, j'aurais donc de la difficulté à le qualifier du supervilain parce que ses actions ne sont pas mues pas un désir de faire le mal. C'est, à l'image de Thor au début du film, un superado mal dans sa peau qui cherche son identité de façon malhabile. J'aimerais bien lui donner l'amour dont il a besoin en tant qu'être fragile, mais je suis malheureusement toute réservée à Thor.
Du côté de l'intrigue, j'ai trouvé qu'elle était très bien ficelée, que l'action était rapide (avec quelques petits raccourcis un peu stupides, comme quand Selvig libère Thor et que le FBI le laisse partir même s'ils voient que l'identité de Donald Blake a été falsifiée). Je n'ai pas eu de difficulté à tenir pour vrai les différents développements, et comme je ne connaissais rien à l'histoire de Thor chez Marvel, je n'ai pas non plus ressenti de vide ou d'accélération dans l'histoire. Aussi, ne connaissant rien aux autres films de superhéros, Hugo a dû me traduire certaines blagues que faisaient l'agent Coulson à propos de Iron Man, mais je ne me suis pas sentie frustrée de ne pas comprendre, c'était donc fait de façon assez subtile pour ne pas perturber le plaisir d'une non-initiée.
Évidemment, le personnage de Thor lui-même joue pour beaucoup, il a un petit quelque chose d'irrésistible, de noble, de puissant... Sa transformation est quand même rapide, mais j'y ai cru, alors ça me suffit. Et, évidemment, le ravin de Chris Hemsworth m'a assez rapidement conquise.
Je suis en amour.