C'est clair que la série est biaisée, mais plus on l'écoute, et plus on comprend la démarche de Dean Strang, plus il est clair que le biais en question est le droit à l'exercice de la justice de manière équitable, et non pas l'innocence d'Avery.
C'est vraiment une excellente série.
Aussi le biais semble suivre celui que les américains qui ont suivi la saga a l'époque ont eu pour la plupart. La série nous fait changer de "bord" a plusieurs moment comme eux ont du changer de bord en court de route.
Un article du New Yorker qui postule que la série échoue à adresser le problème systémique à la base de son biais (le droit à un processus de justice équitable).
C'est un excellent article, même si, en quelque sorte, je ne suis pas vraiment d'accord. Le sujet du documentaire dans ce cas-ci, c'est d'illustrer comment le système de justice peut faire défaut à un individu en prenant en exemple Avery et Dassey. Il y a des limites à ce qu'un documentaire peut faire, et je ne pense pas que ce soit la mission des documentaristes de changer en profondeur un système; tant mieux s'ils réussissent à sonner l'alarme par contre. Je comprends toutefois le point de vue de l'auteur sur le fait que tout ce sous-genre de divertissement sur les erreurs judiciaires n'a pas réussi à produire un changement dans les procédures en 70 ans d'activité.
L'article m'a aussi rappelé l'existence du film The Thin Blue Line d'Errol Morris, excellent documentaire (comme tous les films d'Errol Morris), Madchuck, t'aimerais ça.
T'écouteras West of Memphis aussi, c'est sur Netflix. (Mais écoute pas The Devil's Knot, c'est vraiment un bizarre film de Atom Egoyan, et si tu écoutes Paradise Lost et West of Memphis, t'auras pas besoin de le voir).